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Bonjour eve_lyne,
Au-delà de votre colère et de vos inquiétudes légitimes, avez-vous pu discuter avec votre fils de ce qu'il fait précisément ? Les amphétamines et la kétamine sont effectivement utilisées en milieu festif cependant un usage d'amphétamines pourrait bien répondre aussi à un apprentissage difficile, dans lequel il faut "tenir". Les amphétamines sont des stimulants qui, typiquement, en situation de travail intense, permettent de "tenir le coup".
Vous soulignez que vous ne pouvez pas toujours être derrière lui. C'est vrai. C'est bien pourquoi le dialogue avec lui est important afin qu'il puisse choisir lui-même que prendre ces drogues n'est pas la bonne option pour lui. Mais pour que cela soit un "choix" de sa part il faut qu'il puisse avoir un espace de liberté pour mûrir cette décision.
Vous lui offrirez cet espace de liberté si vous arrivez à discuter avec lui en distinguant votre position personnelle de ce qu'il fait lui. Vous pouvez - vous devez - réaffirmer votre opposition à ces consommation. Mais dans le même temps vous devez reconnaître que cela dépend de lui. Comme vous ne pouvez pas le surveiller en permanence et que ce n'est même pas souhaitable faites lui sentir que c'est de sa responsabilité, que ce qu'il fait ce sont ses choix et que les conséquences seront issues de ces choix-là. Dans le même temps interrogez-le sur ses connaissances des produits qu'il prend (renseignez-vous vous-même avant, vous pouvez utiliser notre Dico des drogues pour trouver des informations sur les amphétamines et la kétamine), sur les risques qu'il perçoit, comparez avec les risques réels et discutez-en. Pour chaque drogue il existe aussi des précautions à prendre : les connaît-il, les respecte-t-il ? En d'autres termes essayez si possible de parler concrètement du sujet et accompagnez cela de l'assurance que quel que soit le problème qu'il rencontre un jour il peut compter sur vous, qu'il ne faut pas qu'il hésite à vous en parler, que vous préférez cela plutôt qu'il s'enferme dans le silence de peur que vous vous fâchiez. Et s'il pense que vous n'êtes pas la bonne interlocutrice pour parler de ses problèmes (ce n'est pas toujours facile d'enfant à parent), dites-lui que vous lui faites confiance pour qu'il s'adresse à un autre adulte.
Pour ce qui est d'aller voir la police, Marie Juana vous a proposé une alternative intéressante. Ils sont mineurs, leur responsabilité pénale est atténuée et ce sont les mesures éducatives qui seront privilégiées. Le juge pour enfant serait obligé de "poursuivre", y compris votre fils puisqu'il est mineur. Vous mettriez le doigt dans un engrenage que vous ne maîtriseriez plus. Votre fils pourrait en éprouver du ressentiment à votre égard. C'est un risque.
Cordialement,
le modérateur.
Moderateur mercredi 07 décembre 2016 18:22:05