Forums pour l'entourage
Épuisée par un conjoint cocaïnomane
Bonjour a tous,
J ai déjà écris plusieurs fois ce ce forum ces derniers mois. Sans retour hélas. J écris pour croire, lancer une bouteille à la mer. J écris pour l espoir que ça suggère . Mais j écris surtout car je suis en colère, si en colère contre mon ami, moi même, les structures de soin, le monde entier, j ai du mal à comprendre comment je suis arrivée à être si faible. Ma vie est un cauchemar depuis des mois. Je perds confiance en moi et me sens maintenant très faible pour être capable de quitter mon ami.
Je suis partie il y a trois semaines de chez nous épuisée et vidée par la vie que je mène avec non compagnon cocaïnomane. Je trimballe mon balluchon entre chez nous et chez ma mère.
Depuis huit mois il tente d arrêter en vain. ses enfants sont là régulièrement alors que je trouve le climat très instable et n ai plus la force pour faire face dvteux, avoir un comportement jovial et sans danger de dipuste avec le père. je ne peux plus l aider pourtant je l aime si fort. Je n arrive pas à comprendre, à être empathique. Je ne sais que lui faire des reproches et lui dire « il faudrait, il faut arrêter, aller à l HoPiTal .. ». De long discours....comment l aider autrement ? En ai je la ressources maintenant que je suis si affaiblie moralement ?
Mon père est décédé durant ces huit mois, des épreuves sans répis. Une situation où je me sens régulièrement culpabilisée et humiliée, à partir ds des palabres hystériques. je ne peux plus supporter sa consommation. Rien ne l atteint et ne lui permet d avoir un déclic, ni ses enfants, ni moi, ni une cloison nasale perforée et un nez qui se nécrose, ni des pb financiers qui se font sentir. Pourtant l apparat du parcours de soin est là, des thérapie et un suivi en csapa à rencontrer un addictologue qui semble cette à l écoute ms surtout insuffisant. Une veille ds sa médication.
je manque du courage pour me décider à le quitter, un échec terrible pour moi, la désillusion d une vie avec lui....
Je suis perdue, plus de discernement, plus aucune boussole fonctionnent.
41 réponses
Profil supprimé - 05/02/2019 à 04h58
Bonjour,
Malheureusement je connais ce milieu que de trop près via mon père qui à l’age de 54 ans continue de d’injectecter la cocaïne par intraveineuse. Et même pour lui le seul truc qui lui manque c’est la volonté, car la cocaine n’est pas l’heroine, le manque est psychologique et partiellement physique. Alors pour vos conjoints qui, si j’ai bien compris la sniff, c’est exactement pareil. Ne vous sentez pas rabaissez pcq vous n’arrivez pas à les faire arrêter, c’est à eux d’avoir honte de vous faire vivre ça.
Mon père est actuellement chez moi car je n’ai pas le courage de le laisser dans sa merde, je me bousille intérieurement pour une personne qui au fond est égoïste et ne pense qu’à elle. Ils aiment leur putain de drogue plus que nous, ils se foutent de votre bien être, pense à avoir l’argent nécessaire pour se droguer, sont gentil si ils ont besoin de quelque chose... Bref une relation très nocive pour vous, partez même si ça fait mal sauvez vous et vous les sauverez même peut être grâce à un déclic
Moderateur - 05/02/2019 à 10h08
Bonjour Codelea, bonjour Nathalie et Lola,
Je réponds essentiellement au message de Codelea mais Nathalie et Lola ceci peut s'adresser à vous également, même si j'ai conscience que vos situations puissent être différentes. Prenez ce qui vous convient.
Codelea il est temps pour vous d'être égoïste, c'est-à-dire empathique avec vous-même et vos émotions. Bravo et merci d'avoir pu écrire votre colère et votre ras-le-bol. C'est absolument salutaire de ne pas étouffer ce que l'on ressent même s'il ne faut pas nécessairement s'y livrer totalement non plus.
Beaucoup de personnes pour ne pas dire la plupart d'entre nous ont, et c'est heureux, une pulsion naturelle à vouloir aider ou "réparer" celui qui est ressenti comme fragile et ayant un problème. Quand l'amour s'en mêle nous sommes même prêts à faire cela au-delà de ce qu'une personne extérieure jugerait raisonnable et nous finissons par accepter des choses que nous n'aurions jamais imaginé pouvoir accepter. Et alors nous finissons par nous "perdre".
L'épuisement, la colère, la perte de confiance en soi et parfois la dépression sont au rendez-vous. On en arrive à ne plus avoir de recul, à "réagir" plus que réfléchir. Le fait aussi de vouloir maintenir une façade vis-à-vis de tierces personnes crée une distorsion totale entre la réalité de ce que l'on vit et ce que l'on montre. On finit par ne plus savoir qui on est, ce que l'on doit faire ou même penser. Il me semble bien Codelea que c'est ce que vous vivez. Nathalie aussi probablement.
Stop.
Prenez du temps pour vous. Extrayez-vous autant que possible de ce quotidien. Reconnectez-vous à vos besoins et vos émotions. N'essayez plus de résoudre ou soutenir un problème qui malheureusement ne vous appartient pas mais qui, par vos efforts désespérés pour l'en sortir aussi bien que par l'amour que vous lui portez vous retombe dessus.
Je ne dis pas qu'il n'est pas possible de vivre avec une personne cocaïnomane ou dépendante à une autre drogue. Je ne dis pas non plus qu'il n'est pas possible de les aider ou d'avoir un rôle décisif pour les en sortir. Cependant il existe de multiples modalités de relation et, avec une personne prise dans une dépendance, seules certaines de ces modalités fonctionnent. Dans votre cas, pour l'instant, cela n'est pas le cas.
Il vous est nécessaire de prendre du recul non seulement pour vous retrouver, vous ressourcer, vous reconstruire (comme vous voudrez l'appeler en fait) mais aussi pour faire le point avec d'autres personnes sur ce qui se passe, ce que vous essayez et qui ne marche pas, ce sur quoi vous avez réellement prise et ce qui vous échappe. Il n'est pas toujours facile de savoir justement ce que l'on peut changer et ce que l'on ne peut pas changer. Les Alcooliques Anonymes ont une "prière" à ce sujet à laquelle ils ajoutent le souhait d'avoir le courage de changer ce qui devrait l'être (tapez "prière de la sérénité" sur Google et vous trouverez).
Ce qui "devrait être changé" et ce qui est en votre pouvoir je ne peux vous l'indiquer à distance et dans un espace aussi restreint qu'un forum. Cependant vous pouvez trouver autour de vous des professionnels et sans doute des proches avec lesquels vous ressourcer et prendre ce recul et ce temps nécessaire à la réflexion et à une compréhension différente qui puisse ouvrir d'autres chemins.
Nous conseillons souvent aux proches de prendre contact pour eux avec les professionnels d'un CSAPA (Centre de soins, d'accompagnement et prévention en addictologie). Les consultations sont gratuites et si ces professionnels n'offrent pas toujours un "suivi" aux proches, en quelques consultations il est tout de même possible de faire le point sur la situation et les pistes pour avancer.
Mais ce n'est pas la seule possibilité pour se faire aider. Les thérapeutes dans le privé et les voies thérapeutiques ne manquent pas. A vous peut-être de trouver ce qui vous conviendrait le mieux sachant que finalement ce qui est le plus important ce n'est pas forcément la méthode mais c'est la rencontre, le ressenti que vous avez avec la personne que vous consultez.
Enfin il y a l'entraide. Le soutien entre personnes qui vivent peu ou prou la même situation. Il existe parfois des groupes de parole pour les proches dans les CSAPA. Il y a aussi bien entendu ce forum. N'hésitez pas à vous répondre mutuellement, à "dialoguer" et vous soutenir. Cela peut faire beaucoup de bien.
Pour trouver le CSAPA le plus proche appelez notre ligne d'écoute ou utilisez notre rubrique adresses utiles (sous la carte de France dans la colonne de droite ci-contre).
Pour conclure, pour l'instant prenez soin de vous avant tout, reconnectez-vous avec vos émotions et vos propres besoins essentiels. C'est nécessaire pour retrouver de l'énergie et de la sérénité. Le reste suivra.
Cordialement,
le modérateur.
Profil supprimé - 20/03/2019 à 14h20
Cher modérateur,
J ai répondu à chacun il y a deux mois afin de vous remerciez et de vous souhaitez du courage.
J ai quitté mon compagnon depuis mon message. Depuis un declic s est enclenché enfin chez lui.
Cela fait un peu plus d un mois qu il a arrêté. Il voit son psychiatre chaque semaine, prend un anti dépresseur et des anxiolytique ponctuellement.
De notre côté le csapa qui l à suivis me semble défaillant. Bcp de médicaments prescrient et peu de réel suivis. Alors que les toxicomanes ont besoin de développer un lien important avec le soignant.
De mon côté, je vais beaucoup mieux. Je me suis reposée et me sens soulagée d être sortie de cette impasse.
La distance m a également montré à quel point j aime mon compagnon. Pas de ressentiment. Ms un travail de reconstruction important à faire.
Je le vois plusieurs fois par semaine. Je n ai pas déménagé et ai la chance de pouvoir vivre non loin le temps qu il avance et que chacun se reconstruise.
Maintenant il doit gérer ses angoisses, apprendre à s aimer a se respecter afin de respecter les autres.
Je croise les doigts.
Profil supprimé - 23/08/2019 à 12h42
Hélas, plusieurs mois on passé et je dois dire que je n ai plus d espoir. Je suis juste heureuse de m être sortie de cet environnement destructeur.
Ça c est terminé de son côté par des insultes et un comportement vraiment manipulateur et pervers. Il ne semble pas vouloir endossé la gravité de ses problèmes. Je peux comprendre car il faut être fort et accompagné pour sortir de tout ça ms il n à cesse de me culpabiliser.
Aujourd’hui je vois aussi à quel point j ai accepté et endurera.
Jamais ça ne se reproduira.
J ai bcp de boulot pour me reconstruire.
Bon courage à toute!!! Et vous n êtes pas responsable de l addiction de votre compagnon personne à part lui même ne peut faire le pas du changement !
Profil supprimé - 23/08/2019 à 16h15
Coucou Codelea,
On s'était parlés sur une autre discussion de se forum il me semble.
Je suis très désolée pour toi et te comprends tellement...
Qu'est ce qui t'aide à tenir au quotidien ?
Je suis épuisée d'être séparé de lui et en même temps j'ai aucunement envie de remettre un pied dans cette situation. J'aimerais tellement quil se décide à bouger, à se faire soigner...
Mes proches me soutiennent mais même s'ils essayent de toute leur force, ils ne me comprennent pas. Les phrases type "tourne la page, passe à autre chose etc" me mettent dans des états de nerfs qui moi même m'étonne. Alors que je sais que c'est ce qu'il faut que je fasse, et c'est ce que j'essaie de faire.
Je n'arrive pas à croire que je sois dans cette situation, même si je sais que chacun porte sa croix et qu'il y a des gens dans des situations bien pire. Je ne vois pas le bout.
Courage à toi en tout cas, un jour tout ira mieux
Profil supprimé - 25/08/2019 à 22h27
Bonjour,
je suis dans une situation plus ou moins similaire. Mon conjoint prend de la cocaïne mais je ne sais pas du tout a quelle fréquence, il me ment constamment. Cela fait 5 ans que nous sommes ensemble et visiblement il en prend depuis environ 3 ans (je ne sais pas exactement). Je ne sais pas comment savoir si il en prend ou non. Jai déjà essayé un test acheter a la pharmacie mais qui indiquait négatif alors que j'étais quasiment sur de l'avoir vu faire.
Je ne suis désemparée car je ne sais vraiment pas à quel point il en prend, je ne m'en rend pas compte, il ne fait que mentir. Je ne sais plus quoi faire. Peut on allé dans un labo faire une prise de sang ?
Profil supprimé - 26/08/2019 à 09h23
Bonjour Stephanie,
Oui nous avons eu plusieurs échanges en effets.
Je suis encore amoureuse de mon ex compagnon et ai toujours un peu d espoir. Ms si nous devons nous retrouver c est sous une autre forme et j ai bien peur que se soit difficile.
Avt de partir définitivement en mai je l ai quitté trois fois. Ça a été une vraie galère. Ces derniers mois étaient terribles ms il était clair que je ne voulais plus vivre ds cet environnement. Avec du temps j ai également compris la relation ds laquelle nous étions qui ne me convient pas du tout. Je prends également ma part de responsabilité ds le fait que j ai bcp accepté, me suis bcp mise au service de au lieu de m occuper de moi, de rester à mes projets. C est tout une vision du couple que je reconsidère.
C est en me repositionnant que j ai réussi. Aujourd’hui je suis capable de dire à 35 ans que je souhaite rencontrer un homme construire un projet de vie avoir un enfant avec un père présent...et ça ce n est clairement pas avec lui.
Et puis les violences, l incohérence de ces propos, la forme de manipulation lié à la détresse, la culpabilisation.... un comportement de marionnettes ou d enfants. Je ne suis ni un doudou, ni une mère....
Ces dernières années j avais mis ma vie au second plan, pris du poids ....là je m occupe de moi, me recentre.
J ai pris un mois plein , je suis allée ds ma maison de famille, me reposer, prendre mon temps, reprendre une pratique du sport...
Et c est encore difficile, dès que je l ai au téléphone je craque, fond d amour....et avec des moments de silence ( depuis très peu nous nous appelons plus) et bien ça fait du bien. Lui voit que je vais mieux, je minci, me remets à l hygiène de vie que j avais avt....
C est avec du temps et de la douceur.
Courage Stéphanie.
( je vois un psy également)
Profil supprimé - 26/08/2019 à 09h28
Bonjour Cha,
Il semble que vous deviez parler. Mais essaie de ne pas rentrer ds ce genre de comportement à faire des choses à son insu pour le confronter ensuite. C est pas très sain et très destructeur pour vous deux.
Tu as le droit de lui dire tes doutes, que tu perds confiance, que tu ressens la drogue, le décalage que ça crée. Que l environnement du couple aujourd’hui t es nocive.
Que tu es également inquiète pour lui....
Parles lui
Moderateur - 26/08/2019 à 09h47
Bonjour Cha21,
Soyez la bienvenue dans ce forum.
Prenons un peu de recul si vous permettez.
Vous commencez votre message par "mon conjoint prend de la cocaïne". Donc vous avez l'information selon laquelle il en prend.
Nous comprenons que ne pas en savoir plus vous use mais un test de dépistage de la cocaïne ne vous permettra jamais de connaître sa fréquence de consommation. Cela permet juste de savoir s'il en a pris récemment ou non. Cependant vous constatez qu'un résultat négatif contredit ce que vous croyez savoir. Un résultat positif ne vous aurait en fait pas plus avancé parce que cela n'aurait fait que confirmer ce que vous savez déjà.
Ce dont vous faites état c'est d'un déficit de confiance avec votre conjoint que vous décrivez comme "menteur". La confiance cela ne se rétablit que dans le dialogue et par des actes concrets où la parole et les actes se rejoignent. Mais pour ce faire il faut que les deux veuillent bien être un minimum "honnêtes" dans leur relation. Malheureusement, lorsqu'il s'agit de drogues, la transparence et la franchise sont rarement au rendez-vous de la part de l'usager. Lorsqu'elles le sont c'est souvent parce qu'il fait de grand pas pour essayer de s'en sortir. En attendant cette décision la priorité reste de pouvoir consommer.
Actuellement vous vous perdez dans des stratégies de "contrôle" parce que vous n'avez pas la maîtrise de son attitude, notamment vis-à-vis de vous dans le cadre de votre relation. Vous courrez après lui et après la situation et vous en êtes en fait probablement dépendante. Ne perdez pas votre énergie inutilement.
Il vous appartient, nous vous y encourageons, de réfléchir à cela et de voir comment vous pouvez mettre les points sur les "i" avec lui, ce qui suppose de réfléchir à vos limites et à vos besoins et de les lui exprimer. Si vous connaissez les limites de ce que vous êtes prête à accepter ne le laissez pas les franchir sans conséquences. Ayez conscience également que vous n'avez pas le pouvoir de l'empêcher de se droguer ou de le faire arrêter. Personne ne l'a à part lui. Vous pouvez éventuellement l'aider à prendre cette décision par vos attitudes et interactions mais vous ne pourrez pas l'aider directement tant qu'il ne demandera pas lui-même de l'aide.
Pour l'instant il a le pouvoir parce que vous voulez "savoir" et que vous êtes inquiète. Essayez de voir comment vous pouvez changer cela. Est-ce le plus important de connaître tous les détails de sa consommation ?
Cordialement,
le modérateur.
Profil supprimé - 08/04/2020 à 23h21
Bonjour,
Pour finir ce fil que j ai commencé il y a plus d un an.
Et bien j ai quitté mon compagnon que j aimais tant.
Ça a été si difficile, je l ai quitté il y a bientôt un an, et je souffre encore.
Je devais me protéger,
Hélas il n a pas compris le temps dont il avait besoin, dont j avais besoin.
Je ne souhaite pas ce genre de vie commune, ds un environnement fait de destructIon
Profil supprimé - 27/10/2020 à 13h49
Bonjour à toutes,
Je suis nouvelle sur ce forum, j'ose enfin trouver le courage pour écrire et faire face à la réalité des choses.
Voici mon histoire:
Je suis en couple depuis 10 mois maintenant avec mon compagnon. Très tôt, il m'a avoué prendre régulièrement de la cocaïne. Ca m'a énormément effrayé sur le moment car je n'ai jamais été en contact avec le "milieu de la drogue". C'est tout nouveau pour moi. Au départ, je ne mesurais pas l'ampleur du problème car on ne vivait pas encore ensemble, il ne prenait rien devant moi, et venait me voir sobre. Notre relation a évolué et nous vivons ensemble désormais 5j/7 et prévoyons de s'installer définitivement très prochainement. Et c'est justement pout cet emménagement que je bloque...J'ai pris conscience de sa consommation importante et surtout de sa réelle addiction. En ce moment c'est tous les jours. Il passe sa journée à se moucher, à saigner du nez. Même quand je lui demande gentiment de ne rien prendre exceptionnellement à un certain instant, impossible pour lui. Quitte à gâcher toute notre journée. Je tombe en larmes à chaque fois que je le vois ou que je le sais en prendre. Il me dit vouloir réellement s'en sortir, et je le crois sincère, mais je doute de sa réussite. Plusieurs mois qu'il a une ordonnance en main pour voir un addictologue mais toujours pas de rdv pris. Je lui ai dit que son arrêt est la condition pour un projet bébé, car c'est son vœu le plus cher de devenir papa. Il me dit que ce projet vaut plus que tout, et pour cela il arrêtera.
Sauf qu'en lisant de nombreux témoignages, je constate que les arrêts de consommation ne sont pas faciles, voire inexistants, ou alors avec de nombreuses rechutes. Qu'à force, nous en souffrons et nous restons par amour et par volonté d'aider et de ne pas abandonner son conjoint.
J'en suis à un stade où je peux encore faire marcher arrière...Je me pose réellement la question la maintenant, avant notre emménagement de le quitter ou non. Est ce que je me lance dans cette histoire ? Est ce qu'il saura stopper? Ou Est ce que notre vie sera une accumulation de prises de tête? Mais une fois plus engagée dans un couple, on en sort plus difficilement.
Donc fuir malgré mon amour pour lui pour me protéger ?
Ou rester avec lui et voir quelle tournure cela prendra?
Peut être qu'il arrivera très facilement à arrêter et que je me monte un film. (ou naive?)
Besoin de votre aide svp...
Profil supprimé - 06/02/2021 à 23h58
Bonsoir,
Je voulais avoir d’autres témoignages. J’ai découvert à la fin du confinement en juin 2020 que mon mari consommais de la cocaine et à haute dose.
Nous sommes mariés depuis 4 ans, avons deux jeunes enfants. Il a commencé à consommer pendant ma deuxième grossesse et je pensais qu’il faisait une énorme dépression.
Il est très suivi et fait beaucoup de choses sur le papier pour arrêter (plusieurs hospitalisations en hp dont une à ma demande, deux cures dont une de deux mois, réunions NA pour lui, addictologue, psychiatre etc) mais il rechute tant et j’ai si peur pour nos enfants que je lui ai demandé de quitter notre domicile il y a quelques semaines.
Je cherche des témoignages de personnes qui ont réussi à s’en sortir durablement. Nous n’avons pas fixé de « date de retour possible » car pour moi, il faudrait qu’il soit abstinent au moins plusieurs mois pour être crédible (il n’a jamais tenu plus de 10 jours en dehors des cures) mais plus le temps passe et plus je me demande si il y aura un jour un retour à la normale ou si je ne ferais pas mieux de laisser tomber et de reconstruire ma vie tant que c’est encore possible.
Merci pour vos témoignages,... j’ai l’impression de ne lire que des échecs ou des séparations et je ne trouve pas de statistiques.
Profil supprimé - 24/02/2021 à 18h57
Pour répondre à mami dont le message est assez récent. Je viens de m inscrire sur ce site. Je suis en couple depuis 18 mois et mon compagnon vit chez moi depuis 8 mois. Je savais qu il consommait de la coke mais quand je l ai rencontré, la condition pour se mettre en couple était qu il arrête..je tolere sa conso de cannabis (même si moi j ai arrete) je tolere sa conso d alcool, mais la coke c était NON..( j ai déjà connu des toxico :coke, héro,... donc non!). Il voulait justement arrêter, voulait autre chose. Il a quitté sa région, ses fréquentations, ce milieu. J ai appris qu en fait c était un fumeur de crack, très régulier... je pense qu il s accroche, que le changement d environnement lui fait du bien. Mais 3x déjà il est reparti dans sa région, et il a sniffé... on en parle, on se dispute, il réalise qu il est toxicomane (même polytoxicomane) mais trouve des excuses pour ne pas se faire suivre psychologiquement (difficultés à se rendre aux rdv, à payer des consultations, etc). Nous n avons pas d enfant, n en auront pas donc ma situation est bien évidemment très différente de la votre. Mais moi j ai l espoir, il a déjà franchi le cap de reconnaître qu il est toxicomane et le sera toujours, que toute sa vie il devra lutter contre ses démons, peut être suis je naïve (sans doute) mais j ose croire que certains s en sortent. Je ne suis pas sa psy, ni son infirmière, je lui répète souvent, j ai de mauvaises expériences (mon frère est toxicomane à la coke, fait cure sur cure mais replonge systématiquement) , je me protège (ma maison restera à mon nom uniquement) mais je choisis d y croire. Mais comme tous les liens, discussions, exemples, témoignages que j ai pu lire, c est au consommateur uniquement de prendre conscience de sa dépendance et des problèmes sous jacents et de se prendre en charge s il veut s en sortir (mon père était alcoolique, quand il a arrêté, il n a plus jamais touché une goutte d alcool). Ce dont je suis persuadée c est qu on ne peut forcer personne à changer contre sa volonté. J espère que mon témoignage vous apporte de l espoir car moi en tout cas j en suis encore à espérer que OUI on peut s en sortir.
Profil supprimé - 06/06/2021 à 21h02
Bonjour,
J'espère que ce fil est encore parcouru. Je suis dans cette situation et particulièrement ce soir, je ressens une grande détresse par rapport à ce problème insoluble.
Mon compagnon consomme du crack depuis qu'on se connait (3 ans). Au départ, sortant d'une relation avec un poly toxicomane, je ne me suis pas inquiétée et je pensais même au contraire que mon expérience me permettrait de mieux appréhender la situation. Quelle naïveté...
Depuis lors, sa consommation n'a pas diminué et elle a même tendance à augmenter en fréquence. C'est tous les vendredis. Puis parfois le samedi. Et maintenant même en semaine alors qu'on travaille le lendemain.
Là où au départ je ne voyais pas le mal, je remarque que maintenant, je ne peux absolument plus supporter son état lorsqu'il fume. Il ne le comprend pas car sa réaction est de me dire qu'il n'est pas méchant ni irrespectueux envers moi quand il consomme, donc il ne voit pas de quoi je me plains.
La réalité est que je ne peux pas comprendre comment il est possible de perdre à ce point le contrôle de sa volonté (la simple évocation du mot lui met la puce à l'oreille et je dois parfois faire attention à ce que je dis pour éviter de lui mettre l'idée en tête). Aussi, je n'en peux plus de le voir se flinguer la santé à coup de coke à l'ammoniaque, de tranquillisants pour ensuite dormir... Je ne veux pas rester aux côtés de quelqu'un qui va peut-être mourir prématurément ou avoir une grave maladie suite à ces excès et se gâcher de belles années à cause de son sens "de la fête" (mais pour moi on n'en est plus du tout à la fête).
Et enfin, on n'a pas de projet matériel commun car, bien sûr, il ne sait pas mettre un peu de côté pour telle ou telle chose, vu qu'il dépense énormément en coke.
Bref, tout ça il ne veut pas l'entendre - et je remarque que je m'épuise émotionnellement, de plus en plus souvent, à le voir consommer chez moi à tout bout de champ. Je n'arrive plus à faire mes trucs de mon côté. J'en souffre énormément et il ne le comprend pas. Malheureusement je l'aime aussi énormément, c'est donc difficile pour moi d'envisager de le quitter.
Ce soir, c'est la goutte d'eau : il m'avait juré qu'il n'en prendrait pas ce weekend. Il a terminé ce qu'il avait entamé la semaine vendredi soir et en a racheté ce soir.
Je suis désolée pour ce pavé décousu, je ne sais pas à qui parler de tout cela et je me sens de surcroit très seule.
Merci à celles et ceux qui me liront, si ce fil est encore parcouru.
Ann
Moderateur - 09/06/2021 à 10h14
Bonjour Ann,
Ce que vous écrivez n'est absolument pas décousu et est tout à fait compréhensible. Après vous avoir lu la première chose que l'on a envie de vous dire c'est "prenez soin de vous et protégez-vous".
Vous habitez actuellement tous les deux dans deux mondes parallèles, ce qui rend la discussion très difficile. Votre compagnon bénéficie de votre grande tolérance à son égard mais la réalité de sa dépendance vous rattrape. La dépendance au crack est une dépendance puissante qui rend tout le reste secondaire et par rapport à laquelle il est très difficile de raisonner la personne concernée. Si vous faites un tour du côté du forum pour les consommateurs vous verrez que même les consommateurs qui souhaitent arrêter ont de grandes difficultés pour y arriver. L'impulsion à consommer est en effet très forte.
Pourtant - et c'est peut-être la bonne nouvelle - ceux qui réussissent à résister au départ aux impulsions à consommer s'en sortent plus facilement qu'ils ne l'imaginent. Mais assez clairement il faut pouvoir se tenir loin des "tentations" et il faut être très motivé.
Votre compagnon n'en n'est apparemment pas encore là et donc les seuls choix qui peuvent être faits à court terme se sont les vôtre. Dans votre texte vous établissez déjà un certain nombre de besoins : pouvoir avoir des projets avec lui, ne plus avoir peur pour sa santé, ne plus le voir se "flinguer" la santé mais aussi pouvoir rester avec lui parce que vous l'aimez. Quelles seraient vos priorités ? Quelles limites auriez-vous envie de poser pour vous-même ? Car l'aimer et vouloir rester avec lui c'est bien mais à quel prix ? Si vous souhaitez en payer le prix quels aménagement souhaiteriez-vous ou pourriez-vous faire pour au moins augmenter votre qualité de vie ?
Vous pouvez en discuter ici mais je vous conseille aussi de trouver autour de vous un ou des interlocuteurs qui vous aident à prendre du recul, faire le tri et prendre des décisions. En tout cas pouvoir en parler est essentiel.
Cordialement,
le modérateur.
Profil supprimé - 21/06/2021 à 16h23
Bonjour,
je suis dans la même situation ici. Mon ami prend de la cocaïne plusieurs fois par semaine. Je l'ignorais quand on s'est connus, puis après quelques doutes et quelques soirées arrosées : l'annonce de la nouvelle ! J'étais inquiète au début mais il me disait qu'il voulait se soigner et que sa précédente relation ne l'avait pas aidé en ce sens. Depuis 1 an, j'essaie de le prendre par la main pour consulter des spécialistes, mais là où il semblait reconnaissant avant (sans efficacité durable), il évite maintenant le sujet et j'ai bien compris que mes propositions ne faisaient pas l'unanimité. J'ignore s'il a peur de consulter davantage de spécialistes à cause des éventuels échecs, ou s'il n'en a tout simplement pas envie. Parfois, je m'isole et réussis à penser à autre chose pour ne pas faire face à sa défonce, et d'autres soirs cela m'affecte énormément. J'ai du mal à distinguer son comportement toxicomane de l'amour qu'il me porte, même si je sais que ça n'a rien à voir et que je ne dois pas ramener cette situation à moi. Je ne comprends pas comment on peut décider de ne rien faire lorsque l'on voit que son amie s'éloigne petit à petit et pense progressivement à stopper cette relation toxique. En-dehors de ses phases de défonce et de gueule de bois (évidemment), c'est une personne avec qui j'adore passer mon temps et avec qui nous avons évoqué de nombreux projets d'avenir, mais comment croire en sa sincérité lorsqu'il dépense absolument tout en cocaïne (oubliant en passant le loyer et autres factures...) ?
On en discute régulièrement et il me demande de ne pas m'inquiéter, m'affirmant que sa consommation réduit, mais elle ne réduit que par courtes intermittences et rien n'est un facteur réellement motivant pour lui (il se couche à 6 heures du matin complètement défoncé la veille d'un départ en vacances par exemple), et pour le reste, tout semble trop lointain pour qu'il en tienne compte le soir où il a décidé d'en prendre.
Le problème c'est que même si je travaille beaucoup à rester indifférente à ce sujet et à me concentrer sur moi-même et mes propres objectifs, certains jours cela m'angoisse terriblement et je ne parviens pas à me concentrer pour travailler, pas à dormir et je ne vois pas le bout du tunnel. Il me parle de grands projets (achat-mariage), mais comment les réaliser lorsque l'un dépense absolument tout en drogue et qu'on est presque constamment en gueule de bois ?
Je sais bien qu'il doit s'aider lui-même, ou à la rigueur me demander de l'aide, mais je ne pourrai rien faire s'il n'y a pas un minimum de volonté de sa part. Or, je suis épuisée de ces états oscillant entre la bonne humeur et les gueules de bois que je partage avec lui, puisque même sans boire et ne me couchant tôt, je subis les affres de son attitude (solitude, pas de sorties, peu de partage, et évidemment le retour de bâton le lendemain).
Bref, cela me fait un bien fou de vider mon sac ici parce que ce n'est pas une information facile à divulguer à ses proches.
Bonne soirée à tous.
Amoureuse - 01/07/2021 à 13h02
Bonjour Jean Baskets, je comprends tellement ce que tu vis ...
As tu eu Drogues info service au tel ? Moi oui et cela m'a aidé a comprendre que le conjoint ne peut pas être le sauveur .
Appelles les si ce n est pas déjà fait .
Et penses a toi , même si cela n est pas facile a faire
je vis comme toi ces périodes de gueule de bois, difficile de faire des projets, d'avancer
Depuis que je sais , je me pose milles questions :
il en a pris , as pris, il cache ou, il boit beaucoup ce jour, plus qu hier, moins qu hier , dort plus, dort moins, semble trop joyeux, a oublié ci ou ca ….bref ca bouffe la vie en fait
en tout cas moi la mienne et je cherche le courage et les moyens de ... partir
prends soin de toi , tu n es pas seule, nous sommes beaucoup a être confrontés à cela
Mais quand je lui dit ... lui fait part de mes doutes, inquiétudes ...il me dit que je suis folle, que je délire, il a tout arrêté du jour au lendemain quand j'ai su après soi disant 8 ans de conso coke
bref
sois ta meilleure amie, ta priorité (tout ce que je dis , j essaye de me l appliquer moi même , pas facile )
bon courage
Profil supprimé - 01/07/2021 à 23h33
Bonjour à toutes,
Je lis votre fil avec grand intérêt, et merci au modérateur pour ses pistes de réflexion.
Voilà quatre années que je suis avec mon conjoint. Famille recomposée, nous vivons ensemble depuis trois ans.
La cocaïne a toujours été dans nos vies, bien que je la pensais festive et non autant addictive pour sa part. Avec du recul, je pense qu’il en prenait tout autant à certaines périodes de nos débuts, sauf qu’il me le cachait. J’ai eu consommé pour ma part, de façon ponctuelle, lors d’occasion particulière, jamais de façon chronique.
Nous avons la « chance » (ou la malchance dans ce cas) d’avoir une situation financière aisée. Sa consommation ne se limite donc pas à ses finances. Cela fait maintenant une année qu’il sombre complètement, correspondant notamment aux périodes de confinements, avec un pallier extrême depuis ses 6 derniers mois (15 à 20 grammes par semaine), du matin au soir.
Ses fréquentations sont évidement toxiques, que ce soit dans son cadre professionnel, ses connaissances, ses amis qui n’en sont pas. Je suis terrifiée de voir les personnes qui sont à la tête de ces réseaux, se protégeant les uns et les autres. Je n’imaginais pas le monde tourner ainsi, et je ne suis pourtant pas naïve. Je ne peux pas en parler autour de moi, j’aurai peur d’en dire trop, et de risquer pour ma vie.
J’ai l’impression que j’aurai pu écrire certain de vos témoignages notamment celui de Codelea. Il n’a pas été capable de m’accompagner un matin pour l’enterrement d’un membre très proche de ma famille, alors que j’avais besoin de son soutien. Il consomme bien plus lorsqu’il a ses enfants que lorsqu’il ne les a pas, comme pour se donner le courage de les supporter, en ayant un comportement délirant qui ne les font désormais plus rire. Combien de fois ai-je retrouvé des traces de poudre sur la table en marbre de notre salon, les matins où ses enfants étaient entrain de déjeuner, car il avait « oublié » de nettoyer ses traces de la veille ? Les palabres hystériques, où il est impossible de le contredire, où il est impossible de lui faire entendre raison car il se pense plus intelligent que tout autre humain sur terre.
Il a également un problème avec l’alcool, alternant les vins en se prenant pour un œnologue, jusqu’aux cocktails pour le goûter, à l’apéro du soir, au vin du dîner, au digestif de la soirée... C’est sans fin. Tant et si bien que la prise d’alcool n’influe plus sur son comportement qui paraît ordinaire. La cocaïne quant à elle est dévastatrice.
Nous alternons les phases d’euphories avec les phases de manque au réveil, les phases de colères, de condescendance, où tout n’est jamais à sa hauteur. C’est un homme brillant et charismatique, mais c’est la déchéance que je vois désormais dans son regard. À 48 ans, ce n’est pas un jeune homme perdu et immature, et pourtant, du haut de mes 36 ans, j’ai l’impression de voir un adolescent entrain de se brûler les ailes.
Je l’aime, c’est mon grand amour, j’en suis convaincue. Il est entrain de nous détruire et j’en souffre terriblement. Ses humeurs déteignent sur les miennes. Je suis une grande empathique et dans ses moments je prends du recul, je m’isole. Dans le cas contraire, je n’arrive plus à gérer les émotions que je ressens. Je suis partie il y a 18 jours maintenant, lui exhortant de se soigner pour que je regagne notre domicile. Je me prenais des pluies de reproches exagérées, car nous ne sommes plus dans la même réalité. Et je ne parle même pas des crises de colères vis à vis de ses enfants.
Cela fait 18 jours que je ne dors pas car je l’aime et que j’ai peur pour sa vie. J’ai peur à tout moment qu’il fasse une overdose. Je sais que ces 18 jours ont été éprouvant pour lui, et qu’il surconsomme toujours plus pour essayer de se donner un courage qu’il n’a plus. Nous nous voyons toujours, nous nous aimons toujours, on déjeune ensemble, on a des projets communs en cours qui font que nous partageons du temps ensemble. Mais...
...Je ne sais plus quoi faire pour l’aider. Il me dit être conscient de cette addiction, mais il n’a pas envie de s’en libérer. Il renoncerait à beaucoup trop de chose, notamment socialement, bien qu’il s’isole de plus en plus.
J’en suis venue à me dire qu’il fallait sans doute que je dénonce tout ce qui se passe, tout ce que je vois, pour que tout ce système s’arrête... Mais à quel prix ?
Amoureuse - 02/07/2021 à 12h31
Bonjour Diane, ton témoignage est touchant.
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu décris, durée de votre relation, Age, situation financière, prise quand ses enfants sont là …
Et beaucoup beaucoup d'alcool , vin apéro, repas, digestif … de plus en plus tôt, avant de sortir diner , en cachette.
Je ne sais pas ce que tu entends par comportement ordinaire , moi ce que je constate c'est qu'il n'est jamais bourré ni défoncé en fait.
La prise de l'un cachant l'autre ou équilibrant tout cela.
Tu as eu le courage de partir, tu as bien fait de te protéger et cela l'aidera peut être a décider lui de se soigner .
J'ai beaucoup appelé Drogues Infos services et cela m'a beaucoup aidé.
En effet, c'est un sujet impossible a aborder en famille, entre amis .
L'écoute et les conseils donnés m'ont fait beaucoup de bien , tu devrais appeler si ce n'est pas déjà fait .
Bon courage à toi .
Profil supprimé - 02/07/2021 à 12h59
Bonjour,
@Amoureuse : merci pour tes conseils et ton soutien. Je sais que sa guérison ne dépend pas de moi, même si je lui ai déjà expliqué que je serai là pour lui au moment où il décidera de se prendre en main. Mais tout en sachant que je n'en suis pas responsable, il y a des soirs où c'est difficile à avaler. Heureusement, mon ami n'a pas de crises de nerfs, et il entend ce que je lui dis, c'est juste qu'il n'arrive malheureusement pas à s'en passer. Nos relations sont saines et aimantes, mais la coke est un sérieux problème qui nous bouffe des journées et parfois des semaines de temps qu'on aurait pu passer ensemble, d'activités qu'on aurait pu prévoir, et pour lui de choses qu'il aurait pu réaliser. En bref, la coke ruine toutes les potentialités, mais ça tu le sais déjà.
Et effectivement, c'est très difficile de faire de soi-même sa priorité et d'ignorer l'autre les soirs où il en prend (comment passer une soirée normale quand ton ami est en train de se défoncer alors que tu regardes tranquillement un film dans ton canapé ?).
@Diane : si je peux me permettre, je pense que tu risques beaucoup à dénoncer ce trafic et ses acteurs, même si je ne connais pas les contacts en question et leurs pratiques. Tu risques au moins des problématiques personnelles qui risquent d'empirer ta situation alors que le problème ce n'est pas le trafic, c'est la relation de ton conjoint à la drogue. Tu ne résoudras pas votre problème en dénonçant les pratiques abusives du milieu de la drogue et des acheteurs qui en vendent à ton conjoint. Le problème vient de lui seul, et s'il ne veut pas le régler, personne ne pourra le faire pour lui ou l'y contraindre.
Je suis navrée de t'adresser un discours qui semble si moralisateur, mais je l'ai appris à mes dépends et je sais que c'est difficile d'encaisser que l'autre continue alors que tu donnes de ta personne pour faire en sorte de l'aider. J'ai bien peur qu'à part t'épuiser et souffrir encore plus, cela ne t'apporte rien de dénoncer ce type de pratiques, qui de toute façon, sont bien connues de tous.
Pour l'instant, ce que je me dis vu de l'extérieur (parce que c'est toujours plus objectif mais également bien moins facile à mettre en oeuvre), c'est que tu y gagnerais à t'éloigner de lui, pour te reposer d'abord, pour réfléchir ensuite, et qui sait, peut-être même pour l'amener lui-même à réfléchir (même si tu ne dois pas compter dessus pour aller mieux). Mais c'est un conseil que je n'applique pas moi-même bien évidemment, même si les situations semblent sensiblement différentes.
Tout ça pour dire qu'il n'y a pas de solution miracle, de mots idéaux à te dire, mais simplement essaie de prendre du temps pour toi, de te retrouver, de t'amuser (c'est parfois bien difficile de s'amuser lorsque l'on vit avec un cocaïnomane), et simplement de profiter. Si cette distance profite à ta réflexion, alors c'est encore mieux. Mais ce que tu mérites maintenant, c'est de te reposer, sans pression. Si je peux me permettre, tu expliques que vous avez qui plus est une situation confortable, alors pars au soleil avec des amies, ou d'autres proches, ou même toute seule, et évade-toi un peu de ce quotidien franchement désagréable et éreintant. Quand ça ne va pas, j'essaie de m'esquiver le temps d'une soirée ou de 2 jours, et c'est très salvateur.
J'espère ne pas avoir été "directive" dans ma façon de dire les choses, mais les seules réponses que nous trouverons dans ce fil et entre nous répondront à des questions qui nous concernent nous-mêmes et non nos proches cocaïnomanes, puisque la suite ne dépend que d'eux.
Bon courage ![]()
Profil supprimé - 02/07/2021 à 14h13
@amoureuse : Je suis allée aujourd’hui dans un cabinet en addictologie. J’étais en voiture au feu rouge quand j’ai vu l’insigne sur la porte, je me suis dis que c’était un signe, je me suis garée et je suis rentrée.
J’ai les larmes qui me montent au yeux quand je vois la gentillesse des gens qui m’entourent. J’ai discuté avec la secrétaire, qui est allée voir la psy, qui m’a reçu entre deux patients.
Il se trouve que le médecin en chef de ce cabinet avait suivi mon conjoint il y a quelques années (très peu de temps durant son précédent divorce) alors qu’à l’époque, il n’était pas du tout à cette adresse.
La thérapeute qui travaille avec ce médecin m’a reçu, quelqu’un de très bien qui est là aussi pour aider l’entourage à faire prendre conscience à la personne concernée qu’il faut qu’il se fasse aider. Elle ma reçu 15 minutes et souhaite me voir plus longtemps la semaine prochaine.
Ils ne prennent normalement plus de rendez-vous pour les patients, la liste d’attente est de presque une année, mais j’ai tellement insisté, et elle a tellement compris la situation, qu’ils accepteraient de le reprendre en suivi directement.
Exactement, les effets de l’un annule les effets de l’autre, lorsque j’en prend en soirée, de manière ponctuelle, c’est uniquement pour cet effet. Comme tu le dis, il n’est jamais bourré ou defoncé, ce sont les périodes de « down » qui sont complexes et qui altèrent le plus son comportement. Jusqu’à la prochaine prise.
@Jean Basket Tu as tout à fait raison, je pense que j’ai écrit ça hier sur le coup de l’énervement. J’aurai plus envie de demander à son dealer qui lui mettent un placebo dans les pochons, tout en le payant pour son silence. Ce n’est pas moralisateur, tu as entièrement raison.
Je lis tes écrits, et c’est exactement ça : il en prend même lorsqu’on regarde un film un dimanche soir, alors que nous sommes tranquillement dans le canapé (et en même temps, il va préparer des cocktails pour faire croire que c’est un moment festif)
Merci à toutes les deux pour vos mots
Amoureuse - 02/07/2021 à 15h14
@Diane, je ne crois pas au hasard et je crois aux signes ! Tu as bien fait d'entrer dans ce cabinet , déjà pour toi car tu as aussi besoin d'être aidée.
Lors de mes échanges tel avec Drogues infos services, on m'a bien expliqué que c'était la personne addict à une substance qui devait décider de se faire aider... si elle le fait pour faire plaisir a l'autre , c'est souvent voué à l'echec.
Moi j'ai idt a mon cheri que je n'aimais pas l homme qui faisait du mal a celui que j'aime. Et celui qui fait du mal à mon cheri c'est lui sous coke ...
Je lui ai demandé pas de ca chez nous, pas en prendre chez nous, que ca c'etait les limites que je lui demande de respecter .
Je ne lui ai pas demandé d'arreter, ca lui appartient.
Drogues info S m'avait conseillé d'avoir cette discussion quand il n a rien pris mais il se leve tard (vive le tele travail) et il commence a boire tot ...donc pas facile .
@Jean Baskets Je comprends tellement ... moi je me rends compte que finalement on fait plus rien .
Je lui ai demandé une semaine de congés que nous 2 cet été (sans ses enfants , ni les miens) Il a dit oui, en aout ou en septembre, blablabla, on en a parlé plusieurs fois et hier il m'annonce qu'il vient de poser ses congés , 3 semaines d un coup , qd ses enfants sont là (17 et 21 ans ils peuvent se garder tout seul ! et le pire c est qu' il ne partage rien avec eux quand ils sont là sauf si moi je donne des idées ou organise des choses pour eux 3!)
Bref je suis déçue ...
Le plus dur pour moi aujourd hui , maintenant que le choc de cette découverte est passé, c'est qu'il fait semblant d'avoir tout arreté mais au fond de moi je sais que ce n'est pas le cas .
N'ayant pas acces a ses comptes en banque , je ne peux pas savoir .
Je pense qu'il en prend moins mais qu il en prend toujours (sa conso d alcool est un bon indicateur )
J'aimerai le prendre en flag afin de pouvoir en discuter , mais il est très très malin et prudent.
Ca me rend a la fois chèvre et anéantie .
Des idées de cachette ?
Profil supprimé - 02/07/2021 à 16h04
@amoureuse Exactement, jamais je ne lui demanderai d’arrêter, je pense que ça va le braquer et je ne veux surtout pas qu’il le fasse en cachette.
Ici, il sait que j’en prend de temps en temps, donc je lui demande son tube à la plupart du temps, et j’en vide le contenu de la moitié.
Ici les idées de cachettes (et c’est bien caché car on a une employée de maison et il serait honteux qu’elle tombe dessus) : dans les piles de vêtements entre les tee-shirts, dans les poches de pantalon suspendu dans le dressing, dans les tiroirs de son bureau, sur le haut des placards, des meubles hauts, de la cave à vin, dans le tiroir à chaussettes à l’intérieur des chaussettes, dans l’atelier du garage (il en prend principalement sur l’établi et dans son bureau), dans les chaussures dans le dressing au fond au niveau des orteils...
Profil supprimé - 03/07/2021 à 08h02
Hello,
@Amoureuse : je comprends que ça doit être difficile de savoir qu’il le fait en cachette. C’est pour ça que je fais attention à ce que je renvoie quand il en prend, je préfère au moins savoir, et lui montrer que je serai là quand il aura terminé (même si parfois je suis passablement en colère). Pour les cachettes, ici c’est principalement dans son portefeuille, mais ce n’est pas une cahette à proprement parler puisque je suis au courant.
@Diane : c’est top que tu sois entrée dans ce cabinet, et en plus tu es tombée sur le professionnel qui connaît ton mari. Cela va te permettre de t’alléger un peu. J’espère que ton mari acceptera de se faire suivre.
De mon côté, j’avais pris rendez-vous avec le CSAPA, pour moi, et pour pouvoir échanger. On m’a proposé un rendez-vous téléphonique qui tombait en semaine pendant mes heures de travail, pas évident. Qui plus est, étant en télétravail, mon ami rentre parfois à l’improviste pour faire une pause (on habite à quelques pas de son travail), récupérer quelque chose, etc…et ça m’aurait gênée qu’il rentre alors que je suis en train de parler de lui à quelqu’un, même si je ne le lui aurais pas caché. Donc, je n’ai pas suivi cette alternative, mais j’ai pris le courage d’écrire sur ce forum, et c’est déjà très libérateur de pouvoir en parler à quelqu’un, même, si on ne se connaît pas.
Profil supprimé - 05/07/2021 à 18h54
Bonsoir,
J’ai suivi les derniers échanges avec attention.
Si la suite du mien que j’avais posté en février dernier peut aider, la voici.
J’avais demandé à moi mari de partir fin janvier après une Nième rechute malgré une hospitalisation et une longue cure au centre Apte, une fréquentation assidue des Narcotiques Anonymes et un suivi psychiatre et addictologue.
Je pense qu’il est clean depuis, mais moi de mon côté, j’ai réalisé que la confiance était définitivement détruite, d’autant que j’ai appris que sa consommation datait depuis plus longtemps que ce qu’il avait bien voulu me dire.
Après des semaines de doutes atroces, j’ai décidé que je n’avais qu’une vie, que cette cocaine - avec ou sans consommation - avait amené trop de malheur et de difficultés et que je n’en voulais plus.
Nous sommes donc en train de nous séparer, ce qui est extrêmement dur car ce n’est pas parce que je ne l’aime plus et les enfants vont être dévastés (ils ont deux ans et quatre ans et ont déjà beaucoup souffert de ces dernières années). Il a fait des efforts surhumains pour se sevrer et tenir bon et j’ai très peur de la rechute le jour où il va se retrouver seul chez lui…
Bref quand je lis certains témoignages, je me vois il y a un an. Je pense qu’on peut réellement contrôler sa consommation avec une volonté de fer et beaucoup d’encadrement mais, et d’une, on ne guérit jamais et de deux les dégâts faits ne sont pas toujours réparables.
J’espère maintenant que la séparation se passera au mieux et qu’on retrouvera chacun de la sérénité et de la joie. Et que lui de son côté sera suffisamment fort pour présenter un modèle paternel solide et exemplaire aux enfants faute d’être présent au quotidien.
Courage à vous et dispo pour discuter en mp !
Je rajouterais que quelques réunions Nar Anon (groupe de parole pour les familles de dépendants) m’ont été très très utiles !
Profil supprimé - 05/07/2021 à 20h22
Bonsoir à vous tous,
Ma vie a basculé il y a un mois quand mon conjoint m’a avoué prendre de la cocaine depuis plus de 3 ans.
Bref topo : j’ai refait ma vie il y a 4 ans tout juste … ma vie de couple n’allait pas bien j’avais essayé de trouver les solutions mais en vain … séparation deux enfants ../ et là coup de foudre … LA grande histoire d’amour, il Était en couple à l’époque et moi en pleine séparation.
Après avoir vécu un temps avec mes garçons dans un logement, nous avons décidé de tous vivre ensemble pour continuer le comte de fée… arrive alors des interrogations sur des comportements étranges : ça doit etre moi je me pose trop de questions! Les situations se répètent mais finalement deviennent occasionnelles et puis plus présentes à des moments.Mais elles sont là quand mêmes. Les années passent et je tape de plus en plus du poing sur la table en demandant des explications en voulant comprendre pourquoi parfois il était vraiment à côté de ses pompes (disons le comme ça)
Les signes se multiplient et deviennent de plus en plus présents : excitation extrême, délires de persécution, en boucle sur des sujets qui n’ont pas vraiment d’importance et qui provoquent de vives engueulades, grosse grosse fatigue, insomnie, besoin de boire +++, tout le temps cette sensation de chaleur, des comportements où je me dis « non mais là c’est ps lui … », ronflements +++, le nez en vrac tout le temps, agressivité sans raison, parano pour rien !!
j’ai fini par arrivé à gérer ces phases pour ne pas que ça aille jusqu’au conflit …
C’est moment là je les appelle « des phases ».
Entre temps notre fille est arrivée (elle a maintenant 20 mois) : il devient un papa aimant et je dois dire parfait, il l’était déjà avec mes garçons.
Mais ses phases sont là … et arrivent devant nos proches : qui se questionnent …
Et moi je comprends de moins en moins ou peut être que je ne veux pas voir.
Et il y a eu la fois de droit un vendredi, je suis à la maison je viens d’aller récupérer ma fille chez la nounou, une voisine sonne en me racontant que des cambriolages ont lieu dans le quartier qu’il faut faire attention mon conjoint rentre à ce moment là et je vois à sa tête qu’il est dans une de ses phases … je me dis que la soirée va être longue (nous n’avions pas les garçons ce we là) on écourte avec la voisine mais évidement le sujet des cambriolages revient vite sur le tapis … on couche notre fille et là débute une longue soirée comme parfois on pouvait vivre … on sonne à la porte il est pas loin de 22h bizarre, personne au portail !
Et là je le vois sortir de la maison avec un couteau et il va se percher sur notre muret en caleçon … et là je me dis il y quelque chose c’est certain … il finit par se calmer enfin il finit par s’écrouler et s’endormir car quand il vit ses moments là c’est finalement comme un jouet qui n’a plus de batterie tout s’arrête et il dort … et
C’est là que je suis soulagée. Évidement je ne dors pas de la nuit.
Et le lendemain comme si de rien n’était … comme si tout allait bien. Alors je ne dis rien parce que je n’ai pas envie à nouveau de générer un genre de conflit. Et puis parce que j’ai besoin de le voir « normal ». je pars faire quelques courses après le déjeuner et quand je reviens, il est dans un état pas normal très rare en journée … il s’écroule à 17h00. Je m’occupe donc de ma fille. Je la fait manger à 19h00 mais après le repas ma fille vomit ses tripes … comme si elle avait trop manger … je la couche un temps après. Plus tard j’apprendrais qu’il lui avait donné plusieurs fois son goûter … cet élément a été pour moi le trop plein … je me suis décidée à monter d’un cran et j’étais bien décidé à lui faire cracher le morceau … et au bout de quelques heures de discussion le coup tombe … c’est d’une violence … j’ai l’impression que mon cœur sort de ma poitrine… il m’avoue qu’il prend de la cocaïne … et là je lui pose une foule de questions : quand ? Pourquoi ? Comment tu t’y prends ? Qui te vend cette merde ?
Il m’explique alors qu’au début de notre relation quelques temps après il en a eu besoin pour surmonter sa séparation surmonter le fait qu’il soit beau-père qu’il voulait être parfait au travail, parfait sexuellement, parfait pour tous …Cette drogue il l’avait prise quelques temps avant quand il était plus jeune. Il a un discours décousu, reviens sur des choses, j’ai l’impression que rien n’est clair. Il me dit qu’au début c’était quelques prises de temps en temps le mardi et vendredi très ciblée et puis depuis septembre 2020 c’est quasiment tout le temps. Et effectivement, les phases était de plus en plus rapprochées depuis cette période.
Pour ma part un soulagement… sentiment bizarre mais en fait je ne suis pas folle il y avait bien quelque chose. On s’endort au milieu de la nuit … enfin lui s’endort car moi je passe le reste de cette nuit sur internet en mode je veux tout savoir …
Je me sens affreusement seule … perdue … triste, écœurée, conne, vide, angoissée, j’ai peur tellement peur …
Les 5 premiers jours : je le retrouve, il est conscient de tout et arrive à verbaliser sur son mal être.
Au bout de 8-10 jours état dépressif +++ affreux. Ce que je redoutait arriva : je l’ai surpris dans la buanderie à tourner en rond, j’ai compris je pense qu’il a repris mais m’a inventé une explication comme d’ailleurs à chaque fois … je suis allée dans le sellier et j’ai trouvé des bouteilles d’alcool vides… j’ai entamé une discussion sur le fait qu’il ne pouvait pas le vivre seul et s’en sortir seul … j’avais lu que l’alcool était un rebond dans le sevrage : le plus dur c’est de l’entendre me mentir et trouver des excuses limite j’ai eu envie de rire ! Mais je ne relève pas je sais que ça fait parti du processus.
Il m’a dit que c’était trop dur qu’il avait qu’une envie c’est dans reprendre ou de se tirer une balle. C’est tellement dur de se sentir impuissante dans ces moments là et en sortant des phrases toutes faites « t’inquiète pas c’est normal » tout ce qu’il vit je l’ai lu …
J’ai de la chance d’avoir ou contacter dans mon entourage pro un professionnel qui travaille au sein d’un centre d’Addictologie : tout ce qu’il m’a dit se passe … ça m’a fait un bien fou d’en parler et d’avoir des réponses. Mais ça a été de courte durée.
Mais avec ce qu’il s’est passé dans la buanderie je me suis dis que ça marquait une nouvelle étape dans son sevrage je me suis dis qu’on allait pas s’en sortir … que ma vie maintenant c’était ça vérifier, avoir peur, protéger mes enfants…
Quand il m’explique il me dit vouloir être fort aux yeux de tout le monde de ses collègues de ses enfants il me dit vouloir assurer …
Et moi je suis assez forte pour supporter tout ça … parce qu’en fait même si on gère les choses à deux pour notre famille et pour le quotidien (il est plus que présent) quand il vit ses phases : moi je dois être forte et je dois être là …. Ce qui est dur aussi c’est ça : ne pas juger, ne pas hurler, ne pas lui dire ses 4 vérités car avoir la peur que ça puisse avoir un impact sur sa rechute !!! Alors je rassure, je berce je protège … mais moi qui le fait pour moi …C’est de lui dire que j’ai plus confiance en en lui, que j’ai peur pour mes enfants, que si un jour il va pas bien qu’il puisse peut-être faire une bêtise.
Le week end qui a suivi l’annonce il a vu ses potes pour une répétition de musique j’étais sûr que ça allait mal se passer, ça n’était pas possible autrement … il a bu … beaucoup trop … il en a parlé à ses potes … ils n’ont pas compris et on même fait de l’humour.
Ce soir là il n’est pas rentré c’est rare quand je ne dors pas contre lui… j’ai pleuré toute la nuit … j’ai regardé ma fille dormir … L’avantage que j’ai c’est qu’il parle, il parle beaucoup de se qu’il ressent ce qu’il vit…. Il me dit que depuis une semaine il est déprimé, il en mange plus, plus de libido … mais il utilise tout de Même le mensonge … bon après tout tant qu’il ne prend plus …
Entre 10 jours et le vingtième jours : bcp de doutes de déprime … il pleure bcp il tient devant les enfants mais le soir il s’écroule.
Là nous sommes à 1 mois pile aujourd’hui : y’a des hauts et des bas : bcp de manque de confiance et de périodes de dépression. J’ai l’impression qu’il a repris ce soir, il me dit que non évidement mais il vient de s’écrouler y’a 1 h en sombrant dans un discours qui n’a pas de sens … comme quand il consomme.
Quoi penser?
Je viens de prendre conscience de la longueur de mon message.
Et je crois que je pourrais encore écrire durant des heures.
Ça m’a fait du bien de vous lire et peut être que ça fera du bien à quelqu’un de me lire.
Je crois que j’aimerais pouvoir aussi échanger avec des personnes qui vivent la même chose que moi. Ma vie sociale est compliquée je pense ne pas arriver à en parler autour de moi. Sauf peut-être à une amie.
J’essaierai de vous raconter la suite si vous êtes arrivé jusqu’à la fin de ce message.
Amoureuse - 06/07/2021 à 10h42
@ Mami , merci pour ce partage d'expérience et bon courage a toi et tes enfants pour cette séparation
@ Loulette21 La douleur si vive , ce coup de poignard si brutal , ce monde qui s'arret, c'est la 4eme dimension lorsque l on decouvre cela
C'est un gros choc ; Tu pourras lire mon temoignage (4eme dimension decouvrir que son conjoint prend de la coke)
Choc que j'ai vécu comme toi en février cette année, 3 ans et demi de relation , bientôt 4.
Depuis le début je sentais que quelque chose n'allait pas, que son comportement n'était pas toujours le même, comme toi .
Mais jamais jamais je n'ai pensé à la coke .
Cela donne une explication à tous ces comportements, tu n'es pas et je ne suis pas folle .
Il a accepté de te parler c'est déjà énorme, moi il m'avait toujours dit que je délirais, jusqu'ou au jour ou je suis tombée sur 2grs de coke .
Ton homme te fait confiance en te parlant, c'est déjà un bon début mais tu ne le sauvera pas, il doit le décider lui …
et toi faire le point afin de savoir ce que tu es prête a supporter, partager, afin de maintenir une vie de couple équilibrée et équilibrante ... sans te perdre .
Prends bien soin de toi et continues a écrire , cela libère les émotions négatives et nous qui te lisons sommes de tout cœur avec toi.
Amitiés
Profil supprimé - 06/07/2021 à 16h39
@loulette21
Courage c’est si dur, j’ai l’impression de lire mon histoire d’il y a un an (je la raconte plus haut), avec au moment de la découverte ce mélange de soulagement et de désespoir - quoique pour ma part j’avais tout à fait sous estimé la gravité de la chose.
Je ne suis pas objective donc je vais vous dire ce que j’aurais aimé entendre à l’époque : chaque décision vous appartient et prendra parfois du temps. Protégez-vous et protégez vos enfants. Quand j’ai fait hospitaliser mon mari contre son grès car je l’ai vu consommer en préparant le dîner de mes enfants, l’hôpital m’a dit que s’il était venu de lui-même, on nous aurait certainement retiré nos enfants à tous les deux car on m’aurait estimée complice de mise en danger des enfants.
Faites-vous aider vous par un psy, par un groupe de parole type Nar Anon. N’hésitez pas à en parler (au début je n’osais pas surtout que je viens d’un milieu où vraiment « ça n’existe pas »). Soyez juste avec lui mais pas tendre. Gardez en tête que sa maladie lui fait faire et va lui faire faire n’importe quoi mais qu’il reste responsable de ses actes (la liste des trucs délirants que je l’ai vu faire est immense et comme vous je n’en connaissais pas la raison au début).
Dans ma cas, ça m’aura pris un an depuis la découverte de la consommation pour décider de partir, malgré tous ses efforts sincères et a priori une bonne direction quant à son rétablissement. Les mensonges, trahisons, vols ont été trop nombreux et profonds pour qu’on puisse imaginer reconstruire quelque chose et pourtant d’une certaine manière je l’aime et j’ai consacré ces presque trois dernières années à essayer de le sauver (deux ans à croire que c’était une dépression et un an à savoir que c’était la cocaine). N’hésitez pas aussi à expliquer aux enfants. Ils comprennent beaucoup. On avait dit, sur les conseils de la psy pour enfants, la chose suivante ; « papa a une blessure invisible très ancienne (c’est pas notre faute) qu’il essaie de soigner avec un produit dangereux (c’est le produit qui est dangereux, pas papa) qui est dangereux pour lui et pour nous. Tant qu’il prend ce produit il ne faut pas qu’il soit avec nous ». Courage courage…
Profil supprimé - 07/07/2021 à 21h17
Bonsoir à toutes,
Merci au modérateur d'avoir répondu à mon message.
Je découvre que ce fil est de nouveau très actif et je retrouve tellement de choses communes dans les témoignages qui pourtant évoquent des situations très différentes.
La solitude, le manque de partage, la défonce "du quotidien" (quand t'as prévu une soirée au calme et qu'il prépare son matos), l'incapacité d'avoir une discussion sous influence (mode défensif +++, méchanceté, etc.), le fait qu'il se retrouve sans le sous le 15 du mois, mais qu'il trouve quand même de l'argent pour ça...
La question : comment peut-il poursuivre sa conso en ma présence s'il voit que, systématiquement, cela m'affecte, me met de mauvaise humeur, m'empêche de dormir et de me concentrer le lendemain ? Est-il à ce point aveugle ou égoïste ?
Cela fait réfléchir, mais si c'est parfois très clair dans ma tête (les états émotionnels que cela provoque chez moi de manière très régulière), cela ne l'est pas dans mon coeur. C'est bateau comme phrase mais je ne trouve pas d'autre moyen d'expliquer le fait que je maintienne cette relation.
Bonne soirée
Profil supprimé - 08/07/2021 à 08h56
Bonjour Ann,
En fait, il faut comprendre que l’addiction est d’une certaine manière une maladie de volonté. Il y’a trois degrés : l’envie, le besoin et le craving. La définition du craving c’est qu’on ne peut pas aller contre et qu’on sera prêt à tout pour arriver à ses fins ALORS MÊME qu’on connaît les conséquences de sa Conso.
Par exemple, au début, j’ai cru bêtement que m’absenter en laissant les enfants avec lui allait le dissuader de sortir aller en acheter mais en réalité, une fois qu’ils sont en mode « craving » même être avec les enfants ne suffit pas à les en empêcher.
De même pour la dernière fois, je lui avais dit qu’à la prochaine consommation, je lui demanderai de partir, ça ne la pas empêché de le faire. J’ai des dizaines d’exemples comme ça…
La consommation rend égoïste mais ce n’est pas vraiment envers vous. C’est d’ailleurs en cela que vous ne pouvez rien faire pour lui.
Tout le travail qu’il va devoir faire consiste en
1- comprendre pourquoi il en est arrivé là
2- mettre en place des techniques pour éviter de ne jamais dépasser la limite de l’envie ou du besoin car une fois arrive au « craving » c’est impossible de résister.
Je vous recommande vraiment la lecture des éléments du groupe nar anon et éventuellement de participer à une ou deux réunions !
Bon courage !
Profil supprimé - 16/07/2021 à 20h04
Bonjour Ann,
je réponds un peu tardivement, mais oui, effectivement ce sont tes sentiments qui expliquent le fait que tu maintiennes cette relation, comme pour toutes les personnes écrivant dans ce fil d'ailleurs. Et ce n'est pas un mal, ni un défaut, cela montre juste que tu es humaine et que tes émotions viennent se mêler à la raison lorsqu'il s'agit de faire ce genre de choix, éminemment difficile.
C'est très dur de se faire cette réflexion régulièrement puisque rien ne nous pousse à rester avec nos proches addicts, mais on les aime, et c'est pour ça qu'on persiste. C'est beau mais c'est aussi destructeur. Parce qu'on se rend compte qu'on n'est pas prioritaires par rapport à la drogue, que c'est elle qui prend le plus de place dans vie, mais aussi dans ses structures de pensée, puisque finalement tout tourne autour de la came. On s'accroche à l'idée que dans leur coeur c'est nous qui tenons le plus de place et qu'ils aimeraient s'émanciper de cette saloperie pour retourner à une vie plus saine, mais la question revient sans cesse : est-ce bien vrai ? Est-ce bien ce qu'il ressent vraiment ? Est-ce un moyen de me garder dans sa vie ? Est-ce un moyen de se convaincre qu'il veut y arriver sans véritablement le vouloir ?
Ce sont des interrogations qui m'assaillent sans cesse et pourtant la réponse n'est jamais tout à fait claire, et j'éprouve toujours des doutes. Evidemment les réponses et leur degré de certitude varieront d'un individu à l'autre (sinon ce serait bien trop facile!). Malheureusement ce qui revient constamment c'est l'interrogation sur la valeur et sur la durée de validité d'une relation, puisque c'est vraiment douloureux et difficile à vivre, et ça freine l'évolution personnelle et le développement d'une manière parfois très conséquente.
Ce soir, par exemple, Monsieur revient d'une semaine de déplacement professionnel (pendant laquelle il n'a pas pu prendre de drogue travaillant au contact des enfants), et moi d'une semaine de vacances. Evidemment j'étais ravie de le retrouver et de passer une soirée avec lui. Il m'a même dit que je lui manquais pendant cette semaine - chose adorable à laquelle je ne me serais jamais attendue de la part de ce vieil ours solitaire -, néanmoins son premier réflexe en rentrant a été d'aller retrouver son dealer et de jeter son dévolu sur la coke. Je savais que ça se passerait comme ça, mais je caressais toujours un mince espoir, un peu comme par principe (même si j'avais déjà prévu des projets pour la journée de demain toute seule, me doutant très sérieusement de sa gueule de bois post-défonce).
Et même si je sais et me martèle sans cesse que c'est pour lui un besoin et pas forcément un choix, que je ne dois pas livrer une compétition entre ma personne et la coke, que le problème ne vient pas de moi mais de la substance, je suis quand même toute seule dans mon lit ce soir à ruminer et à me demander laquelle de moi ou de la C. lui a le plus manqué. L'impact que cette substance a sur ma vie met à l'épreuve toute ma rationnalité et les quelques connaissances que j'ai pu compiler sur le sujet. En bref, les seules choses pour moi ce soir c'est que mon copain se défonce, et que moi, je suis mal. Je suis mal parce que je me faisais une joie de le retrouver et que lui ne retrouve que sa précieuse cocaïne.
Je pense que c'est une réalité bien commune chez les addicts et c'est pourquoi je me permets de la partager ici. Certes, ça me permet de vider mon sac, mais aussi d'illustrer ces divagations auxquelles mène le comportement d'un addict, même dans un esprit sain, sans substance. Outre le fait que cette drogue détruise les capacités cognitives (et immunitaires) de celles de nos proches accros, elle met également à mal les systèmes de pensée de ceux qui les subissent et ont le don de torturer l'esprit.
Bon courage à toutes ![]()
Profil supprimé - 18/07/2021 à 20h33
Merci infiniment pour vos réponses.
Le cauchemars continu… je me sens prisonnière de tous ça … prisonnière de cette vie de mensonge.
Il a soit disant arrêté … mais maintenant c’est l’alcool … il ment … invente des histoires les plus tordues possible … un jour j’ai envie de l’aider et le lendemain de me tirer avec mes enfants sous le bras pour sortir de ce putain de cauchemar … et je vous passe les nombreuses découvertes qui me sidèrent à chaque fois… c’était un soir sans où j’avais besoin d’écrire en larmes comme toujours …
Profil supprimé - 19/07/2021 à 09h43
Hello @Loulette21,
je suis navrée que ça ne se passe pas bien pour ton conjoint, ni pour toi du coup.
Ce qu'il faut savoir, même si chacun est différent, c'est que cette situation ne va malheureusement pas se régler rapidement, malgré toute la bonne volonté du monde. Si chaque décision ne vient pas de lui, tu pourras entreprendre tout ce que tu veux, rien n'y fera.
Toujours est-il que si tu es malheureuse, il faut que tu prennes une décision, si attristante soit-elle. C'est difficile d'être heureux avec une personne addict, et encore, je n'ai pas d'enfants, alors je ne peux qu'imaginer la détresse dans laquelle tu te trouves ! Tu as envie de l'aider et c'est normal, mais ce qu'il faut en premier lieu, c'est penser à toi, et à tes enfants. Tu es la première personne à pouvoir te rendre heureuse ou malheureuse, et si son comportement est trop destructeur, alors passe un moment sans lui, pour faire le point, pour te reposer et prendre du temps pour toi. Au retour, tu sauras peut-être un peu mieux comment t'y prendre. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais ça peut devenir très nocif de vivre avec quelqu'un comme ça, surtout si tu apprends incessamment de nouvelles choses ou s'il te ment. Donc protège-toi d'abord, et tu pourras l'aider ensuite si tu en as envie et si tu en ressens la force. Il ne faut pas entièrement déresponsabiliser les addicts, ils sont conscients de ce qu'ils font même s'ils ont plus de mal à se raisonner.
Bon courage.
Profil supprimé - 23/07/2021 à 14h54
Bonjour,
J’ai lu avec beaucoup d’attention vos témoignages, qui me rappelle de près ou de loin mon histoire.
J’ai 33 ans marié depuis 5 ans, mon mari m’avait dit dès nos début qu’il avait un passé avec la drogue (Heroine) et qu’il était en traitement sevrage depuis plusieurs années (3/4 ans) ça c’était en 2015.
J’étais loin de m’imaginer ce que couvrait ce monde moi je ne fume pas ne bois pas jamais de drogue entourage équilibré. Donc je ne connais vraiment pas ce monde je sais juste que c’est une drogue « dure ».
Bref, nous avons eu un début d’année 2020 catastrophique changement de comportement, trous bancaires, beau coups de mensonge changement de boulot pour lui et pour moi ( on est cadre dans le conseil).
Ma conclusion fut qu’il faisait une dépression. Il m’a coupé l’accès à ses comptes j’avais un doute mais je ne sais pas sur quoi du coup beaucoup de litige pour récupérer les codes…et la la cata gros gros découvert beaucoup de retrait liquide…il m’a avoué sa consommation de cocaine.
Grosse chute pour moi, désillusion il a le choix entre continuer sans moi ou se faire soigner…il choisit le soin en novembre 2020.
Il a perdu toute ma confiance donc je vérifie tout. Depuis novembre il est suivi par un addictologue et il est sous traitement subutex ( j’ai pas compris c’est pour opiacés alors qu’il me parle de cocaine je pense qu’il ne m’a pas tout dit!).
Il y a 3 jours je l’ai surpris dans les toilettes à se piquer avec une aiguille (mélangé d’eau et de subutex ) la prise du traitement est sublingual et beaucoup de toxicomanes le détourne en se piquant pour avoir l’effet de « défonce ».
Il n’est clairement pas dans un chemin de guérison malgré la seconde chance que je lui ai donné, cette merde fou tout en l’air on a une bonne situation on est propriétaire et j’attends une petite fille. L’amour est bien présent mais je crois que sa dépendance est plus forte que tout.
Je lui ai demandé de quitté le domicile familiale je pense égoïstement peut être mais à me sauver moi même je ne peux rien faire pour une personne qui n’a pas la volonté c’est très très très dure je traverse la tempête mais j’ai pas l’impression d’avoir d’autres choix.
Merci d’avoir pris le temps de me lire
Profil supprimé - 27/07/2021 à 09h09
Bonjour. J'ai décidé de me séparer de mon compagnon depuis deux mois pour des problèmes d alcool et de drogue. Cela faisait un an et demi que je lui avais demandé d arreter ses addictions. Il a fait une cure d un mois et 4 semaines de sevrage mais il a vite repris. J'ai commencé par ne plus supporter tout ça je perdais pied et nous avons une fille qui vivait au milieu des disputes. Sauf que c'est dur est ce que vous avez des moments de doute de votre choix de la séparation ? Surtout que moi j'ai vu aussi qu'il est tellement désespérée qu'il recherche la compagnie d autres filles MM s'il dit qu'il m aime beaucoup. J'aimerai qu'on se retrouve quand il sera sorti de tout ça mais lui voudrait revenir tout de suite sauf que c'est compliqué surtout que je n'ai plus confiance et que mm s il dit moins prendre de crack il boit beaucoup et je sais qu'il ment aussi. Bref c'est trop compliquée à savoir ce qu'on doit faire sans rien regretter.
Profil supprimé - 31/07/2021 à 07h45
Bonjour à toutes,
Presque un mois après, je vous donne des nouvelles de la situation...
Je vais toujours voir la thérapeute qui me donne des pistes pour mon conjoint. Pour sa part, il n'avait plus rien pris depuis un mois. Je le redécouvre et le retrouve tel qu'il était auparavant. Plus câlin, moins autocentré, il a passé durant ce mois bien plus de temps avec ses enfants que depuis ces six derniers mois. Cette drogue lui volait sa vie.
Il redécouvre la vie "simple" sans influence, d'une balade un soir d'été, d'une exposition dans la ville d'à côté, de passer une journée ensemble à s'émerveiller de chose qui sont sous nos yeux depuis des années. La cocaine faisait de lui quelqu'un d'une condescendance terrible pour tout ce qui l'entourait. Rien n'était jamais bien et à la hauteur à ses yeux, tant et si bien qu'il ne sortait que très peu de chez nous (c'était tellement plus facile aussi pour s'y défoncer).
Hier, il a replongé. Il m'a menti, je le sais. Déception, encore.
Il est dirigeant de plusieurs entreprises, il organisait un déjeuner en bord de mer avec ses cadres (un repas de fin d'année avant les congés annuels). J'en connais la plupart, plus que ses employés, se sont aussi des "amis" ou du moins des "potes" (vacances à la montagne, déjeuners réguliers, apéro à la maison...), ils prennent TOUS de la cocaïne. Cela faisait un petit moment qu'ils n'avaient pas organisé de déjeuner ensemble, à savoir que leurs déjeuners commencent généralement à midi pour se terminer à 17h tout en enchainant sur l'apéro.
Il est donc aller à ce déjeuner. Il est rentré "tôt" (17:00). Nous avions un concert le soir même. Son fils, 15 ans, était avec nous, ainsi qu'un couple d'ami. J'ai remarqué que quelque chose n'allait pas. Quand il en prend, il est égoïste, autocentré, n'a aucune patience, se pense seul au monde et n'a aucun intérêt pour moi alors que c'est à la base quelqu'un de très gentleman et d'attentionné. C'est d'autant plus choquant.
Durant toute cette soirée, j'ai eu l'impression de ne pas exister. Il s'est en plus emporter contre son fils toutes les dix minutes, tant et si bien que nous sommes partis du concert bien avant sa fin. C'était hurlement sur rabaissement. Sa fille, 18 ans, était à une soirée, nous sommes allés la récupérer. Et pareil, hurlement sur hurlement, parce qu'elle lui a juste demandé si nous venions la récupérer ou si elle rentrait en taxi.
J'ai conduit durant tout le trajet étant donné son état... En arrivant chez nous, je lui demande simplement de prendre mon sac qui était à ses pieds, et cette fois-ci, c'était à mon tour de me faire hurler dessus sans aucune raison.
ll était dans un état de redescente.
Profil supprimé - 19/08/2021 à 08h07
Bonjour A tous
Je me retrouve dans ce que vous dites.
Je suis en couple depuis 8 ans. Nous avons un merveilleux garçon de 3 ans. Mon conjoint a fait une ultime cure et post cure de mai à août 2021 et la il vient de rentrer il y a 6 jours et il a replongé... dans la cocaïne. Et je suspecte aussi l'alcool.
Il est de nouveau amorphe, Stone, inexistant dans sa vie, la mienne et celle de notre fils.
Je suis désabusée.
@mami je me retrouve dans vos paroles.
Puis je vous demander si vous avez réussi à quitter votre conjoint et partir avec vos enfants ?
Comment faites vous pr que vos enfants voient leur père sans avoir peur de lui laisser si il se met à consommer ?
Ma raison me dit de le quitter mais je l aime. Mais je sais que je n en peux plus de vivre au dépens d'addictions qui nous affectent tous. Je cherche à sauter le pas de la séparation, mais j'ai besoin d'être rassurée sur mon choix. Car je ne veux pas revenir en arrière. Me dire qu'un jour il va redevenir l'homme qu'il était. Je n y crois plus. Mais nous avons un fils et j'ai peur qu'il manque d'un père
Profil supprimé - 20/08/2021 à 16h19
Bonjour,
Oui j’ai passé le pas mais c’est encore très frais.
J’ai réalisé que j’étais malheureuse depuis des années et que seule la vérité me rendrait à nouveau heureuse et lui aussi.
J’ai été très aidée par des psy et des accompagnateurs très bienveillants.
Nous avons déménagé au début du mois, les enfants sont informés (ils ont deux et quatre ans), mais n’ont pas encore vu les lieux (en vacances au vert pour l’été), nous leur avons expliqué que nous n’étions plus des amoureux mais des amis et que les amis ne vivent pas ensemble.
Nous allons pour le moment faire une garde où mon mari les aura un week-end sur deux et la moitié des vacances, et j’aimerais qu’ils se voient plus souvent mais sans garde donc par exemple, dîner certains soirs ensemble.
Je pense que mon mari est clean depuis janvier maintenant mais je verrai avec lui pour éventuellement qu’il fasse un test avant de les garder, même si je mesure la dimension un peu « humiliante » pour lui.
C’est une décision très difficile à prendre car comme vous, d’une certaine manière, je l’aime encore et je souhaite son rétablissement. Mais la vie n’est pas la succession de moments qui se passent bien et la confiance est profondément meurtrie.
Je vous souhaite beaucoup de courage, je n’ai peut-être pas encore assez de recul pour pouvoir vous aider mais j’ai la conviction que l’avenir sera meilleur que ces dernières années ! Et qu’il faut penser à nous avant tout, même pour nos enfants.
Courage !!
Profil supprimé - 23/08/2021 à 12h11
Bonjour @mami pour votre réponse
Je ne sais pas part où commencer pour quitter celui que j'aime mais qui nous rends malheureux.
Hier encore il s excusai et ne voulait pas nous perdre. Mais ce jour, l'addition est plus forte et il est parti rejoindre ses démons.
Cela me tue à chaque fois, un pas en avant et 3 en arrière. Ou je tends la main je veux le sauver, nous sauver. Mais en vain.
Comment vendre notre maison commune s'il est sans cesse sous emprise ? Il faut être conscient en possession de ses moyens, pas malade pr prendre de telles décisions..
Je me sens dépassée et pourtant il faut que je le fasse. Je suis malheureuse, le bonheur de la vie me manque, les rires, les envies, les projets les voyages.. tout cela n'existe plus car la maladie les addictions dominent tout...
Je vais essayer de me faire aider par une assistante sociale et au csapa.
J'espère avoir de meilleures nouvelles dans l'avenir.
Merci pour votre réponse.
Profil supprimé - 22/09/2021 à 19h54
Bonjour à tous.....vos.situztions ne me rassurent....mon fils a 18 ans et je viens d'apprendre qu'il prenait de la cocaïne.....c'est un enfant qui avait des.pbs de poids et qui a perdu 25 kg en peu de temps.....il dépérit j'ai beau lui dire il ne m'écoute pas.....ça me rend triste c'est une bonne personne gentil, généreux,aimant je ne le reconnais.pas...je suis complètement démunie.....je ne peux pas me résoudre à.le.laisser comme ça..,il ne.prend pas les bonnes décisions mais celle là c'est la pire
Merci de m'avoir lue
..
Profil supprimé - 04/02/2019 à 09h42
Bonjour,
Je tombe par hasard sur votre message... Je me trouve exactement dans la même situation que vous... Je me sens moins seule...
Si vous voulez échanger ce serait avec plaisir.