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Salle de shoot : les salles d'injection supervisée à l'heure du débat français

CHAPPARD Pierre, COUTERON Jean-Pierre
Ed. La Découverte, 2013 (201 p.), 2013,
Essais

Le débat national sur les salles de consommation à moindre risque, initié en 2009, a exacerbé les tensions entre les tenants de la "guerre à la drogue" et les partisans de la "réduction des risques", qui permet aux usagers de drogues de préserver leur santé même si ils n'arrêtent pas leur consommation.

Il a révélé la fracture entre des responsables politiques nationaux tentés par la démagogie, et des élus locaux, pragmatiques, en recherche de solutions pour leurs concitoyens. Il a mobilisé des partisans de la politique de réduction des risques bien au delà de son milieu naturel, comme jamais depuis plus de 15 ans. Les mois de débat qui ont précédé l'élection présidentielle de 2012 ont peut-être été les plus révélateurs, autant que les pires.


Malgré la multiplicité des expériences positives menées en Espagne, en Suisse, aux Pays-Bas et même aux Canada, le gouvernement a dit "non" aux salles de consommation pour des raisons uniquement idéologiques. Les villes de droite comme de gauche qui se sont engagées dans le débat ont, malgré tout, continué de travailler à leur mise en place : en formant l'opinion public, en jouant la concertation entre les professionnels concernés ou en établissant des groupes de travail chargés de définir concrètement un projet local. C'est le cas de villes aussi différentes que Bordeaux, Nancy, Marseille ou Paris. Ironie du sort, une enquête récente discrédite les cinq ans de politique ultra-répressive vis à vis des drogues illicites que l'on vient de connaître.


Si on évalue le niveau de consommation des jeunes scolarisés, la France est le cancre de l'Union européenne. En 2011, 10% des jeunes de 15-16 ans déclarent avoir déjà consommé au moins un produit psychoactif illicite autre que le cannabis (amphétamines, cocaïne, crack, ecstasy, LSD, héroïne ou GHB), soit deux fois plus qu'il y a dix ans.


Ce livre revient sur toutes ces années où les usagers de drogues illicites ont été les boucs émissaires d'une politique démagogique. Écrit à quatre mains par un usager de drogues activiste et un professionnel des addictions, il montre comment les salles de consommation s'inscrivent dans une politique au service de la santé de tous et au service de la citoyenneté partagée. Il est aussi un cri d'espoir, et un appel pour une politique des drogues plus humaine et plus efficace.


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