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Jean-baskets - 02/07/2021 14:59:23

Bonjour,

@Amoureuse : merci pour tes conseils et ton soutien. Je sais que sa guérison ne dépend pas de moi, même si je lui ai déjà expliqué que je serai là pour lui au moment où il décidera de se prendre en main. Mais tout en sachant que je n'en suis pas responsable, il y a des soirs où c'est difficile à avaler. Heureusement, mon ami n'a pas de crises de nerfs, et il entend ce que je lui dis, c'est juste qu'il n'arrive malheureusement pas à s'en passer. Nos relations sont saines et aimantes, mais la coke est un sérieux problème qui nous bouffe des journées et parfois des semaines de temps qu'on aurait pu passer ensemble, d'activités qu'on aurait pu prévoir, et pour lui de choses qu'il aurait pu réaliser. En bref, la coke ruine toutes les potentialités, mais ça tu le sais déjà.
Et effectivement, c'est très difficile de faire de soi-même sa priorité et d'ignorer l'autre les soirs où il en prend (comment passer une soirée normale quand ton ami est en train de se défoncer alors que tu regardes tranquillement un film dans ton canapé ?).

@Diane : si je peux me permettre, je pense que tu risques beaucoup à dénoncer ce trafic et ses acteurs, même si je ne connais pas les contacts en question et leurs pratiques. Tu risques au moins des problématiques personnelles qui risquent d'empirer ta situation alors que le problème ce n'est pas le trafic, c'est la relation de ton conjoint à la drogue. Tu ne résoudras pas votre problème en dénonçant les pratiques abusives du milieu de la drogue et des acheteurs qui en vendent à ton conjoint. Le problème vient de lui seul, et s'il ne veut pas le régler, personne ne pourra le faire pour lui ou l'y contraindre.
Je suis navrée de t'adresser un discours qui semble si moralisateur, mais je l'ai appris à mes dépends et je sais que c'est difficile d'encaisser que l'autre continue alors que tu donnes de ta personne pour faire en sorte de l'aider. J'ai bien peur qu'à part t'épuiser et souffrir encore plus, cela ne t'apporte rien de dénoncer ce type de pratiques, qui de toute façon, sont bien connues de tous.
Pour l'instant, ce que je me dis vu de l'extérieur (parce que c'est toujours plus objectif mais également bien moins facile à mettre en oeuvre), c'est que tu y gagnerais à t'éloigner de lui, pour te reposer d'abord, pour réfléchir ensuite, et qui sait, peut-être même pour l'amener lui-même à réfléchir (même si tu ne dois pas compter dessus pour aller mieux). Mais c'est un conseil que je n'applique pas moi-même bien évidemment, même si les situations semblent sensiblement différentes.
Tout ça pour dire qu'il n'y a pas de solution miracle, de mots idéaux à te dire, mais simplement essaie de prendre du temps pour toi, de te retrouver, de t'amuser (c'est parfois bien difficile de s'amuser lorsque l'on vit avec un cocaïnomane), et simplement de profiter. Si cette distance profite à ta réflexion, alors c'est encore mieux. Mais ce que tu mérites maintenant, c'est de te reposer, sans pression. Si je peux me permettre, tu expliques que vous avez qui plus est une situation confortable, alors pars au soleil avec des amies, ou d'autres proches, ou même toute seule, et évade-toi un peu de ce quotidien franchement désagréable et éreintant. Quand ça ne va pas, j'essaie de m'esquiver le temps d'une soirée ou de 2 jours, et c'est très salvateur.

J'espère ne pas avoir été "directive" dans ma façon de dire les choses, mais les seules réponses que nous trouverons dans ce fil et entre nous répondront à des questions qui nous concernent nous-mêmes et non nos proches cocaïnomanes, puisque la suite ne dépend que d'eux.

Bon courage happy

Profil supprimé vendredi 02 juillet 2021 12:59:23