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Sevrage canabis je ne reconnais plus mon mari

Par Clairdelune

Bonjour,
Mon mari fume du canabis depuis plus de 30 ans avec une consommation quotidienne d'environ 6 joins par jour voir plus les week end et vacances.

A l'approche de ses 50 ans il s'est enfin dit qu'il serait temps d arrêter ce poison. Jetait heureuse et je l'ai encouragée dans sa démarche.

Il est passé par une thérapie au laser stop tabac/canabis. Ça a bien fonctionné puisque plus le besoin de fume a effet immédiat. Mais par contre grosse déprime, paranoïa et agressivité excessive.

Ça fait 7 ans qu'on est ensemble. Nous étions parfaitement heureux, amoureux et très fusionnel.

Et depuis je suis devenu la bête à abattre. Ma simple présence l'agace. Quoi que je dise quoi que je fasse rien ne va. Si je suis la pour lui que jessai de lui remonter le moral et lui ouvre mes bras il me hurle après en me reprochant de lui demander de l'affection alors qu'il va mal et qu'il essai de combattre ses démons qu'il a donc bien assez à gérer.

Et si je prends mes distances pour le laisser respirer je suis complètement absence j'en ai rien à faire de lui certainement que je cherche à fuir dans les bras de quelqun d'autre!

J'ai beau être patiente, endurante à la souffrance, compréhensive.. la j'avoue je suis usée de devoir marche sur des œufs et de ne plus savoir comment parler ou me comporter pour ne pas que ça parte au clash.

Hier je me suis mise à pleurer en lui disant qu'il me manquait trop et que j'aimerai qu'il baisse sa garde et me laisse l'approcher. Que je l'aime et ne demande qu'à l'aider et l'entourer.

Et en réponse j'ai eu un mec avec les yeux exorbités qui m'agresse de nouveau en me reprochant de lui mettre la pression en lui disant qu'il me manque. Et qu'il va se barrer pour ne plus être un poid pour tout le monde.

J'ai besoin de votre aide je ne sais vraiment plus quoi faire.
J'ai le sentiment aussi que pour qu'il puisse guérir il doit me détruire moi.

Pourquoi son agressivité et sa méchanceté est dirigée contre la personne qui l'aime le plus?

J'ai l'impression de vivre avec son double maléfique et ce qui me fait le plus peur c'est de me dire que peut être ce nouveau lui est son vrai visage et que je suis tombée amoureuse d'une illusion maintenue par sa drogue.

Merci pour vos témoignages j'ai besoin d'un retour d'expérience.
Belle journée

45 réponses


dosllaves - 25/10/2023 à 15h26

Bonjour Clairdelune,

Je n'ai pas de solution à vous donner mais sachez que je vis exactement le même scénario avec mon père. Il est fumeur depuis son plus jeune age et il a arreté il y a un mois.

Il est exécrable avec nous (sa famille), il en veut au monde entier et on dirait qu'il souhaite qu'on pète un cable.

Bref, nous ésperons que cela va s'arranger après la phase de sevrage ou alors est-ce des nerveux qui étaitent calmés grâce aux effets du cannabis ?

Desolée de ne pas pouvoir vous aider davantage mais sachez que vous n'êtes pas seule !

Bonne journée

Clairdelune - 28/10/2023 à 21h48

Bonsoir dosllaves

Merci pour votre réponse ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas un cas isolé.

C'est exactement ça. J'ai l'impression qu'il fait tout pour que je craque et que je le quitte.

Encore ce soir, il me parle d'un pb au travail je compatis je cherche des solutions avec lui. On décide des différentes actions à mettre en place.

Puis je me mets près de lui le prends dans mes bras et lui dit de ne pas se rendre malade avec cette histoire qu'on va tout faire pour que ça s'arrange.

Et devinez sa réaction ? Il me reproche de lui dictée son ressentit et sa façon de réagir. Je lui réponds que pas du tout que j'essayais de le réconforter et il me crie dessus que le réconfort c'est pas ça que toute façon je n'ai jamais su le réconforter.

Je suis triste je lui demande d'arrêter de chercher à nous saboter que j'ai mal au cœur que jai besoin de lui et il réponds froidement je vais me coucher sinon je risque de te balancer tout ce que j'ai sur le coeur te concernant.

Il va finir par obtenir ce qu'il veut à force de me poignarder en plein cœur avec ça méchanceté gratuite.

Desolee pour le roman j'en ai plein le dos et personnes à qui me confier.

bon courage à vous vous devez souffrir énormément de cette situation. C'est votre père et on ne peut pas se séparer de son père. J'espère de tout cœur que cela ira mieux pour vous tous très vite.

Bon week end

dosllaves - 30/10/2023 à 14h51

Bonjour Clairdelune,

Je reconnais vraiment mon père dans ce que vous racontez. Il est odieux avec nous et ensuite il nous dit qu'il se sent abandonné, qu'on ne lui parle pas. Puis quand on lui parle de choses joyeuses, légères, il nous dit que nos sujets de conversations ne sont pas intéressants. Bref, c'est le serpent qui se mord la queue...

Nous ne savons jamais comment il va être, nous ne savons pas à quelle sauce nous allons être mangés. Quand il devient sympa, on se réjouit pour qu'il nous pète une durite quelques heures plus tard. Nous marchons sur des oeufs en permanence.

En tout cas je recconnais des attitudes similaires dans votre récit, j'ai même demandé à ma mère si ce n'était pas elle qui avait laissé un message sur un forum !

Depuis quand votre mari a-t-il arrêté ? Pour notre part cela fait un peu plus d'un mois, j'ai lu que le sevrage pourrait durer jusqu'à 2 mois ? Le temps nous dira si ces attitudes étaient dû au sevrage ou si c'est seulement sa personnalité que nous ne connaissions pas.

Ca va s'arranger !

Bonne soirée.

Hakma - 31/10/2023 à 16h55

Bonjours , je vit la même chose que vous mais du côté inverse . C'est moi qui essaie d'arrêté de fumé mais les nerfs reviennent aussitôt, la méchanceté, vouloir être seul sans que personne puisse interagir avec moi . J'ai vraiment peur de faire souffrir ma femme et mes 2 enfants à cause d'un truc qu'on arrive pas à arrêter et quand on arrête on re devient comme sa . Comme DOSLLAVES le dit , j'ai l'impression de cet drogue pour me sentir normal alors que sa devrait être l'inverse. En tout cas j'espère que vos situation vont s'arranger et j'espère arrêter de fumer sans être désagréable.

dosllaves - 31/10/2023 à 18h44

Bonjour Hakma,

J'en ai parlé avec beaucoup de médecins et je vous encourage fortement a être suivi par un psychiatre lors de votre arrêt. Le cannabis est un puissant psychotrope et quand on arrête je pense qu'il y a une phase où il faut être accompagné pour arrêter cela en douceur et éviter le plus possible les troubles.

Il y a des centres d'addictologies qui ont l'air bien aussi comme le centre ALPHA à Royan.

Bon courage !

Tornade4812 - 01/11/2023 à 16h44

Bonjour,

Je me reconnais dans ce que vous décrivez.
Cet état d'agressivité, le fait de devenir une ennemie, les critiques continuelles....
À ceci près que pour moi, cela arrive, certes, quand il essaie d'arrêter de fumer mais aussi quand il est dans un rythme de croisière élevé de consommation et qu'il n'a pas sa dose le lendemain matin, midi. Jusqu'au premier pétard, il est imbuvable et cherche la petite bête, cherche à me coincer, a des gestes agressifs, est harcelant. Puis tout rentre dans l'ordre à la première dose.

On dirait que la chute subite de dopamine crée une noirceur et envenime les mécanismes de manipulation. Parce que ce que vous décrivez et ce que je vis, ressemblent fort à de la manipulation.

J'ai déjà discuté de ce sujet avec mon compagnon en lui disant qu'il pouvait continuer comme il voulait du moment que sa consommation n'aie aucune conséquence sur moi, ma santé mentale, et qu'il essaie de garder une certaine lucidité dans les moments d'irritabilité. Oui oui...peine perdue....
Lorsque la chute de dopamine a lieu, plus aucun contrôle sur les émotions n'est possible.

Mon compagnon fume depuis 30 ans aussi. Il dit avoir arrêté plusieurs fois sur de longues périodes mais je n'y crois pas. Dernier arrêt en date: 1mois et demi. Des accès de rage, une froideur émotionnelle,...plus le même homme. Il commençait à se stabiliser au moment où un gentil pote lui a ramené ce qu'il fallait pour replonger. Bien évidemment, "ne t'inquiète pas, je vais gérer ma consommation cette fois, promis"
Pour qu'en un mois, il soit de nouveau à 5 pétards par jour et plus le WE. Il ne peut pas manquer une journée. Impossible.

A la fois, l'homme euphorique et à la libido et l'affection au plus haut sous pétard, est un repos. A la fois, ce n'est pas notre vrai homme. Quand votre homme aura de nouveau atteint un équilibre neurochimique, il sera moins irritable. Mais il ne sera plus jamais l'homme rieur et euphorique ou pris d'élans affectueux qu'il était.
Il sera peut-être tout cela mais en version bcp moindre. Et j'avoue que moi aussi, j'ai peur d'avoir été avec un mensonge ambulant. Qqn d'affectueux. Qui n'a plus de libido ni d'affect sans dopamine.
Je pense que le chemin est long. Et que la sécrétion de dopamine (pardonnez ma vulgarisation, je ne suis pas scientifique) met un certain tps à se refaire quand elle n'a pas eu besoin d'être sécrétée pdt x années.

Il y a qqs années, mon compagnon réussissait à rester sobre qqs mois dans l'année, il n'avait jamais eu d'agressivité envers moi. Il y a 5 ans, l'agressivité est apparue. Et elle n'a fait que croître comme si le cannabis pourrissait son cerveau.
On ne peut communiquer que s'il fume.

Je reconnais les yeux exhorbités, la folie, la paranoïa aussi, la susceptibilité. Penser que sa compagne détruit son image sociale.

Moi aussi je suis épuisée. Et je ne tente même plus de l'encourager à arrêter. Il me dit qu'il veut arrêter en ayant un gros pétard à la main. C'est d'ailleurs qqch que j'ai déjà lu dans les témoignages d'entourage de drogués au cannabis.
Je ne sais pas ce que j'attends. Probablement qu'il fasse ce qu'il dit, consulter son psychiatre, et se faire aider pour arrêter de fumer.

Désolée du long message un peu froid voire cynique.
Je subis en ce moment ses foudres.
Courage à nous. Merci pour les témoignage des compagnes.

Bien à vous.

Clairdelune - 01/11/2023 à 16h55

Bonjour à tous.

Mon mari a arrêté il y a moins d'un mois.

Certains jours sont pleins d'espoir il est l'homme dont je suis tombée amoureuse et d'autre ou je ne sais plus à qui j'ai à faire.

C'est comme s'il était devenu schizophrène tout d'un coup!

C'est exactement ça dosllaves, je marche sur des œufs. Je ne sais jamais si c'est lui ou son double maléfique qui va passer la porte le soir. Mais une chose est sur je vois des le premier regard quelle tournure va prendre ma soirée.

Je me fais toute petite qd il est dans ses mauvais jours. C'est horrible mais en me lisant j'ai l'impression d'être une femme qui subis de la violence conjugale. Dieu merci ce n'est pas le cas, bien qu'il me semble que la violence psychologique c'est également de la violence conjugale... en plus sournois car cela ne laisse aucune trace visible.

Quant à vous Hakma, il ne faut pas vous empêcher d'arrêter de fumer de peur de faire souffrir vos proches. Ce n'est qu'un faux prétexte.

Le tout est de vous entourer de professionnels pour que votre sevrage se passe du mieux possible. Quitte à vous éloigner quelques temps de vos proches pour votre bien et le leur.

Ils apprécieront votre geste d'amour et cela ne fera que renforcer leur envie d'être la pour vous et de vous soutenir.

Croyez moi j'aurai préféré de loin être séparé quelques temps de mon mari et souffrir de son manque plutôt que de souffrir de sa présence.

Courage à tous.
Après la pluie le beau temps je l'espère

Hakma - 01/11/2023 à 18h09

Re, cela fait mon 2eme jour de sevrage et Dieu merci je ne me reconnaît pas dans vos écrit. Je pense bien que cet fois c'est vraiment la bonne. J'ai déjà arrêté de fumé mais malheureusement ma nervosité et tout le reste refesait surface . Aujourd'hui je suis bien décidé à avancé et laissé cet dépendance derrière moi . Et oui malheureusement vous avez raison il va falloir que je soit suivi par un professionnel, je vous garanti sa me réjouit pas mais si il y a pas le choix , je le ferais .
Merci pour tout ceux qui sont sur le forum , je reste à dispositions et je vous dirais demain pour mon 3eme jour de sevrage comment je me sentirais .

Clairdelune - 02/11/2023 à 07h29

Bonjour

Tornade4812 vous avez tout juste. C'est exactement cela, j'avais un homme joyeux euphorique rêveur plein de vie et oui en effet avec une libido excessive. Je pensais que ça faisait partie du personnage.

Souvent mon entourage m'a alerté sur ces marque d'affection excessive et pas naturelle selon eux. Ils trouvaient pour la plupart que s'était surjoué.

Ayant manquer pendant des années d'amour et d'affection moi ça me convenait ce rythme effréné.

Mais en fin de compte tout était faussé par le canabis, grande tristesse pour les partenaires de vie que de découvrir la vraie personnalité des gens qu'on croyait connaître par cœur.

Pour te répondre Punaise, je ne l'ai pas incite à fumer. Au contraire lorsqu'il a pris cette décision j'ai plutôt insister sur le fait qu'il fallait qu'il soit prêt à cela car je ne voulais pas revivre l'expérience de sa première tentative. J'ai vécu l'enfer il le sait et pourtant il minimise à chaque fois que j'en ai parlé en me disant que j'exagère que je suis juste trop émotive trop susceptible jamais aucune remise en question sur ces agissement ! C'est quand même inacceptable ! Vous vous êtes lancé dans cette galère tout seul et aujourd'hui se sera notre faute ce que vous subissez?? Ce ne sont que les conséquence de vos choix de vie alors pourquoi se serait à vos conjoint de subir.

Toute cette agressivité et cette colère dirigez la contre vous même car c'est cela la vraie cause votre propre choix de vie. Nous sommes des victimes entraînée malgré nous dans votre guerre.
Alors oui j'adorais ce mec qu'il était mais je ne savais pas à ce moment là que c'était du au pétards. Comment pouvais je savoir que sa personnalité était tronquée? Pour autant je ne souhaite pas qu'il replonge pour avoir la paix se serait égoïste et se serait tout sauf de l'amour.

Je préfère qu'il s'en sorte même si cela me coûte mon couple par contre je ne souhaite pas c'est que sa guérison passe par ma destruction psychologique.

Courage et force à tous ceux qui subissent par amour
Pardonnez moi si j'ai été un peu fort dans mes propos mais je suis épuisée de tout ça.

Belle journée à tous

Tornade4812 - 02/11/2023 à 18h15

Bonsoir,

Je vais être aussi suggestive que Punaise l'est. Punaise, nous n'avons pas les réactions de votre entourage concernant votre arrêt du cannabis, nous ne savons pas si vous êtes dans un déni. Comme vous ne pouvez suggérer que nous sommes la cause de la prise de cannabis de nos compagnons.
C'est violent comme suggestion...
D'ailleurs, quel intérêt de venir sur ce fil alors que vous glorifiez le cannabis...

Quand j'ai commencé à sortir avec mon compagnon, je ne savais pas qu'il fumait et surtout je croyais sur parole que ce n'était que qqch d'isolé. Le mensonge va peut-être de concert avec la drogue. La honte de décevoir etc...
A part l'inquiétude pour sa santé, je m'en fichais qu'il fume du moment que ça ne rejaillisse pas sur nous!!!!!!

Nous sommes assez nombreux en témoignages d'entourage à décrire les mêmes troubles pour que cela ne soit pas remis en cause par qqn sur ce fil.
Il y a de tout. Peut-être que certaines personnes gèrent leur consommation et sont les mêmes sous perfusion quotidienne de drogue ou sans...

Mais ce n'est pas le cas ici de la majorité et l'entourage en souffre, ça, c'est un point commun.

Bravo à tous les gens qui essaient d'arrêter, vous faites preuve d'un grand courage.
Courage à ceux qui endurent les sautes d'humeur, les chgts de personnalité sans aide. Sans remise en question, sans lucidité.
C'est simple de dire, partez sur un forum. La réalité est plus compliquée.

Bonne soirée





Moderateur - 03/11/2023 à 09h23

Bonjour Tornade4812,

Votre message a attiré mon attention sur celui de Punaise et après relecture j'ai décidé de le retirer du fil de discussion.

Dans le contexte de ce fil de discussion il défend un point de vue hors de propos, ce qui le rend inutilement agressif et ne vous aide en rien. Ce n'est pas l'objectif de ces forums.

Avec toutes nos excuses à toutes et tous pour ce désagrément.

Cordialement,

le modérateur.

Tornade4812 - 03/11/2023 à 12h12

Bonjour Modérateur,

Merci pour votre attention sincère.
Je vais être encore cynique. Les mots de Punaise me sont familiers et le sont sûrement de nombreuses ou nombreux compagnons de drogués en manque.

"T'es-tu posé(e) la question de savoir pourquoi j'ai envie de me droguer? Tu ne te sens pas responsable?"

Alors, j'entends les personne qui me disent, n'écoute pas, c'est le manque qui lui fait dire n'importe quoi. Ou...madame, tous les drogués ne disent pas ce genre de choses, peut-être que votre relation n'est pas saine à la base...(lol... même des modérateurs de ces forums le disent comme s'ils sous-estimaient les effets de la drogue sur ces personnes).
Pour le moment, tous les gens dépendants au cannabis que je connais ont eu des comportements agressifs dans leurs périodes de manque et malheureusement, j'en connais un paquet parce que l'usage de cannabis et ses effets de dépendance sont continuellement sous-estimés.


J'ai bien conscience que face à qqn qui est dans le déni, la seule solution est de se barrer.
Mais ça fait du bien de ne pas se sentir seule. De ne pas halluciner. Parce que ce n'est pas facile de raconter cela à son entourage qui parfois, ne connait pas du tout cette drogue et ses effets.

Toutes mes pensées à Clairdelune et Hakma.
Merci au moderateur
Aussi belle journée qu'elle puisse être

Hakma - 03/11/2023 à 15h01

Bonjours à tous , encore merci à tous de participer à cet discussion, sa m'aide beaucoup. Aujourd'hui est mon 4 ème jour de sevrage et tout va bien plus de saut d'humeur comme par le passé, la journée au travail je ne ressent pas l'envie et même après le travail je n'ai plus envie ou du moins sa ne m'attire plus mais le manque ce fait quand même ressentir . Et pour rester dans le sujet , ma femme est très contente du déroulé plus de nervosité excessive du au cannabis mais de base je suis quelqu'un de très nerveux et le cannabis m'a beaucoup aidé. Maintenant j'essaie de le gérer autrement en allant marcher ou juste aller chez mes parents LOL. J'ai quand même pris RDV chez un professionnel pour être suivi parce que je ne veut pas re plonger . Le soir reste encore un peu difficile pour m'endormir mais une connaissance m'a donné du lysanxia sa aide à dormir . Voilà tout je vous dit certainement à demain .
Et courage à tous que sa soit les personne qu'il veulent arrêter et le personne qui subise l'arrêt de leur conjoint ou proche .
Merci encore à vous tous sa m'aide beaucoup .

Hakma - 03/11/2023 à 17h54

Tornade4812 si tu a besoin d'aide je suis là . Je pense que la meilleur solution c'est un professionnel . Courage

Clairdelune - 03/11/2023 à 19h36

Bonsoir à tous.

Un grand MERCI à tornade4812, ça fait un bien fou d'être entourer de personnes qui comprennent se qu'on subis ce qu'on traverse.

MERCI d'avoir remis punaise à sa place. Il est clair qu'on ne vient pas sur ce forum pour entendre les mêmes absurdités qui nous sont servit à toutes les sauces dans notre quotidien avec nos conjoint en sevrage.

Plus j'échange avec vous tous et moins je me sens seule et cela n'a pas de prix.

Hakma c'est génial j'admire tes efforts. Je suis sur que ta femme est fier de toi. Ça fait du bien de voir que certaine personne on l'intelligence de demander de l aide. Ce n'est pas une marque de faiblesse que de se faire suivre au contraire c'est une marque de courage et de respect pour ses proches. Bravo poursuivez vos efforts vous serez bientôt un homme libre et heureux.

Mille merci à tous
Belle soirée

Tornade4812 - 03/11/2023 à 19h39

Bonsoir Hakma,

Je tenais à vous féliciter. Parce que j'ai eu des propos durs et généralistes.
Et vous voir si lucide fait du bien, ça réconcilie avec l'être humain. Vous semblez bien être lucide sur le fait que oui, tout cela peut engendrer chez vous une irritabilité excessive et vous ne semblez pas vous laisser emporter par ce démon en rejetant votre partenaire, en la tenant pour responsable. Je ne sais ce qui fait la différence. La lucidité, un attachement sincère,

Quoiqu'il se passe, vous êtes courageux et c'est génial ce que vous faites. Un jour après l'autre.

Bonne soirée

Hakma - 06/11/2023 à 15h03

Bonjours Clairdelune et Tornade4812 , cela fait une semaine est tout se passe bien même si le soir pour dormir reste encore un peu dur pas pour m'endormir mais les nuits sont différentes. J'arrive à rester avec des personnes qui fume devant moi sans avoir l'envie, car comme vous avez remarqué je suis déterminé à passez outre cet fichu drogue , si j'y arrive ce que le corp humain peux y résister. J'ai RDV cet après-midi avec mon médecin traitant pour en discuter et voir ce que je peux mettre en place pour avancé encore mieux . Par contre le fait d'avoir arrêter le joint m'a fait augmenté ma consommation de cigarette , j'espère dans un futur proche m'en débarrasser aussi .

Encore merci à vous pour vos encouragements .
Clairdelune j'espère qu'il va réussir à s'adoucir surtout avec vous et Tornade4812 courage le temps fera bien les choses . A très vite

Clairdelune - 07/11/2023 à 08h16

Bonjour à tous,

toutes mes félicitations à toi HAKMA, bravo, tu est formidable continue tes efforts je suis sur qu'une vie meilleure t'attends sans cette foutu drogue.

pour la cigarette pour l'instant ce n'est pas grave chaque chose en son temps il faut savoir procéder par étape pour réussir.

pas comme mon conjoint qui décide de tout faire en même temps, la cigarette, le cannabis et comme si c'était pas suffisant il vient de démissionner.

je viens de comprendre qu'il n'y a aucune chance qu'on s'en sorte. mon couple est fichu et je dois en faire le deuil.

hier a bout de force, je ne dors plus depuis des semaines, je fais un dernier effort je lui écris une lettre me disant que cela le touchera plus et il prendra du recul avant de me répondre.

en effet cette lettre la touché et il m'a répondu par texto "tu as raison, on va tout reprendre à zero je te promets". je suis donc rentrée le coeur un peu plus léger me disant qu'enfin j'avais été entedu et comprise.

mais non, il n'est rentré qu'a 20h30 car il est passé chez son frere et finalement il était tellement bien qu'il est resté diner la bas.

en rentrant il me dit qu'il a passé un très bon moments a rigoler. j'avoue que ca ma fait du mal. car pour ma part j'ai le droit qu'a un mec dépressif qui me reproche d'exister à longueur de journée.

je lui ai dit que j'étais contente pour lui et que je donnerai tout pour qu'il soit comme ca avec moi aussi. c'était la phrase de trop encore une fois j'aurai dû fermer ma gueule comme il me dit en ce moment.

s'en est suivi des horreurs, s'il ris avec sa famille c'est pour pas les risquer de s'embrouiller avec eux et se retrouver seul (sous entendu toi je m'en fou de te perdre),

que s'il fuyait la maison c'est à cause de moi qui suis pas capable de faire l'effort d'être docile et silencieuse le temps que ces crises passent,

que si cétait là tout l'amour que j'étais capable d'offrir qu'il préférait de loin se barrer et me laissé pleurer toute seule comme ça je comprendrais ce que c'est que la vie sans lui,

que la veille il m'avait jeter un calendrier dans le visage et que je le méritai bien puisque tout ce qui sort de ma bouche c'est de la merde, qu'en fin de compte il vient de découvrir que je ne suis pas intelligente mais très bête puisque je ne comprends pas que pour que ca aille mieux je dois la fermer.


j'essai de comprendre ce que je fais de mal, a l'écouter je suis une horrible personne qui lui fait vivre sa pire vie, alors qu'il y a un mois encore, j'étais la meilleure femme au monde jamais il ne pourrait vire loin de moi.

c'est un traumatisme terrible que je vis, c'est tellement violent. je lui ai dit qu'il avait changé que je ne parvenais plus à le reconnaitre. cette phrase aussi j'avais pas le droit de la dire, car je l'enfonce en lui disant ça et je réouvre la porte de sa jalousie maladive, car maintenant qu'il sait que je pense qu'il a changé cela suppose que dès ce matin je vais me jeter dans le lit du premier venu.

Sur ces belles paroles il me sort je vais me coucher dans le salon, je préfère me péter le dos que de dormir dans le même lit que toi.


je pense à le quitter mais encore une fois difficile, il vit chez moi, il est dans une période difficile et il vient de quitter son travail.si je lui dit de partir je confirme ce qu'il pense de moi, je suis une fille horrible qui l'abandonne au pire moment de sa vie....

merci de m'avoir lu, et désolée de ce roman dépressif. vous êtes mon seul soutien et je vous en remercie d'avance.

que votre vie soit plus douce que la mienne, et votre couple plus durable.

Belle journée.

Hakma - 07/11/2023 à 12h39

Bonjour Clairdelune,

Je suis la femme de Hakma , tout d'abord merci à toi et tout ceux présents sur la discussion je vois que cela lui as fait beaucoup de bien , savoir que l'on est pas seul et que d'autre vive la même chose à différents degrés cela aide, que se soit à avancé ou à relativiser car le soutien sincère de personnes neutre peut apporter d'autre choses en plus du soutien de ceux qui nous connaissent et nous aime .

Je me permet de répondre à ton message qui m'as je l'avoue un peu peiné , c'est triste de vivre ça ,surtout quand ont veux aider la perssone qu'on aime .
C'est certes un mauvais passage pour lui c'est très certainement très dur et de ce que tu dit tu est la seule à subir car tu est celle qui le soutien .

De ce que tu dit après cette lettre il aurais quand même pris en considération ce que tu aurais pus lui dire ...

Mais ce qu'il traverse ne dois pas en être une excuse pour ne pas prendre en considération ce que tu ressens tu n'est pas responsable de sa vie ni de ses choix mais ce n'est que mon avis , si tu pense à le quitter c'est aussi ton droit de pas accepter d'être blessé ainsi ,mais je peux comprendre que ce soit difficile comme tu dit tu ne veux pas être celle qui l'abandon au pire moment malheureusement vous vous vivez tous les deux le pire moment...
En tout cas j'espère que tu trouveras la force ou que ton conjoint arrivera a trouver la force d'avancer et d'accepter ton soutien...

Bonne journée.

Jojodici - 18/11/2023 à 22h33

Je participe à la discussion pour dire que je reconnaît beaucoup de ce qui est écrit ici concernant le père de mon fils qui fumait du cannabis depuis longtemps. Sauf que même quand il n’était pas sevré, il avait des comportements agressifs et durs envers moi. Encore pire le matin effectivement.
Son comportement a empiré à la naissance de notre fils il y a deux ans. C’est comme si le fait de devenir père avait réveillé des traumas que même le cannabis ne suffisait plus à calmer. J’ai eu droit à des crises de parano et des crises de colère et puis presque toujours en rogne contre moi comme si j’étais la cause de tous ses problèmes. Quoique je fasse ca pouvait m’être reproché. Je marchais tt le temps sur des œufs.
Quand on a commencé à parler de séparation, il a arrêté de fumer du cannabis et a remplacé par le cbd. Pas parce qu’il a pris conscience que ca le rendait hargneux mais parce quil était persuadé que j’allais l’utiliser son addiction pour lui enlever la garde de notre fils (alors que ca n’a jamais été mon intention). Après son sevrage je n’ai pas noté de différence. Comme il n’a pas réglé ses problèmes de fond qui ont mené à son addiction, le seul arrêt du cannabis n’a pas suffit à le rendre plus équilibré.
Le fait qu’on se sépare est clairement la seule solution. J’ai fini par comprendre que je ne pouvais pas l’’aider. Il n’y a que lui qui peut résoudre le problème. Et comme il est dans le déni, il ne demandera jamais d’aide psy.
Quand je lis les autres témoignages je me sends moins seule. J’ai passé tellement de temps à me dire que j’avais un problème. Puis que lui avait un problème et que je devais être là pour l’aider.
Maintenant j’ai compris. Et si j’ai un conseil à donner, c’est de ne pas rester avec une personne addict qui ne veut pas s’en sortir, qui ne pense pas avoir besoin d’aide. Il faut fuir. J’ai mis trop de temps à m’en rendre compte mais il n’y aura pas de miracle. L’amour ne suffit pas à sauver de l’addiction.

Clairdelune - 20/11/2023 à 12h07

Bonjour à tous et à jojodici

C'est tellement triste de voir que les comportements de nos moitiés sont identiques et rassurant à la fois.

Ça permet de se rendre compte en effet que le problème vient d'eux et non de nous.

Et oui vous avez raison de dire qu'on ne les sauvera pas ils sont seuls maître de leur destin. Pour ma part après avoir supporté l'insupportable et accepté l'inacceptable tout est de nouveau calme, apaisé et agréable.

Ça m'a fait du bien de retrouver enfin l'homme que j'aime et de voir enfin le retour de l'amour dans ses yeux. Mais je viens de découvrir qu'il avait replongé ce qui explique ce regain d'intérêt pour moi et pour la vie en générale.

Du coup je ne parviens plus à me réjouir que les choses soient de nouveau comme avant car je me dis que ce n'est pas son vrai lui mais juste les effets "calmant et planant" de cette foutue drogue!

Franchement je ne sais plus quoi penser ni quoi faire. Est ce que je devrais laisser faire les choses après tout c'est sa santé et en attendant je vis mieux. Ou est ce que je devrais lui faire la morale et l'encourager à arrêter de nouveau avec le risque de vivre encore ce que je viens de traverser pendant ce mois.

Entre nous j'en suis à me dire ma santé avant la sienne car si lui a choisi cela moi je le subis j'ai rien demandé.

Je sais c horriblement égoïste mais g trop souffert je suis epuisee.

Jojodici courage, pense à toi et tes rnfants avant tout car comme tu l'as compris quoiqu'il arrive le cana passera en priorité sur tout le reste.

Bonne journée à chacun et chacune.


Tornade4812 - 16/01/2024 à 00h29

Bonsoir,

Hakma, Clairedelune, Jojodici, je venais aux nouvelles.
Je me sens seule ces temps-ci. Nous avons réservé un séjour à l'étranger de qqs jours et j'ai été angoissée de cet arrêt forcé de cannabis au lieu de profiter de l'idée de ce séjour en amoureux.

1er soir, l'enfer est arrivé. J'ai vu son regard changer, les salves de critiques, la parano...
Nous en avions parlé avant. Face à mon angoisse de vivre l'enfer, il m'avait rassurée (avec un gros pétard à la main) en me disant qu'il saurait garder sa lucidité sur le manque. Qu'il saurait que son envie de tout me mettre sur le dos serait un leurre...
Bam! L'uppercut direct. Évidemment, impossible de lui dire quoique ce soit. Juste subir.

En ce moment, la communication sereine, apaisée, ne pouvait plus se faire qu'à partir du premier pétard. Mais ensuite, tout se passait bien.
Mais cet arrêt a déclenché une agressivité massive, des bouffées manipulatoires caractéristiques de ces moments, une froideur affective..
Je suis épuisée. Ces montagnes russes, ce yoyo.
Est-ce que je fais ce qu'il faut? Est-ce que je pourrais l'aider? Comment nous aider? J'ai l'impression d'avoir dépassé ce stade. Je suis impuissante. Prise dans la machine à laver.
Si j'essaie d'apaiser les choses, je suis la frêle danseuse prise dans un champ de mines. Si je ne dis rien, il s'éloigne comme si nous n'étions plus ensemble. Si j'essaie de lui dire que ce chamboulement lui fait voir les choses sous un prisme ptetre un peu déformé, ça envenime les choses.
Si je pense à moi et vis pour moi comme ce week-end, ça m'est aussi reproché. Et ce sont les amis avec qui je passe du temps, qui sont visés par les critiques, donc moi par la même occasion.

Désolée pour ce déballage.
Je suis éreintée. J'espère vous savoir sur une bonne lancée 2024.
Bonne nuit

Jojodici - 16/01/2024 à 09h36

Bonjour Tornade4812

Je reconnais tellement ma situation dans ce que vous décrivez. L'impression d'avoir perdu ma boussole : que faire pour éviter soit de subir son addiction soit sa mauvaise humeur? Ne pas avoir d'autre choix d'en faire aussi mon problème, sans avoir pourtant aucune emprise sur ce ses problèmes car quoique je fasse ça ne marche pas. Se sentir coupable à force d'entendre des reproches et de le voir aller si mal. Avoir une impression générale d'être dans la machine à laver comme vous dites.
C'est très dur de sortir de cet état d'esprit car le quotidien partagé entretient cette prison.

Pour moi, la seule solution, quand on arrive pas à rompre définitivement les liens, c'est de faire des petits pas de cotés pour aller chercher de l'oxygène ailleurs et prendre du recul sur l'absurdité de la situation : aller voir des amis, sa famille, même si monsieur n'est pas content qu'on ait une vie à coté (car il sait que ça nous rend moins malléable), reprendre des activités pour soi, aller voir un psy qui aidera à voir la vraie réalité des choses, c'est-à-dire qu'on est manipulée
J'ai un peu évolué ces derniers mois : nous avons décidé de nous séparer il y a plus de 10 mois mais il vit encore sous mon toit depuis... J'ai la même culpabilité que vous : au début, il n'avait pas de travail. Il en a retrouvé mais il n'a pas encore trouvé de logement social et refuse d'envisager tout autre solution même temporaire. Je n'arrive pas à me résoudre à le foutre dehors. Alors qu'il est absolument odieux avec moi.
Mais j'ai quand même évolué car le gros changement, c'est que je me sens plus concernée par son problème: c'est lui qui a un problème, pas moi et il est le seul à pouvoir s'aider. Pas moi. Je ne peux pas l'aider.
Et je sais que je vais finir par arriver à couper les ponts et à ce qu'il parte.

Bref, vous n'êtes pas seule. Les conjoints d'addict (et manipulateurs) vivent tous le même enfer. Je trouve que ça aide ce forum car quand on est en huis clos, on a l'impression qu'il est un cas particulier et que nous coinjoits sommes le problème. Alors que c'est tj le même schéma.
Surtout, il faut que vous alliez chercher de l'aide pour vous. Vous ne pouvez pas l'aider mais vous pouvez vous aider vous-même à vous éloigner, à ne plus culpabiliser.

Je ne dis pas qu'il n'arrêtera jamais mais il doit le faire pour lui, par pour vous. Vivez votre vie et si jamais il arrête, tant mieux. Vous pourrez vous retrouver à ce moment-là.

Donc courage pour les addicts en sevrage, courage à leurs proches.

Tornade4812 - 16/01/2024 à 10h44

Bonjour,

Merci Jojodici, ça fait vraiment du bien de vous lire.
Je suis à la fois protégée par le fait que nous ne nous voyons qu'une semaine sur deux, l'autre semaine étant consacrée à sa fille de 17 ans (bien hermétiquement) à la fois, je m'aperçois que ça me plonge encore plus dans une détresse. Parce que l'agressivité à distance, la froideur, le manque d'intérêt ou les prises de tête sont toujours là mais par messages.

Je crois que j'ai abandonné sur le pétard depuis longtemps. C'est son problème. Mais l'absence de contrôle sur l'agressivité, la manipulation, rejaillissent sur moi. Je lui ai dit qu'il pouvait faire tout ce qu'il voulait tant que ça n'atteignait pas notre couple.

Ce que je trouve dingue, c'est que le cannabis agit sur lui comme un médicament immédiat. Sa manipulation s'en va, son empathie revient, son affection aussi.
Il a réussi à arrêter 3 mois il y a un an et demi, il a mis 3 mois à retrouver de l'affection, de la libido, une constance dans ses émotions. Loin de l'homme sous pétard, qqn de plus modéré avec un cerveau retrouvé, sans pbs de mémoire. Il était fier de lui.
Il suffit de revoir son meilleur ami, et boum.

Ça signifie qu'il peut être cet homme gentil et plus équilibré, ça me donne de l'espoir, ca m'empêche de le quitter.
Mais oui, ces dernières semaines, je pense à la quitter. Je me sens encore trop seule, pas du tout assez accompagnée. Ma famille est loin. Mes amis sont en couple avec une famille, ou loin.
Il faut que je me fasse aider.

Merci pour votre écoute ou lecture.
Bonne journée

Hakma - 16/01/2024 à 11h07

Bonjour tout le monde j'ai arrêter le shit depuis début novembre est tout va bien . Je fume de temps en temps un joint d'herbe mais j'ai plus cet dépendance ni manque et tout va bien . C'est vraiment dans la tête. Courage à vous

Tornade4812 - 18/01/2024 à 07h18

Bonjour,

Après 10 jours d'enfer, mon compagnon a élevé sa méchanceté d'un cran. J'ai tout tenté, y compris de lui dire que c'était le manque qui parlait, qu'il fallait qu'il fasse confiance à notre relation, à son amour pour moi.

Bien sûr, ce n'est pas dû à l'arrêt du pétard. S'il fumait ces derniers mois comme un porc, c'est à cause de moi. Il est malheureux depuis deux ans avec moi, il ne se sent pas bien avec moi.
Il fumé depuis l'âge de 20 ans, il en a 53.
Tout est horrible en moi, il m'a dit des choses hallucinantes, et voyant que je me défendais, a haussé la cruauté, le manque d'empathie. Pour finir par demander un break, parler de désamour. Tout en me disant que tout était à cause de moi. Parce que je faisais ci ou ça.

J'ai dit stop. J'ai l'impression qu'il cherchait à jouer avec mes limites. Voir à quel point il pouvait me faire du mal. Il s'est excusé de certaines phrases cruelles. Mais, il a atteint mes limites, il m'a plongée dans une insécurité telle que j'ai eu l'impression qu'il ne m'aimait plus.
Une haine de moi.
Une colère, une violence.
Et moi, essayant de me défendre devant ses attaques.
L'enfer.

Le manque ne dure pas qqs jours. Il peut durer des semaines voire mois chez qqn qui fume depuis des décennies.
Mais est-ce que cela excuse tout?
Soutenir qqn qui est dans le déni et qui se persuade que ce n'est pas le manque, que je suis la personne à écraser, éjecter...dans le milieu pro, les gens qui l'entourent ont passé une semaine d'enfer eux aussi.

J'abandonne. Je suis épuisée. Et je n'ai que mes yeux pour pleurer parce que je pars en ayant ses mots qui résonnent dans ma tête.

Jojodici - 09/02/2024 à 21h37

Bonjour Tornade 4812, je venais aux nouvelles? Avez-vous pu prendre un peu de distance?

Tornade4812 - 12/02/2024 à 09h04

Bonjour,

Le break a ceci de bon que oui, la distance permet de raisonner. De sortir d'une culpabilité ou de la violence des paroles.
J'ai de rares contacts avec mon compagnon qui a réussi à me demander une coupure, dans l'apaisement, mais en étant toujours ensemble. Pour arrêter de fumer et consolider cela. Et visiblement pour réfléchir parce que l'arrêt de la substance remet tout en cause, y compris ses sentiments pour moi.

Je ne sais pas s'il se rend compte de la violence créée par le manque. Il rejette toujours la faute sur le monde entier y compris moi. Mais visiblement, il tient le coup et a arrêté maintenant depuis presque 3 semaines. Avec tous les symptômes d'insomnie, d'angoisse, de parano...

Je me sens légère loin de cette agressivité au quotidien, je me suffis à moi-même, suis indépendante donc si cela se termine, je ne serais pas au 36eme dessous sachant que tous ses mots, s'il les pense, je ne perds rien!!! Je suis aussi actrice de cette potentielle décision.

Mais, je me demande qui est mon compagnon et si tous ses sentiments n'étaient qu'une illusion créée par le pétard. Il a une haine, une parano, une intolérance dirigées contre moi.
Parfois, des questions me traversent... Et s'il augmentait sa consommation effectivement pour supporter ma présence? Le contact physique avec moi? Ce serait terrible...
Je ne sais plus ce qui a été vrai ou pas.

Et vous, Jojodici, êtes-vous toujours sous le même toit que votre ex?
Est-il toujours odieux?

Bien à vous Jojodici.
Une pensée pour Clairedelune en espérant que tout se passe bien pour elle.

Bonne journée

KATE75 - 12/02/2024 à 15h52

Bonjour à tous
ça me fait beaucoup de bien de lire vos témoignages qui me font me sentir un peu moins seule.
En effet, j ai connu mon compagnon il a bientôt un an : un amour fait 'homme , hyper attentionné, câlin , hyper sensuel et affectueux mais dépendant au cannabis; Au début il y a eu quelques crises liés au sevrage du matin car après une longue nuit sans fumette le sevrage commence et l agressivité arrive puis ces crises sont devenues récurrentes , car il a voulu diminuer le cannabis .
Nos premières vacances d'été ont été atroces : un jour sur 2 normal en alternance avec l enfer
Il a donc essayé de ne plus en prendre du tout et il est devenu adorable mais malheureusement il a recommencé d'en prendre ponctuellement généralement en début de week-end et là patatras , les dimanches sont devenus un véritable enfer car c'est à ce moment là que l'agressivité du sevrage apparaissait de nouveau avec beaucoup de violences verbales et même parfois physiques;
On se sent très démunie car quand la personne redevient normale, elle est très gentille, se sent coupable et déborde de gentillesse , c'est le triangle de Karpman tant décrit par les psychologues, mais nous les non fumeuses on est désemparée, hyper triste.
Je lui ai conseillé maintes fois de consulter un addictologue pour se faire aider mais il n a pas donné suite
j'ai appelé également une fois la police par peur et il va, à cause de moi, devoir se rendre au tribunal pour violences conjugales, je ne voulais pas en arriver là ? je n ai porté plainte mais mon signalement a déclenché une procédure à son encontre.
En bref , je suis décidée à arrêter cette relation malgré mes sentiments pour lui car la drogue est plus forte que moi et que je n ai pas à subir cet enfer , ces dimanches d'horreur, ces chaud /froid constants , ce Dr Jekyll et Mister Hyde qui déstabilisent et peuvent mener à une dépression ....

Veilleuse89 - 12/02/2024 à 20h55

Je reconnais beaucoup mon compagnon dans vos témoignages. İl fume tabac + cannabis depuis plus de 30 ans (commencé à 14 ans, il va sur ses 46).
İl parle régulièrement d'arrêter ou du moins de diminuer sa conso. Ça le travaille, je l'encourage dans ce sens quand il en parle. Mais il persiste à vouloir arrêter sans aide, persuadé qu'il est que c'est "juste une question de volonté".

Quand il est privé de substances lors de certaines fins de mois difficiles, ça n'est plus le même homme. İl ne dort plus, ne parle pas, ne tolère pas que je le touche, m'envoie chier, devient méchant... Parfois, j'arrive à le prendre avec philosophie. Parfois, suivant mon état de fatigue, je craque et je l'envoie balader propre et net.

İl a conscience de m'en faire voir de toutes les couleurs par moments. Je sais qu'il en a honte. Je l'aime profondément, et il le sait. İl a confiance, il sait que je n'ai pas l'intention de le lâcher. Et en même temps, il a honte de ce qu'il a pu me mettre dans les dents parfois.

Pour le moment, je tiens. Et je peux tenir encore longtemps je pense. Me renseigner sur le fonctionnement des addictions et leur effet sur le cerveau m'aide beaucoup.

Force à vous tous qui encaissez par amour ❤️

Jojodici - 20/02/2024 à 12h30

Bonjour à toutes/tous,

Merci Tornade, de prendre de mes nouvelles, je suis toujours sous le même toit et il est toujours odieux mais il a enfin trouvé un logement. En principe, le déménagement est proche. Je n'ose y croire même si j'ai mis en suspens, pour l'instant, la procédure pour le faire expulser que je m'étais résignée à enclencher. Je vous tiendrai au courant.
Je suis contente d'apprendre que vous avez réussi à trouver un peu de distance et j'espère que cela restera comme ça. Une chose est sure, il ne consomme pas pour réussir à supporter votre présence, il consomme parce qu'il a un manque/déséquilibre affectif qui existe depuis toujours (bien avant vous) et qui le fait aller vers l'addiction.
Et s'il est cruel avec vous, ce n'est pas parce que vous êtes insupportable, c'est parce qu'il attend de vous que vous le guérissiez (ce qui ne peut pas arriver puisque ses maux sont plus anciens que vous) et parce que c'est plus facile de vous détester que se détester soi-même.

Ma propre expérience et tous les témoignages que j'entends me font être convaincue que la meilleure aide qu'on peut lui apporter, c'est de se barrer : tant qu'une autre personne le verra comme une victime qui a besoin son aide et de son amour pour s'en sortir, il ne pourra pas affronter la réalité de son addiction. Il attendra de nous que nous le guérissions par notre amour, tout en nous détestant de ne pas y arriver.

Kate75, bienvenue sur ce fil. Voir que votre expérience est en fait quelque chose de systématique dans les couples avec un addict, cela aide beaucoup à réaliser le problème mais aussi à voir que vous n'êtes pas la solution au problème.
Il est vraiment important, pour briser la "prison", de faire intervenir des tiers (en parlant à des amis, de la famille, à un psy, un avocat, etc.) et même la police, même si vous n'avez pas choisi ça. Les victimes de violences conjugales nie souvent la gravité de leur situation car ça la rend plus supportable. A partir du moment où vous avez eu peur pour vous, c'est justement le rôle de la police de vous protéger. Car c'est très dur de s'en sortir seule.
On relativise, on culpabilise ("mais il souffre tellement comparé à moi", "je dois le protéger car il est fragile", "il va réaliser tout seul qu'il va trop loin", "c'est à moi de faire des efforts car je suis plus solide" etc). Je sais car j'ai les mêmes réflexes de vous vouloir le protéger et de prendre sur moi.

Veuilleuse89, bienvenue à vous aussi. Je vous souhaite le même chemin vers l'indépendance. Le plus grand piège, c'est de confondre amour et aide : ce n'est pas parce que vous l'aimez que vous pourrez l'aider.
Bon courage.

Et donnez toutes de vos nouvelles

Profil supprimé - 21/02/2024 à 00h31

Bonjour,

je trouve votre discussion très intéressante, j'ai l'impression que dans l'ensemble vous avez à cœur de soutenir vos compagnons mais que vous n'êtes pas prêtes à vous sacrifier. J'ai envie d'abonder dans ce sens : rien ne légitime la violence, pas plus une drogue que le sevrage d'une drogue. Si le sevrage entraîne de l'irritabilité voir de l'agressivité, le fait de ne pas le reconnaître, de mettre la responsabilité sur l'autre, de pas être capable de se remettre en question, ça, c'est probablement pas l'effet du manque de cannabis à mon avis mais un trait de personnalité qui se trouve exacerbé par le manque.
Il y a aussi cette phrase qui me fait réagir :

"j'ai appelé également une fois la police par peur et il va, à cause de moi, devoir se rendre au tribunal pour violences conjugales, je ne voulais pas en arriver là"

En fait c'est sa responsabilité de ne pas décharger tout son mal être sur toi, de ne pas te faire peur, de ne pas te violenter, et ça n'est pas de ta faute s'il se comporte de façon irresponsable.
Toi, tu as la responsabilité d'assurer ta sécurité, ce que tu as fait en demandant de l'aide, et c'est dommage que tu culpabilises pour ça !

Protégez vous, prenez de la distance si c'est nécessaire, mieux vaut effectivement sacrifier son couple que sa sécurité ou sa santé mentale. Une prise de distance pourrait d'ailleurs aussi bien sauver un couple en évitant des clashs ou débordements. En tous cas je ne vois pas en quoi servir de souffre douleur aiderait quelqu'un à gérer ses émotions, se responsabiliser, reprendre le contrôle... C'est quand même un peu ça qu'on cherche quand on veut se libérer d'une drogue, en plus de préserver sa santé, ne plus être dépendant : être+ autonome....
.
Aussi j'ai envie d'amener un peu de nuance sur les questions d'effet du cannabis/ sevrage sur la personnalité: ça joue mais ça ne fait pas tout non plus, je vois bien que c'est intense là mais les gens qui consomment des drogues ne sont pas la drogue qu'ils consomment.

Je vous souhaite de belles éclaircies après l'orage.


Pepite - 22/02/2024 à 14h46

Bonjour,

Je partage avec vous quelques passages du dossier "Addiction, le désordre du siècle". CNRS, carnets de science. Très intéressant.

L'addiction désigne tous les troubles du contrôle de nos usages - de la consommation de cocaïne à celle du like ou de cigarettes.

Notre société engendre et favorise les addictions tout en prétendant les contrôler.

Nos fragilités face aux addictions sont complexes et difficiles à saisir.

Chaque produit, chaque expérience va modeler notre cerveau.

L'addiction à la nicotine intègre une composante sociale très forte.

L'addiction est une rencontre entre une individualité biologique, génétique, neurologique et un environnement.

Forme d'automédication.

Aider une personne alcoolo dépendante à améliorer la qualité de son sommeil, à réduire son anxiété, c'est un pas pour l'aider dans l'abstinence.

La nicotine induit de l'anxiété.

Le tabac a un pouvoir addictogène plus fort que la cocaïne. Sa toxicité engendre des maladies graves. Le tabac est perçu comme à moindre risque parce qu'il ne va pas désocialiser son consommateur.

L'addiction n'est pas gravée dans notre cerveau.

On observe que lorsqu'une personne addict se persuade qu'elle est atteinte d'une maladie chronique du cerveau, cela peut la conduire à baisser les bras face à son addiction.

En examinant le cerveau d'une personne, on ne sait pas si elle souffre ou non d'une addiction.

L'addiction sans substance reconnue pour les jeux d'argent et les jeux vidéos sera rejoint par celle des réseaux sociaux, sites pornos, aliments hyperpalatables ou riches en sucre ajouté...

Stigmatisation, discrimination de la part de la société.

La motivation personnelle de s'en sortir joue un rôle essentiel dans le rétablissement.

Plus les personnes ont de sources de plaisir et de gratification, moins elles sont susceptibles de développer une addiction.

Coût social en 2019 selon l'OFDT :
Tabac, 156 milliards.
L'alcool, 102 milliards.
Drogues illicites, 7.7 milliards.

Lalla - 08/03/2024 à 00h39

Bonsoir,

Ça me fait tellement de bien de vous lire et en même temps ça m'effraie tellement ! Mais je me sent tellement moins seule.
Déjà j'espère que tout le monde a réussi a trouver la solution et la paix dans sont foyer!
Je souhaite aider mon frère qui vie chez moi il a 22 ans nous avons perdu notre mère il y a bientôt 3 ans et j'ai servi un peut de tampon, il fume du cannabis depuis sont adolescence, moi j'étais fumeuse festive il y a une soirée je tire sur un joint comme on peut prendre un verre à lapero, je n'ai donc jamais pris le fait que mon frère fume comme quelque chose de grave, sauf que depuis qu'il vie chez moi je me rend compte que c'est une réelle souci il a une vrai addiction et ça le met vraiment en souffrance j'ai essayé de l'aider, mais à chaque fois il reprend, je l'ai surpris toute a l'heure je lui dit qu'il ai hors de question que sa sente le cannabis sous mon toit que je ne souhaite pas le démocratisé j'ai un enfant, et la je vais sur la balcon il fume encore... je suis un peut désemparé nous avons eu une discussion, je souhaite nous faire aider de professionnel cette fois, il est jeune il n'a que 22 ans quand je voie les témoignages de certain d'entre vous qui subissent des mari à 30 ans d'addiction j'ai de réelle sueur. Pour celle qui on aider des conjoint ou membre comment avez vous enmener le sujet d'un suivi professionnel? Je ne sait jamais comment m'y prendre c'est mon frère je ne veux pas prendre un rôle de "parents" mais je ne veux pas non plus le laisser seule face à son addiction.
Merci d'avance pour vos réponses

Jojodici - 08/03/2024 à 10h57

Bonjour Lalla,

C'est difficile car vous ne pouvez pas faire la démarche à sa place mais vous ne voulez pas rester là rien faire.

Je suis d'avis qu'il est contre-productif de trop se démener pour aider une personne addicte, qui ne demande pas réellement de l'aide, car j'ai l'impression que cela diminue encore plus l'estime de soi de la personne concernée.

Je vous conseillerai de lui dire qu'il est adulte et responsable de sa vie. Que pour autant, son addiction est comme une maladie et qu'il doit être accompagné par un professionnel pour guérir de cette addiction (et l'aider à traverser son deuil avec d'autres "outils"blunk.

Vous pouvez aussi lui proposer de l'aider à trouver un psychologue (ou un médecin ou une association locale) et vous le laissez ensuite prendre les choses en main.

Quant à vous, je vous invite fortement à prendre aussi rdv chez un psy pour vous aider à trouver et garder la bonne distance et glaner quelques conseils (par exemple, en vous donnant les coordonnées des structures locales qui sont dédiées à l'aide au sevrage s'il y en a).

Bon courage

Lalla - 11/03/2024 à 21h11

Merci jojodici pour votre réponse,

Effectivement, c'est pas la première fois que je me démène que je me fait du soucis, et au final je n'ose pas forcément aller jusqu'au bout par peur pour lui, pour notre relation etc... .

J'ai pris un rendez-vous avec une association, pour moi et tant que proche je lui ai demandé de m'accompagner, il pourra si il le souhaite prendre rendez vous pour lui et faire j'espère faire la démarche.

En tout cas merci infiniment pour votre retours

Tornade4812 - 11/04/2024 à 22h54

Bonsoir à vous toutes et tous,

Je me rends compte que je n'avais pas répondu. J'ai pu prendre de la distance. Distance pendant laquelle mon compagnon s'est sevré. Après maints échanges agressifs, où tout et surtout n'importe quoi ont été énoncés. Le manque leur fait dire des choses insupportables.
Et j'avoue avoir presque cru toutes ces paroles. L'expérience, l'âge m'ont permis de prendre du recul, la raison m'a permis de me dire que tout cela était factice.
Je suis assez indépendante donc ce break m'a été bénéfique. Plus d'agression au quotidien, pas de paranoïa...

Au bout de 2 mois, nous avons repris contact. Un autre homme. Une stabilité émotionnelle. Des moments intimes où il y a un partage, des discussions où des avis différents n'aboutissent pas à de l'intolérance, des matins heureux. Tout cela après un combat contre la déprime, les matins taciturnes, l'agressivité dus au manque du cannabis.
Au travail, avec ses proches, tout le monde a subi cette violence et cette noirceur sans savoir de quoi il retournait!!!

Tout se passait bien. Il y a eu le petit pétard avec son copain fumeur en semaine en me disant, je contrôle, ne me mets pas la pression, ça reste ponctuel. OK. (Pourtant, je l'ai vécu un nb incalculable de fois!!!!). Plusieurs semaines, ça n'a été que 1 pétard une fois ponctuellement avec son pote.

Ce soir, je m'aperçois qu'il en a ramené chez lui. Pour se détendre.
"Mais non, je ne compte pas retomber dedans". Je suis arrivée chez lui, j'ai tout de suite capté ses yeux défoncés. Il voit que ça me fait paniquer, que j'ai peur que ça aille sur un terrain glissant, il me rassure.
A 23h, "je m'absente". Et il va s'en refumer un.



J'ai pété un câble. Je peux tout à fait concevoir que je n'ai pas la bonne attitude. Mais, à quel moment, un gars dépendant au cannabis, soit disant sevré, va refumer après avoir eu une discussion sur le fait de refumer?
"J'ai arrêté de fumer" avec presque un pétard dans la main.
Expliquez-moi!!!!!!!!!!!! Y a un truc dans mon cerveau qui ne comprend pas.

Pendant cette période de manque, il m'a reproché de ne pas le soutenir dans sa démarche, de ne pas lui dire, tiens bon (je lui disais que je ne pourrais pas revivre ça).

Il est suivi. Mais je ne suis pas pro. Je ne sais pas quelle attitude je devrais avoir. Et, ce que je souhaite est-il important? Ce que je vis? Ou je dois mettre tout ça en sourdine et juste entourer, dire amen, ne pas mettre la pression en le revoyant augmenter subrepticement la consommation?

Je suis l'empêcheuse de tourner en rond. Mais les effets retombent sur moi alors je dois faire quoi???
Pour l'instant, ce petit pétard avec son copain n'avait aucune incidence sur son humeur. Mais je ne veux pas revivre cette instabilité. Impossible. Je ne peux pas.
Et visiblement, ça ne lui fait ni chaud ni froid.
Ou alors, je ne lui fais pas assez confiance. Et cette pression va accélérer sa retombée dedans.
Je suis perdue.

Désolée...je craque ce soir...

Tornade4812 - 11/04/2024 à 23h03

Jojodici, pardon de ne pas avoir glissé de demandes de nouvelles.
Et d'ailleurs, tous ici sur ce forum, n'hésitez pas à donner de vos nouvelles, bonnes ou moins bonnes.
Ça fait du bien de vous lire.
Je ne connais personne dans mon entourage qui connaisse ces pbs.
Si cela n'avait aucune incidence sur la personnalité de mon compagnon et notre relation, je mon foutrais totalement. Sa santé est son affaire d'adulte.
Mais que croire dans tout cela...
Peut-on passer de la dépendance à une conso réellement gérée ?
Je suis peut-etre bête de ne pas y croire. Peut-etre que mon expérience avec lui m'empêche d'être confiante.

Delsie - 08/09/2024 à 04h12

Bonjour, je vis avec mon compagnon depuis 15 ans et nous avons un enfant de 8 ans. Mon conjoint fume depuis l'adolescence et il a maintenant plus de 40 ans. J'ai bossé dans un service daddictologie pendant 9 ans, au moment où nous nous sommes mis en couple. Et notre vie quotidienne est rythmée par ses changements d'humeur. Par les conflits avec les autres aussi. Avant d'avoir un enfant nous nous sommes séparés à plusieurs reprises, et nous étions locataires donc on pouvait facilement se séparer pour avoir chacun notre logement. Puis revenir ensemble. Maintenant nous avons notre maison, nos boulots et notre enfant. La plupart du temps ça va bien. Mais depuis cet été c'est compliqué et je me sens coincée. Il a eu une altercation avec le voisin et il a été très agressif. Il s'est alors dit que ça ne pouvait plus durer et il a décidé d'arrêter de fumer. Il n'a pas voulu consulter mes anciens collègues addictologues mais son médecin traitant. Il alterne entre cannabis le week-end, lexomil la semaine, enfin je crois. Et ce week-end c'est l'enfer il est de plus en plus con. Encore une altercation avec un riverain où il a gardé son calme mais au retour je me suis tout pris : ils sont tous cons ici, je suis la cible, il faut vendre la maison et quitter le département sinon je vais me suicider... Bref j'en peux plus. Si quelqu'un a une idée...

charlotte670 - 08/09/2024 à 19h12

Bonsoir,
J’ai lu tous vos témoignages et ça me rassure de savoir que je ne suis pas la seule à vivre ça. Mon mari a 27 ans et fume du canabis depuis ses 13 ans. Il n’a pas encore de revenus c moi qui le soutient financièrement mais je n’ai pas un gros salaire. il me demande de l’argent pour qu’il acheter du tabac et du cannabis mais les temps sont dur je n’ai pas trop d’argent il le sait mais il insiste s’énerve me dit que je ne veux pas l’aider que c’est un besoin, il m’insulte. Je fini par céder car je ne le reconnais plus. Je commence à penser à divorcer. Il me dit que quand je l’ai connu il fumait et que donc je dois l’accepter comme il est. Mais la situation me fait souffrir il dit que je suis égoïste. Je ne sais pas quoi faire. Il dit que s’il veut arrêter il arrêtera tout seul mais que pour l’instant il en a pas envie.

Mims-69 - 03/10/2024 à 19h41

Bonjour,
Je suis vraiment démunie mon compagnons et père de mes deux filles avait arrêter de fumer après que nous ayons passés de grosses difficultés dû je pense en partie à sa consommation .

Il était devenu très agressif et je ne savais plus sur quel pied danser , nous nous sommes séparés pendant un moment et il m’avait promis de faire de efforts .

Il ne fumait plus que le week end j’arrivais à accepter car je me disait que la consommation de cannabis avait déjà pas mal diminué .

Il a perdu son permis et son emploi car en se faisant contrôlé sur la route il avait un taux de thc supérieur à la norme. ( il était chauffeur)

Je l’ai beaucoup soutenu suite à la perte de son emploi et de son permis il avait décidé d’arrêter complètement De fumer.

Ce week end son cousin est resté chez nous et je les ai retrouvés tous les deux avec les yeux rouges il a commencé à nier mais j’étais déterminé et il m’a avoué qu’il avait fumé un joint .

Aujourd’hui nous sommes en pleine semaine et j’ai senti l’odeur dans une chambre je lui ai d’abord demandé s’il en vaut racheter il a nier en fouillant d’où venir l’odeur j’en ai retrouvé il en a racheté et il m’a encore mentis dans les yeux en me disant que sa appartenait à son cousin mais je ne le croit plus je ne sais plus comment l’aider ..

nous avons eu une grosse dispute je ne comprend pas cette addiction il a tout pour être heureux je ne sais pas quoi faire pour l’aider il refuse de voir un psy.

Je voudrais juste qu’il soit en bonne santé pour voir nos filles grandir il ne se nourrit pas bien ne dort pas la nuit il se couche tard et se lève tard n’a plus de permis plus de travail et je ne veux pas subir ses changement d’humeurs.

Si vous avez des idées pour que je puisse lui faire prendre conscience ?

SoleilBrumeux - 18/11/2024 à 00h34

Bonjour,

Je vous lis, suis emue… Je vis depuis plus de 20 ans cet enfer parsemé de moments merveilleux, avec un amoureux qui fume depuis presque 30 ans…

J’aime mon mari. à la folie… Je n’ai jamais cessé de l’aimer. Je l’aime toujours. C’est un homme doux, d’une grande sensibilité. Il me fait rire. Il me connaît si bien. J’ai toujours pensé que ce que l’on vivait était à part. On partage une forme de folie. Une magnifique folie. À deux, on est plein de projets, d’espoir, de courage aussi.

Et pourtant, c’est allé si loin…
Je suis quelqu’un de rayonnant, de lumineux… Je suis de nature confiante et pleine de solidités… Il m’aime pour ça.
J’ai tellement lutté pour ne pas m’éteindre. Pour ne pas le laisser m’etouffer…
J’ai mis du temps à voir. La manipulation, la violence psychologique, le jalousie…
Il y avait des moments si doux entre deux…
J’ai mis du temps à démêler ce qui était pertinent ou pas dans ses reproches.
J’ai mis encore plus de temps à comprendre que le canabis était l’explication centrale. Et encore… Je ne sais toujours pas en fait… Qu’est-ce qui fait de lui ce qu’il est ? À quel point le canabis le transforme-t-il ? Je l’ai toujours connu fumeur.

Je vis dans une intranquilité permanente. Je suis devenue très douée pour détecter les moments où ça va être difficile… Je suis en vigilance au quotidien.

Tant que nous avons été juste nous deux, ça se gérait.
Puis il y a eu les enfants. Et tout s’est accéléré. Les crises, le stress, et pour moi : l’impossibilité de fuir, la fatigue pour tout gérer et tenter de maintenir un semblant de normalité sous notre toit…

Aujourd’hui, j’ai décidé de sauver ma peau, et celle de nos petits… Quand on s’est séparé, mon garçon m’a dit « Maman, c’est grave si je me sens mieux sans papa ? Je me sens tellement plus tranquille, mais il me manque quand même »…
Je pleure en vous l'écrivant… Parce que mon homme est le papa le plus extraordinaire qui soit, tout le monde vous le dirait. Mais seulement quand il a fumé et est détendu… Et tout le monde ne le connaît pas lorsqu’il nous fait vivre l’homme en colère, qui a peur et qui explose à cause d’un tore trop fort ou d’un salon pas rangé…

Je me pose une question douloureuse. J’ai cherché partout dans vos messages la réponse… Je sais pourtant qu’il n’y en a pas. Pas de toute faite et facile en tous cas. Mais j’aimerais connaître votre réponse, à vous qui connaissaient la répétition de ces cycles où l’espoir se mêle au désespoir sans cesse…

S’il arrête de fumer, pourrons-nous un jour nous retrouver ? Est-ce que je dois l’attendre ? Est-ce que je pourrais un jour lui refaire confiance ?

Je garde mon cap. Je reconstruis notre vie à distance de lui. Mais ça me demande un courage phénoménal. Celui de renoncer à lui, de faire un deuil en sa présence.

Je me dis parfois que ce serait tellement plus simple s’il était mort… Je pourrais continuer à l’aimer sans le voir se dégrader, sans le voir devenir bête, menteur et violent. Sans devoir protéger de lui nos enfants…

L’écrire est horrible. Je le veux bien vivant… Mais faire le deuil d’un vivant est tellement dur…

Est-ce que la drogue doit faire taire cet espoir qui refuse de me quitter ?? Est-ce que je me fais du mal en y croyant encore ?

Ju2Pomme - 01/12/2024 à 12h48

Bonsoir Soleil Brumeux

La lecture de ton message m’émeut et me laisse sans voix...
Quand je te lis, j'ai l'impression que tu racontes ma vie.

J'aime mon conjoint à la folie depuis 12 ans maintenant. Je l'aime toujours même si je pleure chaque jour à cause de son comportement. Il est très attentionné, drôle et libre. Notre amour à toujours eu, comme tu dis, un petit côté à part.
Nous avons en commun pleins de projets, du courage et de la volonté.Je l'ai connu fumeur et cela fait plus de 20 ans qu'il fume maintenant.

J'ai mis tellement de temps à comprendre son comportement... Tous ses flots de reproches, la paranoïa, les violences verbales et la manipulation. J'ai mis très longtemps à démêler tout ça. Je me suis beaucoup remis en cause pendant des années. Je suis allée plusieurs fois voir une psy, car je pensais que c'était moi qui avait un problème...

Et puis les enfants sont arrivés, et là j'ai commencé à me douter que c'est lui qui n'allait pas. Car il était pareil avec les enfants.
Je dirais, que la responsabilité d'être papa a accentué son comportement. Comme si le fait d'être papa lui avait donné une source de pression supplémentaire. Et là, comme tu dis, c'est devenu ingérable.
Pourtant un papa en or qui aime ses enfants et fait tout pour leur épanouissement... quand il a fumé et est détendu
Sinon le matin au réveil c'est très compliqué. Le moindre petit détail vire à la crise.

Mon aînée me dit " cela serait bien que papa vive dans un autre endroit et qu'on aille le voir quand on en a envie" et deux jours après je tombe sur ton message... J'ai pleuré longuement...

Je n'ai malheureusement pas d'espoir à t’apporter car mon homme a arrêter deux fois de fumer pendant de longues périodes (8 à 10 mois) mais il a toujours replonger. Il le faisait pour moi et les enfants car il sentait bien qu'il allait nous perdre mais je crois que la drogue est plus forte.

Maintenant, mon aînée lui fait ressentir sa déception et sa colère. D'ailleurs elle n'est pas très tendre avec lui ( refus de donner la main, elle le boude, lui dit qu'il ne changera jamais) et moi j'ai dû mal à me taire quand il s'énerve, du coup encore plus de grosses disputes et plus souvent. Je crois que maintenant, il n'a même plus peur de nous perdre et qu'il n'a plus aucune motivation pour arrêter de fumer.

Il me dit " Je ne veux pas être un fardeau pour vous, dis moi de m'en aller et je m'en irai"
Tout notre amour, perdu, noyé dans un nuage de fumée...
Il dit que je ne le soutient pas, que je ne pense pas à lui, alors que j'ai dédié ma vie à lui, à nos projets et à nos enfants. Malheureusement SoleilBrumeux je ne pense pas que l'Amour soit plus fort que la drogue et j'en suis autant attristé que toi.

Toi au moins tu t'es mis, toi et tes enfants à l'abri et je pense que c'était le mieux à faire. Même si cela doit être un arrache cœur pour toi. Tes enfants n'ont pas à subir un quotidien chaotique même s'ils aiment leur père. Et toi non plus d'ailleurs !!! Car en vrai, sans s'en rendre compte, c'est nous qu'ils détruisent à petit feu

Pour le moment, je n'ai pas ton courage,et l'espoir ne me quitte pas, même si je sens bien qu'au fond de moi c'est mort car notre quotidien à entacher notre Amour. Sache que je t'admire pour ton courage et te souhaite une fin heureuse même si mon message n'est pas très positif.

<3<3<3

AesilRaf - 16/12/2024 à 01h23

Bonjour je me reconnais beaucoup dans vos témoignages.
J'ai l'impression d'avoir 2 personnes, je le vois de suite quand il en a plus , le regard noir , la mauvaise humeur, il est excecrable, en plus il ne reconnais pas que c'est a cause de ça ! l'impression d'être une ennemi.
Moi personnellement ça fait un petit moment que je ne ressens plus rien pour lui. A force de m'en prendre plein la gueule de reproches critique insultes . Mais j'ai peur de partir , j'ai déjà essayé, ai reçu des menaces... Alors oui ce que vie toute c'est de la violence conjugale clairement faut pas ce voiler la face .la actuellement il en a plus , j'espère qu'il vas en reprendre moi , pour me sentir mieux a la maison car oui ont marché sur des œufs . J'ai re développer du stress a cause de lui de ( l'alopécie) . Vite qu'il reprenne que j'ai la paix !

Jojodici - 17/12/2024 à 21h21

Bonjour, cela fait longtemps que je ne suis pas venue ici mais je voudrais donner des nouvelles positives: mon ex-conjoint (et père de mon fils) a fini par partir du domicile. Avant ça il avait développé un fort ressentiment à mon égard et même s'il disait avoir arrêté le cannabis pour le remplacer par du CBD, il était resté très réactif à ma personne : quoique je faisais, quoique je disais, il m'en voulait.

On en est venu au point de rupture mais ça a été très long pour qu'il trouve un logement (il ne travaillait pas, donc il a du trouver un boulot d'abord) et la cohabitation a été horrible. Mais malgré son départ, il a continué à être très hargneux à mon égard, dès qu'on devait échanger au sujet de notre fils (garde partagée) et parfois partir sur ces phases de harcèlement par texto. Cela fait 9 mois maintenant qu'il est parti. J'ai fini par prendre un avocat pour essayer qu'il me laisse tranquille. On verra ce que cette longue route judiciaire donnera mais je suis ok pour attendre. En plus, depuis quelques semaines, il s'est un peu calmé donc ça me laisse un peu respirer. Notre fils (3 ans) a bien vécu la séparation.

On ne dirait pas comme ça mais ce sont de bonnes nouvelles : je ne me suis pas sentie aussi bien dans ma peau depuis des années. Je peux enfin penser à moi et à mon avenir, sans me soucier de lui, de ses colères et de sa fragilité. ça veut pas dire que je l'aime plus mais je suis heureuse et soulagée d'être sans lui.

Il y a donc un conseil que je peux donner : BARREZ-VOUS!!! Il ne vous respectera pas tant que vous lui laisserez la possibilité de vous pourrir la vie. Et vos enfants iront mieux aussi.

Je comprends celles qui sont amoureuses et qui hésitent à partir. Mais lisez ce fil et voyez comme aucune de nous n'a réussi à "guérir" son conjoint (ou son frère, ect) en lui donnant de l'amour. Et vous, en attendant, vous souffrez et passez à coté de votre vie.

Et pour celles qui ont peur de la réaction de leur conjoint si elles partent : soyez prudentes mais demandez de l'aide. La première chose à faire, c'est de parler de votre situation autour de vous, déjà pour se sentir moins seule mais aussi parce qu'on pourra vous aider à trouver des solutions. Donc parlez, à votre famille, à vos amis, à votre médecin,à un psy, à un avocat.

Il ne faut pas oublier qu'un des mécanismes des personnes manipulatrices/parano/addict, outre la culpabilisation, c'est de vous isoler pour que vous restiez dépendante de lui. Et c'est aussi de vous diminuer tellement que vous finissez par vous convaincre que sans lui, vous ne serez pas capable de vous en sortir. Le plus dur, c'est de sortir de ce carcan mental. Quand ce carcan se fissure, on devient plus fort et les solutions qu'on ne se sentait pas capable d'adopter deviennent réalisables.

Bon courage!

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