Elendyl17 - 13/11/2024 16:26:22

Bonjour,
J'étais à la recherche d'informations quand je suis tombée sur votre post qui a énormément résonné en moi. J'ai vécu à très peu de choses près la même épreuve que vous.
Mon fils est également hypersensible, comme moi.
Mon fils est passé par les drogues dures, overdose et ts. Il était parfaitement conscient de son état, il voulait également arrêter mais sans y parvenir. Nous sommes passés par les structures habituelles mais elles ne sont toujours pas adaptés pour nos jeunes en souffrance.
Le plus important est de maintenir la communication. On a passé des heures et des heures à parler. A parler de ses dépendances, il m'a expliqué pourquoi il consommait, ce qu'il recherchait. Je lui ai dit ce que ça me faisait de le voir se détruire un peu plus chaque jour.
Je n'ai jamais jugé ses addictions, ses comportements excessifs car il culpabilisait énormément.
Quand il dit que vous êtes là meilleure maman du monde, sachez qu'il le pense vraiment.
Dites lui que vous êtes là et que vous serez toujours là, que vous l'aimez.
Pour s'en sortir il n'y a pas 36 solutions, il n'y en a qu'une seule et c'est lui. C'est lui sa solution. Quand il aura le déclic, qu'il aura compris au plus profond de lui qu'il n'y a que lui qui peut se sauver alors vous lui direz que vous êtes là, que vous serez toujours là. J'ai félicité mon fils à chaque petite victoire, que j'étais fière de lui, que je savais qu'il était fort, qu'il allait y arriver.
De mon côté j'ai commencé un suivi psy pour pouvoir gérer tout ça. C'est libérateur de pouvoir en parler sans jugement.
Mon fils n'a pas souhaité être accompagné par une équipe médicale, car ses expériences avaient été stériles.
Même si vous pensez être au bout du rouleau, vous ne savez pas à quel point nos ressources sont inépuisables pour aider nos enfants à s'en sortir. N'ayez pas de doute à ce sujet.
Aujourd'hui mon fils ne prend plus de drogues dures. Il consomme encore du cannabis, ça l'apaise, il gamberge moins, ça le canalise.
Il a aussi un exutoire, il mixe de la musique. Aujourd'hui il a trouvé un boulot. Son moral est encore fragile mais il va beaucoup mieux.
Être jeune à notre époque est vraiment compliqué. Je suis bien contente d'avoir été jeune dans les années 80.
Ayez confiance en vous, en lui. Parlez ensemble, exprimez vos ressentis après une phase aiguë, mais plusieurs jours après. Exprimez lui vos craintes le concernant et votre désir qu'il aille mieux.
Alors ce n'est pas une baguette magique mais c'est le moyen que nous avons trouvé pour nous en sortir, car il s'agit bien de nous. Inconsciemment nous sommes embarquées dans leur naufrage, comme un dommage collatéral.
Je vous apporte tout mon soutien. Vous allez vous en sortir tous les 2, tous les 3.
Quant à votre jeune ado, il est également important de lui parler, lui expliquer la souffrance de son frère et du combat qu'il mène avec lui même. Il ne faut pas qu'il se sente à l'écart, qu'il éprouve des sentiments négatifs à l'égard de son fils, de vous.