01012024 - 12/08/2024 11:38:03

Bonjour Charliiie,

Je me retrouve complètement dans ton témoignage.

Malheureusement, je ne pense pas pouvoir t'aider car je vis une situation semblable à la tienne avec mon conjoint qui consomme de la cocaïne depuis aussi 2 ans. L'ayant découvert tard (en janvier), il a pu consommer sans problème, à la maison, en ma présence et celle de nos enfants sans que je ne le sache.

J'y pense tous les jours, cela pollue mon esprit et ma vie quotidienne. Depuis que je l'ai découvert, c'est l'enfer : disputes, soupçons, plus du tout de confiance, espoirs suivis systématiquement de désillusions.

Il a fait une tentative de suivi (2 rdv avec une infirmière dans un centre spécialisé) mais il a décidé que ça ne l'aidait pas donc il s'est dit qu'il allait arrêter seul (c'est ce qu'il me dit depuis janvier). Je ne vois aucune amélioration et surtout je constate très régulièrement qu'il me ment car il me dit qu'il n'en a plus ou alors très peu mais en fait, je découvre à chaque fois que c'est faux, il a en beaucoup de côté.

J'ai l'impression que ton mari est comme mon conjoint : il n'a pas suffisamment de volonté pour arrêter. Ton mari est suivi, ce qui est positif mais si celui-ci est haché, pas régulier, et sans motivation, ça ne fonctionnera pas, malheureusement pour vous 2.

Comme moi, tu ne vois pas non plus d'amélioration et bien que l'on sache que c'est long, qu'il y a des rechutes, c'est extrêmement épuisant pour nous.

Afin d'éviter les disputes, je fais comme si de rien n'était mais ce n'est pas la solution, je le sais, car de son côté, ça l'arrange, il consomme comme il veut quand il veut. Ça lui convient mais moi non. Je ne sais vraiment plus quoi faire.

Quand tu dis qu'il te reproche ses rechutes, c'est tellement dur pour toi d'entendre ça... Je suis également dans la même situation car il me dit que si j'en parle tout le temps, si je suis constamment sur son dos, il n'y arrivera pas mais si je ne dis rien et que je laisse faire, il continuera également donc où est la solution ?

Je culpabilise aussi et je pense que je suis en partie fautive de sa consommation (il me l'a dit). Je me dénigre et me déteste car j'ai l'impression que tout est de ma faute.

La communication entre nous est, tout comme votre couple, très difficile. Je n'ai plus envie d'aller vers lui et ça le peine mais comprend-il vraiment mon mal-être ? Non. Il ne veut surtout pas le voir et le rejette même car il m'a dit un jour "on dirait que c'est toi qui es plus mal que moi". Je fais donc semblant auprès de mes filles, de mes collègues et de ma famille que tout va bien mais c'est tout le contraire et je me demande combien de temps je vais tenir comme ça...

À mon avis, d'après ce que tu décris, tant que ton mari n'aura pas un électrochoc, il n'arrêtera pas. C'est exactement ce qu'a dit l'infirmière à mon conjoint lors de son 1er rdv : tant qu'il n'a pas un problème de santé, avec la justice, au boulot ou de couple, c'est-à-dire une séparation, rien ne le fera arrêter. C'est extrême, je suis d'accord, mais c'est la triste réalité.

Es-tu entourée ? En as-tu parlé à tes amis, ta famille, tes collègues ?

Je te souhaite beaucoup de courage. Nous sommes dans une situation extrêmement délicate dont l'issue est tellement incertaine qu'elle en devient plus qu'angoissante.