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Marie Noelle 64 - 26/08/2019 05:12:32

Bonsoir ou bonjour,

J'ai arrêté de fumer depuis 15 jours sans difficultés (pas d'envie de joint, pas de stress associé). J'étais une grosse consommatrice. Pendant 14 ans, je fumais du shit (plus facile à trouver) et la dernière année de l'herbe. J'ai osé en parler à un médecin urgentiste en octobre 2018. Je n'ai pas eu l'écoute escompté mais ça m'a donné le courage d'en parler à mon généraliste. Effectivement, les réponses données sont souvent : faire du sport, trouver un autre sens à sa vie... On s'entoure souvent d'amis fumeurs ce qui est pratique pour pleins de raisons. En 2013, je suis tombée enceinte et je n'ai pas su m'arrêter. Cette phrase est dure à écrire et va être dur à lire pour beaucoup d'entre vous. Mais on est là pour partager notre addiction et nos expériences. J'ai toujours su que ce n'était pas une vie d'être accompagnée de cette "merde" au quotidien et pourtant ça a duré 15 ans. Quand je regarde mon fils, je culpabilise tellement mais ne peut plus rien changer et espère que sa santé n'a pas été touchée (je pense à une potentiel schizophrénie). Il évolue normalement mais bon. Au delà, de toutes les raisons valables que l'on connaît : santé, argent, le déclic n'appartient qu'à chaque d'entre nous. Chacun trouvera sa solution. Ne vous affligez pas autant de culpabilité, le jour viendra où vous serez en capacité d'arrêter. J'ai arrêté car mon contact et l'amie avec qui je fumais sont partis en même temps en vacances. L'argent, je l'ai toujours trouvé donc je ne peux pas me cacher derrière ça. Mais depuis le début de l'année, après des consommations excessives associés à de l'alcool pour ralentir le joint, je prenais de plus en plus conscience de se mal être permanent. Une amie proche a perdu son frère dans des circonstances tragiques. Il était alcoolique et se droguait avec des produits plus forts. J'ai assisté à l'enterrement et je ne pourrais pas oublier la souffrance des enfants enterrant leur père ou de cette maman ne laissant pas partir son fils. Cette douloureuse épreuve à continuer à m'inciter à arrêter. Puis, arrive ce jour où j'ai plus rien et bizarrement, j'ai réussi, moi, qui me sentais pas capable et qui n'avais cette volonté. Je ne dors pas certes, mais je revois mon visage d'illuminer. Je n'ai plus ces cernes noires sous les yeux, c'est idées dépressives et destructrices. Je me sens tellement bien malgré le manque de sommeil. Je vous souhaite à tous d'arriver à ce fameux jour où avec une facilité déconcertante vous y arriverai. La clé pour moi c'est déjà d'en parler à son entourage proche, d'être face à nos démons et à la réalité. Parler aide vraiment. J'espère que mon témoignage vous aidera et vous réconfortera. Le bonheur n'est pas loin et n'oubliez pas, on ne né pas avec un joint dans la bouche donc vous pouvez redevenir la personne que vous étiez avant
Bon courage à tous

Profil supprimé lundi 26 août 2019 03:12:33