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bluenaranja - 18/09/2011 17:11:54

Coucou,

Je suis désolée, sincèrement désolée de tout ce qui vous arrive en ce moment.

Ecoutez, je vais me permettre un avis... Est-ce votre médecin traitant qui vous a suggéré l'hospitalisation ?

Sincèrement, en ce moment où tout s'écroule, j'aurais tendance à l'écouter : si j'ai bien compris, c'est elle qui est la plus investie, et qui vous connait le mieux.Quand tout s'écroule, il faut se raccrocher aux gens qui nous veulent du bien.

Vous dites vous même qu'actuellement vous n'avez pas la force d'aider plus votre fils. Juste la force de tenir, ce que je comprends parfaitement vu ce que vous traversez.

Il me semble que vous refusez d'envisager cette hospi car vous auriez l'impression d'abandonner votre fils.

Dans ces cas-là il faut mettre les choses à plat - évidemment, c'est tellement facile pour moi, derrière mon clavier. Mais j'ai vécu la toxicomanie, et différentes maladies comme la schizophrénie pour avoir eu deux très bons amis qui en souffraient, pour avoir moi-même connu un épisode schizophrénique selon les toubibs, et enfin pour avoir beaucoup traîné mes guêtres à l'hôpital psy.

En fait en revenant des USA, j'étais dans un état pas possible, suite au trauma du viol/séquestration et du crack - d'ailleurs, rien que le crack peut induire des épisodes ou une schizophrénie.
J'ai compris plus tard, en voyant quelles étaient les indications des médicaments qu'ils m'ont donné à l'époque, pendant deux mois il me semble.

A ce moment là, j'étais une boule de haine et de violence, essentiellement tournée contre moi, je ne supportais rien, une attitude menaçante, un couteau pouvaient me mettre dans des états pas possibles, je ne supportais pas de dormir dans un lit, aussi. L'idée d'être suspendue dans le vide, dans le noir, je pouvais pas, je dormais par terre, sur le matelas...
Et je dégoulinais de douleur.

Il me semble - le modérateur nous dira peut être - qu'il y a plein de degrés, et de formes diverses, et chaque patient étant différent, le diagnostic n'est pas si facile à poser.
Ensuite, cela peut être induit par les produits qu'il a pris, ou cela peut être un épisode temporaire.
Donc rien n'est sûr pour l'instant.

Et, pour mettre les choses à plat, comme je le disais plus haut :
Est-ce que vous pouvez changer quoique ce soit à ce qui se passe en ce moment ?

Vous avez pris tous les rendez vous que vous pouviez, votre fils est chez son grand-père, le chemin est "balisé".

C'est peut être le moment de vous éclipser pour reprendre des forces, vous poser. Il faut aussi penser à vous. Pour votre fils aussi, justement !
Profitez en pour faire un break : vous pourrez toujours parler avec votre fils au téléphone, en y allant en hospitalisation libre, dans un pavillon ouvert, pendant dix ou quinze jours.

Là, vous pourrez discuter de tout ce qui vous oppresse, voir un psy, vous recentrez sur vous pour retrouver des forces.
Vous venez de vivre des choses très lourdes et justement, au bout du compte, ce sera peut être une façon de gagner du temps. Une façon d'aider votre fils aussi.
De s'occuper maintenant de vous, pour mieux gérer tout ce qui se passe en ce moment.

Voilà, bien sûr, vous faites ce que vous voulez, ce n'est qu'un avis lointain ! Mais au moins ici vous pouvez dire tout ce que vous voulez sans crainte d'être jugée.

En vous souhaitant des jours meilleurs !

blue

Profil supprimé dimanche 18 septembre 2011 15:11:54