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Pepite - 17/02/2022 09:34:02

Bonjour Maximus, Miredo12,

Merci pour le tuyau des vélos. On a lavé ma voiture voici 1 mois et il réfléchissait aussi à proposer ses services de nettoyage à domicile. Je vais lui lancer l'idée (jne de plus). Il existe une asso d'insertion qui pourrait le former.

Pour le moment il n'a pas intégré qu'il avait la possibilité de donner sens à sa vie. Une perte de temps qui me désole mais c'est ainsi. Il mûrit à son rythme et surtout avec un frein qui est le cannabis.

Je l'ai relancé pour pratiquer un sport ou un loisir en lui rappelant ses années de tennis, d'endurance et de développement corporel réussi. Je laisse mijoter.

Hier soir avec mon mari qui est une perle mais avec des valeurs inébranlables (que j'affronte en discutant) nous avons eu un vrai échange sur le yoyo émotionnel.
Il a été houleux, douloureux puis tempéré grâce au petit qui lui aussi s'est exprimé avec du coeur et non avec l'égo.

Mon mari nous protège, préserve sans doute (peurs) mais il reste figé sur le passé et il n'a pas confiance en mon fils, ce que je comprends.
Alors cela génère des tensions que tout le monde perçoit, ce qui ne favorise pas des relations sereines ni des bons moments sur l'instant présent.
En effet, je lui ai raconté notre belle journée et lui il y a répondu avec des pensées négatives.
Je l'ai invité à réfléchir sur notre posture.
A quel moment devons nous être en alerte ?
L'angoisse montre notre capacité d'anticipation qui fait partie de notre condition humaine.
Pour autant c'est elle que nous devons identifier et apprendre à gérer grâce aux émotions ressenties. Mon mari c'est surtout le dégoût. Moi c'est la peur.

Je lui au dit que la meilleure solution restait la prise de recul, la distance lorsque le contexte mettait les voyants au orange, voire au rouge. Mais lorsqu'ils n'y sont pas, il n'y a aucune raison de répondre à l'angoisse. On la remercie plutôt et on lui dit que là elle n'est pas d'actualité.

Je ne suis donc plus dans cet état d'esprit de subir. Certes la vigilance s'impose avec le cadre et des limites que je travaille avec mon psy.
Cependant je suis persuadée de ce que je lis avec B Cyrulnik. Le milieu sculpte le cerveau et il agit sur nous. Les preuves sont irréfutables.
Nous avons notre part à faire comme le raconte la part du colibri.
Nous avons le choix de faire une carrière de victime, de trouver un bouc émissaire à nos problemes ou d'éprouver ce que nous vivons.
Pour cela les blessures, les traumas, les chocs, les obstacles, les difficultés et autres peuvent être surmontées. On a tous la possibilité d'accéder à la résilience.

J'aime bien la fable suivante de B Cyrulnik (à peu près).

Elle raconte qu'un homme se ballade dans une rue parmi des casseurs de cailloux.

Il s'arrête devant un homme qui casse des cailloux en souffrant et il lui demande ce qu'il fait. L'homme lui répond :

" Je casse des cailloux, je suis fatiguée j'ai mal au dos, je trouve ce travail stupide".

L'homme continue son chemin et il s'arrête devant un 2ème homme qui casse aussi des cailloux mais avec entrain. Il lui demande ce qu'il fait. L'homme lui répond :

" Je casse des cailloux, je n'aime pas ce métier mais je nourris ma famille, j'ai une vie plutôt agreable".

Enfin l'homme reprend sa marche et il s'arrête devant un homme qui casse des cailloux avec un large sourire.
L'homme lui demande ce qu'il fait. Il lui répond :

"Je construits une cathédrale".

Cette fable raconte que la manière dont on éprouve les événements donne du sens à ce que nous faisons.

Je trouve que c'est une jolie philosophie de vie.

Merci pour le partage.

Prenons soin de nous,

Pépite

Pepite jeudi 17 février 2022 08:34:02