Forums pour l'entourage

Un nuage noir s’est installé sur ma tête

Par Poline

Mon fils de 20 ans s’est mis à fumer ces joints de malheur. Deux ans que je l’ai découvert. Nous sommes un couple uni une belle maison .. il est aimé entouré … et voilà il a goûté il a aimé et c’est parti. Certes en quittant le lycée et le cocon familial certainement ce fut difficile d’affronter seul la vie étudiante. Pas forcément passionné par quelque chose en particulier la première année s’est avérée être un échec complet , un peu rond à 17 ans il a perdu beaucoup de poids. Alors il recommence une autre formation plus abordable mais bof pas d’entrain. J’ai peur dff et son échec à nouveau, peut qu’il ne s’engage dans rien , peur que le cannabis devienne le refuge le seul but de sa vie. Je vois une psy, je lis psy, j’écoute psy.. la seule alternative que je trouve est de m’occuper de moi de mon couple pour être bien et plus à elle de mieux aider … mais non j’ai envie de hurler à la société : arrêtez de laisser cette merde agir partout .. aidez le lui mais il tveut pas il croit qu’il gère… j’ai eu envie de disparaître pour ne plus encaisser mais je suis trop lâche pour passer à l’acte et en attendant j’aime plus la vie. Je regrette d’être mère. De l’extérieur on ne voit pas, je suis plutôt sympa rieuse sportive mais au fond ke suis ravagée. Je n’ai pas foi en l’avenir. Toutes vos réponses le feront du bien, j’en suis sure, j’ai besoin d’en parler.

97 réponses


DEBAM - 10/05/2023 à 15h00

Bonjour Poline,

Je partage votre peine, colère, déception et tout ce qui va avec.
Mon fils aussi va avoir 20 ans et il pense qu'il gère, qu'il ne fera pas la même erreur que les autres qu'il peut s'en passer etc etc.

Mais voila je vois bien qu'il est en train de perdre contre cette m....
C'est obligé on ne joue pas avec ça.
Je suis aussi perdu que vous.
J'ai fais semblant de ne pas voir pendant un temps car je ne sais pas gérer ca !
j'ai envie de hurler de pleurer mais ça ne l'aidera pas.
Alors soyons la simplement a son écoute et avec tout notre amour et j'espère qu'ils vont prendre conscience qu'ils se détruisent.
Soyons fort pour eux mais aussi pour nous.
courage

Poline - 10/05/2023 à 20h19

Oui je sais bien qu’il faut rester là disponible et tacher d’être heureuse mais mais mais …
Je lui envoie des tonnes de sms qui alternent entre colère expression de mon chagrin peur ou angoisse
Il dit qu’il va arrêter mais le dit depuis bientôt un an
J’ai honte aussi moi d’avoir un fils qui fait ça
Merci pour votre réponse en tout cas

Eugenie2004 - 11/05/2023 à 01h13

Bonjour
Moi pareil, tout pareil.
D'habitude je suis plus bavarde sur ces forums, mais la non. Pas d'autre réconfort.a apporter que de rejoindre cette triste communauté. Je fais aussi semblant un jour sur deux ou plutôt deux jours sur quatre ou trois sur six, je fais semblant d'espérer que ça s arrange, et je me bats pour rien. Enfants sédatés, on se bat dans le vide, mais on n'arrête pas. Je regrette aussi d'être mère. C'est pire que d'avoir un enfant malade d'une leucémie par exemple voilà ce qu je pense. Personne qui ne l a pas vécu peut le comprendre. Donc on est seules.

Poline - 11/05/2023 à 07h39

Ce que j’observe c’est que c’est toujours les femmes qui portent tout ça, mais où sont les hommes c’est peut ça aussi ça le problème.Comment ils font eux pour être détachés, mettre de côté ce qui arrive à leur fils. Pour ma part il se désole de la tristesse de mon peu de disponibilité sur ke plan sexuel. Mais pour son fils il intervient si je demande mais spontanément bof…bises à vous toutes

Eugenie2004 - 11/05/2023 à 12h16

Est ce que le modérateur pourrait nous répondre au sujet des hommes, pères absents de ce forum. Pour mon cas je peux répondre, ils font plus l'autruche, et se comportent comme je vous le disais je le fais par périodes de trois jours sur six, faire semblant d'espérer, afin de pouvoir vivre la moitié de ma vie. Ils pensent a eux avant tout et se convainquent que même si gros problème on ne peut rien faire. Nous même si on le sait on essaie a tout prix. On donnerait tout. Notre vie, nos envies, notre énergie, on grefferait notre cerveau, je pourrais continuer comme ça longtemps, on ecouterait la musique, on courrait dans l'herbe, on voyageait pour lui, dans son corps, a sa place. Tous ses ressors cassés on les remplacerait par les nôtres même s il a 20 ans et nous 60

DEBAM - 11/05/2023 à 15h18

On a pas les mêmes façons de faire ou de gérer les choses avec les homes
Je pense que c’est difficile pour eux aussi.
On est vraiment tous démunie face aux drogues
Moi aussi j’ai du mal à prononcer ce mot.
Par honte ? Je ne crois pas plus par peur.
Toujours cette peur de l’inconnu des ravages la peur de notre impuissance.
Je n’arrive même pas à dialoguer avec mon fils de peur de me mettre en colère. En colère par peur encore et toujours.

Moderateur - 11/05/2023 à 16h43

Bonjour Eugenie2004, bonjour Mesdames,

Eugénie vous m'interpelez. Vous avez sans doute vu mes réponses de ce matin dans d'autre fils de ce forum. J'ai hésité à répondre ici aussi. Mais je ne savais pas trop par quel bout prendre vos messages et quelle direction prendre dans ma réponse.

Je ne veux pas vous froisser vous non plus, Mesdames. Je vois que vous souffrez énormément de cette situation et je ne veux pas dévaloriser ce que vous essayez de faire. En tant que mères vous avez les antennes qu'il faut pour voir quand vos fils déraillent et ne prennent pas la "bonne" direction. Mais vous vous retrouvez confrontées à une impuissance qui vous est insupportable. Comme vous le dites très bien vous êtes en colère et vous avez envie de hurler. Vous avez peur aussi. Je ne suis pas à votre place mais je vous comprends.

Là où c'est difficile pour moi c'est que je dois vous dire des choses contradictoires en apparence. Tout d'abord ceci : ne vous coupez pas en deux en faisant semblant de ne rien voir certains jours et en explosant les autres jours. Le problème est là, il est quotidien probablement, vous le voyez et surtout vous en souffrez en continu. Inutile de "faire semblant" pour donner le change ou pour essayer de vous préserver. Raccordez-vous à vous-même pour retrouver de la cohérence.

Mais pourtant je vous conseille aussi de vous préserver - c'est là que cela peut paraître contradictoire. En effet, vous ne pouvez pas tout et surtout pas les "sauver" contre leur gré même si vous, vous voyez qu'ils s'enfoncent. La "solution" au problème passera par vos fils et par les rencontres qu'ils feront. Elle nécessitera qu'ils prennent conscience des illusions qu'ils se font et qu'ils en aient marre de se mettre en difficulté à cause du cannabis. C'est un cheminement qui leur est personnel, qu'ils pourront faire si on les laisse libre de leurs choix et surtout s'ils se sentent responsables d'eux-mêmes. Cela nécessite de votre part que vous ne leur hurliez pas dessus, que vous relâchiez le niveau de pression que vous leur mettez sans pour autant "ne plus en parler". Car oui, il faut en parler, directement ou indirectement, mais surtout de manière à faire circuler la parole et la réflexion des deux côtés. Ceci n'est pas possible quand l'émotion est trop forte.

Inscrivez-vous dans un temps plus long - la solution ne sera pas immédiate - et malheureusement acceptez leurs errements : vous n'avez pas tellement le choix. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez rien faire. Vous restez leurs mamans et vos avis comptent plus que tout. Mais justement parce qu'ils comptent plus que tout et qu'ils sont à des âges où ils doivent aussi faire leurs propres choix sans filets, vous contribuez à cristalliser les choses plus qu'à les résoudre si vous vivez uniquement "pour qu'ils arrêtent". Vous leur ferez du bien si vous les renvoyez à eux-mêmes et si vous continuez à vivre de votre côté - et sincèrement - la vie la plus normale possible. Alors oui, le sujet peut et doit être abordé régulièrement mais pas dans l'optique de leur dire juste "arrête, tu te trompes". Visez le dialogue, la réflexion. Visez aussi de leur renvoyer, en miroirs bienveillants, les problèmes concrets que pose leur consommation de cannabis. Aidez-les à faire le lien entre ce qui se passe et leurs choix. Pour contribuer à déchirer le voile des illusions qu'ils se font. Mais en évitant prudemment de les accuser de faire de mauvais choix. En effet en faisant cela vous les disqualifiez et vous leur envoyez le mauvais message.

Je ne veux pas faire un message plus long aujourd'hui. Je charge déjà bien suffisamment votre barque comme cela. J'espère que vous n'y verrez pas un jugement de valeur. Vous faites comme vous pouvez avec les informations que vous avez alors il n'y a pas de notions de "bien faire" ou "mal faire" ici.

En tout cas vous n'êtes pas seules et si, contrairement à ce que j'ai lu plus haut, vous pouvez être entendues. Vous pouvez aussi être aidée par des professionnels. Par exemple les Consultations jeunes Consommateurs (CJC) s'adressent aussi aux parents mis en difficulté par la consommation de drogues de leur enfant. Notre service peut vous donner des adresses.

Et, Eugénie, pour ce qui est des "pères" oui ils semblent souvent absents. Mais cela recouvre des réalités bien diverses et il y a aussi des pères qui essaient de faire tout pour leur enfant. On ne peut pas généraliser. Mais en tout cas sans conteste c'est bien vous, chères mamans, qui êtes le plus souvent sur le pont pour vous confronter aux problèmes de drogues de vos enfants. J'espère simplement que vous vous sentirez moins seules face à cela à l'avenir.

Bien cordialement,

le modérateur.

Poline - 11/05/2023 à 16h57

Vraiment merci pour ce message. Je reçois je même chez ma psy mais …

DEBAM - 11/05/2023 à 18h48

Merci

Eugenie2004 - 11/05/2023 à 18h49

Merci beaucoup, oui, de votre réponse. Elle contient des conseils que je lirai et relirai. Oralement, avec psy ou amis ou avec mon mari, j ai eu des réponses semblables mais la c est écrit et précis et j'en avais besoin, c'est plus clair (même sous un nuage sombre).

Mimmoz - 11/05/2023 à 19h10

Bonsoir , je ne peux pas non plus être d’un grand réconfort .. mon fils fume depuis ses 14 ans il en a 24 aujourd’hui.. j ai baissé les bras .. il ne reconnaît pas sa consommation qu’il minimise pourtant il est très très consommateur . Cela l’a même mené en prison puisque son avocat m’a dit qu’il déalait pour pouvoir en avoir ce qui était la preuve qu’il consommait énormément. Il a été diagnostiqué hyperactif vers ses 14 Ans , c’est d’ailleurs le neuro pédiatre qui a évoqué en premier le cannabis chose à laquelle je n’aurais jamais pensé à son âge !!!
Je ne pense pas qu’il s’arrêtera .. je sais que ça le calme … mais peut être arrêtera t’il de mettre en danger un jour…
Quand j ai compris que je ne pourrais rien pour lui j’ai lâché l’affaire … il se détruit tout seul … j ai sûrement ma part de responsabilité mais à présent je ne peux rien y faire ni revenir en arrière … c’est dur d’être impuissante devant ça … mais maintenant que j ai accepté cette situation je suis fataliste ..

Fleur63 - 12/05/2023 à 07h06

Bonjour
Mon fils de 16 ans, bientôt 17 ans, a plongé dans cette foutue drogue depuis cet hiver. Depuis, il ne cesse de furmer tous les jours, de passer de l'abattement aux crises de violence....Un enfer. Il ne va plus en cours alors qu'il était bon élève...

Nous avons mis en place un réseau d'aide: psy, éducateur, amis. Il refuse toute aide, il se réfugie dans le déni.
Mon médecin me conseille de le faire hospitaliser de force mais malheureusement, il n'existe pas de service pedo/psy dans notre ville.
Son père fait l'autruche alors que notre fils cherche inconsciemment sa présence et son autorité.
Comme beaucoup de mamans sur ce forum, je suis en colère contre ceux qui ont embarqué mon fils dans cette drogue, et désemparée par le manque d'investissement de son père...

Moderateur - 12/05/2023 à 13h57

Bonjour Mimmoz,

Je suis vraiment désolé que votre fils soit allé si loin. Je lis que vous dites avoir surement votre part de responsabilité. Sachez que cette situation est multi-factorielle (il est hyperactif et ce n'est pas de votre faute, il a commencé très/trop tôt est c'est un facteur d'addiction, etc.) et que la consommation de cannabis concerne tous les types d'éducation et configurations familiales. Vous culpabiliser ne peut que vous desservir même si évidemment chacun peut se demander, dans ce genre de situation, "qu'est-ce que j'ai raté ?". Mais il n'y a pas de réponse à cela si ce n'est "rien en particulier". Les enfants ne sont pas des pantins, il ne suffit pas d'appuyer sut tel ou tel bouton pour qu'ils se comportent de telle ou telle sorte. Et heureusement !

Comprendre que vous ne pouvez pas changer à sa place est important. Mais essayez de ne pas être fataliste. Les choses peuvent changer et vous pouvez peut-être l'aider à évoluer. Je crois que vous pourriez partir du fait que le cannabis "le calme". C'est vrai que cela calme parfois certaines personnes trop actives. Ce n'est pas un médicament pour cela mais j'ai déjà entendu cela. Peut-être pouvez-vous essayer de trouver un terrain commun en en discutant, qu'il vous explique comment cela le calme et donc qu'il exprime aussi son agitation, son stress. Vous pourrez ensuite questionner les autres moyens qu'il pourrait avoir de se "calmer". En mettant en valeur les limites de celui-ci : gros besoins parce qu'il est trop habitué au produit, coût élevé qui l'amène à se mettre hors-la-loi et compromet son avenir. Ce n'est probablement pas ce qu'il souhaite pour lui et dans la discussion que vous pourriez avoir ensemble vous pourriez l'amener à l'exprimer. Un dialogue qui permet d'exprimer ce qu'on voudrait réellement pour soi aide à réfléchir au fait qu'on n'y est pas encore et à comment on pourrait faire pour changer cela. Pour que ce dialogue existe il faut pouvoir être un peu dépassionné (vous l'êtes) mais pas indifférent ni fataliste, être à l'écoute de l'autre en partant vraiment de ce qu'il dit.

Oui votre fils est très accro au cannabis et fait de grosses bêtises mais si personne ne croit qu'il peut changer, comment le peut-il lui-même ? Changer cela se fait avec l'aide des autres même si on ne s'en rend pas toujours compte. Parfois par des chemins surprenants. Essayez de garder en vous une petite lueur d'espoir, pour lui, pour vous j'espère aussi, mais sans vous "user" non plus encore une fois. C'est la limite.

Cordialement,

le modérateur.

Moderateur - 12/05/2023 à 14h46

Bonjour Fleur63,

Vous l'avez sans doute lu, j'ai conseillé ailleurs de s'adresser à une consultation jeunes consommateurs (CJC) car celles-ci sont ouvertes aux parents aussi. Emmenez-y votre mari et proposez-lui, éventuellement, de pouvoir rencontrer un professionnel en entretien individuel, pas seulement dans un entretien avec vous et avec le professionnel. Il est possible qu'il résiste mais insistez un petit peu. Il y a peut-être des choses qui bloquent votre mari et qu'il ne peut pas vous dire à vous. Le professionnel pourra peut-être l'aider à reprendre son rôle.

"Son père fait l'autruche alors que notre fils cherche inconsciemment sa présence et son autorité." Je suis assez d'accord avec vous. Les comportements déviants des fils s'étayent parfois sur l'indifférence apparente du père ou son absence. Ils cherchent à attirer l'attention ou ils protestent contre un problème qui ne se dit pas mais qui est pourtant présent. Dans ce cas de figure une partie du problème réside donc du côté de son père, qui doit être déstabilisé pour une raison ou pour un autre ou peut-être se sentir dépassé sans pouvoir réellement le dire. En aidant votre mari (s'il le veut bien) cela peut peut-être améliorer certaines choses.

Cordialement,

le modérateur.

Mimmoz - 12/05/2023 à 15h56

Merci Modérateur pour votre réponse ! En fait je me protège parce que 10 ans de montagnes russes c’est épuisant !! Bien sûr si je sens qu’il veut s’en sortir je serai là pour l’aider et il le sait , nous avons de bons rapports tous les deux malgré tout .. mais il me dit droit dans les yeux qu’il ne fume pas si j’évoque cette addiction donc difficile de parler ce cela puisque ça n’existe pas !
C’est tellement un mode de vie pour lui .. qu’est ce qui ferait qu’il arrête ça ? Il a été très amoureux et ça n’a rien changé ! Il a été capable de garder un travail des années sans que cela pose problème .. il est sorti de prison en reprenant sa vie d’avant sans aucun soucis !!!
Mais oui vous avez raison je lui dirai quand meme que je suis là pour l’aider quand il sera prêt .. mais j’ai vraiment du mal à croire que les gros consommateurs s’arrêtent un jour !

mam789 - 25/05/2023 à 12h55

Bonjour,

J ai déjà écrit sur d autres posts.
Mon fils a 17 ans et demi, addict au cannabis depuis ses 16 ans, déscolarisé et pratiquement desociabilisé. Il voit un psychanalyste depuis septembre 2022. Il dit ne pas avoir de projet de vie, il est assez dépressif.
Je me demandais comment font vos enfants pour financer leur consommation ?

Poline - 28/05/2023 à 16h05

Quand je lis mimmoz je le dis que je n’arriverai à supporter des années et des années cette situation.
Je n’ai qu’une envie c’est quitter mon foyer dès que je peux pour le retrouver seule en forêt en vélo ou ailleurs alors mon conjoint devient aigri à des attentes que je ne peux donner. Il me tire à lui mais j’ai envie de fuir. Mon fils vient de se faire retirer le permis ! On s’y attendait ! Il a pris un coup de bambou sur la tête mais pas non plus un électrochoc.. j’ai peur qu’il se naisse aller à consommer davantage puisque plus de peur du gendarme ! Il n’a plus aucun apport financier car on a tout coupé et il a dépensé tout ce qu’il avait. Logé nourri transporté il n’est pas dans ke besoin …

mam789 - 30/05/2023 à 19h16

Bonsoir Poline, c est pareil pour moi. J'ai besoin de partir de là mais pour souffler, pour respirer. Je ne supporte même plus mon appartement. Si je pouvais je prendrais mon chien et je partirais, changerais de vie en laissant tout derrière moi et sincèrement si je n avais pas ma fille de 16 ans pour qui tout va plutôt bien, je crois que je l aurais fait tellement je suis à bout.
J en suis à hair mon fils, on ne partage rien, plus de communication sauf si je vais dans son sens bref pas de dialogue. Tout lui est dû car il est malheureux mais il ne se soucie pas de moi car je porte un masque pour ne pas montrer mes émotions et ne pas flancher.

Mimmoz - 31/05/2023 à 10h18

La seule façon de tenir est de se détacher de cela même si c’est extrêmement compliqué … j’ai tout essayé pour éloigner mon fils de tout ça et quand j ai compris que je ne pourrais rien faire j’ai lâché l’affaire .. c’est SON histoire comme on me le répétait sans cesse … j ai deux autres enfants derrière lui donc je me suis consacrée à eux, j’allais travailler « avec mon masque «  et c’est vrai que ça permets de prendre du recul et « d’oublier «  un peu .. j ai pris un chat à chaque fois que mon fils a été incarcéré .. ! J’en ai deux !
Mon fils a 24 ans… je serai bien sûr la s’il me demande de l’aide mais j ai arrêté de me battre contre ce produit …
Par contre il n’a pas le permis et bien heureusement sinon j’aurai trop peur qu’il tue quelqu’un !!!
Poline ce retrait de permis est peut être un mal pour un bien et peut être qu’il peut prendre conscience à ce moment là ? Parce que au tribunal on va lui demander un résultat biologique pour lui rendre son permis ??

mam789 - 01/06/2023 à 06h41

Bonjour, ce qui est compliqué pour ma part, c est qu il me demande de l argent pour acheter sa consommation. Au tout début où il m a avoué qu'il fumait il était dans un tel mal être que je me suis sentie complètement démunie car je ne m attendais pas à ce qu il soit aussi malheureux. Bref c est comme ça que j ai commencé à financer sa consommation, pensant que cela ne serait qu un court passage et voilà maintenant 1 an et demi que cela dure.
Et maintenant, prise dans cet engrenage, je ne sais plus comment en sortir car j ai peur de lui, de ses réactions. Il peut-être violent, envers les choses matérielles mais pourrait il l etre envers moi ? Et si je ne lui donne plus rien, mon quotidien va devenir un enfer, déjà que j ai l impression d y être.
Je veux protéger sa soeur de tout ça, autant que je puisse.

Mimmoz - 01/06/2023 à 13h56

Mam 789, on ne peut pas financer cela … enfin pas indéfiniment parce que oui indirectement on le fait .. est ce que vous pourriez faire une sorte de deal ? Qu il aille en apprentissage ou au mac do par exemple histoire d’avoir un peu de sous pour sa consommation et aussi se remettre dans la vie ?? Genre il fait un pas et vous aussi … le but étant après de ne plus financer du tout ?

Poline - 01/06/2023 à 14h29

Pour ma part , j’ai coupé court à tout l’argent de poche quand j’ai découvert à quoi il servait !
Il a besoin de 10€ pour un lac do ok je donne
Il a besoin d’essence je fais son plein
Cette expérience me confirme effectivement que mettre des règles fermes est bénéfique pour sa responsabilisation
Et ça aide à couper le cordon

Dodo34 - 04/06/2023 à 19h32

Bonjour

Moi j’avais 18 ans j’ai essayé et jamais arrêté
Aujourd’hui j’ai 36 et je vais tout perdre si j’arrête pas
Mais j’y arrive pas
J’ai toujours dit ça va je gère mais on gère rien
Une fois au pied du mur (j’y suis presque) on ne peut que constater la connerie
Certes je me donne la raison car je travaille dur mais au final on travaille dur pour payer la merde
J’ai envie de m’en sortir maintenant
Il faut plus de prévention pour savoir dire non la première fois
Ça me fait mentir et j’en peux plus
Je me lève je pense à ça et dure jusqu’à ce que je m’endorme
Je fume 5 à 7 joint par jour
J’en ai marre mais c’est dur
Heureusement que c’est que de l’herbe sinon je serais dead avec ma petite volonté
J’ai de graves changements d’humeur à cause de ça
Je perd la mémoire à court thermes sur de truc peu importants
Je pue la clope
Bordel j’arrive pas à m’arrêter
J’ai décider de tout jeter demain on verra

Poline - 05/06/2023 à 09h30

J’aimerais tellement avoir le pouvoir de vous aider !! Le sport non ? Même tout petit au début ?

Dodo34 - 05/06/2023 à 10h40

Merci c’est cool
Je suis très actifs malheureusement
Le sport me fais juste retarder l’inévitable
C’est ma tête qui est en ébullition
Il faut être accompagné 24 h 24 mais ça s’est dur alors je me retrouve face à moi même un peu trop souvent et je fume cette saloperie qui me fait plus rien au final et c’est ça le plus grave
Je regrette avoir commencé

Mimmoz - 05/06/2023 à 11h32

Bonjour Dodo34.. terrible ce que vous vivez … et une hospitalisation c’est possible ? Nous on ne peut rien faire pour nos enfants si ça ne vient pas d’eux même .. mais vous vous avez la volonté se sortir se la !!!!

Dodo34 - 05/06/2023 à 12h40

Je suis à deux dois de lancer un groupe wats app avec des amis proches intitulé je suis drogué aidez-moi
Tous le savent mais aucun ne mesure l’étendue
J’ai trop banalisé cette merde
Je vais pas fumer jusqu’à 80 ans (si j’y arrive)
J’ai trop honte
Les délires du genres c’est que entre collègue se transforme rapidement…
La dépendance s’installe tellement vite…
Aujourd’hui j’ai fais un effort
Pour ma femme et mon fils
J’ai honte de pas avoir arrêté à sa naissance
Faut que ça s’arrête

Poline - 12/02/2024 à 20h20

J’ai découvert les podcast de Rose «  contre addictions » c’est vraiment bien … Dodo 34 je pense à vous . Avez vous réussi à arrêter ? Apparemment les NA sont une solution efficace.

Poline - 14/02/2024 à 11h58

Pas de changement, pas d’arrêt de joint … et pas le moral.
Je n’arrive pas à avoir envie de m’occuper de moi comme vous le conseillez cher modérateur. Je ne peux pas vivre ou je ne veux pas vivre avec un fils drogué. Je me suis assez isolée. J’ai essayé de consulter pendant un an une psy qui a fini par me dire : on tourne en rond ! Moi je ne peux rien pour votre fils c’est auprès de vous que je peux intervenir.. oui bien sûr .. les anti dépresseurs oui ok je pleurais beaucoup maintenant je pleure sans larmes… mon compagnon oui très câlin très présent pour moi mais je le repousse je lui dit de s’occuper de son fils…mais évidemment on ne peut rien faire … est ce que quelqu’un a lutté contre lui même comme moi ? Ça fait 3ans … est ce que vous êtes passé à autre chose ? Comment ? J’ai envie de disparaître.. cesser de lutter pour paraître et apparaître présente à la vie
Pour mes parents mes collègues je tiens mais je suis souvent seule avec mon angoisse, ma tristesse infinie…

Eugenie2004 - 14/02/2024 à 14h36

Poline
C est exactement la même situation avec mon fils de 20 ans, mon maris, et le même dylemne avec les psys entre ce qu'ils me disent et ce dont j ai besoin. Tout pareil. Ça ne va donc pas vous aider mais comme vous je hurle au modérateur et a tous que nous ne sommes pas aidés, non nous ne le sommes pas. Peut être vaudrait il mieux nous annoncer la couleur 'on ne peut rien faire'. Peut être aussi sur un autre plan plus politique, poline, pourrions nous nous plaindre que la société en réalité laisse ces jeunes comme des laisser pour compte, pertes et profits, tant pis si c est tombé sur nos enfants. Mais c est bien l'esprit libéral de notre gouvernement. Quand a ton vu une campagne publique de grande ampleur sur les risques de désocialisation et déscolarisation et mentaux (schizophrénie) du cannabis, quand ????
A la différence de vous je refuse somnifères et antidépresseurs, mieux vaut passer une nuit blanche sur trois a mes yeux même si ça impacte mon travail (arrivées tard de matin, congés posés le jour même etc)
A bientôt des idées tout de même à échanger ensemble

Eugenie2004 - 14/02/2024 à 17h30

J ajouté dans le registre 'que fait la société ' ceci que u j avais déjà posté sur un autre fil : visite médicale a tous les appelés a la journée nationale avec avertissement cannabis (et si possible analyses générales permettant dépister drogues et de débriefer la dessus, dans aucune sanction ni traces)

mam789 - 13/03/2024 à 11h18

Bonjour,

Cela fait plusieurs mois que je n avais écris car la situation de mon fils avait changé.
A la suite de rdv avec la mission locale, il a entamé une formation en apprentissage sur aix en Provence depuis septembre. Je lui ai donc trouvé un appartement là-bas et il est donc indépendant depuis septembre.
il avait arrêté de fumer, selon ses dires, car aucun moyen de vérifier vu que je vis a 200km.
Je sais qu'il me ment régulièrement sur pleins de choses mais je ne peux jamais prouver quoi que ce soit.
J ai de forts doutes sur le fait qu il a recommencé à fumer mais quand je lui demande il dit que non.
il veut arrêter sa formation et s inscrire en candidat libre a la rentrée pour passer son bac, pour info il arrêté les cours en troisième. Tout ça pour s inscrire en licence de maths et physique, car cela l intéresse mais cela n a aucun sens !
Il veut donc revenir vivre chez moi d ici le mois de mai.
Je ne veux pas car j ai peur qu il se remette à fumer et je ne veux plus financer cela. On avait retrouvé un équilibre de vie avec ma fille et j ai peur que cela vole en éclat s il revient mais je n arrive pas à lui dire que je ne veux pas qu'il rentre à la maison.
J'ai l impression de l abandonner si je lui dis de rester sur Aix et de se débrouiller tout seul. Je suis prête à continuer de payer son loyer, charges et nourriture mais rien de plus.
J'ai perdu toute confiance en lui. Cette formation était une chance pour lui de reprendre sa vie en mains mais il a des rêves complètement démesurés et déconnectés de la réalité. J'en suis à me demander s'il n a pas des problèmes psychologiques.
Que me conseillez vous de faire ? je suis perdue


Mimmoz - 13/03/2024 à 14h50

Oh non!!! j’imagine dans quel état vous devez être.. on croit être sur le bon chemin et tout s’écroule … ben s’il a arrêté en 3eme ce sera quasiment impossible d’avoir son bac ???? C’est ça qu’il faut essayer de lui faire comprendre ..? A moins que cela soit une excuse pour retourner à la maison…. Cette formation en apprentissage s’arrête quand ?? Et il fera quoi chez vous toute la journée ? On sait malheureusement avec quoi rime oisiveté pour nos garçons ….
Moi je vous dirai de tenir bon et de tout faire pour qu’il finisse cet apprentissage à Aix … c’est peut être juste une mauvaise passe ce serait dommage de se retrouver sans rien du tout ..
je ne sais pas pourquoi on arrive pas à dire non et pourquoi on les croit alors qu’on sait pertinemment qu’ils nous mènent en bateau …

Eugenie2004 - 13/03/2024 à 18h40

si cela peut vous être utile je ne crois pas non plus a ce plan maths sup. mythomanie vue aussi chez mon fils. déconnexion de la réalité pareil. et lui aussi dit qu il arrête de fumer. je le vois moins fumer, mais peut être le fait il ailleurs. je suis arrivée à une phase supérieure : l impression que mon fils est devenu un peu cinglé, je vous passe les nombreux exemples. et que je vais devoir vivre avec ce handicap. par contre qu'ils disent arrêter de fumer que ce soit vrai ou faux signifie peut être qu ils n assument plus comme le faisait mon fils que c est bon pour la santé, c est naturel etc ce qui est déjà pas mal.
a suivre...

mam789 - 14/03/2024 à 09h21

Bonjour,

Mimmoz il ne veut rien savoir et veut arrêter cette formation. Il dit qu a la maison il va travailler tous les jours pour réussir son bac. Même si il me dit avoir arrêter de fumer j ai envie de le prévenir que je ne financerait plus cela, comme j ai pu le faire avant. Le prévenir que s il recommence a fumer il ira bosser pour payer sa consommation

Eugénie2004 tu penses que le cannabis peut altérer leur cerveau au point d d'etre complètement déconnecté ?

Mimmoz et Eugénie vos enfants habitent toujours chez vous ?
Moi je me dis que s il recommence à fumer, si ça se passe mal à la maison je le mettrai dehors mais plus facile à dire qu'à faire

Eugenie2004 - 14/03/2024 à 11h52

oui mon fils vit toujours ici
mais il se prétend autonome ce qui est contradictoire
parfois il disparaît plusieurs jours et revient (comme notre chat...)
A la limite quand il n est pas là je me dis que son mauvais comportement et ses réactions anormales et son agitation, il les sert à d autres personnes eque nous, et donc d autres que nous (ses parents qui d après lui l avons mal traité et rabaissé toute sa jeunesse) lui signifieront qu'il ne va pas bien - soit par leur indifférence et écartement, soit en ayant le courage de lui dire (comme je le fais).

Donc quand il n est pas là ce n'est pas plus mal. Mais je pense souvent à des horreurs qu il fait éventuellement.

S agissant se sa santé mentale je crois que nos enfants ne sont pas tous égaux devant le danger du cannabis. En tout cas avant 25 ans oui une consommation quotidienne altére le cerveau car il est en construction. C est scientifique, je l ai lu partout. Je pense que mon fils a des prédispositions risquées, car même tout jeune il était décalé. (Par contre avant qu il fume, il était capable de 'se démener ' quelques heures de suite sur un devoir, parfois. Cette concentration il ne l a plus,)

Eugenie2004 - 14/03/2024 à 11h54

Je souhaiterais que le modérateur dise un mot sur l'altération du cerveau, le risque d une forme de démence, et le risque de schyzopherie liés au cannabis. Et a minima les conséquences sur la mémoire à court terme

Moineau - 14/03/2024 à 16h18

Bonjour
J'ai 27 ans, j'ai fumé du cannabis pendant 10 ans.

C'est un sujet que je connais bien : je suis un ancien usager et je travaille en promotion de la santé sur les conduites addictives. Je pense qu'il peut être intéressant pour vous, mères de famille, de me lire car ma mère a été dans votre cas, à s'inquiéter énormément pour moi. Elle m'a même dénoncé à la police quand elle a trouvé un pochon dans mes affaires (sans, bien entendu, avoir de dialogue, une quelconque discussion avec moi là dessus).

Tout d'abord, ce n'est pas de votre faute si votre fils fume du cannabis. La moitié des français ont déjà essayé, les raisons de commencer, continuer sont multiples : la recherche de sensation, l'exploration, la pression sociale (les amis, la famille). Bien souvent, le premier contact avec le cannabis, ou tout autre drogue se fait par quelqu'un de son cercle de connaissances.. Bref, y'a plein de raisons de se mettre à consommer du cannabis. Pas seulement un mal-être, comme on peut le lire.. Et consommer du cannabis ne veut pas dire qu'on est dépendant, addict. Ce sont deux choses bien distinctes. On peut très bien fumer du cannabis et "réussir" sa vie, comme on peut la "louper" en n'y touchant jamais.

Le cannabis peut certes entrainer une souffrance, mais il n'est pas spécialement la cause de sa consommation primaire. L'addiction à la substance, elle peut devenir une souffrance et sa forte consommation peut favoriser troubles psychiques mais n'en est pas la cause. La plupart des individus ayant développé des troubles mentaux ont , en réalité des fragilités psychiques, parfois provoquées par le parcours de vie vécue. le cannabis n'est qu'un accélérateur. Donc on ne devient pas schizophrène à cause du cannabis.

Maintenant, en tant que fils qui a vu sa mère s'inquiéter, et ça reste mon avis, il vaut ce qu'il vaut mais il a au moins le mérite de vous montrer comment réagit une personne qui fume du cannabis face à sa famille qui s'inquiète.
Jai grandi dans un environnement ou les drogues m'ont toujours été présentées comme le diable. Sans trop savoir pourquoi. Sans trop savoir quelles conséquences. Juste un "c'est mal, n'en prend pas". Je ne pense pas que ce soit la bonne manière de fonctionner. Au contraire, je pense qu'il faut du dialogue, mais surtout une éducation, renforcer les compétence psychosociales. Bon la, c'est trop tard. Ca l'a été pour moi aussi.

Vous pouvez vous faire du mouron autant que possible pour vos enfants, ce n'est pas en leur mettant la pression que ça fonctionnera. La prise de conscience sur des usages problématiques est une entreprise personnelle. Maintenant on peut pousser la personne à s'en rendre compte, mais ça passe par la mobilisation des amis, pointer les changements d'habitudes de vie, de comportement. Il y a de multiples raisons de consulter en addictologie, la plupart du temps c'est à l'initiative des proches... mais la démarche reste personnelle.

Et vous n'êtes pas responsables de ce que font vos enfants un certain âge passé. Mais pour les mères qui découvrent que leur fils se met à fumer du cannabis, s'il vous plait, essayez d'être pédagogues, et plutôt que de partir sur des conseils qui sont à des années lumières de leurs préoccupations (personnellement, j'en avais rien à faire qu'on me dise que fumer provoque le cancer des poumons, pour moi c'était loin), essayer de dialoguer sur le rapport que peut avoir l'usage de cannabis sur leur quotidien, leurs habitudes de vies.

Dans tous les cas, je vous souhaite on courage dans cette épreuve.

Mimmoz - 14/03/2024 à 16h49

Oui c’est sûr que ça joue sur leur cerveau !! Je n’ai jamais vu un fumeur avoir toutes ses capacités au bout du compte ….
Si votre fils ne veut rien entendre ça va être compliqué .. mais il veut passer le bac la en juin ??

Mon fils ne vit plus chez nous depuis ses 16 Ans.. placement par la juge à cause de ses bêtises , séjour en prison .. puis chez son père .. copains ou copine … mon mari (qui n’est pas son père ) a très mal vécu une violente perquisition quand il avait 18 Ans bien qu’il n’habite plus chez nous .. et il a dit qu’il ne mettrait plus jamais les pieds à la maison… de toutes façons cela m’a arrangé car j’avais très peur qu’il cache de l’argent ou des produits à la maison .. j étais tout le temps sur le qui-vive a cacher mon sac , etc .. de peur des vols et il pouvait être violent ..les relations familiales en particulier acec mon mari étaient devenues infernales ..

après un séjour en prison j’ai encore cru qu’il voulait arrêter tout ça , je lui ai pris un appartement , son employeur l’avait réintégré .. bref tout semblait enfin rentrer l’ordre mais malheureusement il mentait encore et l’appartement a encore été une fois saccagé par les policiers (deal toujours pour avoir de quoi consommer m’a dit l’avocat ..) comme je m’étais évidemment portée garante je vous laisse imaginer la suite ..
bref depuis octobre il a voulu quitter la région parisienne et tout recommencer à zéro .. il vient de trouver un job mais la personne qui l’hébergeait jusque là reprend le logement .. je vais donc devoir aller dans le sud l’aider à trouver un logement et bien sûr encore me porter garante malgré que j’avais dit PLUS JAMAIS …!

Malheureusement mon fils a commencé a fumer très tôt à 14 Ans et cela l’a mis sur le chemin de la délinquance… je crois toujours qu’il peut s’en sortir .. je parle de la délinquance pas du cannabis .. je me dis que si moi je ne l’aide pas , qui l’aidera ..?
Mais pour le cannabis la j ai lâché l’affaire ..tant que ça n’induit pas de faits de délinquance j’accepte cette situation….

Moderateur - 14/03/2024 à 17h45

Bonjour Eugenie2004,

Nous avons développé sur ce site, dans le Dico des Drogues, un long article sur le cannabis qui aborde succinctement les effets du cannabis sur le cerveau. Vous trouverez ces informations dans les chapitres "effets secondaires" et "risques et complications".

Voici le lien : https://www.drogues-info-service....drogues/Le-dico-des-drogues/Cannabis

Dans un autre article nous abordons également la question du lien entre cannabis et schizophrénie : https://www.drogues-info-service....e-usage-de-cannabis-et-schizophrenie

Toutes ces informations sont issues de sources fiables.

Cordialement,

le modérateur.

Poline - 14/03/2024 à 18h24

Merci moineau pour votre témoignage
Je suis de la génération qui a lu à 13 ans moi Christiane F droguee prostituee et cela m’a tellement traumatisé à l’époque qu’il m’a été évident de ne jamais essayé .. j avais même la haine de ceux qui pratiquaient…
Bref on banalise ça et je suis désolée de voir toujours des joints dans les films où on fait passer ça pour du bien être du fun..
Mais combien de jeunes décrochent scolairement à cause de ça ?
Oui nous les mères ça nous démonte
Et rien que ça on comprend pas que nos fils ne cherchent pas à nous rende fière d’eux
C’est quoi moineau dis moi ?
De la faiblesse ?
Un doudou qu’on ne veut pas quitter ?
Comment on peut négocier avec son amour propre et voir sa mère souffrir à cause de nous ?
Trop gâté par la vie ? Ça comble l’ennui ? Faut une guerre ? Pour trouver du sens à la vie ? Faut une religion ?

Poline - 14/03/2024 à 18h37

Et autre chose !
Merci merci à la chanteuse Rose et son podcast «  contre addictions «  qui donne de l’espoir.
Je ke conseille à toutes les mamans
Et a quand la création de groupes de mamans en souffrance
On dirait qu’on est la seule dans notre quotidien à vivre ce drame d’avoir un fils qui se shoote

Eugenie2004 - 17/03/2024 à 21h46

bonsoir
merci de votre témoignage moineau, et oui c'est simpliste de dire que 'le cannabis peut rendre fou' mais quand vous dites que ceux qui le deviennent avaient déjà un terrain 'favorable' vous dites finalement la même chose. Oui le cannabis est une drogue dangereuse qui altère le cerveau même si certains en rechappent et la majorité peut être. Dommage qu on mette toujours des nuances a tout et qu on ne s autorisé jamais (merci ai modérateur pour ses références) a dire que cette drogue desocialise et descolarise et est la porte ouverte aux mauvaises fréquentations, a la délinquance parfois. C est plus que vrai, pour ceux qui en fumant plusieurs pétards par jour et des 16 17 ans ou même avant. Voilà. Heureusement qu'on a des mères qui secouent le cocotier.
Donc j adore la colère de Poline. J espère que les ex fumeurs quotidiens lui répondront.
PS je viens de voir mes parents 86 ans, dont mon père devenu réactionnaire, et bien du cannabis il me dit 'c est rien tout le monde en fume, les problèmes de ton fils c est pas a cause de ca' (et pour lui mon fils est devenu un voyou). Et bien on y est : la banalisation totale du cannabis, THC, méconnaissance globale, absence d alertes, aucune campagne. A quand la statistique sur ce que deviennent et les chemins de vie des jeunes fumeurs addicts de 16 17 ans. A quand.
Colères de mères.
Même si ça ne changeait pas le choix qu ont fait nos enfants et qui questionnent Poline, au moins entre adulte se dire les choses plus clairement serait bien.

Eugenie2004 - 19/03/2024 à 15h55

J ai oublié de dire, emportée par ma colère, que je conseille à tous les parents d’identifier assez tôt les terrains à risque de leurs enfants. Car d’une part je crois que mon fils fume moins en ce moment et que cela n a pas ou pas encore vraiment améliore son état d esprit et sa passivité (pas d étude, presque pas de travail, déni sur son manque d autonomie) et d’autre part si je regarde ses cahiers de liaison des la 6ème presque tous les signes y figuraient déjà, et pareil dans les livrets que remettait l ucpa suite à ses camps d ado. Donc il aurait fallu faire faire le diagnostic avec des tests et entretiens psy, quand il était encore temps, alors qu aujourd’hui il ne veut pas, et en quelque sorte s enfonce dans ses travers sans les ‘compenser’ de la façon que lui conseillerait un pro. Donc oui le cannabis est un véhicule, une mauvaise compensation, celle qui aggrave, plus qu une cause pure et simple. Les ‘amies’ mères ici n ont elles pas aussi des traces d une agitation un peu anormale de leur enfant avant la consommation du cannabis ? )(En supposant raisonnablement que le lien n avait pas commencé à 11 ans)

mam789 - 19/03/2024 à 16h52

Pour ma part, mon fils a toujours été plutôt très actif. Il a marché à 10 mois, est a fait du velo à 3 ans directement sans roulettes. Il ne tenait pas en place. L acquisition du langage s est donc fait plus lentement. Il est dyslexique et suspicion de HPI ou HPE. Quand il était en primaire je voulais le faire tester pour le TDAH mais c'était tres compliqué car peu de médecins.
Un jour une addictologue m a dit que beaucoup de toxicomanes étaient HPI. La drogue doit sans doute les aider à se canaliser et à se poser.

A l heure d aujourd'hui mon fils s intéresse à pleins de domaines comme l histoire, la bourse, la cryptomonnaie, la psychologie etc....et je suis toujours étonnée de l entendre m expliquer des choses qui sont pour moi très complexes er qu il a l air de maîtriser. D où la suspicion HPI ou HPE qui a ausi été suspectée par d autres personnes.

Eugenie2004 - 19/03/2024 à 19h45

Merci de votre témoignage mam789. Votre fils, celui qui abandonne un apprentissage pour passer son bac et faire mathsup. Il est intelligent mais il faudrait qu il comprenne que être capable de se concentrer longtemps, travailler des heures, s exercer, papier, stylo, bouquin, accepter les commentaires des profs, ne pas les considérer débiles et les sous estimer, c est le secret pour reussir et qu une intelligence seulement dans la fulgurance et sans travail ne sert a rien du tout. Au contraire peut être qu avoir cette intelligence sans le reste, entretient son illusion et sa passivité. Quelque soit le QI croire qu on sait tout sans avoir rien étudié réellement c est la définition de la vraie bétise.

Ca, c est ce que je dis à mon fils qui est dans ce délire depuis son année du bac. Aujourd'hui il est h24 sur son téléphone et prétend tout savoir sur la géopolitique alors qu il a de vraies lacunes, en environnement, alimentation, santé, et donne dans le complotisme et est insatiable ne parle que de cela, ses nouvelles 'auto' connaissances, dont certaines prouvent qu intellectuellement il a des bonnes capacités mais je vous le dis, réduites a néant par d autres lacunes.

Le bzc il l a eu en 2022 avec mention AB (12.3). Il me reproche énormément régulièrement d avoir pense qu il le raterait. (Il n allait plus en cours a partir de décembre 2021 et on en est encore là aujourd'hui. J ai énormément donné de ma personne en lui faisant des résumés et en imprimant tous ses cours, moins du quart a dû servir mais ça a servi. Il a un peu triché aussi...)

Mon fils en réalité je l ai tout de même emmene chez une psy une fois. Pour test d autisme car il avait des réactions à contre courant la ou d autres se seraient émus, et un prof privé soutien français me l avais suggéré (c était une année covid bac français profs en déshérence au lycée). La psy a dit et écrit non pas d'autisme, et qu'il etait HPI , et a parlé TDAH et surtout trouvé que je le dévalorisais donc a conseillé thérapie familiale aussi (son père le dévalorisant aussi dans son enfance car mon fils n arrivait pas à comprendre les règles d un jeu par exemple). La psy a même dit que j étais trop bête pour le comprendre, ce qui m a beaucoup amusée (je ne la trouvais pas brillante non plus) et que ni mon fils ni moi n avons cru (mon fils me pense, je crois, intelligente et surtout il me voit extrêmement travailleuse). En tout cas j ai admis et dit souvent a mon fils qu il était intelligent et me suis excusée et m excuse encore de lui avoir souvent dit le contraire et lui dire encore de temps en temps aujourd'hui.

Il me reproche énormément 4 ans après (c était en 2020 il avait 16 ans) d avoir été faire ces tests chez une psy et de l avoir cru autiste.
Également, on n a jamais fait la thérapie familiale. Ça commençait à être impossible à cet âge et a l époque le père rejetait tout sujet psy en bloc ni ne s intéressait à ce que les profs, les devoirs, disaient et prenait tout un peu par dessus la jambe. Parfois les pères font freiner les processus de prise de conscience et de correction, il aurait fallu que je porte tout, les convaincre en plus de gérer la terminale et parcoursup (ce que je n aurais peut être pas du prioriser).

Cela m intéresserait de connaître ce qu on disait des enfants de Poline et de Mimmoz, ou de Moineau, avant qu'ils entrent dans le cannabis. Même si on n a pas d échantillon représentatif sur ce groupe de discussion.

Eugenie2004 - 20/03/2024 à 01h14

mam789 j ai relu votre message et je trouve mes réponses trop négatives finalement. Que votre fils passe le bac en province ailleurs que chez vous n est il pas possible ? et viser la licence de maths ou science n est pas irréalisable peut être (la fac n est pas une grande école, et son enseignement y est excellent). S il avait vraiment arrête de fumer ? je me dis cela en vous relisant. J ai tendance à ne pas faire confiance. Pourtant sans cannabis et sans drogue tout redevient possible. Qu'il ne revienne pas chez vous pour le moment dans le doute en tout cas, je dirais.

Mimmoz - 20/03/2024 à 08h35

Mon fils a été diagnostiqué TDHA a 14 ans .. après une errence psychiatrique moi je voyais bien depuis l’âge de 3 ans que quelque chose n’allait pas .. j’ai vu des psy à chaque fois on me disais que je savais juste pas le cadrer .. à 14 Ans apees une enieme betise au collège j’ai envoyé un mail à un neuro pédiatre et il m’a tout de suite donné un rdv à l’hôpital et le jour même un traitement à la ritaline … malheureusement c’était trop tard… il avait raté sa scolarité (pourtant il saute le CP sur l’insistance de la mairesse ) … un jour ce médecin m’a donné une ordonnance pour une prise de sang pour doser le THC…il n’avait que 15 Ans et j étais à mille lieux de soupçonner quoi que ce soit !!!! Mais mon fils n’a jamais voulu aller au labo c’est la que j’ai compris .. mais les bêtises s’enchaînant (le psy m’a expliqué qu’il avait une impulsivité lui empêchant de ne pas passer à l’acte ) et il été placé par la juge.. et impossible d’avoir le traitement .. bref le Canabis a repris sa place de plus belle .. il ne peut pas et ne veux pas s’en passer .. ????‍♀️ ça le calme +++
Mon autre garçon qui a 18 ans et qui lui ne fume pas me dit que tous ses copains fument !! C’est le truc normal … même certizns parents fument avec eux et pourtant ce sont des famllles classiques !

mam789 - 20/03/2024 à 17h17

Eugenie mon fils ne peut pas aller ailleurs que chez moi s il veut passer son bac. Pour ce qui est de la poursuite d d'etudes faudrait il deja qu'il ai son bac car je ne pense pas qu il l aura
Je pense qu'il fume toujours car je sais qu'il me ment sur ce qu'il fait de son salaire d apprenti

mam789 - 21/03/2024 à 10h49

Je me rend compte que je suis moi aussi dure avec mon fils quand a l obtention de son bac mais ma fille etant actuellement en 1ere STMG, je vois la complexité du programme, et lui qui veut faire un bac général option maths et physique alors qu il a arrêté les cours en troisième je ne vois pas comment il peut y arriver.
Il a fait une rupture a l amiable pour son contrat d apprentissage donc il va avoir droit ai chômage pendants 7 mois car il a travaillé 7 mois. Environ 350 € par mois selon mes simulations.
Il pourrait rester sur Aix-en-Provence pendant cette durée a condition qu il gere ce budget pour ses cigarettes ou autres car je refuse de payer autre chose en dehors du loyer edf abonnement tel et internet et courses alimentaires. Ce quu est l essentiel !
Cela me fait culpabiliser de l empêcher de revenir vivre chez moi. J ai l impression de l abandonner.

Mimmoz - 21/03/2024 à 12h13

Quelle situation compliquée Mam789… mais le bac quand ? La en juin ou en juin 25?
Effectivement ayant arrêté en 3eme ça me semble aussi impossible … ?
Après si c’est juin24 je dirai de le laisser tenter .. qu’il révise à Aix et qu’il le passe … ça ressemble plus à une excuse pour arrêter l’apprentissage qui doit le saouler (c’était quoi ?)
On est tellement tout le temps roulée qu’on n’arrive plus à faire confiance c’est vrai …
De toutes façons son contrat est rompu donc l’étape suivante est ce passage du bac … ?

mam789 - 22/03/2024 à 14h24

Il veut passer le bac en 2025. C'est trop tard pour 2024.
Son contrat d apprentissage c était un titre professionnel technicien informatique. Je crois que c etait surtout sa seule issue pour partir de chez moi car il a eu des embrouilles et ne sortait plus de la maison par peur de croiser des gens.
Il n est allé qu une seule gous au CFA car il disait que les profs étaient nuls, qu il savait deja tout. Par contre il allait en entreprise a la place.
Il a ensuite voulu suivre la formation en ligne mais c était payant. Donc il a voulu tout arrêter.
Je l aime er je le hais en même temps. J ai tellement peur qu'il revienne chez moi et que cela soit invivable a la maison si je lui refuse quoique ce soit. Je me sens piégée. Quelles seront mes solutions si cela se passe mal ?

Eugenie2004 - 22/03/2024 à 18h33

il me semble qu un spécialiste vous répondrait de votre s protéger donc ne pas le laisser rentrer. par contre le loger pas trop loin si lui voulait rentrer. par ailleurs j avais mal compris, je pensais qu il ferait seconde, premiere, terminale. je ne connais pas les formules bac pour adultes qui ne l'ont pas mais bon, ça existe.
dommage qu il veuille faire autant d études alors que son. était à refaire, même moi, je deviendrais pas exemple menuisière. Les métiers manuels même si votre fils est je crois comme le mien 'cerebral' c est vraiment ce qui peut aider je crois et comme c'est valorisant de créer, et valorisé aussi (l artisanat l'est de plus en plus, même a Paris des pas de portes se créent partout), beaucoup de bobos achètent et je les comprends, des entreprises aussi. Avec une intelligence hors norme il peut apporter le petit quelque chose qui rendraient particulièrement intéressantes ses productions (ébénisterie, menuiserie, poterie, ferronnerie, tailleur de pierre....) ou métiers de l océan, personnellement j ai acheté tous les guides Onisep de tous les metierz mais mon fils ne les a toujours par ouvert. J ai l impression qu il a arrête de fumer (du mal à y croire qd même) ce qui i ne l empêche pas de continuer à glander et aller et venir nuit et jour, je soupçonne un gros poil dans la main, il y a une maladie qui s appelle la passivité et c est peut etre ça qu il a le mien.

Eugenie2004 - 22/03/2024 à 18h37

et merci Mimmoz pour votre réponse sur l histoire de votre fils. même chose que le mien mais plus forte encore, ce TDAH. cette notion d impulsivité qui empêche tout et de s arrêter semble sans solution sauf à accepter de prendre des médicaments qui régulent..c est inenvisageable ? on se dira peut être qu on a un enfant handicapé et vive avec ça faire son deuil de la personne qu il ne sera pas ? faites vous ces deuils ou pensez vous me faire ? moi je le fais un peu déjà même s il ne fume plus un truc cloche

mam789 - 23/03/2024 à 10h27

Eugenie j ai discuté avec l éducatrice de ma fille hier et je lui ai fait part de mes craintes par rapport au retour de mon fils. Je lui ai dit que je ne voulais pas qu'il revienne chez moi et elle m a dit de le lui dire. Il a 18 ans et il est donc responsable. Lui dire que je ne veux pas qu'il rentre, qu il peut rester sur Aix-en-Provence et que je continuerai de payer loyer, charges, nourriture et pour le reste il doit se débrouiller tout seul.
Je n ai jamais réellement mis de limites à mes enfants et j en paye les conséquences aujourd'hui. L éducatrice m a dit que mon fils avait besoin que je lui mette ses limites, même si évidemment cela ne va pas lui plaire et cela va le contrarier fortement. Je pense qu il va m en vouloir, me détester mais je n ai pas d autres choix je crois.
Je vais sûrement anéantir ses rêves d etudes supérieures etc car il va devoir trouver un moyen de gagner sa vie pour. Il a droit au chômage pendant 7 mois a hauteur d environ 350 € ce qui payera deja ses clopes. Pour le reste il devra se débrouiller : interim, mission locale... Il n a pas le permis alors j espère qu'il arrivera à se débrouiller autrement. Mais bon, chaque chose en son temps. Il faut deja que je lui fasse part de ma décision et cela m angoisse beaucoup.

Eugenie2004 - 25/03/2024 à 08h26

Bon courage Poline !
C est bien d avoir bénéficié de ces conseils.
Nous non plus n'avons pas mis de limites.
Je pense qu'il est toujours temps de le faire. L éducatrice a du vous le dire : ils ont besoin de savoir que leurs parents sont forts, pour être rassurés, et ne pas nous laisser faire leur fait, au fond, du bien'. Le fameux 'test de nos limites'. Jamais trop tard pour apprendre a parent, et enfant. A bientôt

Sophie201668 - 27/03/2024 à 05h06

Mon fils 24 ans est complètement dedans. Ca a commencé à 13 ans avec le cannabis. J'ai tenté le séparer des mauvaises fréquentations, rien n'y a fait il y est toujours retourné. Puis il est passé à d'autres drogues comme la ketamine (je ne les connais pas toutes). Il est totalement démotivé, il passe ses journées allongé sinon il est dans des soirées de conso. Il a parfois des sursauts et il se trouve un ou deux boulots au noir généralement. Extrêmement brillant intellectuellement bilingue les profs ont toujours dit qu'il se gachait. Il n'a manqué de rien ni amour ni affection.il avait trop je pense il a été terriblement gâte par son père jusqu'à l'excès. Ca fait 4 ans suis divorcée, lon fils habite chez moi. Son père n'assume rien. Je le prends les crises de parano de lon fils. Il le demande de l'argent et pique des colères. Suis à bout. Comment vivre avec un monstre ?a

Poline - 27/03/2024 à 07h24

Je pense qu’il faudrait réussir à l’emmener dans une réunion de narcotiques anonymes en lui disant juste pour cette fois
Je crois que les vrais dépendants s’en sortent ainsi

Pepite - 29/03/2024 à 23h20

Bonsoir,

28 ans le 26 mars. En difficultés depuis 12 ans. En errance depuis plus de 8 ans.
Après avoir épuisé ses amis, perdu ses emplois, les mains tendues et j'en passe, il est à nouveau dans la rue.

90 jours hébergés par le CCAS en plan grand froid. 900€ de chômage, plus d'argent dès le 15 car il joue au tiercé. Addict au tabac, cannabis avec pipe +++, jeux, ses addictions sont au coeur de son existence.

Il est prêt à tout pour elles. No limites. Triches, manipulations. Il n'anticipe rien. J'ai tout essayé, beaucoup perdu dont la santé. J'ai eu un cancer. Je ne supporte plus cette situation. J'ai fait tout ce que je pouvais et sans doute trop pour éviter une catastrophe, par peur donc.

Il n'a pas des os de verre, il peut se cogner à la vie. Stop.

Des limites, j'en ai mis. Il ne lui restait plus que moi jusqu'à ce matin.
Je suis a bout et j'écris ici dans ce chagrin que je traverse.

Je n'ai pas d'autres choix d'acceper la vie qu'il souhaite. Sa liberté le regarde et la mienne aussi.

Prenez soin de vous. C'est le plus important.

Le temps est pré cieux.

Mimmoz - 02/04/2024 à 13h27

Sophie , je sais que c’est dur et compliqué mais lors d’une crise , s’il est violent il faut trouver la force d’appeler la police ou les pompiers … ils peuvent l’emmener aux urgences et ça peut faire un déclic et peut être voir quelqu’un ??
Et passer un deal avec lui quand il est pas trop mal ? Il trouve un job sinon c’est la rue ? Même si ça doit être extrêmement difficile à appliquer …

Mimmoz - 02/04/2024 à 13h30

Pépite , quelle tristesse de vous lire .. j’imagine votre chagrin et votre impuissance… on se sent tellement seule et coupable ..

Eugenie2004 - 02/04/2024 à 21h38

Pépite, Poline,

Est-ce qu'il faut faire son deuil d'un enfant qui s en sort et qui vit sa vie ? Est ce que certaines d entre nous l'ont fait ?

Est ce que l espoir que cela puisse s'arranger nous mine plus qu'il ne nous fait du bien, en nous impliquant trop plutôt qu en lachant prise ?

C est la question que je me pose en vous lisant.

Accepter que son fils erre dans les rues ou les squatt, est ce que c est faire son deuil ?

Est ce que le garder à la maison est une obligation ou une impossibilité de l imaginer a la rue ?

(moi franchement je ne sais plus du tout si mon fils se drogue, il a juste une vie très anormale sans étude ni travail, il va et vient, ne dit rien, semble louche, fréquentations louches pour le peu que je puisse en voir. Alors je ne fais pas encore le deuil d un fils en relativement bonne santé physique et mentale, mais le déuil d un garçon éduqué et intégré socialement car il n est pas capable de la moindre démarche administrative, sauf erreur de ma part).

Eugenie2004 - 02/04/2024 à 21h41

j ajoute que je suis d accord avec Mimmoz, appeler la police ou les pompiers si ça déraille à la maison. ça lui fera plus de bien que de mal. je l ai fait une fois. ça remet pas mal "l'église au milieu du village". Ça lui envoie un message que non tout n'est pas permis et non tu n as pas une attitude normale. Cat je ne sais pas vous mais leur construction mentale c est "mes parents sont fous, je suis normal et le cannabis c est naturel donc ça fait pas de mal", un petit rappel à la norme et a la loi ne fait pas de mal.

borise - 08/04/2024 à 09h46

Merci pour ce message

Eugenie2004 - 08/04/2024 à 14h08

je voulais dire 'peut le sauver' plutôt que 'ne fait pas de mal'. Répéter, Ça peut déclencher une prise de conscience. J ai écoute l excellent débat sur France 2 sur le cannabis (le débat était mieux je trouve que le film) et Laure Adler a poussé un cru du coeur qui nous concerne. Merci Laure !!! Elle a dans sa famille deux cas, l'un s en est sorti. Ses parents ont été très courageux mais c est presque mission impossible. Je me demandais ce qu était ce courage. J imagine mais il faudrait parler à Laure (que j aime) pour le savoir, que c était d'une part ne jamais abandonner et lâcher (mêle si se séparer pour vivre est sans doute parfois nécessaire j imagine ?) et d'autre part que nous parents ne soyons pas trop fatigués. Car et c est important, je vois que si j étais moins fatiguée et avais moins de travail, comme mon mari, je pourrais faire beaucoup plus de choses avec mon enfant de 20 ans et évidemment aussi avant, et que si dans le plaisir et sans fatigue nous avions pu jouer, sortir, ensemble et joyeux en famille rien de tout cela ne serait arrive. et il est encore temps de le faire. le problème c est notre fatigue. Il faudrait peut être que les employeurs permettent aux parents tels que nous. Ça ce serait super. Nous permettre la semaine de 4 jours payés 5, aidé par l'état.

Mimmoz - 08/04/2024 à 14h35

Eugénie , pour vous répondre oui je pense avoir fait le deuil de cet enfant « normal «  ! D’ailleurs j ai lâché l’affaire pour le cannabis .. les ennuis avec la justice étant à mes yeux plus graves et plus dangereux pour lui … même si je préférerais qu’il ne fume pas je me dit que y’a toujours pire .. ????‍♀️ cette façons de relativiser je ne sais pas si c’est du déni ou quoi mais m’aide a tenir ..

Eugenie2004 - 08/04/2024 à 15h18

Même sans ces problèmes les parents font leur deuil d un idéal qu ils projetaient. De toutes façons nous passons tous par la phase 'mon enfant est différent de moi il a d autres envies' et le mien face à ma vision trop personnelle du bonheur et 'du travail c est la santé', finalement étriquée, me donne une bonne leçon. Ça c est fait. Mon fils ça y est j' ai compris, fais ce que tu voudras, la vie est belle, même ne pas travailler mais je continue à penser qu il faut agir et pas seulement penser. Ne faire que penser c est frustrant, essaie de passer à l action tu vas voir comme c est amusant'

Poline - 08/04/2024 à 15h19

Non Eugénie, je ne crois pas que si vous aviez été plus disponible les choses auraient été différentes. Moi je l’ai été on a beaucoup partagé avec mon fils jusqu’à ses 17 ans. On passait tous nos mercredis ensemble on faisait une activité sportive tous les deux on jouait on parlait, on regardait avec son papa des films intéressants , on lisait , on jouait à des jeux de société, et ce départ pour les études éloignédu foyer, je crois qu’il n’a pas su gérer
Le cannabis a servi de doudou, de somnifères, d’ anti anxiété

Eugenie2004 - 08/04/2024 à 16h31

Entendu Poline. Pourtant autour de moi il m avait semblé que si le problème n était pas arrivé c était pour ces raisons la. Votre témoignage bouscule ma theorie. Merci.
Donc finalement le passage vers la vie d'adulte, la sortie de l'enfance, c'est très difficile pour certains d'entre nous. Évident pour les uns, très dur pour les autres. Tellement difficile à comprendre et imaginer pour moi qui n'ai pas eu cette difficulté. D autant que si l'on vous lit, ce sont parfois les plus fins et les plus sensibles qui trinquent. C est un creve coeur. Dans une société plus anxiogène.

(et oes réformes du bac venues stresser les âmes peut être les plus pures) (et le covid dont je n' ai aucune idée de ce qu'il a pu provoquer ne l ayant pas vécu à cet âge)

Yolap - 23/04/2024 à 21h40

Bonjour,

Je vous raconte mon expérience avec un autre point de vue. Je ne préjuge aucunement de votre comportement vis a vis a votre fils.

J’ai 25 ans, j’ai commencé à fumer des joints à 15 ans.

Ma mère était au bout du rouleau : elle s’énervait constamment contre moi, me faisait la morale, avait perdu toute confiance en moi et mon avenir, elle etait dans une sorte d’inquisition permanente pour savoir si j’avais fumé ou non, et ce quand j’etais encore au foyer parental et quand j’ai pris mon indépendance.

Si vous saviez a quel point j’aurai aimé qu’elle me prenne dans ses bras, me dise qu’elle m’aime et soit douce avec moi. J’en ai revé longtemps.

Le problème, c’est que je n’avais ps ce que je voulais cad le soutien de ma maman, donc naturellement je ne lui parlais pas de mes addictions, je la repoussait constamment quand elle m’interrogeait sur mon addiction.

Je remarque autour de moi ce phenomene chez des gens de mon ages ou plus jeunes : il y a un véritable mal etre chez les jeunes. On a tout ce que l’on veut, on vit dans un pays développé on mange a notre faim et on a un toit sur la tête mais malgré ça persiste ce mal être inexplicable propre a notre génération.

Peut etre que l’on se pose trop de questions par rapport a votre génération.

Dans tous les cas, il restera ton fils et tu l’aimera toujours. Tu as raison de ne pas te sacrifier et te concentrer sur toi.

Seulement, soit douce avec lui. Lui faire la morale, etre dans l’inquisition ne changera rien au contraire, a part le faire culpabiliser et que il fume un joint direct après pour oublier a quel point il est nul meme aux yeux de sa mere. (Je parle pour mon expérience)

Il est jeune : apres avoir commencé a 15 ans, j’ai suivi toutes mes etudes de droit en fumant du cannabis, et desormais je suis juriste et j’ai été muté en raison de mes compétences que meme mes collèges de 50 ans n’avaient pas : comme quoi… il est possible de retomber sur ses pattes.

Néanmoins je souligne que je n’ai jamais été aussi heureux que depuis que j’ai arrêté et que la vie sans cannabis est bien plus belle : bye bye le brouillard et le comportement de larve.

Soit patiente, soutiens ton fils dans la limite de tes compétences, et un jour, prends le dans tes bras et dis lui que tu l’aime fort comme il est et que tu seras toujours là. Meme s’il le sait, et meme si cela ne le fera pas arrêter, il sera heureux de repenser a ce souvenir dans quelques années.

J’espère avoir pu t’apporter un point de vue différent.

Bien a toi.

Courage

Eugenie2004 - 24/04/2024 à 12h10

Merci beaucoup Yolap pour ton message. Très utile. Très émouvant. Vraiment !


Tu as mis dans le mille, peut-être.
oui j'ai perdu confiance en mon fils et je ne crois plus en lui. Je n'arrive pas à imaginer qu'il puisse redresser quoi que ce soit alors que depuis ses 17 ans et demis, il y a deux ans et demi, en tout cas après le bac ses 18 ans, il n'a plus écrit une ligne, ni produit quoi que ce soit. Lui n'étudie pas, et ne travaille pas. S'il fumait et suivait ses études en même temps tant bien que mal, même de simples formations non certifiantes, ou des cours de son ou de dessin ou de n'importe quoi, ou faisait un peu de sport, et pas rien du tout a part sortir avec n'importe qui, des gens dont il n'a même pas le no de téléphone, jusqu a 5 ou a 7h du matin, je serais moins inquiete.

Mais je retiens qu'il faut être douce. Il sait que je suis aimante. Mais je ne suis pas douce. Sauf quand je reprends un peu espoir et alors le prends dans mes bras et je l'embrasse fort fort fort. Mais pas quand il fait n'importe quoi, la je ne le suis plus.

Pourrais je être douce a n'importe quelle condition, en toutes circonstances ?

Yolap - 24/04/2024 à 13h30

Bonjour Eugénie,

Content que mon message te soit utile

Non je pense que on ne peux pas etre doux dans toutes les circonstances. S’il te manque de respect ou n’est pas agreable, cela n’est pas possible d’être doux. S’il vit juste sa vie sans te manquer de respect, alors oui, soit douce autant que tu peux l’être avec lui, mais vous avez l’air d’avoir une jolie relation de ce que je lit, dans les moments où tu as espoir en lui, et c’est vraiment bien je trouve mais faut aussi penser aux moment où il est au fond du trou, c’est peut etre là que il en a le plus besoin.

Après effectivement si il ne travaille pas ni ne suit d’etudes je comprends tt a fait ton point se vue… pas facile surtout que je suis sur que tu as beau lui dire tout et n’importe quoi, cela ne change rien. Est-il indépendant financièrement? Car j’ai un ami qui dans sa jeunesse ne faisait rien non plus, mais vraiment RIEN : ses parents lui ont coupé les vivres et il avait un emploi le mois suivant pour pouvoir s’acheter sa fumette et les « a cotés » de la vie courante. Ca peut etre dur, mais pour son bien, et cela ne t’empêchera pas d’etre douce dans les mots et les gestes avec lui. On peux etree ferme dans ses décision, mais doux et rassurant par le verbal et gestuelle. Il te maudira surement sur le coup mais dans qq temps il se rendra compte des choses.

Sache que il y a pas de solution miracle. Quand on est addict on l’est et c’est tout. Y’a que lui qui pourra se sortir de là : donc épargne toi de l’energie : ne lui fait pas de reproches sur sa conso, ne soit pas dans l’inquisition, ne désespère pas pour lui. Vis ta vis de femme sans t’inquiéter, c’est un grand garçon et il sait tres bien ce qu’il fait : cette situation est juste confortable pour lui. Sois juste présente et douce quand il a besoin de sa maman, pourvu que il te respecte et soit aimable.

Mais je rejoins, s’il avait un travail tu verrais les choses différemment. Il vit a la maison encore ?

Mimmoz - 24/04/2024 à 15h10

Merci yolap pour ton message qui m’a mis les larmes aux yeux comme toujours quand je pense à mon fils .. comme quoi finalement pas sûr que j aies réussi à faire le deuil de l’enfant idéal malgré ce que je disais plus haut .. ton message nous donne aussi de l’espoir.. comment as tu arrêté ? As tu eu un « déclic « ?

Eugenie2004 - 24/04/2024 à 19h16

En attendant que notre cher Yolap réponde à Mimmoz (j ai aussi des larmes...), je lui réponds que nous ne lui donnons pas d'argent car il fut un temps où cela l'avait fait travailler. Mais depuis 3 mois malgré cela, plus rien. Est ce parce qu il a perdu confiance en lui (se fait virer) ou parce que son syndrome qui n est pas forcément que le cannabis s'installe encore plus, ou parce que ses amendes que nous avons avancées (450€) sont a rembourser a son père et des frais (de saisie sur son compte) a payer à la banque alors à quoi bon gagner de l'argent que l'on doit ?
Bref
On est entrés dans une période mystérieuse où je ne comprends plus rien. J espère qu il ne fait pas de deal ou de trucs pour des dealers. Comprends pas. Régression depuis 3 mois a la veille se ses 20 ans.

Important : oui je crise quand il fume, même si par ailleurs il travaillait. Vous n'êtes pas le seul à me l avoir dit, c est contre productif et j aurais pu être douce a la place a certains de ces moments là. Ça c'est mon axe de progression mais j' ai du mal, pour moi ce cannabis est le diable, faut que je me calme même si c est assez vrai.

Yolap - 24/04/2024 à 21h15

Mimmoz,

Oula tu sais, ma mère aussi a attendu longtemps le fils parfait je crois … et elle ne l’a jamais eu. Non pas que je le veuille pas, mais simplement car j’etais trop mal dans ma tete et mon corps pour etre parfait, «  lisse » et standard.

Je lui ai fais les 400 coups : alcool, shit, police, tribunal, exclusion… la pauvre etait désespérée.

Elle a tout fait pour que j’arrête de fumer, sans aucun succès. Au contraire plus elle m’en parlait et me saoulait, plus je fumais. (Defi de l’autorité, aucun soutien de sa part mais juste des reproches)

J’ai compris des annees apres que j’etais tellement dispersé et plein de conneries, que elle n’arrivait pas a etre douce avec moi car elle en pouvait juste plus de moi. Seulement, je pense que sa manière de faire n'était pas la bonne. Elle aurait du me laisser faire ma vie et arrêter de s’entêter. Car en effet, que ce soit ma mere ou le pape ou autre, je ne comptais pas m’arreter tellement j’etais accroc et « la tete dans le guidon ».

En réalité je suis sur que parfois elle m’a haït et je la comprends.

Cependant j’ai arrêté par moi meme tout simplement car d’une part mes nouveaux amis ne fumaient pas, et d’autre part car j’aspirais à une vie plus saine. Le declic m’est venu que tardivement, apres 5 ans de joints non stop h24. Je ne sais toujours pas comment et pq j’ai eu ce declic. Ca m’est tombé sur la tete, du jour au lendemain sans raisons importantes. Et j’ai recraqué plusieurs fois par la suite, le combat a ete long.

Vraiment cette drogue c’est de la merde. C’est quelque chose d’irrépressible, d’irrésistible, à laquelle on ne peut echapper. Meme encore aujourd’hui j’y pense encore dans les coups de stress ou de colère.

Regarde ce que c’est sur internet que le « craving » c’est intéressant de voir a quel point cette substance occulte toute rationalité et objectivité.

Delphine - 25/04/2024 à 09h55

Bonjour à toutes et à tous,

Merci beaucoup pour vos témoignages. En vous lisant, je me sens moins seule et moins honteuse de la situation que je vis avec mon fils cadet.

Il a 15 ans et fume depuis au moins un an. Il a une consommation relativement importante puisqu’il fume à peu près 5 joints par jour. Père alcoolique et démissionnaire… Grand frère HPI et sans doute une difficulté à trouver sa place pour mon cadet… Sans doute une responsabilité aussi de ma part parce qu’il m’a longtemps reproché de finir tard…

Au début, je me suis un peu voilé la face. Malgré ce que pouvait me dire l’entourage, je ne voulais pas penser que mon petit garçon était tombé là-dedans. Et il arrive un moment où il l’a avoué très honnêtement et où je n’ai pas eu d’autre choix que de le savoir et d’y croire.

Décrochage scolaire… Le nombre de copains qui se réduit… Aucun projet, aucune motivation… Beaucoup de colère (principalement dirigée contre son père).
J’ai tout fait pour qu’il ne soit pas déscolarisé en l’inscrivant dans une MFR où il a davantage adhéré au mode d’enseignement et de fonctionnement et où il s’est fait des copains. Mais le shit est resté là en toile de fond.

Au départ, j’ai refusé de cautionner. Je ne cautionnais même pas le fait qu’il fume de cigarettes. Et quand il m’a demandé de mettre en place un système d’argent de poche, j’ai refusé parce que je ne voulais pas qu’il s’achète des cigarettes ou du shit avec. Le problème, c’est qu’il a trouvé des solutions pour pouvoir en acheter et s’est mis en danger de cette façon. J’ai accepté d’acheter du CBD mais ça ne semble pas être pareil.

Il y a deux jours, il était probablement « en manque » parce qu’on était partis quelques jours et qu’il n’en avait plus, à cause d’une contrariété parce que je n’ai pas voulu lui acheter ce qu’il demandait (en l’occurrence un couteau souvenir), je me suis faite insulter et rentrés à la maison, les mots ont été très violents. Je lui ai dit de sortir de chez moi mais comme il voulait rentrer et que j’avais fermé à clé, il s’est mis à taper violemment dans la porte. Pour la première fois, j’ai eu peur de lui. Un de ses copains qui n’habite pas loin est intervenu et lui a dit de se calmer. Nous avons pu échanger quelques messages et j’ai pris conscience qu’il pouvait faire des conneries et se mettre en danger pour se procurer du shit. J’ai donc pris la décision de lui payer sa consommation.

Je ne suis pas fière parce que j’en viens à cautionner de cette manière, mais en tant que mère, je dois prioriser les choses et le mettre à l’abri des dangers qui me semblent les plus grands. Je ne lui ai pas encore donné l’argent et nous allons devoir discuter de ce qu’il est prêt à faire « en contrepartie ». Je ne veux pas que ce soit de l’argent obtenu sans effort et je pense que ce que je vais lui demander, c’est d’accepter un accompagnement.

Mon fils aîné n’a pas supporté que mon cadet ait encore obtenu ce qu’il voulait après la manière dont il nous a parlé à tous les deux et il est parti de la maison. Cela fait deux jours qu’il ne répond plus à mes messages. Je sais où il est. Je sais qu’il es en sécurité et j’ai des nouvelles par sa copine et le copain chez qui il est hébergé.

J’ai réussi à avoir un rdv au CSAPA demain (merci à la personne qui s’est désistée) pour pouvoir être accompagnée.
Ce qui est certain, c’est que je ne veux pas perdre le lien avec mon fils (avec aucun des deux d’ailleurs) parce que je suis son seul parent par la force des choses. Je veux être l’adulte de confiance à qui il peut dire les choses. Je sais qu’il me ment sur un certain nombre de choses mais petit à petit, il arrive à me faire certains aveux et je vois ça comme une marque de confiance.
Je suis aussi convaincue qu’il s’en sortira dans la vie même si sa scolarité est quelque peu compliquée pour l’instant. C’est un garçon intelligent (au dessus de la moyenne mais pas HPI) et débrouillard.

J’ai fumé étant jeune, de mes 16 à mes 22 ans. Pas grosse consommatrice (2 joints par jour environ) mais je fumais tous les jours. Aujourd’hui, je n’ai aucun comportement addictif et je m’en suis plutôt bien sortie professionnelle malgré une scolarité chaotique au collège et au lycée. Alors je garde espoir pour mon fils, mais en attendant, c’est compliqué.

Je vous souhaite à toutes bon courage et je souhaite que cela s’arrange pour nous toutes.

Delphine33 - 26/04/2024 à 14h37

Bonjour,
Aujourd’hui j’ai besoin de parler. Même histoires encore et encore. Je vous lis et c’est pareil pour lui et pour moi.
Consommation à 15ans pour combler un vide sûrement, le bon produit pour la bonne personne.
Son père et moi l’avons amené jusqu’au bac au rattrapage.
Enfant intelligent sensible beau, tout pour réussir. Phobique sûrement, anxieux oui.
Descente après descente, il a arrêté tous les boulots où pourtant on lui proposait un cdi. Accusé de harcèlement puis de vol, on a payé les amendes et les dettes.

Je sais que mineur, il a vendu de la drogue pour sa consommation, volé des vélos et d’autres trucs. J’ai payé moi aussi des doses pour ne pas le voir un manque. En pensant que cela irait mieux. Même tenté le CBD. J’ai beaucoup de regrets de ne pas avoir consulté psychiatre et CMPEA. De ne pas avoir fait plus. Moi je n’ai jamais fumé, mon mari non plus. Mais je sais que cela ne change rien. J’ai parlé avec lui de longues heures. Il a tout oublié depuis.

La majorité a sonné l’impossibilité de mettre en place des soins. J’ai bien essayé une consultation parents sans enfant mais s’ils ne répondent pas au sms ou au téléphone, rien ne peut se mettre en route, les troubles de l’addiction et au cannabis, c’est le truc qui fait fuir la psychiatrie car on ne peut pas faire grand chose. On parle encore de volonté, absurde. Il ne parle plus, ne sourit plus, ne se soigne pas, joue sur des plateformes de jeux vidéos et à des jeux d’argent. Mais lui tout va bien, c’est nous parents qui sommes malades. Évitement massif de l’incidence sur la famille, il est coupé de toute émotion. Ma seule inquiétude, une décompensation psychotique grave.

L’avenir est sombre, triste. J’ai suivi durant 7 ans une psychothérapie en me disant que cela pouvait l’aider aussi. Cela m’a surtout aidée à supporter l’angoisse de son état. A éviter la confrontation et les mots durs qu’il peut dire contre moi surtout. Difficile d’en parler, l’impuissance fait peur à la société, aux grands-parents. Il n’y a aucune solution, c’est une impasse.

Tant qu’ils sont mineurs, faites vous aider, aller dans un centre de soins, n’acceptez pas le cannabis dans votre maison. Sinon à la majorité de votre enfant, vous serez seuls et vous devrez assumer ou le mettre dehors. Et c’est un chemin bien solitaire.

Voilà courage tout le monde.

Eugenie2004 - 26/04/2024 à 15h26

Merci de vos deux témoignages, deux Delphine
Ici on est tout comme Delphine33.
Alors oui faites tout ce que vous pouvez tant que vos enfants sont mineurs. Après rien n'est possible. Le mien a disparu, sais pas où il est, fumait moins et refume peut être plus, car j' ai réussi à interdire de fumer a la maison mais la encore j ai poussé le bouchon trop loin avec. mon obsession sur le terrain du cannabis et le tolérance 0. Ça l a juste fait partir. C est pas mail. Relire Yolap. S il passe des journées sans heurts en fumant un peu laisser faire, mais un jeune adulte qui ne fait rien de ses journées ça suffit a rendre ses parents dingues, pourtant s il était tranquille, pourquoi lui avoir mis trop de pression. Je pense que j aurais du attendre même si ça faisait déjà deux ans.

Mimmoz - 26/04/2024 à 16h20

Delphine, qu’a donné ce RDV au Csapa ? 15 ans c’est encore jeune je dirais que vous pouvez vous en sortir !!! Je pense qu’on a toutes le même regret .. si j’avais fait ce qu’il faut plus tôt nous en serions pas là … dans tous nos échanges je peux lire cette culpabilité toujours la .. parfois moins présente puis qui revient de plein fouet … il y a plus qu a espérer que nos garçons fassent comme Yolap et sortent de la un jour sans trop de dégâts sur leur santé , leur vie professionnelle sociale et amoureuse ..
le mien a 25 ans acec un casier long comme un bras et des dettes au trésor public a n’en plus finir est déjà mal parti ..
ce soir j’ai de la peine pour chacune d’entre nous et pour nos garçons …

Delphine33 - 28/04/2024 à 08h27

Eugenie2004

Oui impuissante je suis.
J’ai laissé faire, attendu ecouté supplié. Ne te jette pas la pierre, avec ou sans pression, il va s’en aller physiquement ou psychiquement.
Vraiment j’ai laissé fumer, on lui a pris un studio, je nettoyais jetais les poubelles cuisinais. Je l’ai vu defoncé réveillé depuis 48 h sans dormir. Et j’ai attendu le fameux déclic ! Toutes les histoires sont différentes Yolap à continuer des études, ne s’est pas isolé….

Et ça n’a rien changé. Refuser maintenant, c’est peut-être parvenir à quelque chose ensemble après. Je ne sais pas… je regarde les photos de lui petit et je ne comprends pas l’impensable. Merci le cannabis, merci à son dealer une pauvre fille merci le lycée qui a laissé les absences s’accumuler sans prévenir, merci à ceux et celles que cela a faut rire de le voir defoncer, j’essaye juste de me pardonner et de trouver la paix. Il a 22 ans et il va fallor attendre encore et encore une solution de sortie. Chacun avec son égo blessé.

Delphine - 29/04/2024 à 08h31

Bonjour Mimmoz,

Si je résume ce que j’ai retenu de mon entretien avec la psychologue du CSAPA, je dois faire un pas de côté et réussir à l’accompagner, comprendre les raisons de son addiction, mettre en place un contrat avec lui si je lui donne de l’argent pour financer sa consommation.

Rien ne peut se faire sans lui et sans sa volonté de s’en sortir et ce qu’il m’a dit jusqu’à présent, c’est qu’il ne voulait pas arrêter. Alors je dois pouvoir l’écouter sans pour autant cautionner, le mettre en garde sur les conséquences du cannabis sur le cerveau et les connexions cérébrales notamment…

Il faudrait aussi qu’il trouve une activité dans laquelle il pourrait s’éclater, se donner des objectifs et se raisonner sur sa consommation s’il veut pouvoir être performant dans l’activité choisie.

Le meilleur copain de mon fils qui a un an de plus que lui ne fume pas du tout, même pas de tabac, et est en apprentissage, ce qui semble être un élément rassurant pour la psy qui se dit que ça peut lui montrer l’exemple de voir ses copains qui ont des objectifs et restent sérieux pour y arriver.

En rentrant à la maison, j’ai eu un échange avec mon fils. Je suis d’abord revenue sur les insultes de la semaine dernière pour comprendre ce qui avait provoqué une telle colère et lui dire que je ne l’avais pas pardonné pour ces mots. La raison de sa colère était complètement extérieure à moi, mais c’est moi qui me trouvais là et c’est moi qui ai pris. Il s’est quand même excusé.

Je lui ai demandé depuis combien de temps il fumait régulièrement et s’il y avait eu un événement à l’origine de cela. Effectivement les histoires avec son père (alcoolique) et une peine de cœur l’ont fait plonger dans le cannabis.

Aujourd’hui, sa consommation est trop importante pour qu’il puisse arrêter et il est bien conscient que l’argent que je vais lui donner ne pourra pas couvrir sa consommation actuelle. Il m’a dit qu’il allait essayer de consommer « comme quand il est en stage », c’est à dire à peu près deux fois moins. Je lui dit que l’argent que je lui donnerais peut être dépensé dans le shit ou gardé pour autre chose et je lui ai fait prendre conscience de la somme qu’il avait dépensé la dedans depuis un an. Il m’a dit qu’il aurait pu acheter le PC sur lequel il lorgne depuis longtemps. J’espère que ça peut être un petit déclic pour lui.

Je lui ai dit que j’avais confiance en lui et en sa capacité à réussir dans la vie et que je serais toujours là pour lui. J’ai fait un pas vers lui et je lui ai demandé d’en faire un vers moi. Et on a fini la discussion par un gros câlin. Nous sommes aussi convenus de remettre nos petites séances shopping en place pour trouver des moments à deux. Il a aussi envie de s’inscrire à la boxe l’année prochaine avec un copain.

Il a continué à fumer ce week-end. Je ne sais pas si tout ça portera ses fruits mais je tente de semer les graines comme je peux et je suis contente qu’il se soit livré un peu plus à moi et que nous ayons eu une discussion ouverte et calme.

Je suis contente d’avoir trouvé cet espace d’échange avec vous. J’ai espoir pour nos fils parce que j’ai des exemples dans mon entourage proche qui me laissent penser qu’on peut sortir de ça, même après avoir été gros consommateur et même après avoir fait des conneries pour pouvoir payer sa consommation. Le tout est qu’il y ait un déclic, une prise de conscience. Je connais même des personnes respectables qui aiment encore fumer leur petit joint à 40 ans passés. Je ne crois pas que le shit soit le diable. C’est la surconsommation, les impacts sur le quotidien et la prise de risque qui sont problématiques.

Eugenie2004 - 29/04/2024 à 09h35

Delphine, votre histoire me fait tout de même un peu peur, pour vous et votre fils.

Attention, si le cannabis est une drogue dure. C est la drogue du 'neant', de l'inertie. Les jolies motivations pour la boxe, vérifiez qu'elles ne s'envolent pas. J'espère qu'il va en faire rapidement et que vous pourrez le voir avoir une activité tout en fumant. Ce qui serait rassurant. Moi j ai vu des intentions sincères jamais suivies d'effet. C est ça le cannabis. Également compter ce qu il a dépensé et aurait pu faire avec c est une bonne idée. Enfin avoir son meilleur copain qui ne fume pas aussi. Mais combien de temps le gardera t il. Ca me semble bizarre ce contrat avec votre fils de 15 ans. Pourvu qu'il ait des activités et développé de petites passions. Le théâtre, la boxe, la photo, que sais je. Mais qu'il soit occupé c est vraiment important. Peut être bien lui expliquer les effet sur le cerveau créations de synapses dysfonctionnelles dans un petit livret a imprimer et lui remettre ? Je ne suis pas tellement de bob conseil, j accumule a contretemps mes temps de colère et de réconciliation avec mon fils. Mais j' ai si peur de ce contrat avec votez fils si jeune.

Delphine - 29/04/2024 à 10h11

Eugénie2004,

Je suis preneuse de tous les bons conseils s’il y a une meilleure attitude à adopter et de meilleurs choix à faire.

Il ne semble pas que la rupture de dialogue, l’interdiction totale, le manque de confiance en ce que nos enfants peuvent devenir, le doute face à tout ce qu’ils nous disent soient les solutions qui fonctionnent quand je lis les différents témoignages.

Mon fils ne peut déjà plus compter sur son père. Je veux qu’il sache qu’il peut avoir confiance en moi et que je ne le juge pas, que tout ce qui compte pour moi dans un premier temps, c’est qu’il soit en sécurité et ne fasse rien de plus illégal que la consommation.

Le shit est légal ou toléré dans de nombreux pays.
Pour y avoir été confrontée avec mon père ou mon ex mari, l’alcool fait bien plus de dégâts à mon sens et pourtant, on peut se le procurer sans mal.

L’addiction couvre un mal-être et je veux travailler avec lui là-dessus : sur sa confiance, sur sa place, sur ses motivations, …

Je veux croire en mon fils !

Poline - 29/04/2024 à 10h51

Je suis très sceptique aussi sur le contrat
Le csapa je trouve relativise trop les choses !
Je suis entièrement d’accord avec Eugenie
Oui c’est une drogue du néant de l’inertie et qui détruit la vie. Plus rien ne compte
La rencontre au csapa pour ma part a plutôt encouragé mon fils à continué !
Ils se placent du côté du consommateur avec l’idée de contrôler mais pour moi ça marche pas
Un jeune entend derrière ce message : ok on peut fumer pas de problème le reste pffft
Je suis très déçue de leur intervention en fait
Ok pour l’espace d’échange gratuit proposé ça c’est cool mais le discours auprès des jeunes non pas d’accord

Delphine - 29/04/2024 à 13h48

Le contrat est là pour que mon pas vers lui ne se fasse pas sans un pas de sa part vers moi.

Dans un premier temps, la psychologue n’a pas validé l’idée que je lui donne de l’argent de poche sachant à quoi il allait servir.

Mais entre ne rien lui donner et le laisser prendre le risque de dealer ou voler pour s’en procurer et se mettre en danger face a d’éventuelles représailles ou interventions de la justice, ou financer pour qu’il consomme dans un cadre sécurisé, mon choix est vite fait.

Je ne fais pas ça au hasard. J’ai passé une nuit aux urgences avec lui il y a quelques mois. Ça aurait pu être beaucoup plus grave. Je suis heureuse que mon fils soit encore là pour m’en parler.

J’ai le devoir de le protéger et comme je l’ai dit dans mon premier message, je priorise et je choisis mes combats.

Je comprends que vous soyez désabusées par rapport aux situations que vous vivez et j’espère ne pas en arriver là et je vous souhaite sincèrement que ce ne soit que passager, même si le passage paraît long. Mais si je pars déjà perdante, je n’aiderai pas mon fils.

Eugenie2004 - 29/04/2024 à 16h11

C est bien de ne pas partir perdante et vous avez raison d avoir de l espoir. Mais vous, sachez d expérience des autres mères de ce groupe, et écoutez Laure Adler dans le débat cannabis de France 5 (kassovitz y disait des choses qui vont un peu dans votre sens), le cannabis a des effets délétères. sachez le. c est tout. Dans votre contrat, si vous pouvez exiger (le peut on) de connaître la quantité de consommation, et donc la limiter, ce serait nécessaire. dans la mesure du possible. S'il fume tous les jours c est embêtant, x pétards par jour c est grave, des le matin c est grave, si déscolarisé c est grave. Donc juste savoir vous mêle si la situation est grave et si c est le cas arriver à faire qd même confiance a son fils. C est le combo des deux qui est difficile pour nous autres

Delphine33 - 30/04/2024 à 07h03

Bonjour

D’abord Poline d’accord avec toi, les professionnels minimisent les risques des drogues et on est encore dans de la banalisation. Tellement des personnes fument un joint y compris des soignants. Alors comment aider un jeune qui lui s’enfonce. Ils ne parlent que de craving pas des raisons de la consommation. Car pour moi, infirmière, le joint cache du désespoir et une perte de sens en la vie. Ce n’est pas juste la drogue. Mais on se cache derrière un stylo et on fait comme ci.

Mon fils a été aux urgences hier avec son père, et on lui a dit « c’est pas nous » allez dans le privé. Nous avons contacté un centre d’évaluation pour jeunes adultes, ils ont dit « c’est pas nous » allez dans un CSAPA.
L’addiction ne tue pas comme un suicidaire ou un schizophrène. Alors on laisse faire…vous imanginez le courage pour se rendre aux urgences de sainte Anne….

Et Delphine j’ai l’impression de m’entendre il y a quelques années. Je dois l’aider être présente le soutenir espoir…. Peut-être je n’y ai jamais cru. Finalement….
Fais ton chemin personne ne juge puisque personne n’y arrive seul. Il faut tout un village pour élever un enfant alors fais toi aider. A distance une thérapie familiale est le seul truc que je n’ai pas essayé avec lui ou un suivi avec un pédopsychiatre qui aurait pu le mettre sous antidépresseurs car à la base, je pense qu’il a fait une dépression suite au suicide d’un copain proche de lui.

Ne pas chercher de solution, peut-être lui faire confiance aussi, et vivre. Car on perd tout autour de soi, la drogue, ça isole. Courage la vie est faite d’ennui et de souffrance Shopenhauer.

Belle journée Delphine33

Mimmoz - 30/04/2024 à 08h12

Delphine vous avez raison d’y croire ! Il n’a que 15 ans je pense qu’il est peut être encore possible qu’il aie un déclic .. de toutes façons il faut tenter ce contrat sinon comment savoir si ça fonctionne ou pas ?
Par contre acheter sois même la consommation j ai vraiment du mal la dessus .. ça m’a toujours donné l’impression de lui donner sa substance en fait donc d’être responsable ? Mais en même temps sinon il risque de trouver des moyens illégaux pour se le procurer ..donc je ne sais pas ????‍♀️ je ne sais plus !!!! J ai l’impression que les professionnels sont dépassés par cet état de fait et qu il n’y a pas de solution en fait .. à part une bonne dose de volonté ? Mais pour delphine l’enfant n’ayant que 15 ans, il faut tenter tout ce qui est possible pour ne pas avoir de regrets après comme je peux en avoir en se disant « j’aurai du faire ci ou ça « …et que ça tourne dans ma tête

Mimmoz - 30/04/2024 à 08h21

Delphine 33, vous pouvez aller à Marmottan si votre fils est d’accord .. ça a l’air vraiment bien mieux que les csapa … ?

Delphine33 - 30/04/2024 à 08h58

Mimmoz merci
Je me renseigne.

Et on garde espoir et bonne volonté c’est sûr. Mais avec toutes les saloperies que les jeunes fument, on peut imaginer les troubles du neuro développement que cela provoque….

Eugenie2004 - 30/04/2024 à 09h05

je vois deux bonnes idées pour Delphine son enfant de 25 ans ici : Marmotttan et la thérapie familiale. La thérapie familiale avec vos deux fils et vous comme cela pourrait tout changer il me semble ! Je lis des livres sur l addiction au cannabis achetés pas cher sur internet qui la citent colle la clé du succès. Comme il a 15 ans vous pouvez encore le faire. Nous non.

Delphine - 30/04/2024 à 09h24

Je n’achèterai pas moi-même sa consommation. Je ne cautionne toujours pas (oui, je sais, mon discours est paradoxal). Disons que c’est la première étape de mon plan d’actions…

Notre discussion de vendredi et mon accord pour l’argent de poche a ouvert le dialogue entre nous et nous parlons plus sereinement de sa consommation qui est bien sûr excessive et non acceptable de mon point de vue.

Hier, j’ai pu lui demander combien il en avait fumé et il m’a répondu sans se fâcher. Il dit que son objectif est de réduire. Il veut obtenir un contrat d’apprentissage l’année prochaine alors il doit être un peu plus raisonnable et sérieux.

J’ai aussi contacté trois clubs de boxe. Deux m’ont déjà répondu qu’il pouvait venir faire un ou deux cours d’essai. Mon fils semblait content que je me sois renseignée pour lui et de pouvoir aller essayer. Je me dis qu’en plus, c’est un milieu majoritairement masculin et avec une certaine rigueur et que ça peut être très bénéfique pour lui compte tenu de l’absence/démission de son père.

J’ai trouvé un livret pdf du chu de Montpellier assez bien fait pour présenter les effets du cannabis (positifs comme négatifs) et proposer un journal de bord pour analyser sa consommation. La première chose est de lui demander ce que lui apporte le cannabis et quelle est sa consommation et sa dépense mensuelle. Le livret présente également les bénéfices pour sa santé et son humeur s’il arrête, mais aussi ce qu’il pourrait s’acheter avec l’argent qu’il ne dépense pas. Je trouve que c’est une autre manière d’aborder la chose, sans interdire mais en essayant de comprendre et d’accompagner et en l’amenant à prendre conscience des avantages qu’il peut trouver à arrêter.

La thérapie est une très bonne idée, qu’elle soit individuelle ou familiale, parce que les éléments déclencheurs de son addiction sont psychologiques (alcoolisme de son père et peine de cœur). Le problème est que pour le moment, il n’en veut pas et pense qu’il peut y arriver seul. De mon côté, je suis suivie et je reproposerai à mon fils d’être accompagné lui aussi d’ici quelques temps.

Eugenie2004 - 30/04/2024 à 10h06

super plan d action. le livret, la boxe, le psy, le dialogue, l'apprentissage, et son jeune âge, il est a l'écoute. bravo. tous nos encouragements. Merci de ce partage

Delphine - 30/04/2024 à 11h33

Merci pour ces encouragements Eugénie. J’espère effectivement que tout cela portera ses fruits. Je ne sais pas si ce sera simple et s’il adhérera à tout ou s’il ne me mentira pas à nouveau mais tant que j’ai l’énergie pour le faire, je ne baisse pas les bras.

Je reste convaincue que vos fils peuvent s’en sortir. Le témoignage de Yolap le prouve. Mon exemple ou ceux que j’ai eus autour de moi le prouvent aussi. Ce n’est certainement pas sans impact puisqu’on s’est quand même gâchés à un moment de notre vie, mais on peut toujours y arriver.

D’après ce que je ressens dans tous les messages, il y a un socle familial, social et intellectuel présents autour de vos enfants. Je pense que c’est important et que ce sont des ressources sur lesquelles ils pourront s’appuyer. Je garde l’espoir pour vous toutes.

Eugenie2004 - 30/04/2024 à 13h04

Merci Delphine
Oui beaucoup s'en sortent
Faites attention aussi aux réseaux sociaux, contrôle parental devenu facile et normal de nos jours
Et c'est bien de ne pas stigmatiser son enfant
Ce que je disais à mon fils peut lui servir : nous sommes une fine chimie, pleine de ressors naturels, pas casser ces ressors naturels avec des psychotropes qui vont anesthésier mais pas corriger, et donc un nerveux sera plus nerveux, un triste plus triste etc. Fumer de façon récréative et pas trop jeune. Je lui disais aussi qu'il ne choisissait pas la facilité en ne faisant pas d'étude et en allant sur le marché du travail si vite (sans bcp de succès). Alors voilà nos garçons vous n'avez pas choisi la voie la plus facile, en vous en sortant vous serez plus grands que nous'

Delphine33 - 01/05/2024 à 08h17

Bonjour à tous,

Bonne fête du travail déjà.
Oui les bonnes idées de la thérapie familiale et de la consultation… seulement mon fils c’est une anguille un fantôme, évitement massif. Dès que l’on se fâche, il fuit. Il ne reviendra plus bientôt. Dès que des soins sont proposés, il part en courant, la pulsion de drogue plus forte que tout. Je comprends le témoignage des jeunes sur le post « rien à faire de ce que me disait ma mère et des conseils ».

Mais comme j’ai lu depuis 2023, il est nécessaire que le consommateur soit en demande d’aide. Et avec le plaisir immédiat du shoot - jeux videos, tabac, canabis - c’est compliqué de changer. Pourtant le mien est en couple depuis 3 ans !!!

Alors moi aussi je me détache même si je parle ici ! Je dois le laisser se débrouiller seul, l’aider à grandir même si c’est bancal. Faire ses choix c’est grandir. Il est très immature, il a stoppé son développement psycho affectif à 15 ans quand il a commencé. Alors aujourd’hui il se comporte comme un petit.

En tout cas parler ici me fait du bien. Je pose mon cerveau anxieux pour lui. Ne pas penser qu’en 2025, rien n’aurait changé. J’ai appelé une fois le numéro drogues info service. Une personne fort sympathique m’a écoutée c’était cool.

A méditer. Delphine 33 fils de 22 ans toxico depuis ses 15 ans

Eugenie2004 - 02/05/2024 à 23h02

Delphine33
Votre message est touchant. Cela ressemble à ce que je vis mais j'ai l'impression que mon fils bien que de plus en plus ignorant a mes yeux (puisque n étudie plus depuis son bac, et a jeté tous ses cours et met à la poubelle toute revue qui se trouve sur son passage, a fait un choix d'adulte, de cette vie la, oisive et de petits vagabondages et fumettes. Moi je pensais qu il avait saute la case du développement, quand un adolescent devient de ses 15 a 21 ans un adulte, et qu il était et resterait immature. En fait je me trompais. Ce sont des vrais choix mûris qu il fait, mais en se trompant se combat (je trouve ce), en choisissant une certaine misère. Si nos enfants ratent leur transition vers l aldulre, on se doute bien que ça aura une répercussion sur toute leur vie et ils auront une sorte de 'grain' qui les handicapera a jamais. Mais peut être qu'ils font bien une transition mais d une façon. qui nous échappe. Et vive ce forum qui peut nous aider à prendre de la distance face à la situation, en se confiant, pour être un peu libéré le reste du temps. Delphine33 j espère que voté fils vit sa drôle de vie quand même, si différente de ce qu on pouvait esperer, mais bon.

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