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Mon ami a rechuté

Par Profil supprimé

Bonjour,

Je vis avec un ancien cocaïnomane (4 ans de consommation) depuis bientôt un an. Quand je l'ai rencontré, il avait arrêté la cocaïne depuis 1 mois et était suivi pour consommation de cannabis et d'alcool.

Il a fait un sevrage (partiel puisqu'il a fumé du cannabis en cachette dans le centre de sevrage) pendant 10 jours, puis a emménagé chez moi où il était suivi par un psychologue d'une association spécialisée dans les addictions.

Il y a eu des moments difficiles pour lui faire comprendre que mes limites de tolérance vis à vis de l'alcool n'étaient pas les siennes, mais j'avais l'impression qu'on allait dans le bon sens.

Il ne travaillait plus depuis deux ans et avait repris une activité le week-end depuis 1 mois et demi.

Fin juillet, il a perdu son père de cœur, un choc d'autant que c'est lui qui l'a trouvé décédé alors qu'il était revenu l'aider à son domicile après une opération (cancer).

Il n'a vu qu'une fois son psy depuis le décès de son père. Cela fait plus de deux mois qu'il ne consulte plus.

Je le sentais agressif et je voyais qu'il buvait trop (au moins 3 bières de 50 0ml à 8°) depuis quelques semaines. Sachant que cette période était certainement douloureuse pour lui, je n'ai rien dit, espérant qu'il reprendrait bientôt contact avec son psy. Plus d'alcool, un plus grand besoin de décrocher le soir, la prise de Lexomil au coucher pour cause d'insomnies (sous avis médical), je sentais que la situation était délicate, mais je faisais confiance à mon ami.

Hier, après une absence de quelques jours car j'ai dû rentrer dans ma famille pour les obsèques d'un proche, j'ai trouvé un petit sachet avec deux/trois cachets blancs dedans. J'ai compris, j'ai demandé de quoi il s'agissait : "j'sais pas", et mon ami de vite jeter ce sachet à la poubelle. J'ai pensé qu'il s'agissait d'ectasy mais je n'ai pas fait un scandale et j'ai décidé d'être encore plus vigilante.

Hier soir tard, alors que j'étais partie me coucher, j'entends la porte d'un placard s'ouvrir, un placard où je range les choses pour mes animaux : mon ami n'avait donc aucune raison de l'ouvrir. J'ai eu un énorme doute et suis montée tout de suite sans faire de bruit voir de quoi il s'agissait, et là, sur la table basse, j'ai vu une poussière blanche. J'ai demandé à mon ami de quoi il s'agissait : "je sais pas", puis, après avoir insisté, il m'a dit que c'était de la cocaïne. Je lui ai demandé de jeter cette merde lui-même par la fenêtre et de nettoyer la table.

J'étais très choquée et en colère. Mon ami m'a dit qu'il allait reprendre à l'instant, pour fêter une bonne journée : le virement sur son compte de l'assurance décès de son père adoptif et l'achat d'une console (dès qu'il a un peu d'argent il flambe tout).

Je suis sous le choc, déçue, je me sens trahie, j'ai peur et ai perdu toute confiance. Je me demande qui est cette personnes avec qui je vis, et j'ai le sentiment d'aller nulle part si ce n'est droit dans le mur.

Tout est remis en question : j'ai eu un souci avec ma CB il y a quelques mois, je me demande si mon ami ne me l'aurait pas prise pour me prendre de l'argent (il connaissait mon code secret).

Je me demande s'il a jamais arrêté la cocaïne car ce sont des centaines d'euros qui ont été pris sur mon compte. Je lui avais clairement demandé à l'époque car j'ai déposé une main courante.

Je l'entends aussi dans la sdb plusieurs fois par jour renifler... Bref, je repense à tout et je doute. Pourquoi le croire alors qu'il m'a menti à plusieurs reprises ? Je pense maintenant qu'il me ment depuis le début.

Il me dit que cela fait "une semaine, quinze jours" qu'il a repris, mais je ne le crois pas. Je suis en colère, je lui en veux de m'avoir menti, de ne pas m'avoir parlé. Je me suis sacrifiée pour lui, j'ai été dans une m... noire financièrement pour lui... je me crève au travail pour qu'on s'en sorte et tout ça pour rien. Que puis-je faire désormais ?

Je lui ai dit que je prenais sa CB et que toutes ses dépenses passeraient désormais par moi. Je doute que ça tienne longtemps, il va finir par s'énerver et se révolter contre cette solution provisoire.

Je ne sais pas combien de cocaïne il a consommé récemment et je ne sais pas qu'elles vont être les conséquences s'il ne peut plus le faire. J'ai peur qu'il fasse n'importe quoi.

Quand il est en manque de cannabis, il va chercher n'importe quel dealer dehors et demande des chromes et ensuite c'est moi qui paie car les mecs savent où on habite et ne sont pas de gentils...

J'aimerais parler avec mon ami mais ce matin il a encore vomi et n'est pas allé bosser... De plus je suis agressive, je lui en veux, nous n'arrivons pas à communiquer. Il est 13h et il dort encore. C'est un cercle infernal.

Je suis tellement déçue, triste et je me sens totalement impuissante. Je voudrais qu'il parte, mais il n'a nulle part où aller et je sais aussi qu'il a besoin de soutien.

J'aimerais qu'il recontacte son psy lundi et qu'il décide lui-même de se faire soigner mais je ne sais pas s'il en est là. Il m'a l'air complètement ailleurs, juste dans le besoin de se soulager.

Je n'ai pas les armes face à cette situation et j'ai peur.

Merci d'avance pour votre aide.

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3 réponses


Profil supprimé - 15/10/2012 à 00h43

bonsoir,
Je vis à peu près la même situation que toi. C'est extrêmement difficile de "tout" donner pour l'autre et d'être tant de fois déçue !!! Et pourtant, malgrè les mensonges, les sentiments de trahison qui sont douloureuses, le besoin est là d'aider l'autre.. mais à quel prix?
Je pense que nous, les amies ou compagnes qui vivont ça devrions pouvoir trouver de l'aide avant de se faire "vampiriser" par la personne dépendante. C'est une personne en grande souffrance, souvent qui ne s'aime pas "dépendant" et culpabilise aussi beaucoup car elle a cs kelle fait du mal aux personnes qui l'aiment autour d'elle. Malheureusement, le produit est plus fort que tout et l'entourage est démuni. Moi, je ne sais plus quoi faire; mon ami veut se soigner et il me demande d'être là, mais je deviens le "mauvais objet" et je ne reçoit que de l'agressivité et du stress du au sevrage, avec une peur toujours présente de ma part face a la rechute.. La confiance en prend un coup. Parfois j'ai envie de tout laisser tomber et puis je n'y arrive pas car je sens que je le déçois, qu'il a trop peur que je le laisse tomber.. C'est bcp d'énergie et moi aussi j'ai besoin d'aide, comme toi!!!

Profil supprimé - 26/10/2012 à 10h38

Bonjour,

Voilà un peu plus d'un mois que j'ai écrit mon premier poste ici.

Les choses ne sont pas allées en s'arrangeant avec mon ami : conflits divers liés à des mensonges, menace de sa part de partir car je le surveille/tente de le contrôler en permanence et hier soir... la confirmation, un nez trop bouché à mon goût, un état plus excessif que d'habitude, le besoin de se moucher sans cesse. J'ai compris, j'ai demandé : il m'a dit qu'il avait pris de la cocaïne.

Ma réaction a été une migraine monstrueuse cette nuit, j'ai cru que j'allais devoir aller à l’hôpital tellement je souffrais et étais inquiète. Je l'ai appelé pour qu'il reste près de moi, il ne m'a jamais entendue...

Aujourd'hui je lui ai reparlé, lui ai dit que je l'aimais, que je m'inquiétais pour sa santé et pour la mienne. Je lui ai demandé s'il pourrait appeler son psychologue qu'il n'a pas vu depuis le mois de juillet : il a marmonnait un "oui" pour se débarrasser de moi mais je sais qu'il ne le fera pas. J'ai déjà rencontré ce psychologue lors d'un entretien dans l'association où il travaille (une assoc pour les addicts). J'ai peur d'être intrusive mais j'ai besoin de conseils, je suis perdue et abattue. Je ne sais pas quoi faire, je ne vois pas d'issu.

Je sens aussi que mon ami est très agressif avec moi, il se défoule de sa frustration et de son mal être sur moi et c'est très dur à accepter et destructeur.

Je me sens prise dans une impasse. Je n'arrive pas à le quitter mais je souffre tellement à ses côtés.

Courage à toi avec ton ami...

Profil supprimé - 20/11/2012 à 10h19

Bonjour,
Je vis moi aussi avec un homme qui se drogue a la cocaine, lui il la base et la fume... Je suis dans la meme situation que toi, a savoir que je l'aime et que je donnerais tout pour l'aider mais plus le temps passe, plus je me rends compte qu'il n'y a rien a faire. Le probleme c'est que je ressent de la culpabilite a etre impuissante face a son addiction et de plus en plus de colere a son egard parce-que notre vie de famille est devenu un enfert. Il m'a menti car il se cache pour se droguer, il a des sautes d'humeur et des moments ou il est particulierement mechant. Pour ma part nous sommes maries en j'attends un enfant, si je m'etais doutee une seconde de ce qui allait ce passer (il a rechute quand on a su que j'etais enceinte), je ne me serais pas engagee avec lui... Aujourd'hui je sais que peu de choix s'offrent a moi et tout mon etre me crie de m'enfuir tres loin de lui pour mon bien etre et celui de mes enfants parce que tant qu'il pensera pouvoir tout avoir, il continuera. Je te souhaite beaucoup de force et de courage, je te souhaite de penser a toi avant tout et a ton equilibre parce que je suis, apres 10 ans, convaincue que nous, les conjoints, ceux qui aiment, ne peuvent rien si nos conjoints eux memes ne sont pas dans une dynamique de guerison.

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