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Bonjour,
J'ai été touchée par votre message Modérateur.
Je suis profondément admirative par l'humanisme de ses (vos) structures.
Je partage ce que vous proposez en terme d'activités et je le mets en pratique depuis des années.
Cependant, il finit par abandonner lorsqu'il doit de l'argent ou qu'il ment ou qu'il manipule. La dernière était dans une salle de sport.
J'avais même organisé un voyage à Roland Garros avec mon frère et mon neveu avec qui ils partagent l'amour du tennis.
Mon frère est gendarme et il m'a dit qu'il n'y avait pas de solutions venant de l'extérieur...
Plusieurs hommes ont tendu des mains. Mon fils finit par fuir même si au début il accepte le deal mais son besoin de consommer prend le dessus.
Il en tire finalement comme leçon que ses efforts ne payent pas puisqu'il ne s'enrichit pas. Il ne mesure pas du tout ses dépenses dans ses usages...
Platon dit qu'il faut 50 ans pour faire un homme.
Pourquoi pas mais les intentions de mon fils ne me poussent pas à envisager ce temps. Temps, une donnée qui est devenue précieuse à mes yeux.
Je vous avoue que j'ai le sentiment de vivre une crise de couple avec mon fils et que je suis la seule à oeuvrer pour éviter la rupture. Mais n'est elle pas nécessaire ?
Je ne sais pas qui il est vraiment. Sans doute que je reste sur le souvenir de l'enfant que j'aimais.
J'interviens parce qu'il est aux portes de la manche. Je les ai observés ceux qui tendent la main et je les écoute. Des zombies parmi nous.
Ma mère a "porté" mon père pour éviter cela et elle consacre sa vie à cet homme qui ne le mérite pas. Je ne veux pas d'un sort identique.
Comment puis je maintenir cette relation avec ses trahisons répétées ?
Comment puis je accepter cette maltraitance pour lui et pour moi avec les conséquences sur mon entourage ?
"Avec l'amour maternel, la vie nous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances". Telle est la déclaration sublime et déchirante que Romain Gary fait à sa mère dans son livre d'inspiration autobiographique La Promesse de l'aube.
La lecture me questionne . Je me demande sincèrement si ma personnalité ne favorise pas aussi son comportement.
Je ne cherche pas être rassurée, juste à comprendre.
Je sais que l'emprise que je ressens avec lui ou avec ma mère m'insupporte. Je me sens vampirisée en leur présence. L'un et l'autre qui vont mal s'accrochent à moi comme une tique.
Lorsque je relis ce que je viens d'écrire je me demande si je ne suis pas sur le point d'imploser.
Il vient d'arriver. Mine fatiguée. Je l'accueille avec mon air triste et certainement en colère. Il sait que je ne suis pas disposée à valider ses demandes du week-end.
Je l'ai laissé avec ses cafés pas payés au bistrot. Je ne suis pas venue le chercher à la gare alors qu'il venait de faire un AR à Bordeaux pour charger son tel. Je n'ai pas donné d'argent.
J'ai fait du mieux que je pouvais. Il veut toujours plus.
J'avais besoin d'écrire tout cela.
Pépite
Pepite lundi 16 mai 2022 08:41:15