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Bonjour Manomie,
Tout d'abord il est regrettable que cela soit avec Infor Drogues que vous ayez eu cette expérience. Peut-être êtes-vous en effet tombé sur la "mauvaise" personne au mauvais moment. Cela nous arrive à nous aussi parfois de nous tromper. Je comprends tout à fait que cela vous ait refroidi. Cette association offre cependant la possibilité d'entretiens "face à face" ou peut au moins vous orienter vers une association proche de chez vous de soutien à l'entourage, si vous avez de la force à consacrer à cela bien entendu. Seriez-vous disposée à leur donner une seconde chance ?
Concernant l'avis du psychiatre dans le cadre de l'accueil aux urgences de votre fille/fis, il est compréhensible s'il/elle ne veut pas se faire soigner et parce que le produit principal est du GHB, une drogue pour laquelle il n'existe pas à proprement parler de protocole d'hospitalisation pour une dépendance. Cependant l'arrêt d'un usage régulier de GHB peut en effet bien nécessiter une "aide" à défaut strito sensu d'une hospitalisation. La "politique" d'hospitalisation dépend aussi en partie de l'établissement auquel on s'adresse et de l'évaluation de la situation. Je comprends également tout à fait que de votre côté vous soyez insatisfaite d'une telle décision et que vous préfériez avoir l'impression que l'on fait quelque chose pour votre fils/fille. C'est malheureusement le genre de frustration auxquels sont confrontés proches et parents lorsqu'il s'agit de soigner leur enfant. C'est là qu'une aide, un soutien, vous aiderait à comprendre, dépasser et gérer la situation autrement.
Enfin vous me demandez si vous devriez le/la laisser partir vivre ailleurs tout en gardant le contact et en subordonnant un éventuel retour à une volonté de se faire soigner. Je dois dire que c'est une décision qui vous appartient et qui dépend de ce que vous êtes prête à supporter. Comme je vous l'ai expliqué dans mon précédent post, "laisser partir", "lâcher prise" n'est pas forcément abandonner si cela est accompagné des bons mots et du bon état d'esprit. Cela peut lui permettre de se confronter à ses "vrais" choix, de se prendre en charge et de bouger "enfin". Mais d'une part cela suppose que vous acceptiez pleinement ses consommations, ses prises de risque et que se droguer puisse être son choix. D'autre part c'est sans garantie qu'il y ait un changement rapide de sa part ou même qu'il/elle fasse le chemin suffisant pour se dire qu'il/elle a envie de s'en sortir. Vous devrez gérer "l'angoisse" de ne plus avoir de nouvelles et de ne plus le/la voir aussi souvent. Vous devrez réellement renoncer à l'aider de votre propre chef pour ne lui offrir que l'aide qu'elle/il demande réellement. Enfin, s'il suffit à votre fils/fille de vous "promettre" de se faire soigner pour revenir chez vous mais que finalement il/elle ne le fait pas, que ferez-vous ? L'enjeu ne doit pas être qu'il/elle retourne chez vous mais plutôt que vous l'aidiez et le/la souteniez lorsqu'il/elle aura entamé des démarches. Fiez-vous au concret des choses plus qu'aux promesses.
Cordialement,
le modérateur.
Moderateur lundi 07 mars 2016 15:17:51