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Bonjour,
Tous ces témoignages me touchent beaucoup étant dans une situation similaire sur de nombreux points, et complètement désarmée.
Nous avons la trentaine. J'ai toujours été bonne vivante et avec mon compagnon nous prenions l'apéritif (et pas qu'une unité en ce qui le concerne) très régulièrement, lui tous les jours. Je commençais à me poser des questions sur ma propre consommation et j'ai toujours trouvé que lui buvait beaucoup trop. Je suis aujourd'hui enceinte de 8 mois donc sobre depuis autant, et mon conjoint boit de plus en plus, ce qui m'inquiète pour l'avenir. Ma situation fait que je me rends compte d'autant mieux de son problème de dépendance à l'alcool.
Il boit tous les jours au moins 4 ou 5 bières, et une ou deux fois par semaine il est bien éméché. Le week-end, c'est bourrage de gueule garanti. Il est insortable car il devient c*** lorsqu'il est saoul, c'est toujours le plus éméché dans une soirée. Au mieux il se ridiculise, au pire il commence à balancer des méchancetés aux gens, voire s'en prendre à eux physiquement. Quant à moi, dans ces situations je l'ignore totalement, car je sais que le pire qui puisse arriver c'est entrer dans son jeu, ce qui ne ferait qu'alimenter son délire. J'ai peur que nos amis ne souhaitent plus nous inviter, ce que je comprendrais d'ailleurs, et que nous nous retrouvions de plus en plus isolés !!!
Bien sûr, il recherche toutes les situations pour boire, est paniqué si dans un concert il n'y a pas de buvette, ne rate jamais la fermeture du supermarché avant d'être assuré d'avoir son quota pour la soirée...
Je précise que nous sommes indépendants, donc grosse pression de travail, assorti au fait qu'il est statistiquement fondé que la tendance à l'alcoolisme est plus prégnante dans le milieu du bâtiment, dans lequel il évolue.
Je précise également que ses amis les plus proches sont pareils, et même pire que lui, ce qui d'une certaine manière le rassure quant à sa propre consommation.
Lorsque je lui en parle (toujours lorsqu'il est sobre), il s'énerve me faisant endosser le rôle de rabat-joie, il ne veut pas admettre son problème qu'il associe à une consommation sociale ou festive, avec des réponses du style "on peut même plus boire un verre dans cette maison" "j'ai bien le droit de me détendre un peu" "c'est samedi, je peux quand même boire mon petit verre tranquille" (on parle plutôt de boire jusqu'à s'écrouler ivre mort mais bon...) "c'est parce que tu n'étais pas dans le coup toi " (parce que je suis enceinte donc sobre) "vivement que tu puisses reboire, t'étais plus marrante avant, nos apéros me manquent" "arrête de râler pour rien" ou plus directement un "arrête de m'emmerder" ou expression du même acabit.
Je lui ai déjà mis des ultimatums par le passé, il a réduit sa consommation pendant quelques jours voire quelques semaines, puis le naturel est revenu au galop. Nous nous apprêtons à accueillir notre premier enfant et j'ai peur que la situation ne fasse que se dégrader.
Je précise qu'il n'est pas question pour lui de voir qui que ce soit, donc l'envoyer consulter dans un centre, c'est même pas la peine d'y penser, ce serait un refus catégorique.
Merci de votre lecture
Profil supprimé lundi 16 septembre 2019 12:10:50