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Charliiie - 12/06/2024 21:16:14

Bonsoir,

J’ai lu que le forum ne serait plus actif à partir de ce jeudi et ce pour quelques jours alors je voulais écrire un message peu pour prendre de vos nouvelles, à vous les personnes actives sur cette discussion ou peut-être d’autres personnes vont nous rejoindre.

J’avais écrit plus tôt dans la journée mais je pense que j’ai fait une mauvaise manipulation car le message n’est pas paru.

Kaly007, j’espère que ton compagnon a pu sortir un peu la tête de l’eau car je le vis, quand c’est du non-stop et qu’il n’y a pas de répit c’est compliqué enfin, je dis que je le vis mais de mon côté j’ai quand même encore la chance que mon mari a des moments où il s’arrête et il a des moments lucides où nous pouvons discuter, échanger et même profiter de bons moments tous ensemble, en famille.


Ar47, où en es-tu de ton côté ? Est-ce que tu as pu arrêter ? Est-ce que ça va mieux avec ta compagne ? Peux-tu peut-être me dire si toi aussi, tout comme mon mari, tu as envie sincèrement d’arrêter mais tu n’y arrives pas ? J’ai vraiment du mal avec ce principe et en même temps je peux le comprendre car ce n’est pas parce qu’on veut arrêter une chose qu’on n’y arrive forcément, je pense au simple exemple d’arrêter la cigarette ou de faire un régime, la volonté ne suffit pas.

De mon côté, voilà un mois de rechute pour mon mari. C’est très difficile physiquement et psychologiquement. C’est un peu du non-stop, surtout le week-end puis quelques jours de répit et rebelote le week-end. Il y a même eu consommation la semaine et absence au travail, du jamais vu !

Physiquement pour moi c’est éprouvant car je subis ses nuits blanches, je dors peu et je fais ma journée de travail ainsi que ma journée après le travail c’est-à-dire gérer la maison et notre fille.

Psychologiquement c’est lourd aussi car je suis tirée entre la colère, la déception, le désespoir et la tristesse de voir où nous en sommes arrivés alors que juste qu’il y a peu nous avions une vie la plus tranquille possible( bien entendu nous avions nos petits problèmes comme tout le monde mais rien d’aussi grave).
Évidemment, avec tout cela j’ai remis en question notre couple, notre avenir car des limites ont encore été dépassées.

Avec ma thérapeute, nous travaillons à comment aller mieux dans cette situation. Je dois dire que c’est quand même difficile d’imaginer d’aller bien mais il faut aussi avouer qu’il y a des moments où ça va bien. Dans les quelques jours de répit dans cette chute, nous passons d’agréable moment entre nous, en famille et nous avons même renoué avec des amis. Mais cela n’empêche que même après une bonne journée ou un bon week-end il re consomme quand même. Pour moi c’est l’incompréhension totale car j’ai toujours cru qu’il consommait parce qu’il y avait un problème ou une contrariété.

Je voudrais aussi donner un message d’espoir car un jour sur cette discussion j’ai évoqué la possibilité que je vois un psychiatre afin qu’il réponde à mes questions sur la situation. Je ne sais pas par quelle chance, mais j’ai pu obtenir un rendez-vous avec un psychiatre pour mon mari. Il y est allé et il l’a déjà revu aussi. Il a avoué y y être allé pour me faire plaisir Mais qu’au final ça lui a porté de bonnes choses. Cela conforte mon idée qu’il faut parfois persévérer et insister et accompagner les personnes en souffrance car on sait à quel point faire la démarche surtout si on est seul c’est très difficile c’est peut-être bête, mais personnellement si j’ai un problème de santé et qu’en plus c’est quelque chose qui me fait un peu honte, eh bien je vais traîner à le faire, alors imagine-nous pour ce type de problème à quel point ça doit être difficile de faire le pas.
J’ai moi aussi trouvé un psychiatre pour moi et je dois dire que c’est un peu stratégique car il travaille avec un addict réputé et j’espère que entre confrère cela ouvrira des portes pour mon mari. Tout ceci montre qu’au fond de moi j’ai encore espoir que cela rentre dans l’ordre. Je me sens vraiment vraiment triste triste et déchiré par la situation. Je sais que je ne peux pas le forcer à se soigner et que c’est lui qui doit être demandeur d’aide Aide et y croire et pas pour me faire plaisir sinon ce sera voué à l’échec. De mon côté, je ne peux qu’essayer d’aller bien pour moi et mon enfant, quant à mon mari, je ne peux que continuer à lui soumettre mes idées, à l’accompagner dans les démarches, à lui montrer ce qui existe comme solutions ou services.
Je ne peux aussi que soutenir ses efforts, ces points positifs, car dans toute cette bataille je sais pertinemment que son estime de soi est au plus bas. C’est parfois un peu difficile de valoriser une personne qui nous fait beaucoup de mal, nous restons dans la colère mais il faut outre passer cela pour avancer et se dire que c’est pour un bien. Je pense, en tout cas de mon côté que l’on peut faire notre maximum et si rien ne change on peut alors prendre une décision et si on prend la décision de partir on peut dans ce cas se dire qu’on aura fait de notre mieux.

J’imagine bien qu’il y a des cas extrêmes ou la violence fait qu’il faut agir et partir de suite ! Il faut alors sauver sa peau et où celle des enfants. C’est regrettable !

Mon message est long, je ne sais même pas si quelqu’un le lira. Je crois que j’ Venait un peu envie de venir venir déposer des choses ici depuis longtemps longtemps mais je n’en avais pas la force. J’espère que tout rentrera dans l’ordre assez rapidement.

Je vous souhaite à tous bien du courage, que vous soyez d’un côté ou de l’autre.

Prenez soin de vous !

PS: désolée pour les fautes mais j’ai employé le Dictaphone pour gagner du temps et de l’énergie. Je n’ai pas relu ensuite…

Charliiie mercredi 12 juin 2024 19:16:14