Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour l'entourage Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

centre de desintoxication

Par Profil supprimé

Bonjour tous mes vœux pour la nouvelle année.
J' ai besoin de votre avis et de votre aide .
Comme je vous l'ai deja dit nous avons appris il y a un an que notre fils de 15 ans fumait du canabis.
Depuis c'est les montagnes russes , il ne veut plus aller à la consultation de l'addictologue , mon mari, mon frère, sa femme et moi faisons de notre mieux pour le faire arrêter et qu'il soit occupé les week-end car il est interne depuis septembre.
Pour payer son canabis, il a commencé par nous voler de l'argent, au mois de décembre nous nous sommes aperçu qu'il nous volait des bouteilles d'alcool pour se payer son canabis.
Qu'est ce que ce sera la prochaine fois, je commence à avoir peur de voir ses dealers saccager la maison voire m'agresser ( avec ses gens là, on peut s'attendre à tous).
J'essaie de lui parler mais rien, s'est de plus en plus dure, dès que le vendredi arrive je stresse , j'ai peur, ça ne plus durer comme ça . JE N'EN PEUX PLUS . Quoi qu'on fasse il s'en fout .
Il va finir par se passer quelque chose , j'ai parfois envie de partir et même pire, JE N'EN PEUX PLUS.
Au début j'avais demandé à l'addictologue pour le faire entrer dans un centre de désintoxication mais elle n'est pas pour mais il faut que je fasse quelque chose cela ne peut pas durer comme ça indéfiniment , jusqu'à ce qu'il soit majeur , alors sera responsable de ses actes .
Je voudrais savoir ce que vous pensez de le faire entrer dans un centre de désintoxication et est ce qu' il existe d'autres structures car mon mari et ma fille sont dans la même galère.

Merci pour votre réponse .CD80

Fil précédent Fil suivant

4 réponses


Profil supprimé - 05/02/2018 à 11h58

Bonjour,

Je me permet de vous répondre car j'ai moi même été dépendante au cannabis .Il est loin d'être évident pour un adolescent d'admettre qu'il a un problème de dépendance. Il faut en premier lieu comprendre que l'on est dépendant, l'accepter et accepter surtout de se faire aider et d'arrêter. L'arrêt peut faire peur car il faut faire face à ses problèmes, retrouver des relations sociales avec son entourage, reprendre le cours d'une vie normale et réparer ses erreurs. La période de sevrage est plus ou moins longue selon les personnes.
Pour ma part, j'étais rendue à 10-15 joints par jour (hors week-end) car c'était un besoin, je ne pouvais pas me résoudre à vivre sans, ça m'était impossible... Etre dans son monde, se sentir inatteignable, libre, penser que l'on a aucun problème...
Tous ces sentiments qui polluent l'esprit peuvent être un frein à l'arrêt complet. Je savais que j'avais cette dépendance et qu'elle me détruisait mais je ne voulais pas en entendre parler parce que je n'étais pas prête et je me braquais. J'ai été souvent à découvert (que certains de mes amis ont comblés pour éviter d'alerter mes parents), je conduisais en étant totalement défoncée mais ça me paraissait normal car je "gérais" la situation, on m'a même financé pour que je puisse m'en acheter car je devenais très agressive et mon monde ne tournait plus qu'autour de ça. J'ai bien évidemment été en échec scolaire et en état de déprime.

Il existe des structures spécialisées sans pour autant aller en désintoxication. Cependant, il faut que votre fils comprenne, et accepte qu'il a un problème de dépendance, ce qui, comme je vous l'ai dit, est loin d'être évident. Il y a notamment des centres comme le CSAPA (Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie), en fonction des régions vous avez aussi diverses associations.

J'espère que mon message a pu vous aider un peu à comprendre ce qu'il se passe dans la tête d'un adolescent dépendant et donc à mieux comprendre votre fils...
.

Profil supprimé - 06/02/2018 à 11h43

Bonjour Marine0202
Je te remercie pour ta réponse. En effet je ne suis pas sûre qu 'il ai conscience de son état ou il a peur de demander de l'aide, pourtant c'est pas faute d'essayer. J'essaie de lui parler que je ne pourrais pas l'aider s'il ne me parler pas ou s'il ne me disait pas la vérité sur ce qu'il fait.
Il est interne et quand il rentre le weed-end s'est pas toujours facile , je commence à stresser le jeudi soir .
Parfois il m'arrive d'avoir peur de lui pourtant il n'a que 15 ans .
Il ne veut plus aller à la consultation d'addictologie alors je ne sais plus quoi faire, je ne vais pas passer toute ma vie comme ça je ne tiendrai pas le coup. Mon frère et sa compagne sont les seuls à connaître la situation.
Le samedi mon frère le prend pour ne pas qu'il traine et me le ramener le soir, le dimanche après midi il sort "sois disant pour aller à la pêche" pour l'instant il respecte l'heure à laquelle je lui dis de rentrer .
Je me dis que tout n'est pas perdu , je l'ai surpris rentrer à minuit en vélo il m'a dit qu'il voulait aller faire un tour en pleine nuit . Je savais ce qu'il était aller faire , il nous vole des bouteilles d'alcool pour payer sa dose , on contrôle tout on dort moi avec mon sac et mon mari avec son portefeuille sous le matelas , il a même volé l'argent de noel de sa sœur.
J'ai déjà parlé de le faire rentrer dans un centre a l'addictologue l'an dernier mais elle n'était pas chaude pour ça.
Je ne sais n'y plus quoi penser n'y plus quoi faire, je suis au bout du rouleau et on est tous dans la même galère . On paiera tous les pots cassés et je ne sais pas s'il en a conscience.
J'ai même pensé l'emmener voir d'anciens fumeur mais je ne sais pas s'il voudra , il est capable de se sauver.

Comment as tu fait pour arrêter ?



























Profil supprimé - 06/02/2018 à 14h02

Bonjour,

Je pense que dans un premier temps, votre mari et vous devriez essayer d'aller dans les associations prévues à cet effet afin que des spécialistes puissent vous orienter en tant que parent pour gérer au mieux la situation. Ils pourront vous aider à comprendre certaines réactions qu'il peut avoir et comment les appréhender. Cela peut également vous soulager du poids qui vous pèse vis à vis de cette situation car si vous n'êtes pas bien

Nous ne réagissons pas tous de la même manière, certains seront plus ouverts au dialogue, d'autres écouteront d'une oreille sans pour autant prendre en compte les conseils et d'autres vont systématiquement se braquer et se mettre sur la défensive. Dans votre cas, votre fils à 15 ans et à cet âge la, les parents ne nous comprennent pas, ils sont la pour nous "faire chier" et nous nous refermons donc sur nous même.

Si le fait d'aller avec votre frère lui fait plaisir, le soulage et s'il peut se confier à lui c'est une bonne chose. Malheureusement, si il n'est pas prêt à se faire aider ou qu'il ne veut pas l'entendre, vous ne pouvez rien faire à part le braquer et le faire s'éloigner de vous... Ce qui vous pèse à vous car vous vous sentez impuissante face à une telle situation. En effet, le fait de rencontrer d'anciens fumeurs peut être un point positif sans garantie que cela fonctionne et si il est d'accord bien évidemment. Le problème qui va se poser encore une fois c'est de lui proposer sans qu'il se braque. Il ne faut pas qu'il se sente obligé de faire quelque chose dont il n'a pas envie, je ne dis pas de céder à tous ses "caprices" mais le prendre avec des pincettes.

Pour ma part, le fait d'arrêter n'était pas un réel choix. J'ai fait plusieurs "crises blanches" que l'on appelle plus couramment Bad Trip. Le dernier que j'ai fait a été assez violent. Je pense que le psychologique a agit sur le physique car aujourd'hui c'est quelque chose que je fuis comme la peste. La simple odeur me fait partir en courant. C'est ce qui m'a contrainte à cesser de voir certains de mes amis. Le sevrage a été compliqué car une fois de plus je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivais. Je me suis vue me réveiller au milieu de la nuit en sueur, angoissée, m'allumer une cigarette et l'écraser sans l'avoir finie, et je ne savais pas de quoi il s'agissait... J'ai passé un contrat avec mon école qui attestait que j'allais travailler deux fois plus pour obtenir mon diplôme, j'ai donc fait deux années en une. Cela a été compliqué car même quand je croyais m'en être débarrassée, cela revenait me hanter de temps en temps.J'ai le souvenir d'un oral blanc pendant lequel j'ai fait un véritable blocage, je ne pouvais sortir un mot... Je me suis effondrée et ait expliqué que je m'en étais sortie seule et que ce n'était pas tous les jours facile. C'est l'avantage que votre fils peut avoir, c'est que vous êtes la pour le soutenir malgré qu'il n'en ait pas conscience. Pas que mes parents n'étaient pas la, mais j'avais tellement peur de les décevoir que nous n'en avons presque jamais parlé.

Ce que je veux souligner, c'est que sans volonté ou "choc", on ne peut pas faire grand chose.. C'est pour cela que dans un premier temps je vous conseille d'aller vous renseigner auprès de spécialistes pour qu'ils puissent vous apporter des renseignements, de l'aide et peut être un peu de soulagement. Si votre fils refuse de parler avec d'anciens fumeurs, vous pouvez toujours essayer de lui montrer des témoignages via ce site.

Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas.

Profil supprimé - 06/02/2018 à 15h31

Bonjour marine0202.
merci encore je vais prendre rendez vous .
Vous aussi n'hésitez à m 'envoyer de vous nouvelles votre soutien me soulage à bientôt.

Répondre au fil Retour