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bluenaranja - 04/01/2012 18:47:03

Bonjour,

J'ai fait quelques recherches, et, déjà, en français, les sites les plus complets que j'ai pu trouver sont faits par des Canadiens ou des Belges, des psys et des associations de famille de malades.
Je n'en ai trouvé que deux "made in france", plutôt brefs, et faits par les laboratoires pharmaceutiques qui produisent et vendent les médicaments...
C'est dire... Après, j'ai peut être mal cherché.

[->http://http://www.phac-aspc.gc.ca...phrenia-schizophrenie/chpt12-fra.php] site de santé publique du québec

Et ce site que je trouve très complet, il explique la maladie - il y a autant de cas, de tableaux que de patients pour ainsi dire, et les symptômes sont très fluctuents, d'où la difficulté de poser un diagnostic. Il dit comment aider les malades au mieux, et l'importance de la famille et de l'entourage. Et il explique aussi la position de certains psys.

Ils expliquent pourquoi c'est si difficile au patient de se soigner : le patient n'a pas conscience, du fait même de la maladie, de ses problèmes.

Comme si du jour au lendemain, le monde entier décidait que Mr X est atteint de schizophrénie et doit se soigner. Alors que Mr X sait qu'il va bien et qu'il est parfaitement normal.
Il faut du temps, de la patience pour que Mr X accepte cette idée.

Au vu de ce que tu décris, je pense que malheureusement ton ami a plus des problèmes d'ordre psychologique - mettons schizophrénique - que des problèmes de drogue. Bien sûr, il ne faudrait pas qu'il fume, cela n'arrange rien, mais même s'il arrêtait de fumer, il ne redeviendrait pas comme avant. Ce n'est malheureusement pas aussi simple.

Il me semble qu'il y a une vraie réaction biochimique au niveau du cerveau, et, même si c'est physiquement le même homme, psychiquement, c'est une personne différente. Comme parfois après un long coma, ou une amnésie totale, il me semble.

Pendant longtemps, on a tout mis sur le dos de la mère, ou de la famille, comme pour l'autisme. Ce n'est la faute de personne. Il faut bien l'avoir à l'esprit.
C'est un concours de circonstances malheureux, un terrain favorables, plus certains événements, plus les pétards, plus... Ou peut être même que c'était déjà "écrit" et que ce concours de circonstances n'a fait que précipiter les choses.
Surtout pas de culpabilité à avoir.

C'est très bien que tu ailles voir un psy, il faut que quelque chose se passe, humainement, que tu sentes qu'il t'écoute et qu'il est " de ton côté", si au bout de deux ou trois séances, cela ne le fait pas, ne perd pas de temps et va en voir un autre.

Tu me demandes quelle attitude adopter, je n'ai pas le droit de te dire fais ci ou fais ça alors que c'est ta vie entière que tu engages.
Mais saches que tu as le droit de ne pas faire ta vie avec lui. Je pense que c'est quand même important de le dire.
Pas parce qu'il ne "veut" ou ne "peut" pas guérir, mais parce que ce n'est plus la même personne. Et faire sa vie avec quelqu'un qu'on aime plus, ou par principe, ce n'est pas possible.
Quelque soit ton choix, surtout, protège toi si tu as des rapports avec lui.
Par contre, je suis sûre qu'il aura besoin d'amis dans le temps, de vrais amis.
Tu parles de sa soeur, ses parents sont au courant aussi je suppose ? Comment cela se passe de ce côté-là ?

Si tu le veux, lis les liens que je t'ai mis, c'est ce que j'ai trouvé de mieux.
Je suis vraiment désolée de ne pas t'apporter de meilleure nouvelle.
D'un côté, on en est encore aux balbutiements, mais de l'autre, de grands pas ont été faits, il existe au moins des moyens de stabiliser les personnes, des espoirs d'évolution, la possibilité de vivre dans la société avec un traitement et d'avoir un minimum d'autonomie.

A bientôt si tu en as envie,

bluenaranja

Profil supprimé mercredi 04 janvier 2012 17:47:03