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Bonjour,
Je voulais partager certaines réflexions à chaud suite à ton mssge Sousou. Il s agit de mon expérience, un long chemin parcouru pr fare la part des choses entre moi et le vécu de son addiction (mon compagnon) (je commence à peine à réussir à me détacher de sa conduite addicive sans culpabiliser). 10 ans de tout ça, vos témoignages me rappellent tellement les 1ères années. J espère que ce partage pourra aider de qq manière que ce soit, j aurais aimé avoir qqs clefs pr mieux agir ou mieux me sentir. Je ne pretend pas que ce soit la vérité suprême :
- ce n est pas parce qu il ne "dit pas" , que ca signifie qu il ne "veut pas", ou qu il ne se rend pas compte des conséquences,
- le déni ce n est pas une volonté de mentir aux autres, c est aussi (et surtout) pour ne pas se rendre compte soi-même. Ca peut aussi être lié à la honte de ce qu il nous arrive,
- des fois on prend pour "déni" ce qui n en est pas. A savoir pour l autre, sa consommation peut ne pas être un problème (en début de conduite addictive notamment). On se doit de respecter ce point de vue,
- aussi, on peut prendre de la drogue sans en être dépendant, et sans entrer dans l addiction,
- ce n est pas prce que la personne "sort du déni" que ça signifie qu on revient à "avant l addiction",
- il est nécessaire de retravailler sur le lien de confiance, tout du moins d accepter qu il ne dira pas tout (et en soi il a le droit de ne pas tt dire de ses consommations), sinon tu dépenses de l energie pour rien (puisque tu ne le croiras jamais plus, tu ne feras que chercher des "preuves" qui te confirmeront que tu as raison de ne plus avoir confiance),
- ce n est pas parce que l on s autorise à ne pas penser H24 à son addiction, au dénouement, aux risques, etc, que cela signifie qu on abandonne notre compagne.gnon,
- ce n est pas parce que l on est intimement liés, et liés à travers l addiction de l autre, que cela signifie que nous ne formons qu une seule et mm personne. Nous devons reprendre notre individualité.
- l anxiété est présente en nous parce qu on pense que l on peut maîtriser pour l autre ce que lui-même ne peut pas ou plus maitriser. On voit bien par cette phrase que ce n est pas possible,
- les choses ne s arrêtent pas soudainement pour revenir au "avant" (dure réalité),
- ce n est pas parce qu ils (ou elles bien sûr) consomment de la drogue avec perte de maîtrise que cela signifie qu ils.elles ne sont plus responsables de rien,
- plus tu chercheras à le contrôler, moins tu aboutiras à ton objectif d aide,
- lorsque l on dit à qq un quoi faire ou qu on le fait à sa place (prendre 1 rdv addicto, dire de ne plus sortir, etc.), la personne a l impression de perdre son "autonomie", et on aboutit à l effet inverse. A savoir, l autre pour rester autonome ne suit pas et ne prend pas en compte ce qui lui est dit,
- il faut aussi accepter que nous aussi pouvons avoir besoin d aide (et donc pas que l autre),
- on ne partage pas la mm temporalité que l autre. Cela peut prendre plus de temps pr la prise de conscience du consommateur sur sa consommation, envisager des actions, réaliser ces actions, etc, que pour nous qui ne sommes pas dans ce cas,
- favoriser le dialogue et cesser de faire passer l autre pr le responsable de tout ce qui va mal dans le couple depuis que l on sait qu il consomme en excès. Ca aussi ça peut avoir un effet inverse alors qu on pense que ça peut l aider à réaliser,
- par le dialogue, j entends des questions ouverte, des constats, son point de vue (et j aimerais insister sur le fait que c est son point de vue et pas le nôtre),
- faire sentir à l autre qu il a tjs une place pour nous (si c est ce que l on ressent bien sûr), et qu on sait ce qu il vaut, en depit de ce qui nous apparaît comme une déperdition,
- rester au maximum bienveillant (n est-ce pas difficile aussi pr l autre de vivre cette addiction, d en souffrir et de faire souffrir, de subir le jugement etc) mais ne pas tirer un trait sur nos propres emotions. Par contre, mettre des limites sur nos émotions en reprenant notre individualité et en comprenant qu on ne peut pas maitriser pr lui (cf le point sur l anxiété etc).
- considérer que lorsqu on ne peut pas changer les choses, on peut au moins changer la perception que l on en a.
Concernant le découvert, oui il est probable que le montant soit supérieur à celui énoncé. Mon compagnon aussi avait pris un crédit, je passe les détails. Là où il faut être au clair c est sur tes limites par rapport au financier (tt comme tes limites sur tes émotions etc). Pr ma part je considère que c est son problème, encore plus s il veut "manœuvrer" sans en parler. Il considère (à juste titre) que ce sont ses affaires, donc à lui d assumer. Cela reprend le point de la responsabilisation de l autre. Toutefois, je ne parle pas du cas où vous auriez un compte commun ensemble.
On a le droit de ne pas résoudre les problèmes que l on n a pas causé.
Lemouvement jeudi 08 février 2024 11:32:34