En 2015, on estime qu’en France 41 000 décès étaient liés à l’alcool. Parmi ceux-là :

• 16 000 décès par cancer,
• 9900 décès par maladies cardio-vasculaires,
• 6800 décès par maladies digestives (cirrhoses, autres maladies du foie et du pancréas, etc.),
• 5400 décès par des causes externes (accidents de la route, suicides, etc.),
• 3 000 décès par troubles mentaux ou du comportement.

(Bonaldi C, Hill C. La mortalité attribuable à l’alcool en France en 2015. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(5-6):97-108)

Combien de personnes ont recours aux soins ?

L’ensemble des maladies provoquées par la consommation d’alcool (cancers, cirrhose, traumatismes dus à des accidents de la route ou domestiques survenus sous l’effet de l’alcool, etc.), représente 580 000 séjours hospitaliers en 2012. (Paille  F,  Reynaud  M.  L’alcool,  une  des  toutes  premières  causes  d’hospitalisation  en  France.  Bull  Epidémiol  Hebd.  2015;(24-25):440-9)

L’ensemble des séjours hospitaliers, y compris psychiatrie et SSR, représente 900 000 séjours en 2011 (sauf ELSA et consultations externes). (OFDT. Synthèse thématique : alcool. Mai 2018)

En 2012, plus de 580 000 séjours hospitaliers (hors psychiatrie) ont été dus à l’alcool. On compte en plus 2 700 000 journées d’hospitalisation imputables à l’alcool en psychiatrie. Enfin, en soins de suite et de réadaptation (SSR) plus de 2 000 000 de journées liées à des problèmes d’alcool sont recensées. (Paille  F,  Reynaud  M.  L’alcool,  une  des  toutes  premières  causes  d’hospitalisation  en  France.  Bull  Epidémiol  Hebd.  2015;(24-25):440-9)

Enfin, 50 000 personnes sont vues chaque semaine en médecine de ville pour un sevrage alcoolique. (Gautier A. dir. Baromètre santé médecins généralistes 2009. Inpes, coll. Baromètres, 2011 : 266 p.)

Combien d’infractions sont commises sous l’effet de l’alcool ?

De nombreuses infractions à la loi sont commises sous l’influence de l’alcool. Pour la conduite en état alcoolisé et l’ivresse sur la voie publique, l’alcool est explicitement en cause. Mais il est également présent dans d’autres infractions, en particulier les agressions (coups, agressions sexuelles et homicides).     

En 2012, près de 75 000 personnes ont été interpellées pour ivresse publique et manifeste. Cette même année, on comptait environ 352 000 dépistages positifs de l'alcoolémie routière. (OFDT. Synthèse thématique : alcool. Mai 2018)

Selon l’Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR), le nombre d’accidents mortels impliquant au moins un conducteur à alcoolémie positive a diminué sur la dernière décennie : on en dénombre 778 en 2017 contre 1 349 en 2001 mais la part de l'alcool dans la mortalité routière reste stable à environ 30 % des accidents mortels. (ONISR. La sécurité routière en France : Bilan de l’accidentalité de l’année 2017. 2018 : 192 p.)