Profil supprimé - 28/03/2012 à 16h38

salut endgel
je ne suis peut ete pas en mesure de t'aider car moi meme en galere en ce moment, mais je te reponds simplmement pr te soutenir...
je pense que rien que le fait que tu te rende compte que tu ne peux plus continuer comme ca, que t'as envie que les choses changent c'est deja un premier pas..
tu vois moi c'est pareil, tu te disait que j'etais riche pr pouvoir tapper 2 a 3g par jour mais pas du tout, je gagne un salaire "normal" mais j'ai pleins de dettes de partout que je n'arrive pas a payer. Je trouve tjs une solution pr claquer le peu de tune que j'ai ds la came et j'achete rien d'autre, je paye pas de loyer et j'ai pas d'enfants a charge (heureusement!). quand on tappe on trouve tjs une solution pr se payer sa came...
tu dis avoir deja réussi à suivre ton traitement metha correctement sans toucher a la came? qu'est ce qui t'as fait replonger? tu en as parlé a ton medecin qui te prescrit ce traitement?parce que lui pourrait peut etre t'orienter vers un psy/grpe de parole..peut etre qu'il en existe ds ta ville ce qui t’éviterais de prendre le bus si c'est un probleme pr toi...
je n'ai pas de solution miracle, j'en serai pas la aujourd'hui sinon... je te souhaite bon courage en tous cas, si t'as besoin de parler n'hésite pas..

Profil supprimé - 28/03/2012 à 16h47

encore un truc , en quoi tes obligations familiales t'empeche d'aller a des meeting? et c'est cher le bus a montreal? jai l'impression que tu te cherche des excuses pr ne pas y aller a ses groupes de paroles, nan?

bluenaranja - 29/03/2012 à 15h00

Salut Endgel et Passparla,

Merci de poster et d'essayer d'apporter des réponses aux autres. Petit à petit, toutes ces contributions contribuent à construire quelque chose de très humain, montre qu'il existe des moyens de s'en sortir, même si c'est très difficile !

Parfois, j'ai l'impression que la came, c'est comme une secte très personnelle, une déesse jalouse à qui il faut tout sacrifier, qui se nourrit de notre argent et de notre sang, se repaît de notre souffrance, tout ça pour quelque minutes de - ce n'est même pas du bonheur - de jouissance et de déconnection.
Le plus dur, c'est qu'on la porte en nous, elle fait partie de nous comme un petit poulpe fixé sur le cerveau, qui nous envoie des impulsions. On devient sa marionnette. Et on se retrouve à devoir lutter contre une partie de soi.

Et comme les sectes, il y a une sorte de lavage de cerveau, de dépersonnalisation, de pertes des repères, d'éloignement des gens qui vous aiment.
Il y a des choses que j'ai dit sous son influence, si éloignées de ce que je suis vraiment, et pourtant aujourd'hui je dois vivre avec.
Cet ami, hors came, qui tentait de me faire prendre conscience de ma dégradation : tout ce que j'ai vu, c'était quelqu'un qui essayait de se mettre entre moi et la came - et je l'ai traité en conséquences.

Tout ça pour dire que je partage tout à fait le ressenti de Passparla, et que j'entends ta peine, ton ras le bol, Endgel, mais j'entends aussi la came qui parle à travers toi. Quand tu parles de tes obligations familiales qui t'empêchent de te soigner, du bus trop cher - mais pas le smack. Le pire, c'est que je suis sûre que tu le sais toi-même, vu tout le travail que tu as fait.
Quatre ans, quatre ans sans tourner ! C'est énorme, tu avais fait tout le travail... C'est là qu'il te faut continuer de voir un psy, d'aller aux réunions. Qu'est-ce qui a fait que tu as rechuté ?
Moi, je sais que j'avais eu une enfance-adolescence tellement violente, je supportais pas le bonheur. J'y aspirais pourtant. Mais dès que ma vie devenait "normale", calme, tranquille, agréable même, je supportais pas ! Pour me sentir vivante, il fallait que je soit constamment en danger, que je me roule dans la fange. Que je me fasse du mal. Je me suis battue, des années de thérapie, mais ça a payé.

Et pour les tickets de bus, ils vendent pas des tickets pour un mois ? comme ça, dès que tu as des sous, t'achètes un ticket ?
Tu souffres terriblement et pourtant tu ne te donnes pas les moyens de t'en sortir. C'est là-dessus qu'il faut travailler aussi...

Bon courage
bluenaranja

Profil supprimé - 29/03/2012 à 21h13

merci d avoir répondu a vrai dire je sait pas ce qui ma fait retomber , j était entraine de travailler comme a tous les soir, concierge dans un centre communautaire et j ai pas été capable d avoir juste le gout j ai sucombé , apres 4 ans j avais pu aucun numero de dealer fak j ai chercher dans l annuaire téléphonique le nom d un de mes ancien amis et je lui es dit que je lui en payarait un si il venait avec moi et chu retombé , mais pour être honnete je crois vraiment que je vais y arriver pour de bon cette fois je suis trop tanné des conséquence etc... je vois seulement mon médecin le 19 avril , desfois j ai peur de lui dire toute la vérité parce que la derniere fois que je lui es dit que j avais recommencer a consommer jai perdu tout mes privileges ( amener ma methadone chez moi , maintenant je lai tout ce qui veut dire aller a la pharmacie une seule fois semaine et amener 6 bouteille) mais comme jte dit je suis vraiment tanné , quand j avait arreter pendant 4 ans j etait tellement heureux et libre ces platte en maudit avoir jamais d argent merci de ton soutiens

Profil supprimé - 29/03/2012 à 21h18

Salut passparla mais obligation m empeche pas d aller dans des meetings mais obligation familial m empeche d aller en thérapie( genre thérapie ou tu dort la pendant une couple de mois) j ai un enfant j ai pas le gout dêtre obligé de lui dire que j ai des problemes de consommation et aussi si je part tout ce temps sa veut dire que je travail pas donc qui va payer pour l appart , bouff etc... et une thérapie jme suis renseigner ces très cher au quebec et j ai pas d assurance a mon travail , faudrait que je soit sur l aide sociale pour que le gouvernemnt paye ma thérapie , pi la raison qui fait que je vais pas a des meeting ces que aussitot qui a de largent qui rentre le lendemain y en reste pu je fait une épicerie le lendemain pour etre certain de pas gaspiller l argent etc... fak apres jme retrouve pu un sous pour l autobus merci de ton aide

Profil supprimé - 29/03/2012 à 21h32

merci de m avoir lu et pris le temps d écrire bluenaranja , pour ce qui es de la passe d autobus valide pour un mois ces ce que je fait dhabitude mais le mois passer il me restait pu assez d argent et crois moi je lé regretter aller travailler a pied ces pas la joie(ces 30 minutes de marche de chez moi) et crois moi durant ce trente minutes de marche jme trouve con en maudit et mon cerveau pense a 100 mille a l heures ,honnetement je sais pas pourquoi j ai rechuter , pourquoi que cette soirée j ai pas été capable de résister surtout que ca été du trouble pour retrouver un dealers apres 4 ans j avait jeter tout les numero de téléphone que j avait,dans lfond de moi je sait que je suis capable ,et je suis tellement déprimé et décourager que je sait que j ai pas lchoix , chaque fois que je consomme je m endette de plus en plus , comme la aujourdui je vienne de recevoir une lettre dune agence de perception(recouvrement) vu que ca fait longtemps que jai pas payer ma visa,aussi je suis pu capable de vivre avec de la culpabilité et des regrets ,pi des regrets ces juste ca que j ai pi des gros a part ca , je vois mon médecin seulement a la mi avril, comme la tu vois ce soir j ai de l argent qui va être déposer dans mon compte y a une partie de mon cerveau qui es programmer a que argent égale smack pi y a lautre partit qui me dit qui suffit d être fort pi de le faire une coupe de fois apres ca ca va être plus facile , ta pas idée comment j espere être assez fort ce soir , avant je donnais ma carte de guichet a ma mère pour être certain de pas n en faire mais quand la tentation était trop forte jme rendait direct a banque retirer au comptoir ou je tetais ma mère pour qu elle me redonne ma carte , mais mon docteur ma dit d arreter de donner ma carte a mé parent qua 33 ans qu il était temps que je me responsabilise et prendre mes responsabilité , mais ces pas mal plus facile a dire qua faire , jai commencer a faire du smack a 17ans j en ai presque 34 la dedans y a eu 4 ans d abstinence total, et je prend de la methadone depuis le debut vingtaine fak ces dur de déprogrammer un cerveau qui a habituerau opiacé depuis presque le moitier de son existence , merci bcp de m avoir lu et ca me fait du bien de vous lire et vous écrire je vais vous réécrire pour vous dire si j ai été fort ce soir on ben si jme sent encore plus coupable , et avec vouis jai pas de raisons de mentir , merci.

bluenaranja - 30/03/2012 à 15h21

Hello Angel,

Si tu veux, tu peux lire mon témoignage, dans réussite, et aussi ceux des autres, tu verras que c'est possible. Et aussi, souvent, fait de rechutes.

Moi aussi, je me shootais, à la fin, dans les mains et dans les pieds, parce que j'avais plus de veines. Amphétamines - en shoot, cocaine, héroine, morphine prescrite par quatre ou cinq médecins différents pour tenir le mois, en shoot, et du lsd, et beaucoup de shit et d'herbe.
J'étais dans la rue, dans des squatts ou chez des amis qui m'hébergeaient, dès que j'avais un peu de sous, c'était pour la came.

Pour moi, les drogues dures, c'est lié à un viol. Avant je fumais du shit et je buvais pour être saoule, je n'aimais pas l'alcool, mais j'aimais être saoule.
A quinze ans, je buvais pour oublier mon enfance...
J'ai réussi à partir aux usa pour étudier, grâce à une bourse et l'aide de ma tante, enfin, je pouvais changer de vie, me reconstruire loin de mes parents.
J'ai assuré, je ne suis sortie qu'un soir, au bout de quelques mois,pour fêter ma réussite... et, comme je voulais rentrer de bonne heure, pour pas déranger les autres, j'ai voulu prendre le bus, à huit heures du soir, dans un quartier dit tranquille.

Séquestration - entre douze et vingt heures - viols, arme blanche, menace de mort, pipes de crack - en plus, c'était à la Nouvelle Orleans, j'étais mineure - dix sept ans, blanche, lui était black, dans les trente ans, accro au crack - je savais même pas ce que c'était le crack !! - avait visiblement prémédité son coup - cordelette, arme, et il savait où m'emmener...
Donc j'étais sûre qu'il allait me tuer, pas risquer autant d'années de taule en me laissant en vie derrière.

J'ai un putain d'instinct de survie, à un moment, j'ai réussi à partir - et je suis rentrée à la fac.
J'étais en état de choc, j'ai passé trois heures sous la douche, j'ai changé de fringues et je suis allée dans l'endroit le plus craignos que j'ai pu trouver, je voulais me prendre une balle, vu que j'avais pas le courage de le faire.
On m'a proposé du crack, pendant plusieurs semaines, j'ai fumé gratos, jusqu'à ce que je comprenne que j'allais devoir rembourser, et finir au tapin.
Là, je suis allée à l'hôpital public, ils m'ont pris direct, j'ai porté plainte une semaine plus tard.

Puis retour en France, hôpital psychiatrique, mes parents voulaient plus entendre parler de moi - j'étais majeure.
Alors j'ai plongé, je shootais tout ce qui était injectable et me détachais de mon enfer perso.
Sept ans, jusqu'à ce que j'ai mon fils.

Sept ans de thérapie, de rechutes, de trois mois sans came puis rechute, tout le monde croyait que j'étais fichue, les psys me donnaient une chance sur un million de réussir.

Pourtant mon fils va avoir quatorze ans, et tout va bien. Bon, j'ai pas de travail, mais au moins, aujourd'hui, j'ai le goût de vivre, je suis heureuse, et heureuse d'être heureuse ! J'ai envie de me réaliser, des projets, une petite vie tranquille.
Des amis qui ont rien à voir avec la came, ni l'alcool, le père de mon fils qui fait de son mieux même si on n'est plus ensemble depuis longtemps.

Et pourtant, je reviens de loin ! Cela a été long, difficile, parfois je baissais les bras, parfois je luttais.
Mais tout ça m'a servi le jour où j'ai eu mon fils, si je n'avais pas fait tout ce travail avant, ces tentatives et ces rechutes, je n'aurais pas su arrêter comme j'ai pu le faire.

A plus
blue