Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Prévisualisation du message

Charliiie - 04/01/2024 12:59:51

Une réponse qui fait du bien. Je me sens moins seule d’un coup, j’en ai des frissons dans le corps.

Comment je gère la situation? … Comment dire… Actuellement je ne la gère plus je pense. Je suis d’ailleurs en arrêt maladie car je ne tenais plus le coup d’aller au boulot. Je suis fatiguée, en stress et tension permanent. Ici j’ai tout le temps de penser et réfléchir (jusqu’ici le travail était une fuite je pense) et c’est dur. Je pleure beaucoup, je suis profondément triste face à la situation et je commence à douter d’une issue. J’ai envie d’y croire mais est-ce que je ne me voile pas la face? Est-ce que cela ira mieux un jour?

Je prends les moments d’accalmie et je les savoure. Ça dure comme vous quelques semaines ou quelques mois. Ensuite, je subis la tempête (rechute).

Jusque quand? Jusqu’au?

Quand j’ai su la dépendance de mon mari (nous sommes ensemble depuis presque 20 ans), mon monde s’est écroulé mais j’ai voulu le soutenir. Il a tenu bon sans aide, presque 8 mois je pense puis la rechute fatale et l’engrenage fou: hospi, abstinence, rechutes, réhospis, ainsi de suite depuis plusieurs mois.

Dans tout ça, une petite fille formidable qui aime son papa par-dessus tout mais qui commence à subir des conséquences.
Un papa formidable, impliqué et présent quand il est clean… Sinon, un papa absent (dans son monde) et/ou délirant puis un papa très fatigué qui récupère ensuite comme un vieux avachi dans le fauteuil ou au lit jusque passé 10h.
Un papa qui ne peut pas tjs assumer ses responsabilités et moi qui prend le relais (fort heureusement sinon je n’ose imaginer ce qui pourrait se passer).

En consommant, mon mari a commis l’impardonnable et pourtant je suis là à ses côtés, à prendre soin de lui même dans les moments les plus durs car si je n’étais pas là où serait-il?

Mais tout cela finit par laisser un goût amer et la relation subit les conséquences alors parfois j’ose penser à l’impensable: partir.

Partir???!!! Aurai-je le courage? N’est-ce pas là un abandon? Qui l’encadrera un minimum? Qui lui dira stop? Qui lui dira de boire de l’eau et apportera un repas au lit? Sûrement personne…
Et puis, il vaut la peine de continuer à se battre et de retrouver cet homme qu’il est vraiment.
Mais peut-on réellement le retrouver?

Alors lui ceci, lui cela mais moi? On me dit de prendre du temps pour moi, penser à moi et tant pis s’il ne veut pas accepter l’aide.

Alors, j’essaie tant bien que mal de prendre soin de moi car comment peut-on prendre soin des autres qu’on aime si on ne prend pas soin de soin d’abord?

Comment je gère tout ça? Je ne sais pas trop… Je suis beaucoup de patience, bienveillance avec par-dessus tout beaucoup de loyauté!

J’acceptais en connaissance de cause que les rechutes font partie du processus. J’avais travaillé avec ma thérapeute (ouf, merci de l’avoir dans ma vie!) que je devais penser aux limites à ne pas dépasser dans l’inacceptable.
Sauf qu’elles sont dépassées mes limites et pour ça je m’en veux énormément car dans l’histoire, notre petite merveille ❤️

Ne restez pas seule avec tout ça, le soutien fait du bien, il y a des gens bienveillants autour de nous et on ne s’imagine pas à quel point.

Vous êtes sans doute forte et courageuse et puis aussi (comme moi j’imagine) aimante et amoureuse.

Prenez soin de vous et votre fille!

Charliiie jeudi 04 janvier 2024 11:59:51