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Re bonjour !
Le modérateur a raison, hélas... Je dis hélas car je suis moi-même maman d'un fils unique de 14 ans, mère célib, et j'ai arrêté la drogue et changé de vie pour lui.
J'ai compris très vite que, pour offrir à mon fils la vie la plus normale possible, il fallait que je fasse attention à ne pas lui faire porter ce poids trop lourd.
Il est le centre de mon univers, mais je fais tout pour qu'il ne "s'en rende pas compte".
En plus, ayant été battue et maltraitée durant mon enfance, je savais que je vo ulais l'élever sans taper.
J'ai gardé des enfants pendant trois ans, quand il en avait deux, ces enfants passaient avant lui, parce que c'était des filles, parce que j'étais payée pour m'occuper d'elles et aussi, beaucoup, parce que je savais que même s'il appréciait modérément, ayant l'habitude d'avoir sa maman pour lui tout seul, c'était important pour sa construction.
D'ailleurs il a gardé une relation particulière avec ces voisines.
J'ai tenu les limites et les punitions, même si c'était souvent dur.
Pour tenir, je me disais que, finalement, plus vite on montre à quelqu'un où sont les limites, moins il passe de temps à les chercher.
En amont, ces limites doivent être expliquées, mais en situation de crise, c'est la limite et point barre.
Je lui ai toujours dit que je préférais me charger de le punir, et de lui apprendre quelles étaient les limites à ne pas franchir, plutôt que ce soit la vie elle-même qui s'en charge.
Moi, au moins, je le fais avec amour, et avec des explications.
J'ai aussi pris du temps pour moi, en lui expliquant que j'en avais besoin, et que pendant ces moments là, il se débrouille seul. Il sait que quand je suis dans un livre, ou en train d'écrire, faut pas venir m'embêter à moins d'une urgence !
J'ai aussi tout fait pour qu'il fasse ses expériences lui-même, bonnes ou mauvaises, qu'il parte en colo, qu'il aille chez ma mère, chez son père, chez des amis, chez ses copains.
Qu'il soit un maximum dans la vie, tout en sachant que s'il arrive un truc, je suis là, derrière, en retrait.
Je pense que vous avez peur que vos enfants ne vous aiment plus, comme tous les parents, on se nourrit de cet amour !
Bizarrement, je n'en ai pas peur.
Enfin, dans l'absolu, oui, bien sûr, mais pas au quotidien.
Je l'ai toujours considéré comme un être distinct, comme un adulte en devenir, parce que j'ai trop souffert du : tu es Mon enfant, tu dois être ce que je veux, et pas autrement.
Et aussi, parce que je sais, pour l'avoir vécu, qu'on aime toujours ses parents, c'est un lien tellement fort !
Même après tout le mal qu'ils m'ont fait, je lutte pour enfermer l'amour que je ressens pour ma mère dans une petite boite bien fermée.
Vos enfants, quoiqu'ils en disent, vous aimeront toujours.
Et parfois, les aimer, c'est leur dire non. Même si ça fait mal, même si c'est dur.
Sérieusement, vous les aidez trop. Le modérateur a encore raison, allez voir un psy pour vous consolider, prendre du recul.
Et j'ai pu constater, auprès d'autres toxs - alors je ne vous jette pas la pierre hein !! je sais bien qu'on fait comme on peut - que les extrêmes sont néfastes. Trop aider peut être aussi nocif que ne pas aider du tout.
J'ai toujours su, même quand il était tout petit, qu'il faudrait que j'aille bien et que je sois forte, pour qu'il puisse faire sa crise d'ado comme tout le monde, et me renvoyer chier, et être pénible...
Par contre, je lui ai toujours dit que je l'avais élevé dans le respect, sans contraintes physiques, et qu'une des choses que je ne tolérerai pas serait qu'il soit violent, physiquement, envers moi.
Je me suis tellement fait taper dessus pour des conneries quand j'étais gamine, un coup de plus, de qui que ce soit, c'est niet.
Bon courage
bluenaranja
Profil supprimé samedi 01 octobre 2011 12:46:22