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Delphine33 - 26/04/2024 16:37:51

Bonjour,
Aujourd’hui j’ai besoin de parler. Même histoires encore et encore. Je vous lis et c’est pareil pour lui et pour moi.
Consommation à 15ans pour combler un vide sûrement, le bon produit pour la bonne personne.
Son père et moi l’avons amené jusqu’au bac au rattrapage.
Enfant intelligent sensible beau, tout pour réussir. Phobique sûrement, anxieux oui.
Descente après descente, il a arrêté tous les boulots où pourtant on lui proposait un cdi. Accusé de harcèlement puis de vol, on a payé les amendes et les dettes.

Je sais que mineur, il a vendu de la drogue pour sa consommation, volé des vélos et d’autres trucs. J’ai payé moi aussi des doses pour ne pas le voir un manque. En pensant que cela irait mieux. Même tenté le CBD. J’ai beaucoup de regrets de ne pas avoir consulté psychiatre et CMPEA. De ne pas avoir fait plus. Moi je n’ai jamais fumé, mon mari non plus. Mais je sais que cela ne change rien. J’ai parlé avec lui de longues heures. Il a tout oublié depuis.

La majorité a sonné l’impossibilité de mettre en place des soins. J’ai bien essayé une consultation parents sans enfant mais s’ils ne répondent pas au sms ou au téléphone, rien ne peut se mettre en route, les troubles de l’addiction et au cannabis, c’est le truc qui fait fuir la psychiatrie car on ne peut pas faire grand chose. On parle encore de volonté, absurde. Il ne parle plus, ne sourit plus, ne se soigne pas, joue sur des plateformes de jeux vidéos et à des jeux d’argent. Mais lui tout va bien, c’est nous parents qui sommes malades. Évitement massif de l’incidence sur la famille, il est coupé de toute émotion. Ma seule inquiétude, une décompensation psychotique grave.

L’avenir est sombre, triste. J’ai suivi durant 7 ans une psychothérapie en me disant que cela pouvait l’aider aussi. Cela m’a surtout aidée à supporter l’angoisse de son état. A éviter la confrontation et les mots durs qu’il peut dire contre moi surtout. Difficile d’en parler, l’impuissance fait peur à la société, aux grands-parents. Il n’y a aucune solution, c’est une impasse.

Tant qu’ils sont mineurs, faites vous aider, aller dans un centre de soins, n’acceptez pas le cannabis dans votre maison. Sinon à la majorité de votre enfant, vous serez seuls et vous devrez assumer ou le mettre dehors. Et c’est un chemin bien solitaire.

Voilà courage tout le monde.

Delphine33 vendredi 26 avril 2024 14:37:51