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Bonjour,
Mon fils de 33 ans consomme de la cocaïne de façon régulière, non quotidienne, mais ce n'est pas pour faire la fête ou pour se sentir en forme. Il le fait pour une raison bien précise, c'est très difficile de le dire mais c'est lié au sexe.
Il consomme seul. Après il tombe dans une culpabilité extrême. Il refuse d'ouvrir la porte à sa compagne, il ne veut pas que ses enfants le voient. Il est suivi par un psy depuis plus de 6 mois. Il est soit-disant bipolaire mais les médicaments ne l'empêchent pas de rechuter.
Je sais qui le fournit.
Je ne sais plus quoi faire.
Il se détruit et avec lui sa petite famille.
Dois-je dénoncer celui qui lui fournit cette merde ?
Comment puis-je l'obliger à se faire soigner dans un centre spécialisé ?
A qui dois-je m'adresser ?
Merci

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70 réponses


Moderateur - 05/02/2015 à 19h09

Bonjour,

Nous comprenons, à Drogues info service, votre envie de forcer les choses. C'est très désespérant de voir un proche se faire du mal en consommant de la drogue. Bien sûr vous pouvez décider de dénoncer son dealer car il s'agit d'une activité illégale. Cependant ce n'est pas une solution pour soigner votre fils. En effet rien n'empêchera votre fils d'aller se fournir ailleurs si lui-même ne décide pas d'arrêter.

Cependant il est certain qu'une consommation de drogue concommitante à un trouble psychiatrique est une sérieuse complication. Les deux doivent être pris en compte dans le soin.

Il est positif qu'il soit suivi par un psy mais savez-vous si ce psy connaît la consommation de votre fils et s'il essaye de la prendre en charge aussi ? En fait, votre fils reçoit des soins et il ne faudrait pas rompre le lien thérapeutique qui existe déjà en brusquant les choses. Je vous conseillerais plutôt de passer par ce psy qui, s'il n'est pas compétent pour les addictions, peut tout à fait faire appel à des collègues dont c'est la spécialisation. Les Centres de soins, d'accompagnement et de prévention des addictions (Csapa) ont des équipes pluridisciplinaires composées de médecins, de psychiatres, de psychologues et d'aidants spécialisés. Il en existe certains qui ont aussi une spécialisation en psychiatrie, notamment lorsqu'ils sont adossés à un établissement de soins psychiatriques.

Notre rubrique "Adresses utiles" que vous trouverez dans la colonne de droite ci-contre, représentée par la carte de France, vous donne accès au répertoire national des structures de soin spécialisées dans les addictions. Faites la recherche des centres proches de chez lui et de chez vous. En effet, ces centres reçoivent et aident aussi l'entourage en souffrance du fait de la consommation de drogues d'un proche. Ceci y compris s'ils ne connaissent pas la personne en question. Cela peut être une bonne base pour vider votre sac et mieux savoir ce que vous pouvez faire.

Je vous signale aussi l'existence de l'association UNAFAM qui elle aide l'entourage des personnes souffrant de problèmes psychiques. Vous trouverez son site ici : http://www.unafam.org/
C'est une bonne aide pour comprendre la bipolarité de votre fils et savoir ce qui peut se passer.

En revanche, obliger votre fis à se soigner n'est pas une bonne option. L'obligation de soin existe pour les personnes malades psychiques qui se mettent en danger ou qui mettent directement en danger la vie des autres. Mais elle débouche sur une hospitalisation en milieu psychiatrique fermé, pour évacuer la crise. Cela ne permet pas un soin de l'addiction à proprement parler. Le soin en matière d'addictions doit reposer sur le consentement de la personne et sa volonté d'arrêter. C'est très frustrant pour l'entourage mais c'est nécessaire car sinon le soin échoue. En tant que proche il y a sans doute des choses que vous pouvez faire pour favoriser que votre fils veuille précisément arrêter. C'est tout le sens que prend le fait que vous vous fassiez aider, vos proches et vous-même, par un Csapa.

Si vous voulez en parler, si vous voulez peut-être une orientation précise et voir si un centre d'addictologie ayant aussi une prise en charge psychiatrique existe à proximité, je vous conseille d'appeler notre ligne Drogues info service (0 800 23 13 13 ou 01 70 23 13 13 depuis un portable).

Bon courage, en espérant que ces informations vous seront utiles.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 05/02/2015 à 21h43

Bonsoir et merci pour votre réponse.

Mon fils est ce soir hospitalisé en psy fermée. Il a fait une rechute et cette fois, c'est très dur, mais nous n'avons pas cherhé à le sortir de sa situation comme on l'a fait à chaque fois.
Sa compagne lui a juste dit qu'elle le quittait en emmenant ses enfants.
Je pense qu'il a paniqué et il s'est arrangé pour qu'un ami l'emmène à l'hôpital.
Je ne sais pas ce qui se passera demain.
Moi je suis en colère quand même après celui qui va jusque sous sa fenêtre pour lui vendre sa merde. Parce que c'est comme ça que ça se passe.
Ce mec ne se fait pas appeler, c'est lui qui sollicite. Il se déplace et la propose. C'est comme s'il la mettait sous le nez des gens. OK on peut refuser mais est-ce que certains, comme mon fils, en ont les capacités ?
Peut-être qu'il se débrouillerait pour en trouver quand même mais en tous cas, là, on vient la lui proposer à sa porte.
Ne puis-je pas faire quelque chose ?

Profil supprimé - 10/02/2015 à 21h33

Bonsoir,
Je pensais qu'en postant ici j'aurais de l'aide. Mais je crois que nous sommes tous, nous les proches, dans une même galère où nous ne savons pas comment agir pour sauver nos enfants.
Alors forcément, il n'y a pas de réponse.
On ne peut aider que lorsqu'on sait quoi faire.
Moi j'ai quand même décidé de me battre pour mon fils.
Alors je vais venir ici pour "raconter" les pas en avant qu'il fait chaque jour, avec l'aide du corps médical, des soignants, des psychologues et de sa famille qui ne le laissera pas tomber.
Toute ma colère n'est pas complètement dissipée.
Mais je suis dans un autre état d'esprit et maintenant je vais de l'avant.
Il a décidé, lui-même, de se faire hospitaliser.
Il est sorti du secteur "protégé" du service psychiatrie depuis hier soir.
Il peut donc sortir, dans l'enceinte de l'hôpital mais il est surtout sorti de cet endroit où il y a des gens avec des pathologies lourdes qui n'ont rien à voir avec ce qui l'a amené là.
J'ai rencontré les médecins. Ce sont des spécialistes qui ont été très clairs au sujet de sa dépendance à la cocaïne. J'ai compris beaucoup de choses. J'ai surtout compris que ça va être long et dur pour lui mais qu'il pourra s'en sortir s'ils déterminent qu'il le veut.
Il passe chaque jour des examens médicaux car en fait, ça fait 15 ans qu'il consomme. Et il est fort probable qu'il souffre d'une pathologe associée. Mais il n'est pas encore prouvé qu'il s'agisse bien de bipolarité. Ce pourrait être de l'hyperactvité. Les tests le confirmeront....ou pas, la phase de sevrage, 10 jours, n'est pas encore terminée.
Les examens qu'il a passés pourl le moment sont une échocardiographie, une radio du thorax, un IRM cérébral et des prises de sang quotidiennes.
Un entretien avec un psychologue, avec un diététicien, un kiné, une assistante sociale pour la prise en charge de tous les dommages collatéraux (financiers) liés à cette consommation.
Toute l'équipe est déterminée à le sortir de là et ils ont toute notre confiance.
C'est un service spécialisé dans la prise en charge de ce type de comportement.
J'avance au jour le jour.
Rien n'est acquis ni gagné mais j'entrevois une petite éclaircie dans un ciel sui semblait encore si sombre il y a trois jours.
@+

Moderateur - 11/02/2015 à 15h57

Bonjour,

Ce sont de relativement bonnes nouvelles. Il a réagi, il a décidé de se soigner et c'est essentiel. Même si rien n'est gagné d'avance au moins est-ce une tentative sérieuse pour qu'il s'en sorte, avec une équipe pour le prendre en charge.

Actuellement il est dans un milieu protégé, avec des professionnels mobilisés autour de lui. C'est plus facile. Ce qu'il va falloir particulièrement soigner c'est la transition, l'accompagnement une fois qu'il va sortir. Je ne sais pas ce qu'il est possible de faire mais si, comme vous le racontiez, un dealer vient frapper à ses volets lorsqu'il est chez lui, il vaudra peut-être mieux qu'il ne rentre pas directement chez lui ou alors que ses thérapeutes l'aident à affronter cette situation par anticipation ou encore qu'il ne reste pas seul chez lui. Il faut se poser la question aussi de savoir si chez lui il a encore, caché quelque part, de la cocaïne. Il sera important qu'il garde un contact proche avec la structure qui le reçoit actuellement ou avec un Csapa proche de chez lui.

Je vous rejoins sur le fait qu'il n'est pas facile, pour un proche, de savoir quoi faire et d'aider les autres proches. Il y a effectivement pour l'instant peu d'interactions ici. Mais raconter son expérience fait du bien et il y a tout de même des proches qui arrivent à s'entraider. N'hésitez pas, encore une fois, à vous faire conseiller ou aider vous-même aussi par un Centre de soins.

Au plaisir de lire la suite de ses "aventures", en espérant qu'elles soient positives.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 17/02/2015 à 21h55

Bonsoir,

Comme promis je viens donner des informations sur la suite pour que ça puisse peut-être servir à quelqu'un.
Mon fils sort de l'hôpital jeudi.
Le corps médical et les différents intervenants ont, d'un commun accord, estimé qu'il n'y avait pas lieu de le tenir isolé de sa famille plus longtemps.
Pour nous en revanche c'est assez angoissant de savoir qu'il va se retrouver plogé dans la réalité du quotidien.
Ils ont finaement déterminé qu'il était bien hyperactif. Que sa consommation de cocaïne n'était pas de nature à le maintenir hospitalisé car il ne manifeste pas d'effet de manque et que dans ces cas cela ne servirait à rien.
Ils lui ont conseillé une TCC (thérapie comportementale et cognitive) pour lui apprendre à "savoir dire non".
OK. Ce sont eux les médecins, pas nous. Mais on a juste peur c'est tout.
En marge de ça, lui et sa famille vont déménager dans un nouvel appartement et ça, dès le 1er mars.
Peut-être que ce changement va être bénéfique, je l'espère.
Lui se sent bien, il dit qu'il a pris conscience de tout mais qu'il n'a pas envie d'en parler car il a perdu toute crédibilité.
Lorsque je l'oblige à parler, il dit que son mode de consommation n'est pas banal. Qu'il n'a pas le choix. C'est soit il se tourne vers les plaisirs que lui procure la cocaïne, soit il se contente des plaisirs simples de la vie car il ne peut pas faire les deux. Il est incapable de consommer et d'avoir une vie normale. Lui c'est tout ou rien.
Comme je ne connais pas, je suis bien obligé de le croire.
Voilà pour le moment.
Même si au fond de moi, j'ai envie de lui faire confiance, l'angoisse est bien là.
A bientôt
Bon courage à tous

Profil supprimé - 21/02/2015 à 15h34

bonjour,
je viens de lire vos témoignages, ils me touchent beaucoup, je suis consommatrice dépendante en rechute et je vais faire un sevrage d'ici qq jours, mais seule. Alors je voulais juste vous dire, courage ne le lachez pas ! je sais que c est dur d'aider un toxicomane, moi mon compagnon m'a quité après dix ans de vie commune. aujourd'hui j'essaie quand même de m'en sortir mais seule. et croyez moi, ça ne fait pas tout mais de savoir qu'on est ni seul et surtout qu on est pas jugé, que qq un nous aime c'est très très important. alors continuez votre combat, je viendrai peut être lire la suite peut être que cela m'encouragera, en tout cas accrochez vous et je sais qu'il existe au square par exemple des groupes de parole pour les personnes qui accompagnent les tox et les aident à décrocher. car pour vous aussi c'est épprouvant .... bise

Profil supprimé - 23/02/2015 à 21h46

Bonsoir micropousse et merci de votre message.
C'est plutôt à vous qu'il faut donner du courage puisque vous êtes......seule.
Alors j'aimerais vous dire que vous n'êtes plus seule. Bien sûr que ce n'est pas comme si vous étiez accompagnée physiquement mais si je peux vous aider, c'est volontiers.
Je me bats pour mon fils et sa petite famille, alors je peux aussi vous aider avec mes mots et mon vécu, si vous le souhaitez.
Je n'ai aucune prétention. Vous n'êtes pas obligée d'accepter mon aide. Mais si ça vous fait plaisir, si vous pensez que je peux vous être utile, n'hésitez pas.
Ce doit être très difficile de ne pouvoir compter sur personne.
Même si vous avez déçu vos proches, ne baissez pas les bras. C'est pour vous et vous seule que vous devez agir.
Commencez par ça : Personne n'a le droit de vous juger.
Je vous embrasse.

Profil supprimé - 02/03/2015 à 22h08

bonsoir,
merci beaucoup pour votre réconfort c'est vraiment très gentil, je viens sur ce site pour partager l'expérience des autres et faire partager la mienne.
j'espère que le déménagement s'est bien passé, et que votre fils va pouvoir tourner la page, c'est vrai que de changer d'environnement ça va l'aider, si il se fait de nouveaux amis (voisins ou autres) il arrivera à ne pas y penser,
et à retrouver petit à petit une vie normale, c'est encourageant en tout cas ! il faut aussi penser à vous ménager un peu je sais que c'est très éprouvant de vivre dans l angoisse de la rechute, mais ce n'est pas une fatalité si votre fils a de bonnes conditions il n y a pas de raison qu'il rechute, ayez confiance en l'avenir blunk en ce qui me concerne j'envisage la même solution, j'ai diminué mes consos (et j essaie de m y tenir) mais j ai beaucoup de mal à ne plus rien prendre car il me faudrait qq jours pour le sevrage, mais je ne peux pas me le permettre de suite, je vais avoir une semaine de repos vers la fin du mois alors je m'organise pour faire un sevrage et partir qq jours, l'avantage c'est de savoir comment ça se passe, je sais que j'ai au moins trois jours de "souffrance" physique, après c'est dans la tête c'est pour ça que dès que j'irai mieux je pars qq jours pour ne pas craquer, et je reprends le travail dès mon retour. de plus à partir du sevrage je suis en train de voir pour que qq un m'aide en gardant mes moyens de paiement et mon argent, et que je n'ai que ce dont j ai besoin pour vivre à disposition et rien de plus pour ne pas pouvoir acheter à nouveau de la drogue, je verrai bien mais je pense qu'avec un peu de discipline je pourrais peut être m'en sortir. si j'arrive à faire ça j'aurai un peu d'argent de coté et d ici qq mois je chercherai un travail ailleurs quitte à changer de région, pour un endroit un peu moins exposé et que je ne connais pas. enfin pour l'instant, j'essaie de me limiter, et j'attends de pouvoir faire mon sevrage presque avec impatience.
En tout cas je viendrai lire vos témoignages, merci beaucoup vous avez l'air de qq un de chaleureux et généreux, ça fait plaisir dans le monde où on vit ! mais ne vous oubliez pas non plus, courage et à bientôt peut être...

Profil supprimé - 03/03/2015 à 11h58

bonjour je lis ta discussion et voulais réagir aussi car mon fils qui m'apprend etre addict à l'héroine depuis 2 a 3 mois si j'ai bien compris m'a expliqué la meme chose.

C une fille c pour faire l'amour qu'il en a pris au début pour des effets décuplés m'a til dis.......

Je pense que décuplé est peut etre utilisé a mauvais esscient peut etre que l'abus de cocaine et autres produits ont altérées ou altèrent quelquechose de psychique ou mécanique je ne sais pas.

En tout cas quand j'ai entendu ça moi aussi j'ai eu honte comme toi c tellement dingue de penser qu'on prend tant de risques pour de simples moments de plaisirs.

Des risques pour mon fis qui apportent la douleur physique et psychique avec une force phénoménale apparemmment.Je ne l'ai pas jugé trop fort mais quand meme .....c plus qu'innentendable ......



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