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Jessie19 - 18/06/2025 12:25:48

Salut à tous,
Je me suis inscrit sur le site uniquement pour répondre à ce fil qui m'intéresse.

J'aimerais vous partager mon expérience, comment j'ai réussi à arrêter après 16 ans de consommation ; et mes connaissances relatives sur le canna qui je l'espère pourront vous être utiles.

Déjà, l'appellation drogue "douce" n'est plus vraie aujourd'hui ( l'a-t-elle réellement été un jour d'ailleurs ? ).
Quand vous avez de la beuh qui tourne en moyenne à du 15-20 % de THC, et qui peut monter à 30-40 % en connaissant les bons plans, c'est juste dingue. C'est vraiment pour s'exploser la gueule, se fracasser le cerveau ...

Ensuite, saviez-vous que nous possédons dans notre corps un système appelé endocannabinoïde ?
Nous avons des récepteurs dans notre cerveau spécifiquement conçus pour recevoir les molécules du cannabis et notamment le THC.
On pourrait alors penser qu'il faut consommer du canna pour combler ces récepteurs ; qu'on aurait donc besoin de la plante pour se sentir mieux, pour se soigner.
Et bien, en fait, pas du tout ...
C'est ici que ça devient vicieux, lisez bien ceci.
Le corps produit en fait des molécules très similaires au THC ! Il les produit naturellement, et elles sont très importantes pour la régulation de plein de choses : humeur, appétit, sommeil, santé oculaire, santé cardiaque, etc ...
Le fait du fumer des joints va apporter du THC de façon extérieure, et le corps va donc arrêter d'en produire !
Ben oui ... Le corps se dit, tiens, il y a un apport extérieur en cannabinoïdes, pourquoi donc vais-je moi en produire ? Et c'est là que l'addiction commence ...
Et c'est pour ça que plus rien ne va une fois qu'on arrête. Le corps va devoir se réhabituer à en produire lui-même. Voilà donc l'explication ultime.
C'est par une vidéo d'un gars dont le nom sur les réseaux est @khalilstopaddiction que j'ai appris tout ça et je l'en remercie d'avoir levé le voile sur ce mystère maintenant résolu et bien expliqué.
Cela prouve aussi qu'il y a bien une addiction physique au canna, là où à l'époque on pensait que c'était que psychologique.
Je vous invite à voir son contenu, ça pourrait vous aider.

Comment j'ai arrêté la weed.
J'ai fumé de mes 14 à mes 30 ans.
J'étais un petit fumeur, mais régulier, c'est-à-dire tous les jours mais en petite quantité, des petits joints, 3 ou 4 par jours, parfois moins. J'ai parfois arrêté 2 ou 3 semaines, mais j'ai toujours recommencé. Jusqu'à mes 30 ans, une personne pour qui j'avais beaucoup d'affection a décidé d'arrêter, et j'ai décidé de faire de même.
Ce serait le 1er conseil, si vous avez la possibilité d'arrêter avec quelqu'un, ça peut aider.
Ça a fonctionné pour un ami et son frère qui ont arrêté ensemble la clope et quand l'un voulait craquer, l'autre le rappelait à l'ordre, et inversement.
Dans mon cas, la personne en question a finalement repris, mais pas moi. Je me suis retrouvé seul à continuer à lutter. Le plus dur, c'est le soir. J'ai craqué je pense 3 fois en 2 mois. Je m'étais fait un tout petit joint le soir et basta. Mais au fur et à mesure ... Je n'y ai plus du tout retouché, j'avais pourtant toujours de la weed chez moi, mais l'envie était passée.
Ce qu'il faut, je pense, c'est trouver le substitut qui vous convient. Ça me parait essentiel. Pour moi, ça a été le jeu vidéo et la marche. J'ai joué comme un malade, des heures et des heures, je fumais des clopes et jouais, jouais ... La marche a été très utile pour trouver le sommeil. Des longues marches, 1h, 2h, voire même parfois 3h ; et avec un peu de chance en rentrant, le sommeil venait enfin, bien que toujours difficilement. C'est en tout cas la meilleure méthode que j'ai trouvée.
Je sortais même parfois à 2h du matin et quand vous êtes dans un milieu un peu urbain je dois dire que c'est même agréable ; pas un chat, pas une voiture, cela permettait une marche méditative qui fait beaucoup de bien.
En résumé, c'est un combat de tous les jours, de chaque instant même. L'essentiel, comme on le dit souvent mais y a pas de secret : le mental. Il faut que dans la tête ce soit clair : " Je peux tout faire sauf fumer. Je danse sur ma tête, je fais le poirier sur mes doigts, peu importe, mais JE NE FUME PAS "

Aussi, je pense que pour le corps se remette à fonctionner normalement, il faut en réalité bien plus que quelques mois ; je dirais minimum 8 mois.
C'est vraiment après ce laps de temps que j'ai senti une différence, notamment au niveau du sommeil. Je parvenais même à m'endormir plus facilement comparé à l'époque où je fumais.
Donc, si après quelques mois vous sentez que ça ne va toujours pas mieux, tenez bon, résistez, encore et toujours ...

Je dirais aussi que l'environnement et les fréquentations jouent un rôle important.
C'était dingue, je n'avais jamais été autant incité à fumer que quand j'ai arrêté ! J'ai dû sans mentir refuser une centaine de fois l'incitation des copains, connaissances qui me proposaient un joint, une latte, ...
Et j'ai finalement craqué à une soirée d'anniversaire, après 3 ans d'arrêt total. Un gars qui me disait fume, fuuuuume, allez tire un coup, et j'ai tiré ...
J'ai donc repris partiellement aujourd'hui mais j'ai une consommation totalement différente. Je fume de temps en temps. Parfois je consomme 2 ou 3 jours, puis rien pendant des semaines. Je ne me sens plus dépendant comme avant. Peut-être ai-je quand même réussi à vaincre cette addiction malgré tout ...

Autre constat : je dois bien avouer quelque chose : ma vie n'a pas forcément changé sur les 3 ans où j'ai totalement arrêté. Je me sentais toujours aussi mal, fantomatique, avec un vide, un manque de sens à ma vie, voilà ... Je me dois d'être honnête et le dire.
Peut-être ai-je commencé à fumer trop tôt, que ça m'a changé à jamais ; j'ai parfois cette idée que je ne peux pas être totalement heureux sans avoir consommé, mais peut-être n'est-ce qu'une illusion.
C'est d'ailleurs le piège avec les drogues, on pense que c'est comme ça qu'on doit ressentir la vie.
J'ai récemment rencontré un fumeur de crack qui prétend que fumer ce crack le rapproche de Dieu, qu'il communique avec Lui, voire même se prend pour Dieu ... Mais ce n'est bien sûr qu'illusions ...
Quiconque s'intéresse un peu à la religion sait que Dieu proscrit tout ce qui est nocif pour le corps ; et quand on voit les dégâts que fait le crack sur le corps et le cerveau ... Bref ... Et puis même excepté Dieu, ce n'est aussi qu'une question de bon sens ! La drogue, c'est mauvais, point.

J'ai hésité à écrire ces derniers paragraphes car ça pourrait décourager certains qui pourraient penser " à quoi bon au final ? ", mais je me dois d'être honnête à 100% ; cela ne reste que mes avis et mon expérience.
Je continue de croire malgré tout que je me porte bien mieux sans consommer.

Courage à vous dans votre combat ; et bravo aussi à ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu'au bout ! happy

Jessie19 mercredi 18 juin 2025 12:25:48