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Les drogues et les troubles bipolaires

Par Drogues info service Voir les commentaires

À l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, Drogues info service fait le point sur le lien entre troubles bipolaires et abus de drogues illicites. Le trouble bipolaire est une maladie psychique qui se caractérise le plus souvent par l’alternance de périodes d’humeur euphorique exaltée suivies de périodes d’abattement, de dépression.

Un lien dans les deux sens

Des études ont montré qu’une personne qui abuse de substances psychoactives illicites présente 5 fois plus de risques de développer un trouble bipolaire. À l’inverse les personnes souffrant de troubles bipolaires ont plus de risques d’abuser de drogues et de souffrir d’addiction. Cela est surtout vrai chez les hommes ayant développé la maladie jeunes.

Parmi les substances utilisées chez les personnes bipolaires, l’une des premières études sur le sujet (2001) a montré que le cannabis était la substance illicite la plus souvent retrouvée (16%), suivie de la cocaïne (9%), des opiacés (7%) et des hallucinogènes (6%).

Une aggravation de la maladie et de la mortalité

L’abus de drogues aggrave la maladie. Cela contribue à l’accélération des cycles dépressifs et euphoriques et favorise l’impulsivité. Les patients sont plus souvent hospitalisés, souffrent de troubles cognitifs, sont plus susceptibles d’adopter en comportement violent. Ils recherchent souvent les sensations fortes. Il a été démontré aussi que les personnes bipolaires abusant du cannabis ont plus souvent des idées suicidaires.  

Se faire aider

Quand on est usager régulier de drogues et que l’on souffre de troubles de l’humeur, il ne faut pas hésiter à consulter. Si un diagnostic de trouble bipolaire est posé, cela permet de mieux comprendre les difficultés que l’on rencontre et aussi d’être mieux soigné.

Quand on se sait atteint de trouble bipolaire, il est important de savoir que les usages de drogues risquent d’aggraver les manifestations de la maladie et retarder son soulagement. Si l’on est consommateur en difficulté, il est important de pouvoir en parler avec son médecin, dans un CSAPA (Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) ou en appelant Drogues info service au 0 800 23 13 13 (tous les jours de 8h à 2h, gratuit).

Commentaires


Mokasiliquide - 21/08/2022 à 13:10

Votre article est sidérant. 1. Pourquoi distinguer drogues licites et illicites ? L’alcool fait énormément de ravages parmi les bipolaires. D’avantage que TOUT ce que vous avez cité. 2. Les statistiques fournies sont faussées. Les drogues dont vous parlez sont juste classées par ordre d’accessibilité ! 3. Visiblement vous vous connaissez d’avantage en drogue qu’en médecine puisqu’il a été prouvé à de nombreuses reprises que certains champignons et certaines substances « illicites » ont des effets stabilisateurs et peuvent donc être bénéfiques pour les personnes souffrant de troubles bipolaires. Certaines de ces substances sont bien moins dangereuses que l’alcool !! Revoyez vos classiques.

Moderateur - 22/08/2022 à 10:57

Bonjour Mokasiliquide, merci de nous lire et de réagir ! OUI l'alcool est la première drogue impliquée dans les troubles bipolaires et la cocaïne est très souvent impliquée aussi. De fait ce site porte sur les drogues illicites et non sur l'alcool d'où ce focus drogues "illicites" que nous avions fait. OUI l'ordre de citation des drogues illicites dans l'étude correspond aussi peu ou prou à leur niveau de consommation général. Cependant ce n'est pas tout à fait cela qu'il faut regarder mais la hauteur du pourcentage qui montre une consommation bien plus importante chez les personnes bipolaires qu'en population générale. OUI nous ne sommes pas médecins et nous ne nous revendiquons pas comme tels. Les substances "psychédéliques" semblent en effet avoir certaines vertus thérapeutiques, contre la dépression, dans la traitement de certaines dépendances... Mais d'une part ces supposés effets "bénéfiques" sont surtout prometteurs mais ne font pas encore l'objet d'une approbation des autorités sanitaires, d'autre part ce n'était pas le sujet de cet article. Enfin, l'évaluation de la dangerosité d'une drogue ne peut pas être détachée de son contexte d'utilisation et de qui l'utilise. Par exemple il est très pertinent d'utiliser des morphiniques (pourtant classés comme "stupéfiants" et comportant un risque de dépendance et d'overdose) pour traiter la douleur dans un cadre médical. Ou encore l'utilisation régulière de cannabis chez une personne solide et à l'âge adulte ne produit pas les mêmes risques qu'une consommation régulière chez un adolescent en pleine période de maturation. Pourtant c'est le même produit. Donc attention avec certaines comparaisons et affirmations même si, oui, depuis de nombreuses années il existe des classements des drogues en fonction de leur dangerosité et que l'alcool est la deuxième cause évitable de surmortalité après le tabac (mais l'alcool est aussi la drogue la plus consommée). La critère de ces classements est bien souvent la mortalité et le risque de dépendance mais cela occulte bien d'autres manières qu'ont les drogues d'être dangereuses pour leurs utilisateurs.

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