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Bonjour Violette,
Rencontrer ses propres limites et lâcher prise est difficile tellement l'angoisse de la mort éventuelle de votre fils ou de l'agravation de ses problèmes prend le dessus. Si vous aviez l'aide d'un professionnel il pourrait vous aider à étayer vos décisions, à vous rassurer. Il pourrait vous permettre de pleurer de tout votre coeur sans retenue et de reprendre pied. Je vous conseille à vous aussi de rechercher un Centre de soins, d'accompagnement et de prévention des addictions (Csapa) car ils aident gratuitement l'entourage. Vous pouvez y rencontrer un psy. Mais un psy dans le privé c'est tout à fait correct aussi (mais payant).
En tout cas ce que vous répondez à votre fils, qui tend à le renvoyer à ses propres choix, est a priori plutôt la bonne voie. Vous pouvez tout à fait lui dire que vous êtes malheureuse, si vous pouvez lui dire en même temps que vous ne lui en voulez pas. Identifiez aussi peut-être que ce sentiment est nourri par votre inquiétude pour lui et que vous avez besoin qu'il vous rassure. Demandez-lui de vous rassurer.
En revanche "écrire au procureur" n'est pas spécialement une bonne idée car vous ne savez pas jusqu'où il pourrait engager des poursuites judiciaires contre votre fils. C'est vrai cependant qu'il dispose de la possibilité de lui proposer une "injonction thérapeutique". Mais cette injonction comporte une obligation d'assiduité plus que de résultats et ce qui compte réelleement pour se sevrer d'une drogue c'est la prise de décision personnelle d'arrêter.
Enfin, le recours à une "camisole chimique" n'est pas le seul choix qui s'offre lorsqu'on veut abandonner l'héroïne. C'est peut-être le choix des établissements psychiatriques mais ce n'est pas obligatoire. Si le centre auquel vous pensez fait peur à votre fils peut-être peut-il nous appeler pour qu'on lui trouve d'autres adresses. L'hospitalisation n'est même pas indispensable. Ce qui est plus indispensable c'est qu'il prenne ses décisions, qu'il fasse des projets qui le sortent de la drogue et qu'il s'inscrive dans un suivi au long cours pour faire le deuil de la drogue, résister à la tentation d'en reprendre et se reconstruire. Malheureusement personne n'a réellement la main sur le bouton déclencheur de ces décisions. Le fait d'en parler avec lui peut 'laider cependant à avancer. Alors maintenez le lien avec lui.
Bon courage,
Cordialement,
le modérateur.
Moderateur mardi 03 mars 2015 11:20:57