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Bonjour à tous et à toutes, déjà je souhaite féliciter tout ceux qui évoquent leurs histoires toutes différentes mais qui en réalité se ressemblent en un point, ce poison qui nous fait vivre dans notre mode parallèle loin de nos problèmes et de nos responsabilités, mais qui au réveil nous rappellent à quel point on est en réalité malheureux de se voiler la face, par le biais de cette fumée épaisse et de cet apaisement que procure chaque barre tirée sur son joint, au point d’en rouler deux avant de dormir pour ne pas être déçu à la fin du premier et être sûr d’être mort de fatigue et de défonce pour s’endormir. Je ne sais pas si je suis encore légitime à vous donner des conseils ou à vous partager mon sevrage car j’ai seulement arrêté depuis 5/6 jours mais en tombant sur vos témoignages en recherchant des informations sur le sevrage du cannabis sur internet (nottament sur les perturbations du sommeil parce qu’il est 7h du matin, mon esprit est mort de fatigue mais je n’arrive pas à fermer l’œil) , je me suis dis que je pourrais peut être en aider certains en vous donnant les clés qui pour moi ont l’air pour le moment de sceller à jamais cette porte des enfers qui fut autrefois mon antre.
Tout a commencé au lycée avec des amis à une soirée où j’ai sûrement voulu avoir l’air cool et essayer ce que mes potes faisaient, puis c’est devenu quelque chose de normal d’attendre la fin des cours pour aller se defoncer avec ses potes mais sans pour l’instant acheter ma propre consommation. J’ai donc commencé comme ça a 16 ans et j’ai fini par m’acheter ma propre cons et à fumer dés que j’avais un moment ou que j’étais avec mes amis en finissant par le bédodo qui me devenait de plus en plus indispensable.
8 ans partis en fumée plus tard, on se retrouve aujourd’hui, j’ai 24 ans et la sensation que je viens de me réveiller d’un mauvais rêve qui a empiète sur ma vie pendant tout ce temps en me faisant sortir de mon chemin de vie pour le remettre à plus tard. Jai été licencié car je n’étais plus assez consciencieux au travail et à la suite de ça j’ai passé un an au chômage ou mes journées étaient rythmées par manger, aller à la salle (pour me donner bonne conscience) et rentrer me defoncer la gueule en jouant aux jeux vidéos avec des potes, tout ça en vivant avec ma chérie, autrement dit pas la vie rêvée mais pourtant rien ne me rendait plus heureux que de rentrer après cette journée type pour fumer mon joint.. Combien de nouvelles années ou pour résolution on devait ne plus y toucher, combien de fausses promesses à ses parents, ses amis, sa compagne.. Peut on réellement parler de fausses promesses quand on le souhaite mais qu’on y arrive pas je pense que oui car c’est hyper bateau j’ai limite honte de dire ça ici mais tout n’est que question de volonté et surtout de comprendre pourquoi vous le faites et pour qui vous le faites, pour VOUS ! Vous n’arrêterez jamais de fumer si vous n’en trouvez pas les raisons qui vous pousseront à le faire, vous n’arrêterez pas parce qu’on vous le demande mais parce que vous savez qu’au fond de vous ce serait mieux pour vous et vous le souhaitez, vous souhaitez être fier de vous, reprendre votre vie en main peu importe votre âge et les actions que vous souhaitez encourir que ce soit de renouer des liens ou d’être épanoui dans votre travail, dans votre vie de famille, avec votre femme ou simplement pour votre santé physique et mentale etc… Moi ça a été sûrement l’un des éléments déclencheurs, ma copine m’as larguée car ne me prenais pas soin de notre relation mais surtout car je ne prenais pas soin de moi, et comme le disent les dictons on se rends compte de ce que l’on avait une fois que nous le perdons.. Malgré tout les problèmes que vous rencontrerez, se réfugier là dedans ne fera que les accentuer lorsque les effets de notre marie jeanne adorée ne feront plus effet. S’offrent alors à vous deux solutions, être défonce h24 (ça c’est la mauvaise option lol ) ou arrêter de tomber dans la facilité et prendre sa vie en main en affrontant les problèmes et en assumant tout ce que l’on est mais surtout ce à quoi l’on aspire. Il n’y a pas de honte à être accro à la fumette c’est son essence même, il n’y a pas de honte à galérer à s’en détacher non plus mais imaginez vous plutôt le plaisir et la fierté ressentie lorsque vous y serez arriveré. J’ai voulu me reprendre en main pour me laisser une chance de la récupérer mais aussi pour retrouver le Mattéo ambitieux et qui fonce sans se poser 3000 questions et en partie grâce à elle je mesure aujourd’hui les dégâts que fait cette merde sur nos quotidiens (perte de mémoire, concentration partielle, hâte de rentrer pour se caler et rouler son beuz, nécessité d’un joint sinon impossible de dormir, avoir toujours de la conso d’avance pour ne jamais manquer, quantité d’argent colossale à coup de 10g par semaine, fatigue constante, éloignement social, procrastination, flemme de tout, et j’en passe tellement d’autres que vous connaissez tout aussi bien que moi. J’ai même perdu mon permis à cause de cette merde. J’ai donc eu une énorme opportunité professionnelle qui m’est tombée dessus par hasard que j’ai failli d’ailleurs refuser car en fumant tout les jours je ne m’en sentais pas capable ni digne, on sous estime tellement l’impact que ça a sur notre confiance en nous et notre détermination je le ressent déjà au bout de même pas une semaine, mais encore une fois si vous arrêtez parce qu’on vous dit de le faire et pas dans votre intérêt et en ayant un but précis à tout ça vous n’y arriverez sûrement pas et risquez de replonger. Je dis ça sans savoir encore si je vais y retoucher un jour dans ma vie mais pour être honnête avec vous moi qui étais fumeur chronique je suis rentré de ma première journée de formation dans mon nouveau travail, j’ai fumé le soir et j’ai vu toutes ces appréhensions ce stress cette anxiété me submerger de nouveau par rapport à mes capacités à réussir dans ce nouveau travail et c’est la que je me suis dis que ce n’étais plus possible, plus possible d’être régit par cette merde que j’aime pourtant tellement, plus possible de ne plus croire en moi, de douter, même de devenir parano et fou parfois.. Je veux me prouver que j’en suis capable, que cette personne qui fume et qui parle dans ma tête n’est pas la personne que je suis au fond de mon âme, me prouver qu’avec de la détermination on peut venir à bout des pires merdes qui existent même si elles nous rongent depuis des années. Vous le savez comme moi au début c’est dur, j’ai passé une semaine de formation avec des nouveaux patrons exigeants, des nouveaux collègues une volonté de faire bonne impression etc, tout en subissant les symptômes du sevrage (changements de vêtements deux fois dans la nuit car trempés, énormes difficultés pour s’endormir; fatigue chronique, sautes d’humeurs, sentiments de dépression et de manque et j’en passe.. Mais ce que je peux vous assurer c’est qu’en 8 ans il n’as jamais du se passer 2 jours sans que je fume au moins un joint et ça a pas du arriver souvent mais pourtant depuis lundi soir je n’ai plus touché un grammes de shit ou de beuh et pourtant, car je sais pourquoi je le fais et pourquoi j’entame ce combat contre moi même, je n’en ressent même plus l’envie, je ne marque pas chaque jour sur un tableau car ce serait synonyme d’un reprise certaine, je n’ai même pas encore jeté ma consommation, ni vidé mon plateau de roulage car je me répète je sais dans quels buts je fais ça et je sais que je le fais pour moi pour me permette de renouer avec moi même et avec la vraie vie, celle qu’on fuit tous depuis bien trop longtemps… Les premiers temps sont les plus durs car ce sont toutes vos habitudes à changer (plus de joint en rentrant du taff, devant les jeux vidéos, devant la série, avec les copains etc) et surtout votre corps manque de quelque chose qu’il a toujours eu et il doit désormais se débarrasser de toutes les merdes que ça vous a mis dans votre corps. Donc si je peux vous conseiller quelque chose, c’est de sortir de chez vous, voir des amis (qui ne fument pas dans un premier temps si vous ne vous en sentez pas capable d’affronter ça), de faire du sport, de prendre soin de soi, de cuisiner, de faire des petites choses qui vous procurent du bonheur. Le fait que j’ai « perdu » ma copine joue son rôle tout de même car je souhaite lui prouver que si j’ai su changer de telles choses dans ma vie je suis prêt à tout changer pour elle. Et honnêtement même si elle ne revient pas je le ferai pour moi car c’est sûrement dur pendant un temps mais dans 5 ans quand vous regarderez dans le rétroviseur, vous serez tellement fier de ce que vous avez accomplis et de la personne que vous vous serez permis de devenir, j’en vois déjà les bienfaits sur ma concentration, ma sociabilité, ma confiance en moi et tant d’autres choses alors que ça ne fait pas encore une semaine, mais forcément si vous ne voyez que le manque et que vous vous persuadez que vous n’y arriverez pas vous ne verrez que le négatif et pas tout le bien qui suit qui est tellement plus grand. Quand je ressent l’envie de fumer un joint avant de dormir par exemple (le bédodo c’était vraiment ma religion je pouvais faire 10km à pieds pour avoir mon bout avant de dormir, donc une habitude dure à supprimer) dans ce cas je m’allume une cigarette, ce n’est clairement guère mieux mais je pense que dans un premier temps ça peut aider sachant que je fumais déjà des cigarettes. Concernant les médicaments et le cbd faites attention à vous, vous n’allez trouver dedans qu’une nouvelle drogue de substitution ça n’aurait aucun intérêt selon moi.
Je m’excuse pour la longueur du message ce n’était pas prévu aha , je vous remercie j’avais sûrement besoin de mettre des mots sur toutes ces émotions qui me traversent l’esprit, et ma copine/ex (même si ça va deja un peu mieux entre elle et moi depuis ma reprise en main) ne fumant pas c’est différent elle ne me comprendrai pas autant que vous et je me dis que si je peux en aider ne serait-ce qu’un seul parmi vous je me dois de le faire !
Dites vous que le plus dur c’est d’éliminer tout ce que ça a laissé comme traces en nous, la suite c’est que du bonheur vous serez épanoui et fier du travail accompli et vous aurez le droit de l’être, on a vraiment tendance à sous évaluer la difficulté de l’épreuve que vous êtes tous en train d’affronter, car c’est vraiment pas simple, donc bon courage à tous dans cette quête je vous souhaites le meilleur ❤
Je vous tiendrai au courant de l’évolution de ma situation !
fr33ziix dimanche 10 mars 2024 07:40:47