Tonysuper - 23/03/2024 23:41:59

Bonjour/bonsoir

J'ai 32 ans, j'ai commencé à fumer à l'âge de 16 ans.
J'ai donc passé la moitié de ma vie à fumer.
Il fait ajouter à ça 6 ans d'alcoolisme.

J'ai fait du sport en compétition jusqu'à mes 16 et puis j'ai eu un accident d'escalade ou je suis tombé de 8 mètres de haut.
J'ai du arrêter le sport pendant quelques temps, sans jamais reprendre, et puis à l'âge de 16 ans je voulais m'engager à l'armée et j'ai été refusé parce que je voit pas très bien et j'ai des genoux éclaté.

Et là, ça a été le début de l'enfer, je vivais pour l'armée, on m'a refusé, et j'ai pas su géré la situation, j'ai commencé à traîner dehors parce que j'allais plus à l'école, et là ça y'est c'est parti.

Tout de suite j'ai aimé ça, j'aimais l'odeur, le goût, l'ambiance qu'il pouvait y avoir autour d'un joint et puis après j'ai acheté mes premiers 10 balles.

J'ai appris à rouler et ça y'est j'était devenu quelqu'un aux yeux des gens qui je côtoyais, enfin, c'est ce que je me dit.

Là, ensuite ne trouvant plus mon bonheur dans cette drogue, j'y ai ajouté l'alcool, et ça va vite, on passe d'une bière par jour à une bouteille de whisky par jour.

L'alcool j'ai réussi à modérer, j'ai du mal à boire mais quand je bois, ( tout les jours) j'arrive à m'restreindre, en même temps, financièrement c'est compliqué d'assumer.

Concernant les joints, et la vie en général, tout, tournait autour du "pilon", si j'allais en soirée il fallait du pilon sinon j'y allait pas.
Quand j'allais au restau par exemple, j' appréciait le restau uniquement en ayant fumé avant.
Au travail, étant responsable de Magasin, ça m'a rarement fait défaut, mais les fois ou y'a eu des péripéties me concernant c'était à cause de joint.

Sachant que je fumais le matin devant mon café, parfois en arrivant au boulot, à la pause du midi et j'pouvais aussi m'en envoyer un ou deux l'après-midi. Et puis le soir comme un bon drogué alcoolique, j'allais prendre mon flash de whisky, et j'fumais autant de joint que j'buvais de verre, donc entre 5 et 6.

Et moi, ce qui m'a pas aidé c'est que j'ai jamais eu du mal à me lever même après une cuite, comme si j'avais rien bu ni fumer.

Aujourd'hui je travail plus, je suis en formation en distanciel et je pense que c'est le bon moment pour arrêter, l'alcool, le shit la beuh et la clope.

Avant j'avais peur d'essayer d'arrêter parce que je sais ça joue énormément sur mes humeurs et je voulais pas prendre le risque avec le poste que j'avais.

Alors pour l'instant j'suis plutôt fière de moi, j'ai pas bu depuis 3 jours et ça fait au moins 5 ans ça m' était pas arrivé, et le pire c'est que ça me manque pas.

Le pilon, pareil, ça fait 3 jours que j'ai arrêté, par contre la tentation elle est atroce, j'essaye de m'occuper, et ce qui est particulièrement compliqué c'est que j'habite au dessus d'une épicerie.
Qui dit épicerie, dit les copaings qui boient un coup et qui fume de la qualité juste en bas..

J'apporte mon témoignage en espérant qu'il dissuade quelqu'un de fumer ou de boire, ou alors qu'il encourage quelqu'un à arrêter ces conneries.

Tout l'argent que j'ai mis dedans, tout ce dont j'ai raté parce que j'ai priorisé la fumette et la tise.

Je pense, vraiment pouvoir y'arriver, et j'espère ne pas me tromper, la vie est belle, et ce serais dommage de la gâcher pour des plaisirs éphémères.

Après 3 nuits, je dort très mal, surtout que de base je suis pas un gros dormeur, j'ai des sueurs, j'ai même pas faim, je sais plus quoi faire et c'est aussi pour ça que je suis la.

Mais c'est sur je veux pas retomber.