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J’ai peur de mourir

Par Profil supprimé

Dans notre maison c’est moi l’accro à la cocaine.
Je suis marié depuis cet été et nous avons deux magnifiques petits garçons (2 et 3 ans).Je consomme depuis plusieurs années et je le cache à ma femme par honte et aussi parce que je ne veux pas lui rajouter encore d’autres problèmes. C’est illusoire et stupide sans doute aussi.
Ce week-end j’ai consommé un peu plus que d’habitude et j’ai eu des palpitations. Ce matin, impossible d’aller bosser. J’ai même cru que j’allais faire un avc tellement j’étais mal et la douleur dans ma poitrine se faisait de plus en plus menaçante. Et là mes fistons sont arrivés. Tout innocent qu’ils sont. Avec leur petite tête de bb et leur voix fluette ils m’ont conseillé de faire dodo car je semblais fatigué.Ce matin j’ai compris que je pouvais les perdre, comme ça.J’en aurais pleuré, je ne mérite pas ces deux âmes qui m’ont été confiées.
Alors je ne me cache plus mon addiction, je suis prêt à la combattre. Je veux arrêter définitivement. J’ai commencé la méditation et je vais reprendre le sport.
Priez pour que ça marche, ces enfants ne méritent pas ça.
Bonne chance à tous !

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2 réponses


Profil supprimé - 18/11/2018 à 15h47

Le 1er sentiment qui nous vient à l'esprit quand on consomme de la cocaine est la peur de mourrir, on a l'impression de ne plus controler notre corps, notre coeur bat tellement vite qu'on a l'impression qu'il va lacher. ton témoignage me tiens a coeur j'en ai eu les larmes aux yeux quand je les lu car je ressens la meme chose que toi etant aussi consommatrice de cocaine.
tes enfants sont ta source de motivation pour arreter, tout lamour qu'il te donne dois te servir a te dire stop ils sont plus important que la drogue car cette dernière me nuit un peu plus chaque jour alors que mes enfants me rendent heureux.
je te soutiens et je crois que tu vas y arriver c'est certains il faut de la volonté et tu l'as.

bon courage

Profil supprimé - 04/12/2018 à 21h49

Salut Eryl et merci pour ta participation.

Ça fait plusieurs jours que je cherche LE moment pour enfin te répondre. Ce soir je suis seul (les enfants sont couchés et la maman termine le travail super tard).

Un soir comme celui-ci, c'est clair, j'en aurais profité pour consommer, c'est l'évidence même. Mais j'ai vraiment l'impression d'être passé à autre chose (c'est encore faible mais c'est là).

Saches que tu n'y es pas pour rien. Car j'ai écrit le message d'en-tête suite à une mauvaise expérience, comme un lendemain de soirée qu'on a tous connu et où l'on se promet de ne plus jamais boire. Là pour le coup j'avais conjugué C, speed, alcool et shit. un dimanche soir. Forcément j'étais très mal le moment venu d'aller bosser.

MAIS, les jours passant, la confiance se réinstallant, dès le week end qui suivait j'étais déjà moins certain de vouloir arrêter. L'occasion de consommer ne s'est pas présentée mais je suis à peu près sur que j'aurais rapidement replongé, laissant derrière moi ces moments pourtant intenses et sincères que j'avais vécus, et qui m'avaient amenés à m'inscrire sur ce site pour trouver un soutien possiblement chimérique.

Et j'ai lu ton message.

Et je me suis rappelé, Eryl, pourquoi je voulais en finir avec tout ça. J'ai repensé à mes enfants avant qu'il ne soit trop tard, encore. Car, oui, ils sont ma force et je vais réussir à arrêter grâce et pour eux, mais ils l'ont toujours été et j'ai pourtant toujours continué. Je ne te connais pas mais ton témoignage m'a rappelé que tout ça n'est pas à prendre à la légère.

Franchement, te lire m'a réellement remis le pied à l'étrier car, sans réponse, je commençais à replonger.

Merci à toi, infiniment !

@ tous ceux qui hésitent à répondre, si un témoignage vous touche, répondez. Vous pourriez sauver (ou du moins aider) quelqu'un sans vous en rendre compte. Et ça, ça n'a pas de prix.

Eryl, depuis, je n'ai rien pris, j'en ai de moins en moins envie. Quand ça vient, j'essaie de penser à tout ce que je pourrais faire avec mes monstres plutôt que d'espérer les coucher rapidement pour me défoncer (tristesse).
Je ne sais pas où tu te situe, toi, dans ce combat mais sois sur que ça m'intéresse.

Bien à toi.

Bien à vous qui liriez ces lignes.

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