Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Prévisualisation du message

Ymae13 - 13/04/2022 14:42:51

Bonjour Nestelllle, comment est-ce que tu va ? Quoi qu'il en soit, j'espère que ceci pourra aider.

Le 4 septembre 2020, j'ai eu et j'ai toujours une névralgie cervico brachiale et pour contrer les douleurs, mon médecin traitant m'a prescrit du tramadol en libération prolongée et ce n'était pas la première fois que j'en prenais - toujours sur ordonnances - pour différentes douleurs. Mais cette fois ci, je sais pas vraiment pourquoi, j'ai vraiment accroché. Je pense que j'ai du bien suivre la prescription pendant les 2 premiers mois et souvent je retournais chez mon médecin afin d'avoir de nouvelles ordonnances.

Donc, très vite, trop vite, ma consommation a augmenté, puis un décès a fait que là j'ai vraiment eu encore plus besoin du tramadol. Plutôt rapidement apparemment, j'ai commencé à prendre un peu peur. J'ai essayé d'arrêter et là le manque était là, balaise, j'ai même pas tenu 48h sans reprendre du tramadol. J'ai aussi essayé de diminuer et là aussi impossible c'était également insupportable pour moi.

Du coup très vite car je ne veux plus mettre ma vie en danger et aussi que je déteste perdre le contrôle, j'ai pris contact avec le Csapa et les rdv's se sont tous très bien passés, que ce soit avec l'infirmier ou que ce soit avec le médecin addictologue, je me suis tout de suite sentie en totale confiance, comprise, soutenue et aidée. Du coup le 2 août 2021, j'ai commencé au Csapa, la buprénorphine, Orobupré plus précisément.

Et là depuis que je suis sous buprénorphine je revis car j'étais vraiment pas bien. Mon psychiatre pensait même que je faisais une dépression et que c'était pas le tramadol qui me mettait dans cet état là. Bref, je suis soulagée de revivre.

Après je ne vais pas mentir, les mois qui ont suivis ont pour certains été très compliqués, avec beaucoup de bas où mes envies de prendre du tramadol étaient plus que présentes surtout que j'ai du faire face à un nouveau décès. Heureusement qu'au Csapa les professionnels qui me suivent ont été tous très à l'écoute et qu'avec mon accord au fils des mois mon médecin addictologue a augmenté mon dosage de buprénorphine jusqu'à ce que j'aille beaucoup mieux.

Aussi malheureusement, il y a quelques mois sur 2/3 jours j'ai rechuté en prenant de la codéine ce qui a fait que j'ai beaucoup culpabilisé et qu'à un moment il y a eu un grand vide en moi, tellement je m'en suis voulu. Après heureusement, j'ai toujours été bien entourée, bien soutenue mais aussi surtout bien rassurée comme quoi ce n'était pas la fin puis que ça arrivait et aussi que j'avais eu le courage d'en parler...

Après je dois avouer que ça a été un mal pour un bien car vu que je suis sous buprénorphine lorsque j'ai rechuté, j'ai quasiment pas ressenti les effets de la codéine, c'était vraiment pas comme avant et donc au final ça m'a aidée car même si mes envies n'ont pas totalement disparu, elles sont beaucoup moins puissantes dans ma tête.

Du coup, je suis soulagée car maintenant depuis un tout petit peu plus de 3 mois, terminé le tramadol et la codéine et c'est dingue ça je trouve de devoir affronter le manque pour pouvoir passer en traitement de substitution. Je m'en souviens comment c'était terrible j'avais qu'une envie c'était de prendre mon tramadol pour que ça s'arrête et aussi j'avais qu'un mot en tête, c'était "inhumain" tellement c'était insupportable !! En tout cas j'ai encore eu le preuve que passer à la buprénorphine était et est la solution pour moi car depuis que je suis stabilisée au niveau de mon dosage, je me sens de nouveau libre.

Enfin voilà mon témoignage et j'espère qu'il pourra vraiment t'aider, en tout cas je comprends parfaitement que tu n'y arrives pas seule. Du coup, est-ce que tu as pu prendre rdv dans un centre spécialisé dans les addictions genre comme moi un Centre de Soin, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie ? Je pense que ces professionels pourront répondre à ta demande d'aide et pourquoi pas si c'est ce que tu as besoin, te proposer une hospitalisation pour un sevrage dans un service spécialisé. Courage et surout n'hésites pas si tu as la moindre question par rapport à tout ça.

En tout bravo pour en avoir parlé à ton médecin c'est déjà un pas énorme puis aussi bravo pour avoir réussi là où c'est impossible pour moi, donc encore bravo pour ta diminution de tramadol, ne lâche rien blunk

Ymae13 mercredi 13 avril 2022 12:42:51