Par chat
Chattez avec
Drogues Info Service
Vos questions / nos réponses
Drogues Info Service répond à vos questions
Vos questions / nos réponsesChattez avec
Drogues Info Service
Drogues Info Service répond à vos questions
Vos questions / nos réponses
Coucou tout le monde, me revoilà après plus d'un an d'abscence (souci de connexion puis déménagement et pas mal de problèmes différents...).Je tiens tout d'abord à tous vous remercier pour vos réponses (help me, auroreaurore, jack33, the-thistle...), témoignages et soutien. C'est tellement difficile d'obtenir un minimum de compréhension dans des situations comme celle-ci que vos paroles me touchent sincèrement...Et il n'y a guère qu'ici que j'ai entendu de jolies choses. Bien, je vais quand même vous donner de mes nouvelles maintenant.Après des mois de galère addictive à la suite de mes messages, j'ai fini par entamer un traiement méthadone, je ne suis jamais parvenu à rien avec le sub. Physiquement, nikel, tout allait pour le mieux, bon dosage, pas d'effets de manque, mais avec un entourage uniquement toxicomane (forcément c'est les seules personnes qui tournent autour de soi au bout d'un certain temps), dur, dur de stopper radicalement.Donc pendant quelques mois encore, il y a eu des prises régulières où je tentais tant bien que mal de ne pas replonger complètement. Mais psychologiquement, c'était toujours l'enfer. Et quand tu sais qu'il ne te faut pas plus de 10 minutes pour gauler un truc...Alors, j'ai fini par m'exiler, j'ai déménagé à 2h de route, j'ai coupé les ponts petit à petit avec tous mes contacts. Voilà qui est résolu vous penserez! pas encore malheureusement. Parce qu'arrivée où je suis, ne connaissant personne, c'est sûr tu sais pas à qui demander, mais quand tu pète les plombs intérieurement à force d'y penser et que tu te dis que le jour où tu en voudras à en crever tu trouveras pas, c'est insupportable! C'était le but pourtant, je le sais bien, mais avant de partir, j'arrivais à gérer l'envie, car je savais que si ça devenait trop difficile, il n'y avait qu'un pas...Je veux tenir pourtant, je le veux tellement. Je ne veux surtout pas avoir de nouvelles relations ici, ce serait la fin sans rémission. Alors je me retiens de ne pas accoster mes comparses quand je me rend au centre méthadone, je baisse la tête et file vite quand je repars. Quelle souffrance parfois, quand la tête est trop douloureuse et que tu ne peux pas l'arrêter.En bref, ça fait 3 mois que je n'ai rien pris du tout, mais j'ai failli y rester d'un coma éthylique...Je vous passe les détails. Et je n'ai personne vers qui me tourner, je ne connais personne, suis souvent aux aguets, je ne vois plus ma famille. Avec des phrases du genre si tu nous aimes, tu arrête et c'est tout, si tu reprend alors c'est terminé, ça ne passera plus.Si c'était si simple. Heureusement, dans tout ça, je suis tombé sur une demi-sauveuse, ma psy. Après en avoir vu 3 sans succès, j'ai enfin trouver quelqu'un qui ne me juge pas, cherche à me faire comprendre pourquoi j'en suis arrivé là et comment je peux avancer sans came. Mieux, elle m'a même déculpabilisé en m'expliquant que à ce moment précis de ma vie, si je n'avais pas eu l'héro, je ne serait plus là pour vous écrire. Tu parles d'un paradoxe, elle en fait tomber plus d'un! et moi elle me sauve, mais maintenant, pour qu'elle ne me tue pas, il va falloir que je me débrouille sans elle. Et oui, j'en parle comme d'une tierce personne, car c'est bien la place qu'elle a dans ma vie, aussi importante, aussi omniprésente.C'est elle. Alors, ce qui fait que j'ai toujours besoin de vous tous avec moi. Copicate, quand à toi tu peux t'abstenir. Je sais que tout le mode à droit à son opinion mais à l'eure actuelle je n'ai pas besoin de ça. Quand tu me dis d'aller courir ou de prendre u bain au lieu de prendre du sub, et que tu conseille un centre où on arrête à la dure, crois-tu vraiment que ce soit si simple? Ca sa saurait, il me semble. Pour ma part avant d'attaquer la métha, j'ai essayé la méthode dure, j'ai tenu presque 2 semaines. Comme tu dis, j'ai deux enfants, je n'ai pas le choix, je dois me lever le matin, et détrompe toi, eux ne souffre pas ou ne vivent pas l'enfer, je ne les mêle pas à tout ça. Je suis restée une mère, pas seulement "
une "junkie", puisque c'est ce que tu as l'air de penser de nous tous. La plupart des gns pensent qu'on chipote, que nous sommes faibles ou qu'on n'a pas l'envie de se battre et d'en sortir. Je sais de quoi je parle, avant je pensais ça. Il faut être passé par là pour comprendre. On arrive pas là par hasard et on n'en sort pas d'un claquement de doigt.Il ne faut pas oublier une choses, la toxicomanie est une maladie, comme l'alcoolisme ou l'anorexie mais beaucoup plus mal perçue. Voilà pour le petit résumé de ma vie depuis que je vous ai quitté, j'attend impatiemment vos messages. Lola.
Profil supprimé lundi 28 mars 2011 07:38:54