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Merci pour votre réponse Ymae13,
C'est super de lire tous les progrès que vous avez fait et de savoir que vous avez un soutien des professionnels. Bravo pour tout ça.
Je crois que vous avez honte de votre rechute d'il y a quelques mois et que ce n'était de toute façon pas possible de le raconter à ce moment-là. Je vous suggère d'attendre d'avoir passé le cap de vos envies d'en reprendre actuelles et d'attendre un moment où vous vous sentirez plus solide pour en parler à votre famille et à votre compagnon.
Vous n'avez pas à raconter "seulement" que vous avez "rechuté" à un moment donné, vous avez aussi à raconter que quand c'est arrivé vous avez su vous reprendre en main avec l'aide de la buprénorphine. Vous n'êtes pas "Wonderwoman" mais vous êtes néanmoins forte et vous avez des ressources. Vous avez su vous en sortir et vous faire aider et ce n'est pas donné à tout le monde. C'est cette histoire-là qu'il faut raconter
Si j'analyse un peu les ressors de votre problème de leur "mentir" (ou du moins de ne pas rétablir toute la vérité), j'ai l'impression que vous avez peur d'être encore la personne que vous étiez (celle qui mentait tout le temps). Mais vous le dites vous-même vous avez fait d'énormes progrès par rapport à cela. Je crois que le simple fait que vous vous fassiez des nœuds au cerveau prouve que vous avez changé. La personne que vous étiez avant n'aurait pas eu les mêmes états d'âme.
Pour le dire autrement vous vous faites une image idéale de la personne que vous devriez être aujourd'hui. Une personne qui ne ment plus jamais, surtout pas à ses proches. Je ne sais pas si c'est vraiment possible de ne jamais mentir. Ce n'est pas une question d'être usager d'opiacés ou non. Comme je l'ai dit dans le message précédent la transparence a un coût et n'est pas non plus totalement confortable. Le mensonge, lorsqu'il n'est pas "pathologique" ou qu'il ne cherche pas à manipuler l'autre, peut être aussi "utile". En l'occurrence ce "mensonge-ci" ne vous protège-t-il pas aussi un peu dans un moment où vous vous sentez vulnérable ? Et puis vos proches sont-ils tyranniques au point d'exiger de vous de dire toute la vérité, rien que la vérité ? J'ai l'impression que non. Ils ont choisi de croire pour l'instant que vous preniez de la buprénorphine à cause de vos douleurs. Certes vous ne les détrompez pas mais je n'ai pas l'impression que vous insistiez pour le leur faire croire. Ils se renseigneraient un petit peu (ce n'est pas difficile) ils trouveraient facilement à quoi sert ce traitement principalement. Il est possible qu'ils aient choisis eux aussi, plus ou moins consciemment, de vous accompagner dans votre mensonge en ne se posant pas trop de questions. Certainement parce que c'est plus confortable, probablement par amour.
Cordialement,
le modérateur.
Moderateur mercredi 27 avril 2022 11:09:45