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Bonjour Freedom18,
Merci tout d'abord d'avoir acceptée de venir déposer votre témoignage ici. Cet espace est fait pour cela et nous allons essayer de trouver des pistes d'action avec vous. J'espère que d'autres internautes vont s'emparer de votre fil de discussion pour partager leur expérience avec vous.
Je crois que vous n'attaquez pas le problème tout à fait sous le bon angle. Notre expérience nous montre que si votre discours c'est "tu dois arrêter" il y a de fortes chances qu'il vous résiste et vous rejette si de son côté, comme cela a l'air d'être le cas ici, il ne voit pas le "mal" que cela fait de fumer et aime cela. Ce que vous essayez de faire c'est de "contrôler" ce qu'il fait. Cela correspond bien à une position "maternelle" en effet. Cependant il a 19 ans et il fait un peu ce qu'il veut. Il n'est plus à un âge où "contrôler" ce qu'il fait est possible. De plus vous n'êtes pas sa mère mais sa sœur. Contrairement à ce que vous pouvez croire cette position n'est pas désavantageuse et je vous engage plus à jouer la complicité avec lui que de chercher à le materner. Il a moins besoin de "protection" que de soutien mais aussi d'un avis franc sur sa situation.
Tout le monde autour de lui a l'air d'être d'accord pour dire qu'il fume trop de cannabis. C'est donc probable en effet qu'il soit "accro", même si être "accro" au cannabis a rarement la même gravité qu'avec d'autres drogues. Dans ce cas là il y a cependant un fort risque de déni, qui peut prendre plusieurs figures dont le fameux "j'arrête quand je veux".
Ne cherchez donc pas trop à le confronter à sa consommation mais bien plus aux conséquences qu'elle a sur lui. Par exemple les pertes de mémoire, l'absence de motivation, les problèmes respiratoires, les troubles de l'humeur, les relations aux autres plus difficiles, etc. Je ne sais pas par quoi il est le plus concerné mais chaque "conséquence" négative de sa consommation est à souligner. Il est conseillé de faire le rapprochement entre le symptôme et sa cause, pour le faire réfléchir. Il est également conseillé que vous lui parliez plutôt de ce que cela vous fait, c'est-à-dire de votre inquiétude pour lui. Ceci sans que vous lui demandiez pour autant d'arrêter mais en le laissant libre de choisir sa réponse, qui peut être par exemple de diminuer. L'idée est donc d'une part que vous parliez de votre point de vue (employez le "je" et non le "tu" accusatoire), d'autre part que vous lui laissiez l'espace pour réfléchir, se prendre en main, se positionner... comme un adulte le ferait. En effet le risque qu'il y a à vouloir contrôler ce qu'il fait, outre que cela ne marche pas, c'est de l'infantiliser et de ne pas l'aider à apprendre à faire des choix pour lui, pour sa santé ou son mieux-être. Car vous ne serez pas toujours là pour lui.
Si vous avez besoin de plus de conseils et d'un avis en vis-à-vis avec des professionnels vous pouvez contacter une Consultation Jeunes Consommateurs (CJC). Ces CJC reçoivent aussi les proches et c'est gratuit. Pour trouver la CJC la plus proche de chez vous consultez cette page de notre site et allez dans le formulaire de recherche qui se trouve en bas : http://www.drogues-info-service.f...nes-et-a-leur-entourage#.VrTDz1IeXXE
Cordialement,
le modérateur.
Moderateur vendredi 05 février 2016 15:49:31