Charliiie - 22/04/2024 18:12:15

Bonjour tout le monde,

J’ai voulu écrire ici le weekend puis je n’ai pas pris le temps.
J’ai voulu mettre un message d’espoir car prise dans un ras-le-bol la semaine passée (après une ènième histoire de fou!), j’ai envoyé un mail à un psychiatre pour lui demander de làide. Mon appel à l’aide était pour mon mari mais aussi pour moi et contre toute attente il m’a proposé un rdv rapidement!
J’ai pu convaincre mon mari ou tout du moins, je l’y ai un peu contraint après (encore une fois) une espèce de crise/dispute de paranoïa (jalousie). Il m’a excédée et je pense qu’il a pris conscience qu’il devait agir sinon il me perdrait.
Encore ce weekend il s’est passé quelque chose de grave (pas la force de détailler) et il s’est rendu compte qu’il a besoin d’aide. C’est allé trop loin tant à son niveau (il a mis sa vie en péril) qu’à mon égard (agressivité ++ et au-delà).

C’en était trop et pourtant je suis tjs là, à marcher à ses côtés.

Modérateur a raison, nous acceptons ce que nous n’accepterions pas en temps « normal », comme si l’addiction pouvait tout excuser!

Pour ma part, mon mari est abstinent mais c’est frais. Il gère très mal le manque et compense dans d’autres choses: alcool, activités à outrance (bouge tout le temps, plein d’idées et projets, sport, etc). Il dort peu à cause de l’agitation et des pensées ou cauchemars.
Les cauchemars provoquent souvent des retours de souvenirs en journée et c’est alors qu’il est dans des « crises » de paranoïa, convaincu que je l’ai trompé et que ce qu’il a vu dans ses délires étaient la vérité.

Je suis partie puis revenue. Ça a fait effet d’électrochoc mais ça n’a pas résolu le problème de fond. Seul des thérapeutes ou services peuvent travailler les problèmes de fond!

Par chance, l’arrêt de la consommation a pu permettre un dialogue (bien que compliqué).
J’en suis quand même épuisée!

@Kaly007: tu sembles très bien analyser la situation.
Cet homme n’est pas dans l’optique d’arrêter et se soigner. Il est dangereux pour toi, tant quand il a consommé que en dehors.
C’est difficile de faire la part des choses s’il est ainsi (paranoïaque et jaloux) à cause de sa consommation ou si c’est sa nature.
En tout cas, ton intégrité physique et psychologique sont en jeux.
Tu dis que tu ne manges plus et ne dors plus, tu ne tiendras pas longtemps comme ça et ta santé en prendra un coup. Ton corps te rappellera à l’ordre tôt ou tard!
Ça été mon cas et j’ai cessé de travailler tout un temps alors que longtemps le travail me permettait de tenir le coup. Ça été difficile

Je suppose qu’avec ta thérapeute tu travailles les limites.

Qu’aimerais-tu au fond de toi? As-tu déjà pensé à lui dire qu’il devrait partir? Évidemment tu as sans doute peur. As-tu quelqu’un pour être avec toi? Il est chez toi alors ce serait peut-être difficile que tu partes de chez toi mais si tu es en danger (tu sembles l’être), il faut peut-être que tu fuisses?

Sinon, a-t-il des moments où il ne consomme pas? Avez-vous l’opportunité de discuter et que tu puisses dire stop et que tu n’en peux plus?

Tu sembles attachée à sa fille et je comprends. Sans doute es-tu fort impliquée dans la situation.

Je ne sais pas si cela t’aiderait mais peut-être que voir une thérapeute spécialisée en assuétude t’aiderait davantage?
Personnellement c’est ce que je suis en train de mettre en place, j’ai besoin de plus de soutien que m’a thérapeutique actuelle.

Je me suis aussi davantage confiée à mon entourage. Ça m’aide mais je ne dis pas tout par sentiment de honte et crainte du jugement des autres.

Ça fera 20 ans que nous sommes ensemble, des jours/soirs je le hais à cause de tout ça et d’autres, j’ai le cœur déchiré en mille morceaux.
Avec tout ça, j’ai l’impression que je ne suis plus la même personne, je ressens vraiment le traumatisme, c’est étrange je sais.

Je mise beaucoup sur le rdv du psychiatre mais une part de moi craint que plus rien ne sera jamais comme avant et j’ai peur de l’avenir