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Bonjour Nivek44,
Je découvre cette réponse ce matin et j’en ai la chair de poule.
Ça fait du bien d’être dans le même bâteau oui, venir parler ici permet de se sentir moins seul dans la situation.
J’ai sais la chair de poule de lire ton témoignage si frappant: une femme, une maman, une épouse, quelqu’un avec une belle situation. Cela me renvoie à ma propre histoire avec mon mari.
Je ne sais pas quel a été le parcours de ta femme? A-t-elle déjà tenté d’arrêter? Est-elle dans cette idée? A en lire ton récit, on ne dirait pas.
Tu sembles dire que tu as tout essayé mais visiblement c’est un peu peine perdue… Si je peux me permettre de donner mon avis, je pense que tu as déjà tiré les bonnes conclusions: ton épouse ne semble pas vouloir arrêter et il était temps de prendre une décision pour te protéger toi et tes enfants. Vous semblez tous beaucoup souffrir de la situation alors il est temps de vous retirer/séparer et faire votre vie de votre côté.
Rien n’est figé dans le temps! Ce que je veux dire, c’est que peut-être (car on fond de nous quand on aime la personne dépendante, on a envie d’y croire non?!), la séparation va peut-être la faire « percuter »?
C’est une décision très difficile à prendre et qui n’est pas sans conséquence mais quand la personne dépendante ne veut rien et que l’entourage souffre trop, il faut penser à soi-même et se protéger.
Ces mots-là raisonne beaucoup en moi et pourtant, je n’arrive pas à faire le pas.
De mon côté, les limites « acceptables » ont été largement dépassées. J’ai fini par faire la maison avec ma fille (7 a) et j’ai vu que malgré cela il n’y avait pas (ou très peu) de remise en question, de souhait d’arrêter, de motivation pour faire des démarches. C’est après une ènième consommation qui a dérapé et une ènième discussion qu’enfin mon mari accèpte de l’aide (de nouveau car cela avait déjà été mis en place auparavant).
J’ai envie d’y croire mais une partie au fond de moi est toujours dans le doute. C’est pensant de vivre de la sorte mais j’ai envie d’aller jusqu’au bout et de tout tenter pour être sûre que nous aurons tout essayé avoir le grand espoir que cela marche et que nous retrouvions notre vie d’avant (pour peu que cela encore possible de vivre comme avant après tout ce que nous avons traversé).
Je suis rentrée à la maison, un peu en état de choc et très fatiguée, exténuée par la situation. Ma tête est embrouillée par les pensées, je dors mal, je mange peu mais je reste forte pour ma fille et pour moi aussi!
Dans tout ça, j’en tire du positif. J’ai vu à quel point je suis bien entourée et soutenue par mes proches; j’ai vu à quel point je pouvais affronter les difficultés et garder la tête haute; j’ai vu à quel point j’étais capable de me refaire une vie sans problème; j’ai aussi vu à quel point les substances ont pris une place improbable dans la vie de mon mari; j’ai vu aussi qu’au fond de moi je l’aime encore et j’ai envie d’y croire!
Alors oui, on peut faire un débat sur les « menteurs/manipulateurs » et peut-être que je me suis (encore) faite avoir mais j’ai envie d’y croire une dernière fois… Après on verra…
Je me demande, à ton sujet: qu’as-tu (toi, tes enfants) comme soutien? Médecin de famille? Psychologue? Service? Il existe pas mal de services d’aide tant en lien avec la dépendance que pour tes démarches. Ça fait du bien d’être épaulé et guidé!
Ho j’imagine comme cela doit être difficile, déchirant, épuisant. Une épreuve très difficile à surmonter alors courage pour tout cela!
Charliiie mardi 30 janvier 2024 09:18:17