Kiki123 - 25/09/2025 14:36:23

Bonjour,
Merci pour ton message, vraiment. Tu fais preuve de courage en venant en parler ici. Beaucoup vivent des choses similaires, mais peu osent le dire aussi franchement — alors je te respecte pour ça.
Tu dis être suivi·e par un psy et un addictologue, avoir fait une cure et une post-cure, mais malgré tout, tu n’arrives pas à maintenir l’abstinence. Tu consommes de l’alcool depuis 10 ans, et de la cocaïne depuis un an et demi, environ une fois par semaine. Et tu dis que tu n’as pas réussi à arrêter plus d’une semaine. Je comprends à quel point tu peux te sentir épuisé·e, perdu·e, désemparé·e.
Mais je veux que tu saches une chose importante :
Ce que tu vis, ce n’est pas un échec. Ce n’est pas une faiblesse.
C’est le signe que tu es face à une maladie complexe, souvent enracinée dans une souffrance plus profonde. Et notamment : la dépression.
C’est un cercle vicieux que beaucoup connaissent :
Tu consommes pour fuir le mal-être, le vide, la douleur,
Mais la consommation accentue ensuite la culpabilité, l’isolement et les symptômes dépressifs,
Qui eux-mêmes relancent l’envie de consommer pour “tenir”.
Et ce cercle est très difficile à briser seul même avec toute la bonne volonté du monde.
Tu dis être suivi c’est déjà une grande force. Mais parfois, quand le suivi ne suffit plus, il faut envisager :
Une approche plus intensive ou différente (thérapie de groupe, hospitalisation, programme résidentiel…),
Une adaptation du traitement de la dépression, s’il y en a un,
Et surtout, un soutien continu, humain, pas seulement médical.
As-tu déjà envisagé d’aller dans un groupe de parole, comme NA (Narcotiques Anonymes) ou AA ?
Ou de demander à ton addicto de t’aider à construire un plan anti-rechute plus concret ? (Par exemple par le sport ? Ou un projet ?)
Parfois, simplement parler vraiment, sans filtre, avec quelqu’un qui comprend, ça peut déjà être un premier soulagement.
Ce que tu vis, c’est dur. C’est lourd. Mais tu n’es pas seul Et surtout : ce n’est pas définitif.
Tu es encore là, tu continues à chercher de l’aide. Ça, c’est un vrai signe de force.
Reviens ici autant que tu veux. Tu as ta place, et tu mérites d’aller mieux.
Courage à toi