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Bonjour,

Cela fait maintenant 4ans que je suis avec mon copain, Les trois premières années ont été magiques une personne sans défauts toujours là pour moi j'étais son centre du monde, un amour parfait. Lorsque je lui ai trouvé une école pour sa licence il a commencé à faire n'importe quoi avec ses nouveaux amis du coup j'ai arrêté notre histoire. J'ai regretté ma décision j'ai essayé de le récupérer mais il ne voulait pas j'ai galéré 3 mois puis j'ai coupé contact avec son entourage à ce moment il a commencé à fumer. J'ai eu quelqu'un dans ma vie et à ce moment il est revenu vers moi, je pense qu'il a eu peur car il me perdait vraiment. On a repris notre histoire et la deuxième fois que l'on se revoyait depuis qu'on avait repris notre histoire, je l'ai vu fumer je n'y ai pas cru, le mec parfait fumer cette merde. Il délire complètement lorsqu'il fume: il entend des voix il pense qu'il y a des gens qui nous surveille de la télé des personnes qu'il le suive.. Il y croit même lorsqu'il ne fume pas il s'est fait toute une nouvelle vie dans sa tete, il me dit qu'il a failli mourir 5 fois qu'il a vécu pleins de choses depuis qu'on est plus ensemble c'est à dire en l'espace de 6 mois. Deux mois après que l'on ai repris, il m'a dit que c'était fini après avoir passé une soirée avec le mec qui l'a mis dans cet engrenage alors qu'il me parlait de mariage le jour d'avant. Il est irresponsable il ne travaille pas, il ne dort plus la nuit. Après qu'il me dise que c'etait fini il a fumé encore plus son état s'est dégradé, il m'a dit qu'il disait une chose mais qu'il pensait tout le contraire. Il ne voulait pas voir de psychiatre du coup j'ai trouvé un psychiatre qui se déplace à domicile, je ne pouvais pas etre sur place lorsque le psychiatre est allé le voir il y avait sa soeur il a réussi à mettre le medecin dans sa poche qui lui a juste donné quelques médicaments à prendre ce qu'il n'a bien entendu pas fait. On a alors pris la décision de l'emmener à l'hopital psychiatrique et l'hospitaliser de force (HDT) comme lui ne le voulait pas, il est resté 2 nuits et il est sorti, il doit y aller tous les jours pour prendre son traitement mais il ne le prend pas il leur dit que c'est avalé alors que non.. Sa soeur a appelé l'hopital car il s'est enfermé dans sa chambre depuis sa sortie et il ne fait que déprimer mais la psychiatre lui a dit qu'elle avait appelé et il a une haine contre sa soeur et ça s'amplifie avec tout ça il rejette la faute sur elle sachant qu'ils étaient fusionnelles avant sa dépendance à la cannabis. Après son hospitalisation c'est à dire depuis une semaine et demi on pensait qu'il ne fumait plus mais hier je l'ai vu fumer et il me dit que pour lui kiffer la vie c'est etre au chomage pour avoir de quoi acheter sa drogue "niker" à droite et à gauche. Il dit ca pour me faire mal mais du coup je n'ai plus la force. Je suis perdue je ne sais pas quoi faire comment agir. Il me dit qu'il ne fume plus de la beu mais juste du shit. Des fois je me dis qu'il faut que je ne lui donne plus de nouvelles mais en même temps tous ses amis ne lui parlent plus à cause de tout ca du coup je ne veux pas qu'il se sente encore plus délaissé. Je ne sais plus comment l'aider..

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5 réponses


bluenaranja - 03/01/2012 à 14h23

Bonjour kalia,

Merci d'avoir eu confiance et posté ici, j'espère que cela t'as fait du bien de pouvoir en parler. Je suis une ex tox sortie de la came et du shoot depuis plus de treize ans.
J'ai beaucoup fréquenté les hôpitaux psy - le seul endroit pour décrocher des drogues dures, en province - et j'ai donc vécu avec des personnes souffrant de diverses pathologies - schizophrénie, paranoïa, bipolaire, etc... Certains sont devenus des amis.

Je sais à quel point c'est difficile, compliqué d'admettre les maladies mentales. Déjà, contrairement à d'autres handicaps, ce n'est pas visible, ensuite, les symptômes sont vastes, parfois fluctuants, et même les psys ne sont pas d'accord entre eux sur certains points.

Même si de grands progrès et découvertes ont été faites, un pas de géant en cinquante ans, le cerveau humain et ses diverses pathologies restent une terre inconnue.

Par exemple, pour le hasch et le cannabis, il me semble qu'on ne sait pas encore le pourquoi du comment. Pourquoi chez certaines personnes - une très faible partie des consommateurs - il déclenche ou révèle des troubles psys.
J'avais un ami qui était persuadé que c'est le produit qui avait déclenché ses troubles, puisque c'est suite à quelque pétards qu'il s'était retrouvé en hp. Ses problèmes ont pu être stabilisés, mais il s'est retrouvé avec un traitement à vie.
D'après ce que j'ai lu, on ne sait pas si le shit agit en déclencheur ou en révélateur - des troubles déjà existants de manière éparse qui se cristalliserait via les premiers joints.
Ou des jeunes qui, sentant des signes de mal être, fumeraient des pétards comme une auto-médication.

J'ai du mal à comprendre pourquoi les psys mettent systématiquement les familles à l'index. Qu'ils respectent la confidentialité de la parole du patient, bien sûr, c'est tout à fait nécessaire, c'est la base même.
Mais ils pourraient, dans le cas où la famille le souhaite, inclure la famille dans le processus de stabilisation.
Prendre le temps d'expliquer, et offrir des pistes aux proches.

J'en arrive à penser que c'est peut être parce qu'ils n'ont eux-mêmes aucune certitude, qu'ils tâtonnent. Et du coup, c'est plus facile à vivre s'ils le font dans leur coin.
Et cela prend moins de temps que de parler au père, à la mère, au conjoint.
Alors que c'est eux justement qui vont gérer au mieux les problèmes du quotidien. C'est eux qui vivent en pointillés, en retenant leurs souffle en attendant la prochaine - ou pas ! - crise. Eux qui doivent apprendre à reconnaître le vrai du faux dans ce que dit la personne. Eux qui doivent faire table rase du passé et faire genre tout va bien dès que la personne va mieux.

Je pense qu'il faudrait faire du cas par cas, une approche globale dans certains cas, une thérapie familiale dans d'autres, parfois même, une approche pluridisciplinaire - autour du cerveau - mais qu'il n'y a ni le temps, ni les moyens pour cela.

Donc, à la famille de se démerder pour pêcher des infos où ils le peuvent. Déjà, il y a de très bons psys et d'autres moins, ou qui ne conviennent pas à ce cas particulier, mais comment le savoir au vu du secret dont ils s'entourent.

La première chose, c'est qu'il prenne son traitement correctement, et qu'il soit honnête - dans une démarche de dire la vérité pour aller mieux, ce qui implique une prise de conscience de sa part, ce qui est évidemment très compliqué - avec le psy, pour que le psy voit ce qui fonctionne ou pas. Et puisse adapter le traitement au mieux.

Je sais qu'il existe des injections retards pour certaines pathologies - une piqûre par mois - plutôt que des comprimés tous les jours.
Je pense qu'il est important de voir un psychologue et un psychiatre. ( Au vu de mon expérience perso, il me semble qu'il y a une guerre de principes et d'avis entre psychiatres et psychologues dont les patients font les frais. Perso, je voyais un psychologue pour les traumatismes du passé, et un psychiatre pour l'addiction, et ce n'était pas les meilleurs amis du monde. Chacun étant persuadé de détenir la vérité. Et ils se sont tous deux attribués ma guérison - en fait, c'est mon fils qui m'a sauvé, mais le psychologue aussi, car il s'est énormément investi, pour lui, j'étais une personne, et pas juste un cas ou un dossier.)

Il faut qu'il admette son problème pour pouvoir aller mieux, car c'est là seulement qu'il pourra voir si tel psy l'aide plus ou le comprends mieux que tel autre.
Ensuite, si le traitement fonctionne, il y a le piège classique - j'ai vu beaucoup de gens tomber dedans. Le traitement les stabilisent, ils vont bien, reprennent le cours de leur vie. Et se disent qu'ils sont guéris. Arrêtent le traitement. Et le cycle infernal reprend jusqu'à ce qu'ils admettent que cela va prendre du temps, plus que deux ou trois mois, et qu'ils vont devoir prendre ces médicaments longtemps.

Je pense que le mieux, pour répondre à tes questionnements, serait d'aller voir un psychologue avec qui le courant passe, qui pourra t'expliquer. Pareil pour la soeur de ton ami qui a l'air de beaucoup s'impliquer.
T'aider à accepter, parler de tout ça... Au moins quelques séances pour trouver les réponses que le psy de ton ami ne peut pas te donner.
Arriver à faire le deuil de "l'homme parfait" qu'il a été durant ces trois ans, pour pouvoir avancer, quelque soit ton choix de vie.

Je repasse régulièrement, si tu as envie de parler, ce sera avec plaisir.

courage

bluenaranja

Profil supprimé - 03/01/2012 à 22h15

Bonjour Bluenaranja,

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre.
Ton témoignage me donne du courage.
J'ai pris rendez-vous avec un psy étant donné que ça devient compliqué à gérer mentalement. J'ai eu un réel choque et pour mieux l'aider il faut que j'aille bien aussi.
Ce qui est difficile c'est le fait d'entendre de la bouche des proches mais également des professionnels de le laisser tomber en me disant "vous êtes jeune il veut pas guérir refaites votre vie". Le problème c'est que je n'arrive pas à le laisser tomber à la pire période de sa vie.

Comment penses-tu que je devrais réagir ? J'ai essayé d’être là au maximum, mais ca ne change rien. J'ai envie de ne plus lui donner de nouvelles quelques jours mais le laisser dans une telle détresse c'est dur.

Comment as-tu pris la décision d’arrêter la drogue ?

Je me sens comme vider, n'ayant plus d'envie en le voyant se détruire. Il met des statuts facebook incompréhensible tout le monde se moque de lui et moi je déteste cette situation et lui aussi. Personne ne comprends que je l'aime et ca pour le meilleur mais aussi pour le pire. C'est tellement dur de tenir sans soutien.

Il a quelques symptômes de la schizophrénie, cependant il arrive à se concentrer et à cacher son mal-être à beaucoup de personnes.

J'ai envie d'aller à l’hôpital lorsque je lui ai dis que j'allais leur dire qu'il n'avait pas arrêter il a pleuré en me disant que je voulais l'enfermer et qu'après j'aurais mauvaise conscience toute ma vie.

Je n'y arrive plus je ne sais vraiment pas quoi faire. Meme l'hospitalisation n'a rien changé, j'ai peur de le perdre pour de bon..

Encore une fois merci pour ton message, j'espère te relire prochainement.

A bientot

bluenaranja - 04/01/2012 à 18h47

Bonjour,

J'ai fait quelques recherches, et, déjà, en français, les sites les plus complets que j'ai pu trouver sont faits par des Canadiens ou des Belges, des psys et des associations de famille de malades.
Je n'en ai trouvé que deux "made in france", plutôt brefs, et faits par les laboratoires pharmaceutiques qui produisent et vendent les médicaments...
C'est dire... Après, j'ai peut être mal cherché.

[->http://http://www.phac-aspc.gc.ca...phrenia-schizophrenie/chpt12-fra.php] site de santé publique du québec

Et ce site que je trouve très complet, il explique la maladie - il y a autant de cas, de tableaux que de patients pour ainsi dire, et les symptômes sont très fluctuents, d'où la difficulté de poser un diagnostic. Il dit comment aider les malades au mieux, et l'importance de la famille et de l'entourage. Et il explique aussi la position de certains psys.

Ils expliquent pourquoi c'est si difficile au patient de se soigner : le patient n'a pas conscience, du fait même de la maladie, de ses problèmes.

Comme si du jour au lendemain, le monde entier décidait que Mr X est atteint de schizophrénie et doit se soigner. Alors que Mr X sait qu'il va bien et qu'il est parfaitement normal.
Il faut du temps, de la patience pour que Mr X accepte cette idée.

Au vu de ce que tu décris, je pense que malheureusement ton ami a plus des problèmes d'ordre psychologique - mettons schizophrénique - que des problèmes de drogue. Bien sûr, il ne faudrait pas qu'il fume, cela n'arrange rien, mais même s'il arrêtait de fumer, il ne redeviendrait pas comme avant. Ce n'est malheureusement pas aussi simple.

Il me semble qu'il y a une vraie réaction biochimique au niveau du cerveau, et, même si c'est physiquement le même homme, psychiquement, c'est une personne différente. Comme parfois après un long coma, ou une amnésie totale, il me semble.

Pendant longtemps, on a tout mis sur le dos de la mère, ou de la famille, comme pour l'autisme. Ce n'est la faute de personne. Il faut bien l'avoir à l'esprit.
C'est un concours de circonstances malheureux, un terrain favorables, plus certains événements, plus les pétards, plus... Ou peut être même que c'était déjà "écrit" et que ce concours de circonstances n'a fait que précipiter les choses.
Surtout pas de culpabilité à avoir.

C'est très bien que tu ailles voir un psy, il faut que quelque chose se passe, humainement, que tu sentes qu'il t'écoute et qu'il est " de ton côté", si au bout de deux ou trois séances, cela ne le fait pas, ne perd pas de temps et va en voir un autre.

Tu me demandes quelle attitude adopter, je n'ai pas le droit de te dire fais ci ou fais ça alors que c'est ta vie entière que tu engages.
Mais saches que tu as le droit de ne pas faire ta vie avec lui. Je pense que c'est quand même important de le dire.
Pas parce qu'il ne "veut" ou ne "peut" pas guérir, mais parce que ce n'est plus la même personne. Et faire sa vie avec quelqu'un qu'on aime plus, ou par principe, ce n'est pas possible.
Quelque soit ton choix, surtout, protège toi si tu as des rapports avec lui.
Par contre, je suis sûre qu'il aura besoin d'amis dans le temps, de vrais amis.
Tu parles de sa soeur, ses parents sont au courant aussi je suppose ? Comment cela se passe de ce côté-là ?

Si tu le veux, lis les liens que je t'ai mis, c'est ce que j'ai trouvé de mieux.
Je suis vraiment désolée de ne pas t'apporter de meilleure nouvelle.
D'un côté, on en est encore aux balbutiements, mais de l'autre, de grands pas ont été faits, il existe au moins des moyens de stabiliser les personnes, des espoirs d'évolution, la possibilité de vivre dans la société avec un traitement et d'avoir un minimum d'autonomie.

A bientôt si tu en as envie,

bluenaranja

Profil supprimé - 06/01/2012 à 13h09

Bonjour,

Je viens juste de recevoir le mail pour ta réponse pourtant ton post du 4 moi qui regardais ma boîte mail toutes les heures voir si j'avais une réponse de ta part..

Merci beaucoup pour toutes les informations que tu m'apportes.

De mon côté le concernant je pense que la drogue à déclenché la schizophrénie il a plusieurs symptômes cependant il arrive à se concentrer et à se comporter "normalement" avec certaines personnes donc je me pose la question ne fait-il pas ça exprès ? Ce qui serait très vicieux..

Ces derniers jours je ne l'appelait plus et ne donnait pas de nouvelles son état à empiré il mettait des statuts sur fb pour moi indirectement en m'appelant Ève (il fait référence à Adam et Ève quand il va mal), ce qui me détruit plus qu'autre chose de le voir autant se faire mal.

En étant loin de lui sans nouvelle je me rends compte que ce n'est ni par pitié ni pour avoir bonne conscience que je fais tous ça mais bien parce que je l'aime et ça pour le meilleur et pour le pire comme on dit..

Sa sœur à arrêté de l'aider et ne me répond plus je pense qu'elle veut me protéger en essayant de m'éloigner d'eux.. Sa mère et son père sont au courant, son père n'a jamais été présent pour lui et ne le sera pas même maintenant, sa mère quant à elle est désarmé elle ne parle pas très bien français et se rassure en quelque en sorte en disant que c'est à cause de ses fréquentation qu'il n'aurait jamais pris cette drogue de son plein gré..

En gros je suis seule face à ça car ses amis ne supporte plus son comportement lunatique.

Jamais je ne le laisserai tomber dans cette état parce que lui il n'aurait laisser tomber personne que ce soit moi sa famille ou ses amis, le comportement de son entourage me choque.

Je l'ai appelé aujourd'hui après 4jours sans nouvelles et lui ai dit que je ne parlerai plus à son entourage et qu'il va falloir qu'il réfléchisse à ce qu'il peut le rendre heureux et qu'il vive pour lui et que moi je serais la pour l'aider. Il m'a dit que rien ne le rendrait heureux je lui ai répondus qu'il ne fallait pas se mettre de barrières. Bon la conversation à duré beaucoup plus longtemps et j'ai essayé de lui transmettre ma force et surtout mon optimisme concernant son état il m'a écouté au bout d'un certain temps chose qu'il ne fait habituellement pas..

Je vais TOUT faire pour son bien même si quelques fois j'ai des coup de blues je tiendrais pour son bien et j'espère bien réussir.

La seule chose que je dois trouver c'est comment lui montré qu'il n'est pas bien et qu'il doit réagir..

Comment as tu prOcedé toi ? Ton entourage est il présent ?

Merci beaucoup encore une fois pour tes réponse qui me font du bien !

À bientôt j'espère..

bluenaranja - 09/01/2012 à 13h36

Rebonjour !

Alors le délai avec lequel paraissent nos messages - en fait ce n'est pas du tout la faute du modérateur, puisqu'il prend souvent sur son temps perso pour faire passer nos messages, comme j'ai pu le remarquer.

Ensuite, c'est vraiment compliqué, chaque cas est différent. Certains vont être violents, d'autres pas.
Hier soir, j'ai discuté avec une amie qui est sortie avec un psychotique, elle a vécu l'enfer. Lui avait tous les droits, elle aucun, il buvait et fumait, ça se terminait en flics bagarres régulièrement.
Une fois, il a failli la tuer, une autre elle avait un bleu énorme autour du cou - il voulait l'étrangler avec sa ceinture de sécurité.
Et elle me disait mais je l'aime, faut juste qu'il se soigne... Moi je savais que si ça continuait, ça allait mal finir...
Alcoolique et psychotique.
Et bizarrement, c'est sur elle qui voulait l'aider qu'il se défoulait le plus. Il est venu faire un caca nerveux en bas de chez moi - j'ai pas voulu le laisser entrer, il voulait voir sa copine et beuglait son nom, et tapait dans les poubelles.
De suite, ma copine m'a dit j'y vais, je rentre avec lui.
Je lui ai dit nan, c'est chez moi, je t'ai invité, tu restes et je gère. Autrement, à chaque fois qu'il te cherchera, il viendra ici foutre le boxon.
J'ai prévenu le mec, je te laisse cinq mn et j'appelle les flics. Quand les flics sont venus, il était tout calme, tout normal !!! Je pense que, quand ils sont à un certain seuil d'énervement, ils arrivent encore à contrôler un minimum. Mais au dessus d'un seuil, c'est mort.

Comment dire... Avant, j'étais tox, dans la rue, je me foutais de tout, ça me dérangeait pas que les gens fassent des trucs bizarres quitte à m'attirer des problèmes.
Je dirais quand même que les tensions sexuelles compliquent pas mal, et le traitement, et la vie quotidienne. J'avais une amie souffrant de pathologie psy, elle est "tombée amoureuse de moi", et je me suis éloignée parce que je lui faisais plus de mal que de bien, malgré moi, puisque je ne pouvais répondre à ses attentes.
Pareil avec un pote.
C'est bizarre, mais je dirais que tant qu'ils nous admirent, qu'on est là tout en étant éloigné, on peut être un moteur.
Mais ça reste super compliqué, cela prends un temps dingue.

Aujourd'hui que j'ai mon fils, je peux plus me "mettre en danger", j'ai aucun problème à fréquenter des gens "stabilisés" du moment qu'ils sont gentils.

Enfin tout ça, c'est des généralités, je pense qu'il faut vraiment que tu voies un psy, pour trouver tes propres réponses. Tu as besoin de vider ton sac et d'être soutenue.
Lis un maximum, essaie de trouver une association de malade, et surtout protège toi.

Ce que tu peux faire, c'est te renseigner sur un psy reconnu pour le traitement de la schizophrénie, dans ta région, lui écrire, et voir si tu peux pousser ton pote à aller le consulter; déjà ça, ce serait énorme.

courage !!
blue

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