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GemPotagueule - 07/03/2025 04:30:43

Bonjour SanTro,

C'est fou mais j'ai exprès créer un compte pour pouvoir vous répondre, car votre détresse est vraiment palpable.
Tout d'abord je tiens à vous dire que le fait de s'en vouloir, et/ou de culpabiliser, quand il s'agit de consommation, c'est le meilleur moyen de replonger.
Le mieux c'est d'accepter la situation, et si on souhaite faire changer les choses, le faire par étape.
Je vais vite vous expliquer mon parcours, histoire que vous voyez d'où me viennent les conseils que je vous fait ici : j'ai consommé de longues années (de mes 20 à 30ans de façon "addictive" cad quasiment tous les jours) et par la suite, après avoir réussi à arrêter une 1ere fois les drogues et mon traitement de substitution, et j'ai replonger, et plus profondément 1 année plus tard à 21 ans).

Je n'ai réussi à arrêter complètement qu'en faisant appel à un CSAPA, où j'ai pu voir une psychologue, en plus d'y recevoir à nouveau, un traitement de substitution.

Et grâce à mes rdv avec ma psychologue, j'ai compris pourquoi j'ai commencé, et aussi que je souffrais d'addiction. Que mes difficultés d'arrêter et ma rechute, n'étaient pas un manque de motivation, ni un signe que je suis responsable, ni que c'était un état immuable. L'addiction est une maladie, au même titre que le diabète (que certaines personnes déclarent après avoir consommé beaucoup de sucre, pourtant on ne se voit pas juger les diabétiques de ce "genre"blunk.

Et de ce que j'ai cru comprendre de vous en lisant ces quelques lignes, c'est que vous avez un terrain propice à l'addiction aux amphétamines et ses dérivés. Sachez que vous n'y pouvez rien, ce n'est pas votre faute.
Ce que vous pouvez faire, c'est donc faire appel à un CSAPA, ou au service d'addicto du CHU le plus proche de chez vous (car les rdv sont souvent disponibles que quelques jours ou semaine plus tard, voir mois selon les régions, car l'addicto n'intéresse pas forcément beaucoup les nouveaux médecins etc).

De là demandez un rdv avec un ou une psychologue, qui vous permettra de sortir tout ce que vous avez sur le cœur, et ne pouvez pas partager avec vos proches, et cela, sans risquer d'être jugé, ou de vous sentir jugé. Et si le feeling ne passe pas forcément avec le premier praticien/la première praticienne, n'hésitez pas à en changer, car même sans jugement, on ne s'entend pas de la même manière avec tout le monde).

Ça c'était pour la partie conso, pour parer au plus pressé.

Concernant la culpabilité ressentie, même si vous avez réussi à vous arrêter (et félicitations pour ça), vous en vouloir ne fera que vous donner envie de reconsommer pour oublier, même si ce n'est que quelques heures).
Acceptez vôtre faux pas, mais sachez qu'il ne vous définit pas.
Cela ne veut pas dire que vous êtes une mauvaise personne, ou que vos sentiments pour votre compagne doivent être remis en question.

Et vos craving sont normaux, car le manque des amphétamines etc, est psychologique plus que physique. Du coup on y pense beaucoup plus que pour certains autres produits.
Mais là encore, allez y par étape. Y penser ne veux pas dire passer à la conso, et sachez que le temps permet d'avoir de moins en moins de cravings, et si on en a, déterminer ce qui en est le trigger, permet de savoir se dire non, car on sait d'où vient l'envie.

Quand ça devient trop difficile de lutter, faites quelque chose qui vous fait plaisir. Mangez qqch de réconfortant pour vous, faites du sport, allez au cinéma, lancez vous dans un projet qui vous détend.

J'espère avoir pu vous apporter quelques réponses ou astuces utiles.

Prenez soin de vous.

GemPotagueule vendredi 07 mars 2025 04:30:44