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ihtram - 03/10/2011 23:40:11

bonjour Tristesse22,

l'une des choses les plus difficiles pour moi, c'est d'en finir avec les :"et si j'avais fait ci ou cela, si je n'avais pas...", de dépasser ce sentiment de culpabilité qui me taraude. Nous nous faisons tellement de mal en ressassant ce qui aurait {{ {pu} }} être, ce que nous aurions { {{dû}} } faire. Je commence à moins penser de cette façon. Oh, je ne dis pas que, dans les moments de désespoir, je ne me dis pas "pauvre idiote! tu n'as pas vu ceci, tu n'as pas anticipé cela, etc etc" jusqu'à m'en rendre malade. Je voudrais me gifler, je voudrais "tout effacer" et reprendre aux touts débuts. Mais: primo, c'est pas possible, deuxio: comment savons-nous si cela aurait changé les choses? et enfin: penser ainsi nous empoisonne, nous fait du mal, nous prend de l'énergie pour des choses plus constructives. Je ne sais pas pour toi, mais moi, je trouve que je souffre déjà assez comme ça: le quotidien à gérer, voir la souffrance de mon fils, l'angoisse pour l'avenir, la peur du pire... ça suffit pour que je rajoute pas, en plus, ce satané sentiment de culpabilité. J'ai fait de nombreuses erreurs, mais si je voulais toutes les supprimer afin de redonner à mon fils une enfance et une adolescence "parfaites" (?), alors c'est que je serais une mère Zéro Défaut-Zéro Erreur. Impossible. Comme tu le dis toi-même il y a plein de paramètres que nous ne maîtrisons pas. Heureusement.

Par contre aujourd'hui, je veux agir le mieux possible, et éviter les erreurs évitables. Pour ça, je me sers de ce que j'ai appris depuis et de l'aide des professionnels. Personnellement je n'arriverais pas à gérer tout ce qui entoure la toxicomanie de mon fils (son état de santé, mon moral et ma fatique, la communication, le quotidien, etc)si je ne bénéficiais pas du soutien de professionnels. Ils m'éclairent sur ce qui peut être bon pour lui, et sur ce qui peut être bon pour moi. Et je fais mes choix, j'agis comme je le sens, mais éclairée par ces points de vue extérieurs et compétents. Moi, je me suis adressée aux services externes de l'hôpital psychiatrique public de mon secteur de santé, et à l'association d'aide locale d'aide aux toxicomanes). J'y bénéficie gratuitement d'entretiens avec des professionnels. Si tu as l'énergie pour le faire, ça vaut le coup d'essayer. La liste d'attente est parfois longue, mais si tu décides de rechercher ce type de soutien, tu peux faire un peu de forcing, je pense que ta situation pourra être prise en compte.

Voilà, je voulais juste te faire part de ces pensées suite à ton dernier message. J'espère ne pas t'avoir heurtée d'une manière ou d'une autre.
Je souffre tellement aussi, mais tant que j'ai l'énergie, je tâcherai de vivre autre chose que ma souffrance, de m'aimer assez pour vouloir mon bien.
J'ai à peu près ton âge, et j'ai vécu toute ma vie en me considérant comme passant après les autres, et au fond, ne méritant pas le bonheur (inconsciemment la plupart du temps).
Maintenant, j'ai décidé que ma vie est très importante: elle ne sera peut-être pas "heureuse" (!?)mais en tout cas, j'y apporterai le plus grand soin.

Amitiés

Profil supprimé lundi 03 octobre 2011 21:40:11