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Bonjour à toutes/tous,
Merci Tornade, de prendre de mes nouvelles, je suis toujours sous le même toit et il est toujours odieux mais il a enfin trouvé un logement. En principe, le déménagement est proche. Je n'ose y croire même si j'ai mis en suspens, pour l'instant, la procédure pour le faire expulser que je m'étais résignée à enclencher. Je vous tiendrai au courant.
Je suis contente d'apprendre que vous avez réussi à trouver un peu de distance et j'espère que cela restera comme ça. Une chose est sure, il ne consomme pas pour réussir à supporter votre présence, il consomme parce qu'il a un manque/déséquilibre affectif qui existe depuis toujours (bien avant vous) et qui le fait aller vers l'addiction.
Et s'il est cruel avec vous, ce n'est pas parce que vous êtes insupportable, c'est parce qu'il attend de vous que vous le guérissiez (ce qui ne peut pas arriver puisque ses maux sont plus anciens que vous) et parce que c'est plus facile de vous détester que se détester soi-même.
Ma propre expérience et tous les témoignages que j'entends me font être convaincue que la meilleure aide qu'on peut lui apporter, c'est de se barrer : tant qu'une autre personne le verra comme une victime qui a besoin son aide et de son amour pour s'en sortir, il ne pourra pas affronter la réalité de son addiction. Il attendra de nous que nous le guérissions par notre amour, tout en nous détestant de ne pas y arriver.
Kate75, bienvenue sur ce fil. Voir que votre expérience est en fait quelque chose de systématique dans les couples avec un addict, cela aide beaucoup à réaliser le problème mais aussi à voir que vous n'êtes pas la solution au problème.
Il est vraiment important, pour briser la "prison", de faire intervenir des tiers (en parlant à des amis, de la famille, à un psy, un avocat, etc.) et même la police, même si vous n'avez pas choisi ça. Les victimes de violences conjugales nie souvent la gravité de leur situation car ça la rend plus supportable. A partir du moment où vous avez eu peur pour vous, c'est justement le rôle de la police de vous protéger. Car c'est très dur de s'en sortir seule.
On relativise, on culpabilise ("mais il souffre tellement comparé à moi", "je dois le protéger car il est fragile", "il va réaliser tout seul qu'il va trop loin", "c'est à moi de faire des efforts car je suis plus solide" etc). Je sais car j'ai les mêmes réflexes de vous vouloir le protéger et de prendre sur moi.
Veuilleuse89, bienvenue à vous aussi. Je vous souhaite le même chemin vers l'indépendance. Le plus grand piège, c'est de confondre amour et aide : ce n'est pas parce que vous l'aimez que vous pourrez l'aider.
Bon courage.
Et donnez toutes de vos nouvelles
Jojodici mardi 20 février 2024 12:30:59