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Hello,
surtout n'hésite pas à demander de l'aide, c'est si difficile, tout seul.On se bat contre une partie de soi-même.
Un psy, ça peut être aussi une sorte de coach qui t'aide à tenir le cap.
après, c'est sûr, tu peux aussi avoir un déclic.
Moi, j'en ai eu un, bien violent : du jour où j'ai été enceinte, j'ai arrêté la came - sken, hero, amphéts. Toute ma grossesse, j'étais "portée" par le bébé, les hormones, puis quand mon fils a eu quelques mois, que j'ai compris que je gérais, je me suis pris un retour de bâton. Je rêvais de came toutes les nuits, à me réveiller au moment où j'allais envoyer le prod, le doigt sur le piston.A me réveiller en manque, mal de bide, les veines du bras crispé.
Le soir, l'envie montait avec la nuit.
J'ai couru chez le doc prendre du sub - oh pas beaucoup par rapport à ce que je prenais avant, six huit mg, et dessus, plusieurs fois, je prenais deux mg pour les envoyer. c'était plus fort que moi, j'achetais une pompe de temps en temps et je me faisais un taquet d'eau teinté de sub- alors que je n'avais pas touché à de la came depuis un an !!!
Heureusement, j'en ai pris conscience d'un coup - une copine a trouvé ma pompe dans la salle de bains et m'a tapé la morale - le pire, c'est que je l'ai mal pris sur le coup, parce que vraiment, je ne prenais pas de came !!! c'est limite si je l'ai pas engueulée d'avoir fouillé dans mes affaires alors que je l'hébergeais.
On en a reparlé il y a peu - c'est une amie, elle m'a dit que la pompe était en évidence dans le meuble, et qu'elle a pensé que mon subconscient l'avait fait "exprès". en tous cas, d'avoir ce regard extérieur m'a beaucoup aidée.
Juste un shoot d'eau salée - euh, oui, c'est n'importe quoi, c'est pr te montrer mon état d'esprit de l'époque. et deux semaines plus tard, je devais me faire un-deux taquet par mois, je m'entends dire à mon enfant qui m'appelle - attends, maman prends son médicament.
et là, grosse claque.
J'ai réalisé d'un coup que j'étais en train de faire exactement ce que je m'étais promis de jamais faire - moi enfermée dans la salle de bains en train de chercher ma veine, que même s'il n'y avait pas de défonce en jeu, la situation craignait. Je n'avais pas fait un bébé pour en arriver là.
J'ai jeté ma pompe, ça fait douze ans, j'en ai jamais racheté.
Même les pires trucs que l'on vit, les plus crados, ça peut devenir des expériences enrichissantes - une fois qu'on s'en est sorti.
Pour caricaturer Sartre, un homme qui marche sur une route et se retrouve face à un énorme rocher, et bien, c'est cet homme qui décide si le rocher devient une aide ou un obstacle. S'il va s'arrêter en se disant que c'est infranchissable, ou l'escalader pour voir plus loin.
et si vraiment la trace est trop dure, tente la métha, au moins, tu n'auras pas la lancinante tentation du choix !
courage
blue
Profil supprimé lundi 19 mars 2012 20:44:10