J'ai "grandi" dans un bar et très jeune j'ai été confronté à l'alcool, au tabac et à tous les comportements qui en découlaient. Des plus "rigolos" aux plus ridicules, je passerais d'ailleurs sur les détails souvent sordides et pathétiques. Grâce à ce quotidien j'ai "su" très tôt que je ne boirais et ne fumerais jamais (ce n'est pas de la prétention de ma part, la suite montrera que nous avons tous nos faiblesses), surtout que même dans mon entourage familiale tout le monde "buvait un coup", et nous emboucannait à grand renfort de blondes et autres brunes au parfum nauséabond ! J'ai 45 ans et à l'époque c'était comme çà chez "tout le monde" ou presque : rouge, bière et clope ! Perso j'ai depuis mon adolescence eu une hygiène de vie draconienne avec du sport et une alimentation qui "emmerdait" tout le monde, puis j'ai eu un coup dur ! Dans des circonstances particulières je me suis laissé tenté par un "micro raillou" d'héroïne... à 28 ans après une longue, lente et sournoise intoxication, j'ai pris conscience de mon accoutumance, qui a réussit à s'installer malgré une vie "standard" avec un job, tjs beaucoup de sport ! Vie sociale, copine... Personne n'a jamais su ! Encore aujourd'hui, seul le médecin que j'ai fini par consulter est au courant de mon problème. Le subutex, tant dénigré par trop de gens, m'a permis en un an à peu près de tout arrêter ! J'ai compris que j'avais "gagné" lorsque la 1ère fois, en allant bosser j'ai réalisé que j'avais oublié ma "pilule"... 10 ans après, un "coup" très dure celui là, m'a fait replonger ! Malgré mes efforts et ma volonté (moins forte, je dois l'avouer) je n'arrive toujours pas à me relever ! Au début je n'osais même pas en parler à mon médecin, pensant que çà irait... J'ai fini par aborder le sujet, non sans une certaine honte, et depuis je suis à nouveau sous traitement, mais tout est plus difficile, la situation, l'âge et le manque de détermination qui est primordiale, le célibat, l'ennui... Tout çà pour dire que çà n'en vaut pas la peine, et qu'on réalise à quel point c'est un souci le jour où on décide de s'arrêter et de vouloir reprendre le contrôle de sa vie. Depuis 2 ans et demi déjà je suis en traitement, et personne dans mon entourage n'imaginerait une chose pareil, le plus dur c'est mon fils de 18 ans pour qui je "tremble" au quotidien, quand je réalise à quel point la tentation peut être grande, l'exemple le plus banal étant la cigarette... qui est une entrée en matière dévastatrice et pourtant si accessible... Pour ma part, je pousuit mon chemin vers la guérison et une nouvelle vie sans subutex, qui est une solution qu'il ne faut pas oublier même s'il ne s'agit là que d'une alternative, qui au moins permet de recentrer ses priorités... Merci à tous ceux qui permettent à ce genre de forums d'éxister. Dyu.