Pepite - 29/11/2023 10:54:56

Bonjour,

En effet, je constate aussi ces conduites ambivalentes qui sont inconfortables, déstabilisantes.
Je m'accroche à ces moments où le dialogue est possible même s'il n'est pas suivi de faits.
Je maintiens mes positions face à ses délires. S'il veut de l'argent, il travaille. Ce qui ne m'empêche pas d'être bienveillante même si parfois je craque. C'est inexorable.
Il n'y a pas de progrès sans crise.

Mon fils (27 ans) dit qu'il n'est pas conscient de ses choix, que c'est le cannabis qui "dicte" ses comportements.
Il reconnaît ses erreurs, la situation dans laquelle il se trouve. Il est en errance, il dort dans un bateau, il côtoie les associations d'aide.

Il refuse les soins mais s'ouvre un peu plus sur cette possibilité. Il a trouvé un poste saisonnier qu'il aime. C'est une petite victoire importante. Mais ses addictions (tabac, cannabis, pmu) le mettent dans des difficultés financières qui le laissent sans rien en automne et en hiver.
Il est incapable de s'organiser, d'anticiper.

Croyez que je passe par des phases émotionnelles intensément douloureuses et je lui dis que mon corps ne supporte plus ses turbulences récurrentes. Je travaille sur moi-même et lui dis que ses schémas négatifs répétitifs ne le font pas avancer.

Je ne peux que vous inviter à prendre soin de vous, à contacter un CSAPA, un CEID, cannabus, un thérapeute pour partager vos peurs, vos inquiétudes qui sont légitimes.
Parlez-en aussi avec votre médecin traitant.

Je ne sais pas où vous en êtes avec le père de cet "enfant" mais une thérapie familiale serait certainement un plus pour dénouer les tensions, pour renouer du lien.

Mettez un cadre à votre fils qui réponde à vos besoins personnels. Écoutez également ses désirs même s'il ne peut pas tout se permettre.

Si vous sentez le besoin de vous exprimer, appeler le 0800 23 13 13. Écrivez aussi dans un cahier ce qui vous pèse ou déposer sur ce fil ce que vous souhaitez partager.

En tout cas, ne restez pas seule et prenez soin de vous.

Bien à vous,

Pépite