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Synthèse #1

Par Profil supprimé

Bonjour à tous,

Voici notre première synthèse du forum "Avoir un enfant qui se drogue".

{ {{Impression générale}} }

Pour l'instant nous sommes un peu mi-figue mi-raisin vis-à-vis de ce forum. En effet, sur la ligne téléphonique de Drogues Info Service (0 800 23 13 13), nous avons l'habitude de répondre aux préoccupations de nombreux parents. Nous pensions que ce forum serait donc plus actif qu'il ne l'est aujourd'hui. Nous regrettons notamment qu'il ait pu se passer un long temps entre certains sujets et les réponses obtenues, voire que certaines personnes n'aient eu aucune réponse. Nous espérons que c'est dû à la jeunesse de notre site et que cela changera dans un futur proche.

Il y a cependant quelques contributions intéressantes et nous remercions ceux qui ont pris le temps de répondre à d'autres. Merci en particulier à Titine, Bidouille, Vanille35, Lolo60, Ithram, Nenette...


{ {{La souffrance}} }

Ce qui est frappant à la lecture de vos témoignages c'est la souffrance que peuvent endurer certains parents à avoir un fils ou une fille toxicomane. Ithram, Vanille35 et Bidouille notamment font état d'un épuisement psychique, d'une fatigue et d'un pessimisme importants. Ils portent sur leurs épaules un poids bien trop lourd pour eux et ont cherché dans ce forum un peu de soutien. Ils font état d'un sentiment de culpabilité. Ils sont traversés par des émotions négatives (peur, colère, désespoir,...). Certains parlent aussi pour eux de dépression. Ils se demandent finalement s'ils vont avoir encore l'énergie de "porter" leur enfant ou encore si cela finira un jour, s'il y a une solution, un espoir...

Devant cette souffrance le simple fait que quelqu'un puisse dire {"moi aussi je vis la même chose"}, si cela ne résout pas le problème, rompt une certaine solitude et fait du bien. C'est ce dont témoigne le dialogue entre Ihtram et Vanille35 par exemple.

Pour l'instant seule titine a pu apporter une certaine forme de réponse à ce qui arrive notamment à Ihram. Elle témoigne qu'elle est passée elle aussi par là, qu'elle a fait un "long chemin" pour en arriver à la conclusion qu'il ne faut pas se mêler de la vie de son enfant toxicomane, qu'il faut essayer de ne pas le voir comme un "drogué" mais qu'il faut l'aimer comme un fils. Il ne faut pas lui tenir la main "sous peine de sombrer avec lui". Elle insiste aussi sur le fait qu'il est important pour un parent de se faire aider afin de faire le travail nécessaire sur soi-même qui permettre de "franchir les étapes" qu'elle a elle-même pu franchir. Elle conclut joliment par ces mots que nous reproduisons :

{"Aimer ne veut pas dire prendre en charge,
Ecouter ne veut pas dire prendre le rôle d'un psychologue,
Soutenir ne veut pas dire assister"}.


{ {{Découverte de l'usage : quelle attitude adopter ?
}} }

Sur la ligne téléphonique de Drogues Info Service nous sommes très souvent interpellés sur la question de l'attitude à adopter lorsqu'un parent découvre que son enfant se drogue. Dans ce forum c'est notamment Pascal69 qui nous explique qu'il a découvert via une vidéo que son fils de 14 ans fumait du cannabis et qui demande ce qu'il doit faire.
Pour Bidouille, l'attitude à avoir est claire : il faut {"prendre le taureau par les cornes"}, c'est-à-dire ne pas attendre pour en parler avec lui. Il ne faut surtout pas minimiser ce qu'il fait, notamment parce que 14 ans c'est très jeune et que plus un jeune commence tôt plus il y a de risques que cela dégénère par la suite. Nous confirmons d'ailleurs cela : c'est un fait scientifique établi que plus une consommation de drogue commence jeune, plus le risque d'une dépendance ultérieure est grand. Elle souligne aussi {"qu'il faut se faire confiance"} en tant que parent, c'est-à-dire faire confiance à son propre jugement sur la situation. En effet, si Bidouille conseille d'aller voir un spécialiste pour se faire aider, elle témoigne également de sa mésaventure avec le psychologue qu'elle a consulté lorsqu'elle a découvert que son propre fils fumait du cannabis. Celui-ci a minimisé cette consommation et elle a eu tendance à lui faire confiance et à ne pas écouter ce qu'elle ressentait. Or, aujourd'hui son fils est passé à l'héroïne et elle y voit donc une confirmation de ses intuitions antérieures.
Titine, qui répond aussi à Pascal69, lui conseille également d'aller voir un spécialiste pour se faire aider et conseiller. En effet, pouvoir prendre du recul est important, dit-elle. Ce sur quoi elle insiste plus particulièrement est qu'il ne faut pas hésiter, en tant que parent, à prendre soi-même le maximum d'informations sur le cannabis pour maîtriser le sujet et ne pas laisser son enfant banaliser la chose. Elle met également l'accent sur l'importance du dialogue à avoir avec lui, "si c'est possible".


{ {{Se faire aider....}} }

Que cela soit au niveau de vos demandes ou au niveau de vos réponses, la nécessité de trouver une aide pour les parents est quelque chose que nous retrouvons très souvent. Seuls ceux qui sont épuisés psychiquement et physiquement ne l'envisagent pas vraiment. Au moins ce forum leur permet-il d'écrire leur souffrance sans un investissement trop important.
D'une manière générale vous conseillez d'aller voir un spécialiste des questions de drogues. Mais ce ne sont pas vos seuls interlocuteurs. Le psychologue et le médecin de famille sont des ressources que vous citez également.
L'utilité d'une telle aide est de plusieurs ordres : s'informer, se faire conseiller et se "décharger" de ce qui vous arrive. La nécessité de pouvoir "prendre du recul" en se faisant aider est notamment ce que vous mettez en avant. Cela peut permettre de "trouver les mots pour en parler" ou encore de "franchir les étapes" nécessaires.
Mais Nenette témoigne aussi que l'aide peut provenir de la famille. Son frère qui est toxicomane a ainsi pu dire un jour que c'est dans le soutien de sa famille qu'il a fini pas trouver le moteur de sa démarche d'arrêt. Il est fort probable que la famille de Nenette a pu se serrer les coudes autour de ce frère...


{ {{Des sujets sans réponse...
}} }

Malheureusement, plusieurs personnes ont témoigné ici de leur situation mais ce qu'elles ont écrit est resté sans réponse. Pour certaines peut-être est-il trop tard dans la mesure où cela fait plusieurs mois qu'elles ont écrit, mais ne sait-on jamais...
Nous attirons ainsi votre attention sur Lolo60 qui demande des pistes de dialogue face aux problèmes de sa fille. "Desemparee2", elle, a décrit une situation lourde et particulièrement bloquée mais n'a reçue qu'une réponse. Elle ne veut plus se sentir seule, elle veut des conseils de votre part ... A vos plumes, donc !

Encore une fois merci à tous de votre participation à ce forum. Nous l'espérons encore plus dynamique pour la suite.

Amicalement.

Le modérateur.

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1 réponse


Profil supprimé - 06/12/2011 à 22h15

bonsoir,
Quand j'ai su que mon fils fume du canabis, il y a 18 mois, j'ai pris contact avec différentes associations, dont sos drogue, consultation canabis etc.... Pour résumer et faire la synthèse des réponses que j'ai eu : je fais une montagne de pas grand chose, 80% des ados fument, il n'y a pas lieu de s'inquiéter, c'est normal. J'avais demandé une aide éducative qui a été refusée.
Aujourd'hui, mon fils de 17 ans fume jusqu'à 5 joints par jour. Il ne fait plus aucun sport, ne communique plus avec moi, ne voit plus son père et passe tout son temps dans sa chambre ou dehors avec ses potes. Il s'est déjà fait arrêté deux fois avec un joint, ça m'a coûté 450 €. Toutes ces associations qui sont censées nous aider en fait ne servent à rien. Je n'ai eu aucune réponse concrète à mes questions, aucune aide concrète pour gérer ça. Il a fallut que je me débrouille toute seule et le problème est loin d'être résolue. Aujourd'hui je prend des cachets pour le coeur (j'ai 44 ans) et j'ai compris qu'on ne peut pas aider quelqu'un contre sa volonté.Il dit qu'il ne veut pas arrêter, qu'il aime ça, que ça lui fait du bien. Alors je le regarde se détruire. Je ne sors plus, j'ai plus envie, je ne vois plus mes amis, j'ai plus envie, il n'y a que mon boulot qui me change un peu les idées. Je ne sais pas jusqu'où il ira, mais je connais des personnes de mon âge qui fument depuis l'âge de 16 ans et qui n'ont jamais arrêté, donc j'ai peu d'espoir pour mon fils.

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