Lemouvement - 04/09/2023 14:01:34

Bonjour Melouu,

Je souhaitais vous apporter qqs paroles de soutien.
Déjà vous dire que vous n êtes pas seule, et que vous faites bien de venir en parler ici, nous sommes plusieurs à connaître cette situation.
Évidemment, loin de moi l'idée de vous conseiller quoi faire par rapport à votre relation.
On finit par se trouver impuissant/e face à l addiction d une personne qui nous est chère. A cela, il est nécessaire (selon moi, ce n est que mon retour d expérience) de prendre un certain recul pr ne pas se faire ronger par l addiction de l autre.
Mais il me semble que vous en êtes au "début" (la "découverte ", et à ce moment-là toutes les émotions sont mélangées en nous.
J ai longtemps aussi cherché à avoir des "aveux" sur la conso de mon conjoint, je me heurtais à des mensonges, je le prenais mal etc puisqu on m a éduqué en me disant le mensonge c est pas bien, blabla.
Aujourd'hui j ai bcp avancé dans tout ça, et j ai compris que le mensonge sert à protéger qq chose, pas juste à cacher.
Ce que j ai compris aussi, c est que puisque je sais, mm s il ment, je ne suis pas dupe. Lui il sait aussi sa conso, et il sait qu il ment à qq un qui n est pas dupe. Alors prquoi continuer à mettre (à perdre) de l energie a vouloir entendre de la bouche de l autre ce que l on voit clairement.
Selon ce que vous relatez de votre situation, votre conjoint ne va bien (il semble s être coupé du monde extérieur).
Peut-être que vous pourriez aborder la conversation en faisant part de votre inquiétude, et en lui faisant comprendre que vous savez pr sa conso.
Si vous lui montrez du rejet, il est fort probable qu'il niera. Ce sont des moments délicats, qui dependront de votre attitude (la double peine, on doit prendre des pincettes et faire preuve de psychologie alors que nous sommes à ce moment-là en forte angoisse liée à qq chose qui nous échappe mais dont nous avons conscience du pouvoir de nuisance), et qui dépendront aussi de ce que vous connaissez de sa personnalité (comment être pr qu il se sente à l aise et en confiance de parler).
Généralement, la honte les pousse au silence ou aux mensonges. Vous pouvez lui dire qu il n a pas à avoir honte, ça pourrait lui permettre de s ouvrir.
Aussi, tjs selon mon expérience, si la personne est de nature taiseuse, c est bien d avoir 1 "objectif" de la discussion, et non pas plusieurs (exemple : savoir où il en est, savoir ce qu il en pense, savoir comment il se sent...).
Encore une fois, c est à adapter en fonction de qui il est, et de qui vous êtes.
Perso, ce n est pas ce dont je parle à mes amis. Je pense qu on nous a un peu ancré dans l esprit "la droque c est mal, l addiction c est mal" et en conséquence, si tu vis ça tu dois fuir.
Je pense que ça dépend de la personne avec qui l on est, de ce qu elle est. C est ça qui donne envie de rester ou non.
Je modérerai mes propos en précisant que notre propre souffrance est à prendre en compte, il ne faut pas tout accepter coûte que coûte.
Vous en êtes au début, c est normal de douter et de paniquer.
J en ai passé des heures à avoir la boule au ventre, à me faire des noeuds au cerveau pr trouver des solutions, à lui proposer des solutions. Maintenant j ai compris que je peux "l'accompagner", le soutenir, le rassurer, l alerter qd ça dérape etc, mais je ne peux pas "faire" pour lui. Ca nous parait pourtant simple à nous,qui ne sommes pas dans le rouage de l addiction, mais évidemment ça n est pas si simple, il n y a pas de bouton "ON/OFF", et ça demande bcp de temps et de patience.
Votre couple tournera beaucoup autours de ça, et si vous souhaitez "préserver votre couple", c est à mon sens important de continuer de voir l autre sous un autre prisme que celui "d'addict", de continuer à le voir comme on le voyait quand on ne savait pas (évidemment, dans les cas où son comportement ne change pas. Il y a des témoignages où les personnes addict deviennent méchantes, agressives etc).
Vous n'avez pas perdu.