Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Prévisualisation du message

Charliiie - 12/02/2024 10:31:15

Bonjour Elisabeth,

Bienvenue sur ce forum. J’espère que vous y trouverez des réponses et du soutien, surtout!

Je suis navrée et triste pour ce que vous traversez. Je le vis moi-même avec mon compagnon et j’observe aussi les sentiments de ses propres parents. Ce que vous écrivez ci-dessus me parle beaucoup, je vois le même discours que mes beaux-parents. Je suis une maman et je n’ose imaginer à quel point cela doit être dur de vivre cela en tant que parents.

Ce que vous ressentez, ce sentiment d’impuissance, je le traverse aussi. C’est courant pour les proches des consommateurs.

J’ai envie de vous dire un tas de choses…

Déjà, je vous trouve bienveillante et soutenante (je suppose que son papa aussi?) et c’est déjà vraiment super de votre part car beaucoup de parents se braquent et réagissent (involontairement) maladroitement et sont dans le jugement. C’est déjà un bon point qu’il sache que vous êtes là pour l’aider et le soutenir et il me paraît utile de lui rappeler régulièrement. Peut-être aussi lui demander ouvertement s’il veut de l’aide et comment l’aider?

Il n’est pas impossible qu’il ne soit pas dans une démarche d’aide, il ne veut peut-être pas arrêter. Cela pourrait expliquer qu’il débute des traitements/suivis puis abandonne.

Malheureusement, s’il n’est pas dans cette démarche d’arrêt et de prise en charge, cela ne « prendra » pas. Il faudrait b’abord savoir ce qu’il veut.

Ensuite, il y’a sans doute tout un travail à faire sur vous-même: s’il refuse l’aide, il faudra accepter son choix et ne pas le forcer car cela ne le mènera nulle part sauf d’échecs en échecs.

S’il accèpte l’aide il faut se rendre compte que ce sera un très long combat d’arrêter les substances et il faut avoir en tête que les rechutes feront partie du processus de guérison.

Votre fils et vous êtes-vous bien informés? Beaucoup de personnes pensent que consommer juste le week-end ou occasionnellement est sans risque mais ne savent pas (pas encore!) que tôt ou tard cela risque de « déraper ». Discuter à ce sujet avec lui pourrait être utile.

Je suppose que vous avez déjà eu des discussions. Lui montrer et parler de vos inquiétudes (parler en JE) est toujours utile ainsi que montrer votre présence s’il en a besoin. Lui redire que votre porte restera tjs ouverte.
Si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à chercher du soutien auprès de services/psychologues.

N’oubliez pas que nous ne pouvons sauver les gens qui refusent l’aide (sinon on s’use et on s’oublie complètement) mais nous pouvons en tout cas tout tenter, dans l’espoir que cela fonctionne ( je suis là-dedans et j’ai envie d’y croire).

Ce que vous vivez est difficile. Prenez soin de vous AUSSI.
Je vous souhaite bien du courage.

Charliiie lundi 12 février 2024 09:31:15