Moderateur - 03/02/2015 11:55:32

Yvvann,

Il me semble que si vous vous laissez aller vous êtes sûr de ne pas la récupérer du tout puisque c'est ce qu'elle rejette. Vous avez donc plutôt intérêt à rechercher la stabilisation avec la substitution (prise dans un cadre médical et avec soutien psychologique) ou l'arrêt si vous en avez la force. Mais fondamentalement votre réaction renvoie à un point important que Pionpion vous a dit aussi : ce n'est pas pour elle qu'il faut arrêter mais d'abord pour vous. Or, si vous réagissez en disant "à quoi bon" c'est bien que vous n'avez personnellement pas encore très envie d'arrêter, que vous n'en voyez pas l'intérêt pour vous. Et cela ça complique tout, tout est plus difficile. Donc travaillez d'abord ce point : quelles sont vos bonne raisons (pour vous) d'arrêter ou en tout cas de ne pas continuer ? Mettez en face les bonnes raisons aussi que vous avez de continuer (car malgré tout on s'en trouve). De quel côté penche la balance ?

Je suis d'accord avec vous, un rendez-vous le 17 dans votre état c'est peut-être un peu loin. Mais surtout je suis un peu étonné que vous ayez des rendez-vous en "Consultations jeunes consommateurs" (CJC) car ce n'est pas ce qu'il y a de plus adapté lorsqu'on veut un traitement de substitution ou se sevrer des opiacés (si c'est bien ce que vous voulez). Il s'agit juste de consultations pour faire le point et parler mais pas directement pour enclencher un soin, même si un relais peut être fait à partir du CJC. Ce CJC est-il adossé à un centre de soins spécialisé en addictologie (un Csapa ou une unité d'addictologie hospitalière ?) ? Car comme vous l'a dit PionPion, la primo-prescription de méthadone ne peut se faire que dans un tel Centre spécialisé. Mon conseil sur ce point est que vous preniez votre téléphone pour appeler le Csapa local et demander un rendez-vous proche. Eventuellement passez par le CJC pour expliquer que votre situation s'accélère et que vous avez besoin d'un soutien rapide, pas dans 2 semaines. Les Csapa ne peuvent pas toujours recevoir rapidement mais cela vaut le coup d'essayer.

Et bien sûr vous pouvez aussi appeler notre ligne Drogues info service pour en parler : 0 800 23 13 13 (ou 01 70 23 13 13 depuis un téléphone portable). Nos écoutants pourront vous conseiller, vous orienter aussi.

Cordialement,

le modérateur.