Toxenherbe - 26/07/2023 04:18:49

Bonjour, je suis tombé ici en cherchant des infos, et vos histoires étaient assez intéressantes. Difficiles à suivre avec les profil supprimés.
Je voulais répondre car je ne vois que des femmes en détresse mais aucun toxico pour donner son avis. Du coup je vais rétablir ça, même si ça n'aura probablement aucun intérêt.

Déjà je voulais répondre à celle qui parlait de son mec de 17 ans qui a commencé par les joints de plus en plus, puis ecsta et compagnie puis cc. Je pense qu'on peut profiter de sa jeunesse sans se défoncer à toutes les drogues. C'est une excuse à la con. Et c'est ce genre d'excuse qui fait que depuis mes 15 ans, soit depuis 13 ans, je n'ai jamais arrêté de prendre des drogues. Je ne pense pas que j'aurais une réponse, mais je suis quasiment sur qu'avec une attitude comme ça le mec a mal fini. Déjà avoir du mal à arrêter la beuh alors que c'est une addiction principalement psychologique, pour arrêter les stimulants il aura du mal...
J'ai commencé en me disant plus ou moins ça et pour diverses raisons. Ça fait 13 ans, depuis mes 15 ans, que je prend des médicaments et drogues. J'ai du tester une bonne centaine de molécules différentes. Et même des nouvelles drogues aux effets inconnus. Les dernières étant l'héroïne et en dernier la cocaïne. La première fois j'ai directement dépensé plus de 1000€ dedans. J'ai sauté dedans à pied joints, ça m'a même fait arrêter l'hero x) bizarrement je n'ai jamais eu d'addiction précise. J'ai facilement arrêté des drogues pour passer à d'autres ( qui n'agissent pourtant pas sur les mêmes neurotransmetteurs et récepteurs ). Mon addiction à moi est principalement psychologique je pense, car j'ai arrêté pleins de fois, la codéine et le joint sans problème, sans substitue. Pareil pour les benzos. L'hero j'ai arrêté grace à la cocaïne mais j'ai déjà fait sans. J'ai tendance à être ultra excessif dans mes consommations, bref.

Je pense que la consommation de joint quand elle devient journalière, ou du moins quand on pense ne pas pouvoir s'en passer, c'est qu'il faut réagir, sinon ça ne fera qu'empirer. Perso à la fin je fumais une dizaine de joints pures (sans tabac) tellement j'étais habitué. On s'y habitue vite je trouve, mais on se déshabitue très vite aussi. Si il a du mal à arrêter le cannabis c'est qu'il n'a pas conscience que la dépendance est majoritairement psychologique et qu'il n'a.pas la force. En tombant dans la c à son âge je pense qu'il y'a 90% de chances qu'il y soit encore.

Pour vous aider vous ou un proche qui a un tel comportement additif il y'a pas 36 solutions, la meilleure reste la cure. Vous pouvez aussi vous rapprocher des associations style caarud. Avec la cmu c'est gratuit en plus, pour ceux qui l'ont. Cependant la cure nécessite d'avoir envie d'arrêter. Je pense à la cure car ça permet d'arrêter l'esprit tranquille, loin des ennuis quotidiens et toutes les excuses qu'on se donne pour continuer du style " ça m'aide à tenir, déstresser etc " peu importe, c'est souvent des excuses quand on en vient à se dire ces choses. Après un arrêt, pour beaucoup de drogue mais encore plus pour la c, on, du moins dans mon cas je perd toute motivation et énergie pendant plusieurs jours, je peux dormir jusqu'à 18h, j'ai aucune envie de rien etc. Seul mon AD pourra m'aider je pense.

Aussi quand on est le toxico on n'a pas forcément envie de dévoiler nos "tares" ou devoir expliquer pourquoi on prend tel truc, ou se voir dire qu'il faut faire ceci ou cela, car généralement les gens qui n'ont jamais été dans cet état ne peuvent pas vraiment savoir. Donc en général on estime que les conseils des proches c'est de la merde et qu'ils parlent sans savoir ^^ bref à part être dans l'empathie et non le reproche, et essayer de le guider vers des pros, yna pas grand chose à faire. Mais souvent ils risquent de replonger, je ne sais pas si vous devriez fuire ou non à vrai dire. Ça dépend de la situation et de vous. Dans le cas du mec de 17 ans qui commence avec les amphet et qui a du mal a arrêter la weed, par exemple, je pense que c'est peine perdue. Il est jeune et n'a pas d'enfants, il se relèvera plus facilement qu'un quarantenaire marié avec des enfants, qui lui pourrait s'enfoncer encore plus...

Bref ça devient long. J'ai pas vraiment de conseil, c'est au cas par cas, mais souvent il y'aura une ou plusieurs rechute, jusqu'à l'arrêt total. Puis ça dépend de chaqu'un. Perso j'suis toujours polytoxicomane, mais je fume quasiment plus de joints, j'en ai chez moi mais je m'en passe. Par contre la c j'ai du mal. Mais j'ai une personnalité d'addict, un manque de volonté et j'ai bousillée la neurochimie de mon cerveau avec toutes ces années de consommation de drogues variées, d'antidépresseurs en automédication et autres. Donc mon cas est un peu à part. Le mec qui a été en taule, par exemple, pourrait avoir la force mentale de ne jamais replonger vue sa situation, qu'il a une famille etc. On peut facilement tomber dedans sans s'en rendre compte, mais après 8 mois d'abstinence il a peut être compris.. j'aimerais bien savoir, c'était une série pour moi vos histoires. Au cas où l'autrice passe par là, donne nous des news. J'ai envie de croire en lui.